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Khaled ben Abdelaziz Al Saoud

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Khaled ben Abdelaziz Al Saoud
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Le roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud (1913-1982) est le cinquième fils du roi fondateur et le quatrième roi du Royaume de l’Arabie Saoudite. Il a régné durant sept ans, avant que le Roi Fahd ben Abdelaziz lui succède. Sa personnalité a suscité l’admiration et la reconnaissance au niveau local et international. Il a reçu de nombreux prix et distinctions de la part de pays et d’organisations internationales, dont le prix du roi Fayçal pour services rendus à l’Islam.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz

De son nom complet, Khaled ben Abdelaziz ben Abderrahmane ben Fayçal ben Turki ben Abdallah ben Mohammed ben Saoud ben Mohammed ben Muqrin ben Markhan ben Ibrahim ben Musa ben Rabi’ah ben Mani’ al-Muraydi de Bakr ben Wail, de Rabi’ah ben Nizar, de Ma’ad ben Adnan.

Sa mère était la princesse Al-Jawhara Bint Musaed ben Jiluwi ben Turki ben Abdallah ben Mohammed ben Saoud. Le Roi Abdelaziz l’a épousée en 1908, à l’âge de 17 ans. Elle est ainsi devenue sa quatrième épouse. Elle logeait à Qasr Al-Hukm (le palais de la gouvernance) à Riyad. Elle est décédée en 1919 lors de la pandémie de grippe (grippe espagnole). La princesse Al-Jawhara a donné naissance au roi Abdelaziz, à Mohammed, à Khaled et à Al-Anoud.

Naissance et éducation du Roi Khaled

Le Roi Khaled est né en février 1913, alors que son père, le Roi Abdelaziz, se rendait à Al-Hassa pour unifier la région dans le cadre des campagnes d’unification de l’État saoudien. Sa naissance a coïncidé avec la reprise d’Al-Hassa. En tant que cinquième fils du roi Abdelaziz, il a été élevé sous la tutelle de son père lors de l’unification des différentes régions au sein de l’État émergent. Il a été le témoin des victoires de son père et de la mise en place du système étatique moderne. Il a grandi dans le palais de la gouvernance à Riyad, aux côtés de son frère, le Prince Mohammed ben Abdelaziz. Il a mémorisé le Saint Coran durant son enfance et a reçu une éducation religieuse auprès d’éminents érudits.

Éducation et culture du Roi Khaled

Durant son enfance, le Roi Khaled a rejoint ses frères et sœurs dans les écoles de Riyad où il a mémorisé le Coran, reçu des leçons de religion et appris à lire et à écrire durant sa mémorisation du Coran. Un professeur et un mentor lui ont été attribués au sein du palais, afin de s’occuper de sa bonne éducation. Le Roi Khaled a étudié les sciences islamiques, notamment sous la direction d’éminents érudits, ainsi que d’autres matières à l’école Mufarrig du palais. On peut citer parmi ses professeurs Mohammed ben Marhoom, connu sous le nom d’Al Musayyibih, et le cheikh Nasser ben Hamdan. Cette école a précédé la création de l’école des Princes et n’a fermé ses portes qu’après l’ouverture des écoles officielles à Riyad. La Direction de la connaissance et le début de l’éducation organisée ont commencé le 15 mars 1926, lorsque le roi Abdelaziz a ordonné la création d’une administration spéciale chargée de superviser et d’organiser l’éducation dans les différentes régions du pays, en mettant l’accent sur l’enseignement et l’éducation de la jeunesse.

L’école des Princes faisait office d’expérience éducative unique pour les fils de rois, étant donné son lien historique direct avec le roi à travers le temps. Créée en 1935 par le Roi Abdelaziz au sein de son palais, l’école avait pour but d’éduquer les jeunes princes de la maison des Saoud, principalement ses fils, petits-enfants ou neveux, ainsi que leurs descendants. Il a décidé de la nommer école des Princes.

Caractère du Roi Khaled

Le caractère du Roi Khaled se distinguait par des valeurs nobles et des qualités vertueuses. Il était modeste, humble et pieux. Il prônait la bienveillance et la paix, et avait un tempérament serein. Sa famille l’aimait beaucoup.

Le Roi Khalid ben Abdelaziz lors d’un de ses voyages. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khalid ben Abdelaziz lors d’un de ses voyages. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Loisirs et intérêts du Roi Khaled

Le Roi Khaled a commencé à s’entraîner à l’équitation et au tir après avoir atteint sa maturité, deux disciplines considérées comme des caractéristiques du chevalier arabe. Il excellait dans ces activités et avait une passion pour la chasse. Il appréciait particulièrement les sessions de chasse connues dans la culture locale sous le nom d’excursions de fauconnerie. Il a conservé une collection de souvenirs recueillis au cours de diverses sessions de chasse s’étant tenues dans différents endroits. Son amour de la chasse et de ces excursions a perduré même après son accession au trône. Il appréciait passer du temps dans le désert lorsqu’il quittait son palais de Riyad. Il organisait de nombreuses grandes expéditions de chasse. Le roi Khaled aimait collectionner les livres, qu'il imprimait souvent à ses frais. Ces ouvrages imprimés comprenaient des textes juridiques relatifs aux règles jurisprudentielles, à la doctrine, à la Sunna et à la langue. Sa bibliothèque contenait également de nombreux livres écrits par lui-même ou qui lui avaient été offerts.

Activités du Roi Khaled avant son accession au trône

Durant le règne de son père

Le Roi Khaled, alors Prince héritier, a participé activement à la chasse s’étant tenue durant le voyage de son père au Hedjaz. Le Roi fondateur était accompagné de ses frères, les princes Mohammed et Abdallah, et de ses fils Mohammed et Khaled. Plusieurs personnalités et érudits du Najd, ainsi que diverses personnes les ayant rejoints depuis diverses régions arabes en 1924, y ont aussi participé. Le Prince Khaled était alors âgé de 12 ans. Il a également vécu un autre événement avec son père lorsque le Roi Abdelaziz a affronté la révolte des Ikhwan lors de la bataille de Sabilla, près de la province d’Al-Zulfi. Il a réussi à les vaincre. La bataille d’Al-Dubdiba s’est déroulée en présence du Prince Khaled et de son père. La bataille porte le nom de la localité d’Al-Dubdiba, près du Koweït. Fayçal Al-Duwish s’est enfui au Koweït, avant d’être capturé et ramené au Roi Abdelaziz. Ce dernier a ensuite ordonné son emprisonnement, mettant ainsi fin au soulèvement.

Le Roi Abdelaziz a choisi le Prince Khaled pour diriger la délégation saoudienne lors de la signature du traité de Taïf, qui visait à réconcilier l’imam Yahya et le Roi Abdelaziz. Le choix du Prince Khaled pour cette mission est une reconnaissance de sa sagesse et de son penchant pour les solutions pacifiques. L’accord a été négocié à Taïf entre la délégation saoudienne dirigée par le Prince Khaled et la délégation yéménite dirigée par Abdallah ben Al-Wazir. Les négociations ont abouti à la signature du traité le 19 mai 1934.

Après l’annexion du Hedjaz au régime saoudien, le Roi Abdelaziz a nommé son fils Fayçal comme son adjoint dans la région en 1925, le Prince Khaled a été nommé adjoint de son frère Fayçal. Le Prince Khaled a démontré sa compétence dans le rôle qui lui a été assigné au cours de cette période. Il s’est acquitté de ses fonctions avec excellence, tout en servant d’assistant à son frère pendant toute cette période. Il a également assumé la direction de l’Émirat de la province de La Mecque et du ministère de l’Intérieur au nom de Fayçal pendant une certaine période lorsque le Prince Mohammed ben Abdelaziz, le président adjoint du conseil des agents, était malade. Cela a coïncidé avec la mission officielle du Prince Fayçal à l’extérieur du Royaume de l’Arabie Saoudite, le 12 avril 1932. Le roi Abdelaziz confia au prince Khaled la présidence du conseil des agents, de l’émirat de La Mecque et du ministère de l’Intérieur au nom de son frère, le Prince Fayçal, pendant son absence de la région.

Le Roi Fayçal dirigeait en effet les armées se rendant au Yémen pendant la guerre. Le Roi Abdelaziz a ordonné au Prince Khaled de superviser les affaires de la présidence du conseil des agents, de l’émirat de La Mecque et du ministère de l’Intérieur au nom de son frère, le Prince Fayçal, pendant son absence de la région. Lorsque la Direction générale des Affaires étrangères est devenue le ministère des Affaires étrangères et que ses tâches ont été confiées au roi Fayçal en 1930, le prince Khaled, en tant que bras droit, a partagé certaines de ces responsabilités. Cela a permis au prince Fayçal de se concentrer sur les affaires étrangères. Le Prince Khaled l’a par ailleurs accompagné lors de nombreuses visites diplomatiques à l’extérieur du Royaume de l’Arabie Saoudite. Ensemble, ils ont visité six pays arabes et amis, dont l’Égypte et le Royaume-Uni, en 1939. Ils ont en effet assisté à la conférence sur la Palestine lors d’une visite à Londres cette même année, où ils ont été honorés et célébrés. Ils ont également visité Paris cette année, avant de se rendre à Alexandrie et à Bahreïn. Ils ont également visité les États-Unis quatre ans plus tard, recevant des honneurs diplomatiques et des célébrations de la part des communautés arabe et saoudienne. Leur retour à La Mecque, dans le quartier de Jarwal, a aussi été célébré.

Désignation du prince héritier

Après avoir pris les rênes du Royaume de l’Arabie Saoudite, le Roi Fayçal a choisi son frère Khaled comme Prince héritier le lundi 29 mars 1965. Pendant son mandat de Prince héritier, le Prince Khaled a occupé le poste de vice-premier ministre, fonction qu’il a exercée durant une dizaine d’années. Il a fait office, tout au long de cette période, de bras droit du Roi Fayçal, exerçant ses fonctions sous la supervision du Roi et bénéficiant de son expérience politique et de sa sagesse.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz lors d’un événement. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled ben Abdelaziz lors d’un événement. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Le Roi Khaled assumant la direction du Royaume de l’Arabie Saoudite

Allégeance au Roi Khaled

Le 25 mars 1975, jour du martyre du Roi Fayçal, la famille royale s’est réunie, avec à sa tête le Prince Mohammed ben Abdelaziz, fils aîné du Roi Abdelaziz à l’époque. Ils ont prêté allégeance au Prince héritier, le Prince Khaled ben Abdelaziz, en tant que roi du Royaume de l’Arabie Saoudite. Le Roi Khaled a ensuite annoncé la nomination du Prince Fahd comme Prince héritier, décision acceptée par toute la famille. Ils lui ont prêté allégeance. Des princes, érudits, cheikhs, ministres, dignitaires et citoyens ont par la suite prêté allégeance au Roi Khaled et au Prince Fahd pour leurs fonctions respectives.

Premières décisions du Roi Khaled

Le Roi Khaled a affirmé que sa politique était la même que celle de son prédécesseur, le roi Fayçal ben Abdelaziz. Au niveau administratif, il a promulgué un ordre royal le 28 mars 1975, stipulant que tous les membres du Conseil des ministres seraient maintenus dans leurs fonctions. Le lendemain, le 29 mars 1975, le Roi Khaled a publié un décret et trois ordonnances royales. Il a nommé le prince Fahd prince héritier et ministre de l’Intérieur en tant que vice-premier ministre, le prince Abdallah ben Abdelaziz, chef de la Garde nationale, en tant que deuxième adjoint du Premier ministre, et le prince Nayef ben Abdelaziz en tant que ministre d’État pour les affaires intérieures. Le Prince Saoud Al-Fayçal est devenu ministre d’État aux Affaires étrangères et membre du conseil des ministres.

D’un point de vue humanitaire, le Roi Khaled a décrété une amnistie générale pour tous les détenus politiques, invitant ceux qui avaient fui à revenir dans le pays. La première amnistie pour les détenus politiques a été décrétée le 6 avril 1975. La deuxième amnistie royale a été décrétée le 30 mai 1975, graciant tous les prisonniers à l’exception de ceux condamnés pour meurtre, vol, viol et infractions impliquant des stupéfiants. Ce geste royal a fait office d’initiative bienveillante à l’égard des habitants du Royaume de l’Arabie Saoudite, leur offrant l’espoir de revenir à la vertu et de contribuer au service de la religion et de la nation.

Politique intérieure du Roi Khaled

Après son accession au trône, le Roi Khaled a publié une déclaration décrivant son approche de la gouvernance du pays et précisant les fondements de sa politique intérieure et étrangère. Il a tout d’abord présenté ses condoléances pour le décès du Roi Fayçal, soulignant que les politiques du Royaume de l’Arabie Saoudite continueraient à suivre ses principes, tant au niveau national qu’international. La déclaration souligne la clarté du plan politique du Roi Fayçal et son approche constructive concernant l’édification de la nation, garantissant le développement souhaité pour le peuple. La déclaration élucide les principaux piliers de la politique intérieure du Royaume de l’Arabie Saoudite à travers des axes principaux : affirmer que la Charia islamique est le fondement de la gouvernance dans tous les domaines du Royaume de l’Arabie Saoudite, souligner l’engagement de l’État à améliorer le niveau de vie des citoyens et des résidents, faire progresser le deuxième plan de développement et renforcer les ressources humaines, l’industrie et l’agriculture. Elle souligne également le soutien aux forces armées pour la défense du Royaume de l’Arabie Saoudite, de la nation arabe et de ses causes. Il a réitéré son engagement en faveur de projets de développement pour le bien-être et la sécurité des citoyens. Il souhaitait notamment soutenir les hôpitaux, fournir les traitements médicaux nécessaires, prévenir les maladies et achever l’infrastructure des services publics, y compris les transports, les routes, les ports, les aéroports et les communications câblées et sans fil. Le Roi Khaled a exprimé son souhait de voir les Saoudiens de tout le Royaume de l’Arabie Saoudite trouver un logement disposant de tous les services nécessaires.

Le Roi Khaled a exprimé son désir de renforcer les institutions de l’État, en particulier la Shura (le conseil) et les gouvernorats. Cette déclaration souligne que tous ces objectifs visent à continuer à renforcer les institutions administratives de l’État, à développer leur efficacité et à les faire évoluer pour les mettre au service de la société. La déclaration a également jeté les bases de la politique étrangère du Royaume de l’Arabie Saoudite sur plusieurs axes : affirmation de l’engagement indéfectible du Royaume à soutenir la paix dans le monde, à suivre les politiques du Roi Fayçal, du Roi Saoud et du Roi Abdelaziz, à soutenir la solidarité islamique en tant que pilier principal de la politique étrangère saoudienne, à soutenir l’unité arabe, à confirmer la position durable du Royaume sur la question palestinienne et à réitérer l’engagement du Royaume à l’égard de la politique pétrolière qui lui a valu un statut prestigieux au niveau international. Cette déclaration précise le rôle du Royaume de l’Arabie Saoudite à l’égard des pays du monde. Elle tend la main aux nations arabes, islamiques et amies pour autant qu’elles adhèrent aux principes de vérité, de justice et de paix.

Lors de la prise de la Grande Mosquée, qui a commencé à l’aube du 21 novembre 1979, le roi Khaled ben Abdelaziz a fait preuve d’une grande détermination face au groupe extrémiste et a réussi à reprendre le contrôle de la mosquée. Il a également émis un ordre royal accordant des récompenses financières et matérielles aux familles des martyrs des forces armées.

Poursuite des plans de développement

Le Roi Khaled a maintenu l’approche de développement du Roi Fayçal, en s’appuyant sur les progrès en cours. La mise en place du premier plan quinquennal, de 1971 à 1975, était presque achevée. Le deuxième plan quinquennal de développement, concernant les années 1976 à 1980, était en cours et coïncidait avec l’accession au trône du Roi Khaled. Les besoins financiers totaux pour ce plan représentaient 498,3 milliards de SAR, soit une augmentation de 8,9 % par rapport au plan quinquennal initial. Les objectifs établis par ce plan ont été atteints, avec un taux de croissance moyen du PIB de 8,4 %. Le secteur non pétrolier a connu une croissance annuelle de 15,82 % et le Royaume de l’Arabie Saoudite a réussi à maîtriser les taux d’inflation, maintenus sous 6 % à l’époque. L’allocation totale dédiée au troisième plan quinquennal, pour les années 1981-1985, qui a débuté sous le règne du Roi Khaled, représentait 782,8 milliards de SAR. Cela équivaut à une augmentation d’environ 284,5 milliards de SAR par rapport au plan précédent.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz inaugurant les ports d’Al-Jubayl. Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah)
Le Roi Khaled ben Abdelaziz inaugurant les ports d’Al-Jubayl. Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah)

Principaux accomplissements sous le règne du Roi Khaled ben Abdelaziz

Progression de l’éducation

Sous le règne du Roi Khaled, le Ministère de l’Enseignement supérieur a été créé dans le cadre de la restructuration ministérielle de 1975. L’université du Roi Fayçal a été inaugurée à Al-Hassa en 1975, suivie par l’université Oumm Al-Qura, fondée à La Mecque en 1981. Depuis la création du ministère, le nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur, tant dans les universités que dans les collèges de filles, a augmenté. Le nombre d’étudiants à l’étranger a également augmenté et l’accent a été mis sur la recherche scientifique au sein de l’enseignement supérieur. Le Royaume de l’Arabie Saoudite a créé le Centre national de la science et des technologies en 1977, qui a par la suite évolué et a été baptisé King Abdulaziz City for Science and Technology, dans le but de construire une base scientifique et technologique au service du développement dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la médecine, de l’ingénierie et de l’astronomie. L’Institut de recherche sur l’énergie et l’Institut d’astronomie et de géophysique ont été créés en 1980. Cette même année a marqué la création de sociétés et d’organisations scientifiques ayant joué un rôle dans le soutien des activités scientifiques et technologiques.

Tous les établissements d’enseignement ont fait l’objet d’une attention particulière. Cela comprend notamment les instituts scientifiques, les programmes d’alphabétisation pour adultes (hommes et femmes), l’éducation pour les personnes ayant des besoins spécifiques, l’enseignement privé et les écoles de mémorisation du Coran. La première école secondaire de mémorisation du Coran pour les garçons a été inaugurée à l’époque du Roi Khaled, en 1976. La première école élémentaire de mémorisation du Coran pour les filles a quant à elle été ouverte en 1979. Ces écoles disposaient d’un mode d’opération parallèle au système d’enseignement général et mettaient l’accent sur les cours liés au Coran et aux Hadiths. Le ministère du Travail et des Affaires sociales (actuellement le ministère des Ressources humaines et du Développement social) supervisait l’Organisation générale pour la formation technique et professionnelle (actuellement la Technical and Vocational Training Corporation), créée en 1980. Les centres de formation professionnelle qui dépendaient du ministère du Travail et du ministère de l’Éducation et de l’enseignement supérieur (actuellement le ministère de l’Éducation) ont été fusionnés pour ne faire qu’une seule organisation.

Développement des services de santé

Sous le règne du Roi Khaled, le ministère de la Santé a accompli d’importantes réalisations, en se concentrant sur l’apport de services de santé pour tous. En 1976, un conseil ministériel dédié à la planification dans le milieu de la santé a été créé afin de développer la main-d’œuvre travaillant dans le secteur. Le conseil incluait le ministre de la Planification, le ministre de la Santé et le ministre de l’Enseignement supérieur. Cela a contribué à l’augmentation du nombre d’instituts de santé relevant du ministère de la Santé. On comptait ainsi 18 instituts pour les hommes et 28 instituts pour les femmes en 1982.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Santé ont contribué à la formation et au développement du personnel médical en créant des facultés de médecine au sein des universités saoudiennes. Sous le règne du roi Khaled, la faculté de Médecine et des Sciences Médicales appliquées de l’Université du Roi Abdelaziz a été inaugurée à Djeddah en 1975, de même que la Faculté de médecine de l’Université du roi Fayçal dans la province d’Ach-Charqiya la même année. De plus, la faculté de médecine de l’Université du Roi Saoud, située à Abha, a été dévoilée en 1981. Outre les hôpitaux universitaires, l’hôpital universitaire du Roi Abdelaziz, affilié à l’Université du Roi Abdelaziz, a été inauguré à Djeddah en 1977. L’hôpital universitaire du Roi Fahd, affilié à l’Université du roi Fayçal, a été inauguré en 1981. Tandis que l’hôpital universitaire du Roi Khaled, affilié à l’Université du Roi Saoud, a été créé à Riyad en 1982.

L’un des principaux accomplissements du ministère de la Santé réalisés sous le règne du Roi Khaled a été la création, en 1981, de la Cité médicale du Roi Fahd, qui compte parmi les plus grands complexes de soins de santé. Le ministère s’est également efforcé d’intégrer les technologies modernes au sein du système de santé, en lançant le projet d’évacuation médicale aérienne en 1980. Le deuxième plan de développement a mis l’accent sur l’intégration des programmes de services préventifs et thérapeutiques avec le soutien des centres de soins de santé primaires, contribuant ainsi à la diminution du taux de mortalité infantile.

Le Roi Khaled recevant le ministre indonésien de la Défense en 1982. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled recevant le ministre indonésien de la Défense en 1982. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Affaires militaires et aviation civile

Le ministère de la Défense et de l’aviation (aujourd’hui ministère de la Défense) a connu d’importants développements sous le règne du Roi Khaled. La base aérienne du Roi Fayçal, à Riyad, a été inaugurée en 1976. Elle s’inscrit dans le prolongement des progrès réalisés dans le renforcement de l’armée de l’air, après la création de l’académie aérienne du Roi Fayçal en 1967. Pour renforcer l'armée de l’air, le Conseil des ministres a approuvé les dispositions nécessaires à la conclusion d’un accord sur les avions F-15 avec les États-Unis en 1978. En 1981, un accord a été conclu concernant l’achat d’avions SDCA américains. En 1976, le commandement des forces armées terrestres a été créé. L’École militaire du Roi Abdelaziz a été établie afin de former son personnel militaire. Afin de renforcer ses forces navales, des frégates ont été achetées et des unités, telles que l’infanterie et la sécurité maritimes, ont été créées en 1980. L’école de défense aérienne est devenue l’Institut de défense aérienne en 1982, vers la fin du règne du Roi Khaled.

Des étapes ont été franchies dès le début du règne du Roi Khaled concernant le développement d’équipement militaire. Au début de son règne, un accord portant sur la création de l’Organisation arabe pour l’industrialisation a été signé entre le Royaume de l’Arabie Saoudite, l’Égypte, le Qatar et les Émirats arabes unis. En 1980, un plan ayant pour but de développer et de transformer l’équipement de base du missile « Hawk » pour obtenir un « Hawk » amélioré, a été mis en place.

D’un point de vue réglementaire, des réglementations ont été émises pour le secteur militaire. Des amendements à la loi sur le service des officiers et à la loi sur le service du personnel militaire ont été publiés en 1977. La loi sur la retraite militaire a également été publiée en 1975. Le Conseil du service militaire a été créé en 1982.

La Faculté militaire du roi Khaled, affiliée à la Présidence de la Garde nationale (actuellement le ministère de la Garde nationale) a été créée le 30 novembre 1979. Au niveau des instituts techniques, l’Institut d’études techniques pour les forces navales a été inauguré dans la province d’Ach-Charqiya. L’institut a commencé à dispenser des cours continus au personnel des forces navales à partir de début 1979.

L’Institut de défense aérienne a été créé sous le règne du Roi Khaled, initialement en tant qu’aile (département) de l’école d’artillerie de Taïf. Il portait alors le nom d’aile d’artillerie antiaérienne. En 1962, la première école de défense aérienne a été fondée à Djeddah, dans le prolongement de cette aile. En 1982, le niveau de l’école a été rehaussé pour répondre aux besoins des groupes de défense aérienne stationnés dans tout le Royaume de l’Arabie Saoudite.

En ce qui concerne l’approvisionnement et la logistique militaires, le ministère de la Défense a élaboré, sous le règne du roi Khaled, une stratégie globale pour l’organisation, l’armement et la nomenclature des unités et des secteurs militaires, en particulier entre 1975 et 1980. Les deux écoles ont fusionné pour former l’Autorité de l’approvisionnement et de la logistique. Des centres de formation ont été créés dans les diverses régions pour enseigner la conduite des véhicules, selon les besoins. En 1980, sous le règne du Roi Khaled, l’école de police militaire de Taïf a été transformée en une aile du centre et de l’école d’infanterie. Elle a ensuite pris le nom de Centre et d’École spéciale de la police militaire.

Au niveau des installations résidentielles, les forces armées saoudiennes ont assisté à la pose de la première pierre de la cité militaire du Roi Khaled. Le mercredi 1ᵉʳ février 1978, le Roi Khaled a visité le complexe militaire du Roi Khaled dans le nord du Royaume, à Hafar Al-Batin. Le complexe a été inauguré sous le règne du Roi Fahd ben Abdelaziz en 1984. On l’appelle « Région militaire du Nord ». Par ailleurs, la base navale du Roi Abdelaziz, située sur la côte est du Royaume de l’Arabie Saoudite, a été construite en 1981 à Al-Jubayl afin de loger les employés des forces navales saoudiennes dans la région. Le Roi Khaled a inauguré la base le 23 novembre 1980.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz quittant la Kaaba à La Mecque. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled ben Abdelaziz quittant la Kaaba à La Mecque. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Les deux Saintes Mosquées et les Sites sacrés

Sous le règne du Roi Khaled, l’usine de la Kaaba Kiswa (aujourd’hui connue sous le nom de complexe du Roi Abdelaziz pour la sainte Kaaba Kiswa) a été inaugurée en 1977 dans le quartier d’Umm Al-Joud, à La Mecque. Le ministre du Hadj et des Dotations (actuellement le ministère du Hadj et de la Oumra) a été chargé de superviser la construction et l’exploitation de l’usine. L’usine a été équipée de machines modernes pour la préparation des tissus, tout en conservant une méthode de production manuelle, d’une très grande valeur. En 1977, le Roi Khaled a ordonné la construction d’une nouvelle porte pour la Kaaba, après avoir prié en son sein et observé l’ancienne porte construite en 1943 sous le règne de son père, le Roi Abdelaziz. Il a ordonné que la fabrication de la nouvelle porte soit en or pur. Il a également ordonné la fabrication du Bab Al-Tawbah (la porte du repentir), la porte intérieure de la Kaaba, en bois de la rivière Mékong recouvert de feuilles d’or. La construction de cette porte, qui a duré un an, a débuté le 1ᵉʳ novembre 1978. Le roi Khaled a ordonné la fabrication d’une nouvelle Kiswa interne pour la Kaaba afin de remplacer l’ancienne en 1981.

Le roi Khaled a également ordonné l’installation de climatiseurs entre Safa et Marwa et la création d’un chemin pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap utilisant un fauteuil roulant. Des travaux de construction, de décoration et d’éclairage ont par ailleurs été réalisés au niveau des sept minarets, chacun atteignant une hauteur de 95 m. Les sept minarets sont répartis entre les différentes entrées, avec deux minarets situés respectivement au niveau de la porte du Roi, de la porte de l’Oumra et de la porte du Salam. Le septième minaret se trouve quant à lui sur le côté du Dôme de Safa. Le projet a été inauguré le 13 octobre 1979.

En 1980, la Présidence générale des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète (actuellement l’Autorité générale pour le soin des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète) a créé le « Département de l’Eau de Zamzam » pour superviser les services de distribution d’eau de Zamzam En 1978, la zone du sous-sol de Zamzam a été agrandie. Sous le règne du roi Khaled, plusieurs administrations ont été créées dans la Grande Mosquée, notamment le Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice en 1977, l’Administration du Tawaf en 1978, l’Administration de l’ameublement et du mobilier en 1978, l’Administration des portes de la Grande Mosquée ainsi que l’Administration des cours en 1979. Le projet d’illumination de la mosquée Al-Haram (la Grande Mosquée) a débuté au début du règne du Roi Khaled. Des systèmes électroniques ont été introduits dans la Grande Mosquée en 1977, tels que des horloges électriques programmées et des enregistrements électroniques des récitations. Le roi Khaled a ordonné l’agrandissement de la zone située devant la porte du roi Abdelaziz, la porte d’Ali et la porte de l‘Oumra, afin d’améliorer la circulation des voitures et des personnes dans les zones environnantes et celles menant à la Grande Mosquée.

Un incendie s’est déclaré au niveau du marché aux tissus, au sud-ouest de la mosquée du Prophète, à Médine, le 4 juillet 1977. L’incendie a duré trois jours complets, causant d’importants dégâts au marché. Le Roi Khaled a ordonné l’acquisition du terrain où se trouvait le marché, le transformant en une cour spacieuse au sein de la mosquée du Prophète. Une partie de cette cour a été recouverte d’auvents, s’ajoutant à la zone ombragée établie sous le règne du Roi Fayçal. Une autre section a été désignée comme zone de stationnement et de services nécessaires pour la mosquée du Prophète. La superficie totale de cette acquisition était de 43 000 m². Le sol a été pavé de marbre et équipé d’électricité pour l’éclairage, de ventilateurs pour réduire la chaleur et d’une amplification sonore connectée au réseau de diffusion interne de la mosquée du Prophète. La conception de la cour et de tous ses services avait pour but de s’aligner sur l’agrandissement précédent réalisé sous le règne du Roi Fayçal. Les larges rues et places environnantes ont également été aménagées en routes et en aires de stationnement pour faciliter la circulation autour de la Mosquée du Prophète.

Secteur des transports

Sous le règne du Roi Khaled, la restructuration du ministère des Transports (aujourd’hui le ministère des Transports et de la Logistique) faisait partie du plan de développement administratif. Cette restructuration a englobé plusieurs services, dont le service de design et des ponts, le service d’exécution générale, le service des matériaux et de la recherche, le service de maintenance et le service de rémunération. Suite à la création du ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones, le ministère est devenu responsable des routes, des transports et des ports. Un ordre suprême publié le 26 août 1976 a permis de créer l’Organisation générale des ports (actuellement l’Autorité portuaire saoudienne), avec un statut d’organisme indépendant organisationnellement lié au Conseil des ministres. Le ministère s’est ainsi concentré sur les transports et les routes. En 1976, le ministère adjoint des Transports chargé des affaires de transport a été créé suite à une résolution du Conseil des ministres. Il a été chargé de coordonner le secteur des transports.

À la fin du troisième plan de développement, en 1985, le Royaume de l’Arabie Saoudite disposait d’un vaste réseau de routes pavées. Celui-ci s’étendait sur 29 655 km, tandis que les routes agricoles s’étendaient sur 50 655 km. Le 4 février 1979, un décret royal a été publié pour créer la Société saoudienne des transports publics. Depuis sa création, la société a joué un rôle important en fournissant des moyens de transport peu coûteux entre les principaux centres de population et en facilitant le transport des pèlerins du Hadj et de l’Oumra de tout le Royaume de l’Arabie Saoudite vers La Mecque et Médine.

Dans le domaine du transport ferroviaire, l’Administration des Chemins de fer s’est transformée en une organisation générale. Le 2 juin 1982, le conseil d’administration a publié une résolution visant à changer le nom de l’organisation en Organisation des chemins de fer saoudiens (actuellement connue sous le nom de « Saudi Railways »). En raison de l’augmentation des importations concernant le port de Riyad et du volume important de marchandises, représentant 60 % du total des marchandises du port, la création d’un port sec à Riyad s’est révélée nécessaire. Le ministre des Finances et de l’Économie nationale a décidé, le 31 janvier 1981, de créer un service des douanes au port sec de Riyad. Ce service gère les procédures douanières pour toutes les marchandises entrantes. Le port sec de Riyad a facilité le transport des marchandises vers Riyad, facilité le dédouanement et a permis de livrer ces marchandises aux importateurs dans leurs entrepôts. La superficie du port représentait plus d’un million de m², et son coût de construction a été estimé à 269 millions de SAR. Il comprend des infrastructures essentielles pour la livraison, le tri, le stockage et le dédouanement des marchandises, notamment de vastes entrepôts et une énorme unité de réfrigération de 2 700 m2, segmentée en différentes zones de température, selon les besoins. Des bureaux administratifs, des bureaux dédiés aux compagnies maritimes, des courtiers en douane, des voies ferrées adjacentes aux entrepôts et des ateliers de maintenance des équipements sont également intégrés. Le port sec de Riyad a été officiellement inauguré le 24 mai 1981, sous le patronage du Gardien des deux saintes mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz, lorsqu’il était prince de la province de Riyad.

Au niveau du transport maritime, l’Autorité générale des Ports a obtenu son autonomie par rapport au ministère des Transports le 26 août 1976. Depuis sa création, elle est associée à plusieurs grands ports, dont le port du Roi Abdelaziz à Dammam, le port industriel de Jubail, le port commercial de Jubail, le port islamique de Djeddah, le port de Jizan et le port de Yanbu, ainsi qu’à un certain nombre de ports plus petits le long des côtes de la mer Rouge et du golfe Arabo-Persique. Après six ans d’activité, le volume des marchandises déchargées avait plus que triplé et la valeur annuelle des importations avait atteint 100 milliards de SAR, soit 50 % des dépenses nationales totales en 1981. Dans le même temps, les exportations ont plus que décuplé. À sa création, l’Organisation générale des ports disposait de 31 postes d’amarrage, contre 114 postes d’amarrage en 1980.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz coupant le ruban lors de l’ouverture du projet de station de radio. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled ben Abdelaziz coupant le ruban lors de l’ouverture du projet de station de radio. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Développement du secteur des médias

Le ministère des Médias a connu un développement important sous le règne du Roi Khaled, mis en évidence par la création du Conseil supérieur des médias en 1977, qui a contribué au progrès des médias saoudiens. Le ministère adjoint des médias extérieurs a par ailleurs été créé en 1979 pour suivre le rythme des développements tant au niveau national qu’international. Les quatre secteurs des médias, à savoir la radio, la télévision, l’édition et l’écriture, et le journalisme, ont connu une croissance notable. En 1980, on comptait 13 stations de radio principales, fournissant 70 % de la population. Trois nouvelles stations ont vu le jour depuis 1975. Le nombre de stations de radio FM s’élevait à neuf, pour six nouvelles stations, et le nombre de langues utilisées est passé de huit à treize. Le ministère des Médias a mis l’accent sur la formation des employés en créant l’Institut de formation en radio et télévision en 1976 dans la ville de Riyad. Les heures de diffusion quotidienne de la radio sont passées à 88 heures par jour réparties entre toutes les stations. Ces dernières couvrent les régions du Royaume de l’Arabie Saoudite, les pays arabes du Golfe, l’Asie de l’Est et du Sud, l’Afrique du Nord et centrale et certains pays européens. En 1979, les règles générales fondamentales pour les informations diffusées à la radio et à la télévision ont été publiées, et l’Agence de presse saoudienne a été chargée de recueillir les informations officielles et de les transmettre au niveau national et international, en développant ses activités et en augmentant le nombre de ses bureaux.

En 1975, le complexe de télévision de Riyad a été créé et la première diffusion de télévision en couleur a eu lieu à Riyad en 1976. Les technologies modernes de communication par satellite ont été utilisées dans la télédiffusion en 1977, lorsque le ministère a loué deux chaînes satellites à l’Union internationale des télécommunications. On comptait 45 centres de télédiffusion en 1980, fournissant 60 % de la population. On comptait six principaux centres de production télévisuelle, et le Royaume de l’Arabie Saoudite a participé à la création de l’Institution du programme conjoint de production du CCG en 1976. La Télévision du Golfe (Radio et Télévision du Golfe pour les États du CCG) a été créée en 1977. Le Royaume de l’Arabie Saoudite a également apporté son soutien à l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO). Il a également contribué à la création de l’Organisation arabe des communications par satellite, « Arabsat », en collaboration avec la Ligue arabe et l’Union internationale des télécommunications, en 1976.

Sous le règne du Roi Khaled, le ministère des Médias attachait une grande importance aux médias écrits. Le nombre d’institutions médiatiques privées dans le domaine de l’imprimerie est passé de 197 en 1976 à 537 en 1983. La loi sur les imprimés et les publications a été publiée en 1982. Diverses institutions privées ont été créées, contribuant au développement et à la croissance du journalisme saoudien sous tous ses aspects. De nombreuses agences gouvernementales publiaient par ailleurs des magazines hebdomadaires et mensuels, ainsi que de nombreuses revues universitaires spécialisées émanant des universités saoudiennes. La plupart des chambres de commerce et d’industrie publiaient quant à elles des magazines spécialisés dans l’industrie, la finance et les affaires.

Le Roi Khaled ben Abdelaziz avec la reine Elizabeth, le prince Sultan ben Abdelaziz, la princesse Margaret et le prince Philip, duc d’Édimbourg. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled ben Abdelaziz avec la reine Elizabeth, le prince Sultan ben Abdelaziz, la princesse Margaret et le prince Philip, duc d’Édimbourg. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Le Roi Khaled ben Abdelaziz sur la scène internationale.

Visites internationales visant à renforcer les relations saoudiennes

Sous le règne du Roi Khaled, une résolution ministérielle a été publiée le 8 juin 1980 pour apporter des changements à la structure organisationnelle du ministère des Affaires étrangères. Le ministère était ainsi divisé en cinq départements, à savoir les Affaires politiques, les Affaires économiques, les Affaires administratives, les Affaires consulaires et les Affaires cérémoniales. Des antennes ont également été créées à Djeddah et à Dammam. Avec le développement des relations du Royaume de l’Arabie Saoudite sous le règne du Roi Khaled, le nombre d’ambassades et de consulats saoudiens dans d’autres pays a augmenté. Le Royaume de l’Arabie Saoudite est par ailleurs devenu le siège de nombreuses organisations régionales et internationales. On comptait 12 nouvelles ambassades du Royaume de l’Arabie Saoudite dans d’autres pays, tandis que 17 nouvelles ambassades étrangères se sont installées dans le Royaume.

Dans le but de renforcer les relations saoudiennes, le Roi Khaled s’est rendu dans plusieurs pays arabes et alliés, au nombre de 19. Parmi elles figurent :

Il s’est rendu aux Émirats arabes unis le 27 mars 1976 et a effectué une deuxième visite le 25 mai 1981. Lors de cette dernière visite, il a conduit la délégation saoudienne aux premières réunions du Conseil de coopération du Golfe.

Le Royaume de Bahreïn, le 23 mars 1976.

L’État du Qatar, le 25 mars 1976.

Le Sultanat d’Oman, le 29 mars 1976.

L’État du Koweït le 21 mars 1976, ainsi qu’une deuxième visite le 1ᵉʳ janvier 1978 pour présenter ses condoléances à l’occasion du décès de Cheikh Sabah ben Salem Al-Sabah.

Le Royaume hachémite de Jordanie, le 23 décembre 1975.

La République du Soudan, le 30 octobre 1976.

La République arabe syrienne, le 25 décembre 1975.

La Jamahiriya arabe libyenne, le 29 septembre 1979.

La République arabe d’Égypte, avec la première visite le 16 juillet 1975, la deuxième visite suite à l’invitation du président Anouar el-Sadate le 29 mars 1976, et la troisième visite le 24 octobre 1976, pour assister à la huitième conférence au sommet arabe du 25 au 26 octobre 1976.

Le Royaume du Maroc, le 19 mai 1979.

L’Iran, le 24 mai 1976.

Le Pakistan, le 10 octobre 1976.

L’Espagne, le 15 juin 1981.

La République fédérale d’Allemagne, le 15 juin 1980.

La Belgique, à l’invitation du roi Baudouin Iᵉʳ de Belgique, le 8 mai 1978.

La France, le 29 mai 1978.

La Grande-Bretagne, à l’invitation de la reine Elizabeth II, le 9 juin 1981.

Les États-Unis d’Amérique, le 27 octobre 1978.

Position du Roi Khaled sur les questions arabes, islamiques et mondiales

La politique étrangère du Royaume de l’Arabie Saoudite reposait, sous le règne du Roi Khaled, sur des fondations et des principes solides, ancrés dans la charia islamique, les conventions internationales et les normes diplomatiques. Le Roi utilisait des méthodes et des approches équilibrées pour atteindre ses objectifs, en s’appuyant sur le sang-froid, l’autodiscipline, la transparence et l’indépendance. Cette approche suscitait le respect et l’appréciation aux niveaux arabe, islamique et international. Le roi Khaled a joué un rôle important sur la scène arabe, islamique et internationale en consolidant les relations extérieures du Royaume de l’Arabie Saoudite, en documentant les liens du Royaume avec les pays du monde entier et en renforçant les alliances basées sur la préservation de la sécurité et les intérêts mutuels. Au-delà de ses visites dans les pays arabes, islamiques et étrangers, il a également reçu dans le Royaume de l’Arabie Saoudite un certain nombre de rois et de présidents de plus de 57 pays du monde entier. Il a discuté avec eux de questions soulevées au niveau islamique et international, des relations communes entre leurs pays et le Royaume de l’Arabie Saoudite, et a conclu plusieurs accords politiques, économiques et de développement. Le Roi Khaled a cherché à persuader les présidents de soutenir la cause palestinienne et les questions islamiques, et a organisé la troisième conférence islamique à La Mecque en 1982. Il a également apporté son soutien aux organisations syndicales islamiques. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été créé en 1981 sous son règne, le Royaume de l’Arabie Saoudite étant l’un de ses principaux piliers fondateurs.

Mort du Roi Khaled ben Abdelaziz

Annonce de la mort du Roi Khaled ben Abdelaziz

Le Roi Khaled est décédé à l’âge de 71 ans dans la ville de Taïf, dans le Royaume de l’Arabie Saoudite, le 13 juin 1982. Sa prière funéraire s’est tenue à Riyad, et il a été enterré dans le cimetière d’Al-Oud. Durant ses sept années de règne, il s’est consacré au développement et à la construction du Royaume de l’Arabie Saoudite dans divers domaines de développement. Il a adhéré aux diverses normes concernant le progrès civilisationnel, tout en préservant les constantes de l’État saoudien et ses principes islamiques. Sous son règne, le Royaume de l’Arabie Saoudite a pris de l’importance au niveau de la politique arabe et islamique. Le Roi Fahd ben Abdelaziz lui a succédé à la tête du pays.

Famille et enfants du Roi Khaled

Le Roi Khaled s’est marié très jeune et est devenu père avant ses 20 ans. Il a eu la chance d’avoir plusieurs fils, dont les princes Bandar, Abdallah, Fahd et Fayçal, en plus de six filles, à savoir les princesses Moudi, Al-Jawhara, Nouf, Hussa, Mashael et Al-Bandari.

Récompenses et honneurs du Roi Khaled ben Abdelaziz

Le Roi Khaled a reçu le prix du Roi Fayçal pour son service à l’Islam en 1981 et il a été élu « Homme de l’année » en 1976. Il a été récompensé d’une médaille d’or pour la paix lors de la troisième Conférence du sommet islamique, qui s’est tenue dans le Royaume de l’Arabie Saoudite en 1981. Il a également reçu divers autres honneurs, notamment :

La Grande Écharpe du Zaïre, à l’occasion de la visite du Président du Zaïre au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1974.

L’Ordre du Haut Mérite Civil, à l’occasion de la visite du Prince héritier d’Espagne au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1974.

L’Ordre de l’Étoile Africaine, ainsi que la Grande Écharpe, lors de la visite du Président libérien au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1974.

L’Ordre d’Al-Hussein ben Ali, à l’occasion de la visite royale en Jordanie en 1975.

L’Ordre de la Nation et la Grande Écharpe, à l’occasion de la visite royale en Syrie en 1975.

La Grande Écharpe de la République du Niger, lors de la visite du Président du Niger au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1976.

L’Ordre de Moubarak le Grand, à l’occasion de la visite royale au Koweït en 1976.

Le Collier de l’Indépendance, à l’occasion de la visite royale au Qatar en 1976.

Le Grand Ordre d’Al Nahyan, à l’occasion de la visite royale à Abou Dabi en 1976.

L’Ordre de la Renaissance d’Oman, lors de la visite royale à Oman en 1976.

La Médaille et l’Ordre de Pahlavi, à l’occasion de la visite royale en Iran en 1976.

Le Grand Ordre du Nil, lors de la visite royale en Égypte en 1975.

Le deux pièces « Nishan-e-Pakistan », à l’occasion de la visite royale au Pakistan en 1976.

La Grand-Croix de la Légion d’honneur, à l’occasion de la visite du Président français dans le Royaume de l’Arabie Saoudite en 1977.

La Grande Écharpe, à l’occasion de la visite du Président mauritanien au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1976.

L’Ordre de l’Étoile Brillante, à l’occasion de la visite du Président chinois dans le Royaume de l’Arabie Saoudite en 1977.

La Grande Écharpe d’Honneur pour le Grand Libérateur « Simon Bolivar », à l’occasion de la visite du Président vénézuélien au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1977.

Le Grand Ordre d’Isabelle la Catholique, à l’occasion de la visite du Roi d’Espagne au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1977.

L’Ordre du Grand Mono avec la Grand-Croix, à l’occasion de la visite du Roi du Togo au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1977.

L’Ordre de l’Écharpe du Léopard, à l’occasion de la visite du Président zaïrois au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1978.

L’Écharpe de l’Ordre de Bath, à l’occasion de la visite de la Reine d’Angleterre au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1979.

L’Ordre national du mérite, de Guinée, en reconnaissance des efforts du Roi et de son rôle sur la scène islamique et mondiale.

L’Ordre du Croissant d’Anjouan, à l’occasion de la visite du Président des Comores au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1979.

Le Grand Cordon d’Al-Mohammedi, à l’occasion de la visite royale au Maroc en 1979.

Le Grand Ordre de Mugunghwa, à l’occasion de la visite du Président coréen au Royaume de l’Arabie Saoudite en 1980.

L’Écharpe de la Grand-Croix de classe spéciale, à l’occasion de la visite royale en Allemagne en 1980.

Entités portant le nom du Roi Khaled ben Abdelaziz

Plusieurs infrastructures et secteurs portent le nom du roi Khaled en reconnaissance de ses réalisations : l’aéroport international du roi Khaled à Riyad, la cité militaire du roi Khaled à Hafar Al-Batin, le collège militaire du roi Khaled, l’université du roi Khaled à Abha, l’hôpital universitaire du roi Khaled, l’hôpital ophtalmologique et le centre de recherche du roi Khaled, le centre culturel du roi Khaled à Buraydah et le centre de recherche sur la faune et la flore du roi Khaled. De plus, suite à son règne, la Fondation du Roi Khaled a été créée pour améliorer les normes sociales, éducatives, culturelles et professionnelles du Royaume de l’Arabie Saoudite.