Rashid al-Khalawi

Rashid al-Khalawi était un poète traditionnel et astronome saoudien originaire de la région du Najd. Il vécut à la fin du XVIIe siècle. Sa poésie mêle l’arabe classique et l’arabe dialectal, avec des œuvres notables telles que son poème Ba’iyyah, al-Rawdah, ainsi que plusieurs autres poèmes reflétant sa connaissance approfondie de l’astronomie, notamment son poème Daliyah.

Rashid al-Khalawi vécut juste avant la fondation du Premier État saoudien et passa l’essentiel de sa vie dans le désert du Najd, se déplaçant entre Wadi Hanifah, Ushaiqer, al-Far'ah, Haqila, al-Musaqar, ar-Radheema, al-Sar, al-Zufra et d’autres régions. Ses voyages avaient pour but de suivre les zones de précipitations et de trouver des pâturages pour le bétail à cette époque.

Ses expériences et ses voyages à travers différentes régions et pays, ainsi que son savoir social, historique et poétique, ont grandement influencé sa culture, sa science et sa poésie. Il composa ses poèmes traditionnels avec un style naturel, dans la continuité de la poésie arabe classique, tant dans sa structure, ses significations que dans ses thèmes. Cette fusion entre poésie traditionnelle et classique était typique de l’époque où il vivait. Il composa également des poèmes en pur arabe classique, témoignant de son éloquence poétique.

Rashid al-Khalawi aborda une grande variété de thèmes poétiques, parmi lesquels : La description des femmes, les chameaux et le désert, l’astronomie, la fierté et la sagesse, l’éloge et l’estime de soi, l’amour romantique. L’un de ses poèmes les plus célèbres est la Ba’iyyah, intitulée al-Rawdah, qui compte environ 1 500 vers, ce qui en fait l’un des plus longs poèmes traditionnels. L’axe principal de ce poème est un hommage à son ami Manee' Ben Salem, dont le nom est mentionné dans plusieurs vers.

Al-Khalawi était également un expert en astronomie, notamment dans le mouvement des planètes, les positions des étoiles, leurs levers et couchers, ainsi que leur influence sur les vents, les saisons des pluies et les périodes agricoles. Son savoir était largement sollicité par les habitants de la péninsule Arabique, en particulier au Najd. Il intégra cette expertise dans sa poésie, ses proverbes et ses récits d’expériences. Son savoir ne se limitait pas uniquement à l’astronomie ; il incluait également une grande connaissance du comportement des animaux domestiques et sauvages vivant dans la péninsule Arabique.