Le Drapeau de l’Alardah saoudienne est une grande bannière brandie au milieu de rangées d’artistes lors des représentations de l’Alardah saoudienne, durant les célébrations officielles au Royaume d’Arabie saoudite. D’une largeur correspondant aux deux tiers de sa longueur, il est appelé « al-Bairaq » et constitue un élément essentiel de l’Alardah. Il comporte le fer de lance, l’épi de faîtage et les chaînes. L’Alardah saoudienne est exécutée par deux rangées d’hommes face à face, épées à la main, à l’exception du porte-drapeau, et s’accompagne de battements de tambours et de chants de guerre.
Le porte-drapeau de l’Alardah saoudienne
La responsabilité de porter le drapeau de l’Alardah saoudienne est confiée à une personne spécifique appelée le porteur d’al-Bairaq. Ce rôle est souvent hérité de ses pères et de ses ancêtres, qui le transmettent à leur tour à leurs fils et à leurs petits-enfants. Porter le drapeau est un honneur pour eux ainsi qu’un hommage à la mémoire de leur père. L’Alardah saoudienne est interprétée par de nombreux poètes, à la fois anciens et modernes, tels que Mohammed Al-Aouni, Fahid ben Duhayyim, Nasser Al-Oraini, Abdallah Al-Subai, Abderrahmane Al-Bawardi, Abderrahmane Al-Safyan, entre autres. Les chansons utilisées dans l’Alardah sont celles d’Abderrahmane ben Safiyan intitulées « Al-Wadiah War » et « Ya Habeel al-Ra'i » (chanson connue pour ses paroles « Nahmad Allah Jat Ala Ma Tamanna »), ainsi que celle de Fahid ben Duhayyim intitulée « Hin Hal Al-Adat » (chanson connue pour ses paroles « Najd Shamit »).
Spécifications du drapeau de l’Alardah saoudienne
Le Centre national de l’Alardah saoudienne définit les spécifications du drapeau (bannière) utilisé par les groupes participant à l’Alardah saoudienne lors d’événements publics et privés. Ces spécifications précisent notamment que le drapeau doit avoir une apparence soignée (sans signe d’usure ni froissement) et doit respecter une taille minimale de 120 cm sur 80 cm. Il ne doit pas toucher le sol ni être mis en berne. En outre, le porteur du drapeau doit être vêtu de la tenue de l’Alardah, il doit être physiquement fort, maîtriser l’Alardah et faire preuve de vivacité d’esprit. La hampe du drapeau doit être tenue sur le côté gauche, le drapeau étant placé sur l’épaule droite, et le fer de lance et l’épi doivent être placés au sommet de la hampe.
L’importance de l’Alardah saoudienne
L’Alardah, autrefois exécutée pour déclarer la guerre et galvaniser les troupes, servait à leur insuffler courage tout en leur rappelant leur force et leur bravoure. Mais la paix et la sécurité s’étant installées, elle s’est transformée en art de la scène dans le cadre d’événements nationaux et privés. En 2015, l’Alardah saoudienne a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Centre national de l’Alardah saoudienne a été créé en 2017 au sein de la Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah) afin de promouvoir les arts folkloriques associés à la tradition de l’Alardah dans le Royaume.