L'astronomie dans le premier État saoudien

L'astronomie dans le premier État saoudien était une science étroitement liée à la société de la péninsule arabique depuis la fondation du premier État saoudien. En raison des conditions environnementales de cette époque, les habitants s'intéressaient au calcul astronomique et au suivi des phases de la Lune, qui étaient accompagnées de changements climatiques tels que les vents, les pluies, le froid et la chaleur. Ces connaissances étaient essentielles pour leur subsistance, qui reposait sur l'élevage, l'agriculture et la chasse.

Othman ibn Bishr a écrit un manuscrit sur l'astronomie intitulé « Al-Ishara ila Ma’rifat Manazil al-Sab’a al-Sayyara » (L’indication pour connaître les demeures des sept planètes), où il a abordé des sujets astronomiques importants, notamment: La définition des stations lunaires, la description des corps célestes des stations lunaires, le mouvement des planètes dans le ciel, le lever des stations lunaires à l’aube, et l’entrée des étoiles du calendrier agricole. Il a également écrit des annotations astronomiques dans son livre « Unwân al-Majd fî Târîkh Najd » (Le titre de la gloire dans l’histoire du Najd), qui comprend 46 annotations réparties en plusieurs thèmes: Les éclipses solaires et lunaires, les changements célestes, les météores et comètes, le calcul des demeures et des signes du zodiaque.

Rashed Al-Khalawi était un poète célèbre dans le calcul astronomique dans la péninsule arabique. Son système de calcul était connu sous le nom de « Hissab Al-Ra’i » (Le calcul du berger). Il a vécu peu avant la fondation du premier État saoudien et a passé la majeure partie de sa vie dans les plaines du Najd, se déplaçant en fonction des précipitations et observant les étoiles. Il était un astronome expérimenté, connaissant les stations lunaires, les périodes de pluie, de vent, ainsi que les saisons propices aux semis et aux plantations. Il a consigné son savoir astronomique dans ses poèmes, ce qui a facilité sa transmission et sa mémorisation par la population.

Mohammed Al-Abdallah Al-Qadhi est connu pour son poème astronomique où il décrit en détail les constellations et les signes du zodiaque. Poète nabatéen et passionné par l’astronomie, il a composé un poème rassemblant les stations lunaires et décrivant précisément les étoiles des constellations, leur moment de lever et leur durée d’apparition. Il y mentionne également la longueur de l’ombre d’un homme en fonction des saisons, les périodes adaptées à l’agriculture et aux soins médicaux, ainsi que les changements climatiques attendus (chaleur, froid, vent, pluie).

Mohammed ibn Abderrahman ibn Afaleq était un astronome d'Al-Ahsa. Parmi ses œuvres figurent: « Madd al-Shabk li-Sayd ‘Ilm al-Falak » (Déployer le filet pour capturer la science de l’astronomie), « Sullam al-‘Urooj ila ‘Ilm al-Manazil wa al-Burooj » (L’échelle de l’ascension vers la science des stations et des constellations), « Al-Jadwal » (Le tableau), un ouvrage qui combine médecine et calcul du temps.

Mohammed ibn Abdullah ibn Fairooz était un astronome d'Al-Ahsa. Il a écrit un poème astronomique intitulé « ‘Ujala al-Musta’jil », comptant environ 300 vers.

Saleh ibn Saif Al-Najdi Al-Ahsa’i était un autre astronome d'Al-Ahsa. Il a composé un court poème en astronomie.

Mohammed ibn Ali ibn Salloum et son fils Abdulrazzaq étaient également des astronomes d'Al-Ahsa. Abdulrazzaq a écrit plusieurs livres, notamment deux commentaires sur l’œuvre de ibn Afaleq : Un commentaire détaillé intitulé « Al-Tiraz al-Mu‘allam ila Iydah al-Sullam », Un commentaire abrégé intitulé « Al-Tariq al-Aqwâm ila Su’ood al-Sullam ».