L‘art dans le premier État saoudien était un moyen pour les gens d‘exprimer leurs émotions, leurs souffrances, leurs besoins et leurs aspirations tout au long de l‘histoire du premier État saoudien, qui a duré quatre-vingt-quatorze ans, de 1727 à 1818.
L‘art varie en fonction de l‘environnement et de la région qui l‘accueille, car chaque zone de la péninsule arabique possède ses propres caractéristiques uniques adaptées à des arts et à des instruments de musique spécifiques.
L‘art a trouvé sa place dans la péninsule arabique très tôt, car les instruments de musique étaient fabriqués à partir de matériaux disponibles dans l‘environnement, qu‘il s‘agisse de bois, de cordes ou de peaux d‘animaux. La poésie, pour laquelle les Arabes étaient réputés, dépeignait les émotions et les circonstances entourant le poète.
L‘art dans la partie occidentale de l‘État saoudien
Parmi les instruments connus des habitants de la partie occidentale de l‘État saoudien figurent le Simsimiyya, un instrument à cordes à l‘origine doté de cinq cordes, puis vingt, et le Mizmar, un instrument à vent en bois. Les habitants de la partie occidentale ont leurs propres danses et leur propre musique, qu‘ils exécutent collectivement, le public se rassemblant pour assister et participer aux représentations.
L‘art dans la partie du nord de l‘État saoudien
Le rabâba était l’instrument privilégié au nord de l‘État saoudien. Cet instrument à une seule corde est fabriqué à partir de peau de gazelle ou de loup tannée, humidifiée et tendue sur un cadre en bois. Connu sous le nom de « musique du désert », le rabâba est un incontournable des rassemblements dans le nord de l‘Arabie, où les poètes récitent leurs vers, que ce soit en guise de louange ou pour exprimer leur joie.
L‘art dans la partie centrale de l‘État saoudien
Dans la partie centrale de l‘État saoudien, le tambour était bien connu et utilisé à la fois dans la guerre et dans les danses telles que al-Ardah et al-Samri. Il existe deux types de tambours : le premier est en bois, recouvert de cuir, et de grande taille. Connu sous le nom de Takhmir, il était utilisé pour la guerre et se jouait avec le poing. Le second type est plus petit et utilisé lors de célébrations, comme les mariages, et est appelé Tathlith.
L‘art dans la partie occidentale de l‘État saoudien
Les habitants des côtes, notamment les marins, les pêcheurs et les pêcheurs de perles de l‘est de l‘État saoudien, comptaient sur les chants marins qui mettaient en valeur les capacités vocales du chanteur principal. Ils chantaient ces chansons tout en hissant et en abaissant les voiles. Certains d‘entre eux utilisaient le Simsimiyya, le jouant sur les Sanabeek (voiliers) pour s‘accompagner pendant leur travail en mer.
Quant aux habitants du désert, ils utilisaient leurs voix mélodieuses dans l‘art, notamment lorsqu‘ils montaient à dos de chameau, dans un style connu sous le nom d‘al-Hijini.
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