La cuisine saoudienne est une tradition culinaire variée qui reflète les aspects de l’histoire du Royaume d’Arabie saoudite, ainsi que les techniques culinaires qui ont été développées au fil du temps. Elle est un élément majeur du patrimoine culturel saoudien.
La diversité des provinces du Royaume et la variété de ses cultures ont entrainé divers apports culinaires. Certains plats saoudiens ont un statut de cuisine fusion, reflétant parfois les styles culinaires du Golfe ou des pays arabes.
L’abondance des cultures agricoles dans le Royaume contribue à l’innovation des plats et au choix des ingrédients, des épices, des herbes et des styles de cuisines spécifiques. Parmi les éléments les plus connus, on trouve les dattes, l’orge, la farine de blé complet et le millet.
Aperçu historique de la cuisine saoudienne
La cuisine saoudienne se caractérise généralement par sa simplicité, impliquant de nombreux plats composés de deux à quatre ingrédients principaux. La cuisine repose principalement sur la qualité des ingrédients plutôt que sur une préparation sophistiquée. Les Saoudiens se servaient de plusieurs méthodes de cuisson au sein de la cuisine saoudienne ancienne, qui ont ensuite été combinées à d’autres techniques culinaires arabes pour former la base de la cuisine saoudienne actuelle. La situation géographique du Royaume, qui se trouve à proximité de nombreux pays arabes, est à l’origine de méthodes de préparation des aliments diversifiées qui s’alignent sur la culture locale du pays.
Dans la culture alimentaire saoudienne, tout le monde se réunit autour d’un plat unique, en étant assis par terre. Les convives mangent le plat principal de la main droite. Il faut manger dans le plat qui se trouve devant soi. L’hôte ou la personne qui a préparé le repas aide le groupe en coupant la viande et en l’approchant des convives, afin que la nourriture soit toujours abondante dans le plat. Dans certaines provinces, certains aliments écrasés ou emballés sont mangés avec trois doigts, comme le Mathloutha, l’Aseeda, l’Areeka, le Mashghoothah, et le Khameer. Le Kabsa saoudien est un plat qui se mange habituellement avec les cinq doigts.
Les traditions alimentaires saoudiennes
D’après la loi islamique (Charia), une méthode spécifique doit être suivie lors de l’abattage des animaux pour qu’ils puissent être consommés. La loi islamique prescrit par ailleurs certaines règles d’étiquette avant le repas, pendant le repas et à la fin du repas. Il faut notamment commencer le repas par l’invocation « Bismillah » (Au nom d’Allah) et terminer par la louange « Alhamdulillah » (Louange à Allah). Ces phrases expriment la gratitude envers Allah en tant que créateur de la nourriture qui va être consommée. De plus, avec le mot désignant la nourriture, le terme « Ni’mah » (bénédiction) est souvent utilisé pour désigner la nourriture. Il représente une façon plus reconnaissante de nommer le repas.
Plat saoudien reconnu et dessert national
Dans le cadre de l’initiative « Récits des plats nationaux et régionaux », qui vise à compiler et à classer les plats locaux dans toutes les provinces du Royaume, la Commission des arts culinaires a sélectionné comme plat national du Royaume le « Jareesh », un plat également connu sous le nom de « Maître des plats ». Il représente en effet, le repas de base dans la société saoudienne, célèbre depuis longtemps. Les livres du patrimoine arabe mentionnent que les femmes de la péninsule arabique utilisaient un moulin grossier pour moudre manuellement le blé et obtenir des grains grossiers et le « Jareesh ». Le « Maqshush », un dessert national saoudien Il a été mentionné dans l’histoire, sur une période allant de 1823 à 1891. Il était considéré comme l’un des aliments traditionnels au cœur de la péninsule arabique. Sa préparation est associée aux périodes froides et pluvieuses. Il consiste en de petits pains à base de farine de blé, auxquels on ajoute du beurre clarifié avec du miel, du sucre ou du sirop de dattes. Il est servi au petit-déjeuner et accompagne également le café ou le thé.
La commission a sélectionné le « Marqouq » comme plat régional pour la province de Riyad, tandis que le « Saleeq » a été choisi pour représenter la province de La Mecque. Le « riz Madini » a été choisi pour la province de Médine et le « Mulayhiya » pour la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya. L’« Al-Bukayla » a été choisi pour la province d’Al-Jawf, le « pain Muqana » pour la province d’Al-Bahah, le « Keubaibat » d’Haïl pour la province d’Haïl, et « Ruqsh » pour la province de Najran. Le « Kleicha» a été choisi pour la province d’Al-Qassim, le « riz Al-Hasawi » pour la province d’Ach-Charqiya et le « Maghsh » pour la province de Jizan. L’ « Al-Sayadiah » a été choisi pour la province de Tabuk, et le « Haneeth » pour la province d’Asir.
Impact du climat sur la cuisine saoudienne
Le changement de saisons et les variations du climat, de l’environnement et de la quantité de lumière du jour dans les provinces du Royaume influencent la cuisine et sa diversité. Les aliments à base de céréales, de lait et de bouillon, tels que le Jareesh, le Saliq et le Maadous, sont fréquents en hiver, car ils apportent de l’énergie et réchauffent le corps même plusieurs heures après les avoir consommés. Durant cette même saison, le café aux amandes, ou Sahlab, est servi dans la région occidentale. Certaines cultures saisonnières, telles que les truffes du désert, appelées localement « Al-Faq’a », sont ajoutées à divers plats saoudiens, et notamment dans le plat Matareya dans la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya.
Nourriture traditionnelle préparée à l’aide d’outils primitifs
La préparation de la cuisine populaire dans le Royaume est associée à des ustensiles traditionnels et quelque peu compliqués. Cependant, ils sont aujourd’hui remplacés par des appareils électriques plus robustes et plus rapides, conçus spécialement pour les plats difficiles à préparer, comme l’Aseeda. Ces appareils sont disponibles dans les marchés locaux, mais les fidèles du patrimoine s’en tiennent au mode de préparation traditionnel et utilisent des ustensiles anciens, tels que le mortier pour broyer les légumineuses et les fruits, ainsi que les Mihmas dans lesquels le café est torréfié. Dans les régions méridionales, le pain traditionnel du sud se prépare dans un bol en pierre creux appelé « Mifa » ou « Tanoor ». Les plats traditionnels sont également servis dans le « Mudahhan », un récipient en pierre élaboré localement et bien connu dans la province de Najran.
Nourriture associée au lieu et au temps
Dans la culture collective, certains plats non traditionnels, en particulier les desserts, sont devenus célèbres grâce à un ingrédient spécifique, à son exportateur ou à sa chronologie. Par exemple, la province d’Ach-Charqiya est associée au gâteau Aramco, qu’Aramco a amené dans les années 1990 dans les boutiques de son quartier résidentiel.
Plats principaux de la cuisine saoudienne
À l’instar des autres cuisines du monde, la cuisine saoudienne comporte trois repas principaux. Le petit-déjeuner varie d’une province à l’autre en termes de type de nourriture, mais le café et le lait sont habituellement présents sur la table de toutes les provinces. Parfois, le petit-déjeuner et le dîner peuvent comporter des éléments similaires, comme du fromage, des olives et du pain. Dans le langage local, ce groupe d’aliments est communément appelé « Nawashef » ou « Mo’aajanat ».
Le Kebsa saoudien est au premier rang des plats traditionnels du Royaume et se compose principalement de riz avec de la viande ou du poulet. Il s’agit aussi du plat traditionnel le plus varié concernant les méthodes culinaires, les épices et la présentation. Bien qu’il s’agisse du plat le plus facile à préparer, car les ingrédients sont cuits ou pressés dans une seule casserole, il révèle le niveau d’expérience du chef dans la maîtrise de l’assaisonnement et dans la qualité de la cuisson de la viande ou des légumes.
Plats de la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya
En remontant vers le nord du Royaume, les plats riches deviennent plus fréquents en raison des températures plus basses. La province de Haïl est notamment réputée pour ses plats riches en calories tels que le Qushda, l’Aseeda, le Jareesha, le Hareesa, le Matazeez et le Keubaibat de Haïl. Les dattes sont également intégrées dans de nombreux plats tels que le Haneeny, le Raghfan et le Maqshoosh. La similitude entre la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya et la province de Haïl s’observe au sein de nombreux plats, à l’exception de l’Al-Malihiya, de l’Al-Khumai’a, de l’Al-Futaita, et de la Mahmousa célèbre dans la ville d’Arar.
Dans la province de Tabuk, le Mansaf, qui se compose de viande, de riz et de pain Shrak, est l’un des plats populaires dépendant d’une des variétés de yaourt, à savoir le Jameed ou l’Iqt. Le Timman, qui est un plat de riz, est l’un des plats les plus populaires de la ville de Haïl que l’on peut manger au déjeuner et au dîner. Il est cuisiné avec de la viande, des légumes et de la courge. Le pain Mathan fait à la main sur le Saj, ainsi que le pain Arbud, qui est cuit sous la braise, font partie des ingrédients les plus importants des festins d’Al-Jawf.
La célèbre douceur « Al-Bukayla » est fabriquée dans la province d’Al-Jawf, qui se distingue par la présence d’opophytum dans le désert pendant la période de l’« Al-Wasm ». Ce plat est l’un des mets traditionnels les plus célèbres de la province d’Al-Jawf. Il se compose de l’opophytum, qui pousse pendant la saison des pluies et peut être préparé avec de la pâte de dattes et du sirop au lieu de dattes entières, avant d’être servi froid dans un plat.
Plats des régions méridionales
Les régions du sud et du sud-ouest du Royaume sont réputées pour leur cuisine, qui met principalement l’accent sur le blé, qui est une culture abondante au sein de leurs terres agricoles. La farine de blé est un ingrédient particulièrement important de la cuisine de la province d’Asir. Il représente, de manière générale, un ingrédient clé de la plupart des plats traditionnels de la province de Najran. On peut notamment citer l’Al-Raqsh, l’Al-Mardufah, l’Al-Wefd, l’Al-Madhan, et le pain traditionnel, connu localement sous le nom de « Qurs » ou « Qa’noon ». Les noms des plats varient le long de la côte sud, avec notamment le Khameer, Moarak, Areeka, Radifa, Aseeda, pain Mifa et Daghabis.
Les plaines d’Asir se distinguent par les plats « Al-Shidakh » et « Al-Regla », qui sont tous deux des légumes locaux servis en accompagnement et consommés avec du pain « Al-Meefa ». Il existe aussi le plat « Al-Tasabee » préparé à partir de lait et de farine cuite, « Al-Mashghootha »" et « Al-Malla ». Dans la province de Jizan, les plats « Al-Marsah » et la viande « Maghsh » sont bien connus, de même que le plat « Mafalet », qui était traditionnellement un plat de base pour le Suhur.
Asir: Région mondiale de la gastronomie 2024
Le 13 juin 2022, l’Institut international de la gastronomie, de la culture, des arts et du tourisme (IGCAT) a annoncé que la province d’Asir avait remporté le choix de la région mondiale de la gastronomie 2024. L’Arabie saoudite devient ainsi le premier pays non européen à obtenir ce titre. Des entités, des associations et des ministères ont participé à cette réalisation, notamment la Commission des arts culinaires, l’Autorité de développement d’Asir, la Soudah Development Company, la Commission du patrimoine, l’Autorité saoudienne du tourisme, l’Université King Khalid, l’Association saoudienne du tourisme, la Société saoudienne de préservation du patrimoine, le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture.
Plats de la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya
La province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya dispose de l’une des plus grandes côtes du Royaume, ce qui contribue à la diversité des produits frais de la mer dans la province. Tandis que la préparation des fruits de mer dans le gouvernorat de Djeddah adopte un style de préparation moderne et se limite principalement aux crevettes, la province d’Ach-Charqiya adhère aux méthodes traditionnelles de préparation des fruits de mer. On peut notamment citer le Muhammar Barnyush, qui est un plat basé sur du riz cuit avec du sucre et du poisson frit, célèbre parmi les marins en hiver, et le Matban, composé de gros poissons, tels que le mérou et le thazard rayé.
Le Marqooq et le Matazeez sont tous deux préparés dans la province d’Ach-Charqiya et dans les régions centrales, mais la méthode de préparation varie. Par ailleurs, le plat Al-Mandi Al-Hasawi, le riz Al-Hasawi et le pain rouge sont populaires dans la ville d’Al-Hassa. Al-Mahmouss Al-Qatifi est un plat célèbre dans la ville d’Al-Qatif. Il s’agit d’un plat historique composé de riz et d’oignons grillés. De la viande, du poisson et du poulet peuvent également être ajoutés.
Plats des régions occidentales
Les régions occidentales peuvent être décrites comme la zone la plus intégrée culturellement dans la cuisine saoudienne, en raison de l’activité commerciale de longue date qui s’y déroule. Les villes de La Mecque et de Djeddah se distinguent par leurs plats associés à des chants poétiques utilisés par les vendeurs pour commercialiser leurs produits.
Dans la région occidentale, les fours et les boulangeries spécialisés dans la préparation du pain « Tamees » sont très répandus. Ce pain est habituellement servi avec un plat de haricots. Le « Balila », également connu sous le nom de « Hejazi Balila », est devenu très populaire dans la province de La Mecque. Sa préparation repose sur un seul ingrédient, les pois chiches qui trempent pendant une nuit entière. Médine est connue pour le riz Bukhari et Kabili, tandis que la région occidentale en général se distingue par une variété de dessert, en particulier le Debyazah.
Plats de la région centrale
Les provinces de Riyad et d’Al-Qassim ont en commun de nombreux plats caractérisés par une cuisine à base de bouillon, comme le Qursan, le Marqooq, la viande Thareed et le Haneeni. La province d’Al-Qassim, connue pour abriter la plus grande exploitation de palmier-dattier au monde, est spécialisée dans la préparation de divers plats à base de dattes, comme le « Klija ». Al-Qassim le fournit à l’échelle locale et du Golfe, tout comme le « Haneeni » et le « Qashd ».
L’Al-Masabib est l’un des plats traditionnels de la province de Riyad et l’un des plus anciens desserts. Il est fabriqué à partir de farine de blé entier, de miel et de ghee. Dans la province d’Al-Qassim, le « Qurs al-Uqaili » est considéré comme l’un des meilleurs aliments sucrés. Il est nommé d’après les hommes de la province d’Al-Qassim, les « Al-Aqeelat », qui l’emportaient avec eux lors de leurs voyages au Levant, en Irak et au Soudan.
Plats du ramadan
L’iftar est le premier repas pris par une personne qui jeûne pendant le ramadan, commençant directement avec la prière du maghrib. le suhur est quant à lui le dernier repas pris avant de reprendre le jeûne. Il commence après minuit et se termine avant l’appel à la prière du Fajr.
Pour le repas de l’Iftar, les pratiquants du jeûne consomment généralement des dattes et de l’eau, du yaourt ou des jus de fruits, puis accomplissent la prière du Maghrib. Après l’avoir terminé, les autres plats traditionnels et populaires du ramadan sont préparés et servis, tels que la soupe aux céréales, le lukaimat, le sambousa, et le jus de baies. Le repas de Suhur commence dans le dernier tiers de la nuit. Le pratiquant du jeûne peut choisir de manger le Suhur plus tôt s’il le souhaite. Le Suhur est néanmoins souvent repoussé jusqu’à l’aube. Les repas de Suhur varient souvent en fonction de la culture alimentaire de chaque province du Royaume.
Repas de fêtes islamiques
Malgré la diversité des provinces du Royaume, les Saoudiens tiennent à préserver les coutumes traditionnelles connues depuis l’Antiquité, l’une des plus importantes étant le petit-déjeuner de l’Aïd. Les familles prennent en charge sa préparation et excellent dans sa présentation. Les plats du petit-déjeuner de l’Aïd comprennent l’Al-Ta’teemah, le Jareesh, le foie et le Kleicha, ainsi que des plats de riz avec de la viande.
Boissons dans le Royaume
Certaines boissons du Royaume sont associées à des événements symboliques de la culture saoudienne et jouent un rôle majeur dans la culture de l’hospitalité et le mode de vie. Les boissons sont diverses et peuvent inclure de l’eau potable classique, du lait, du yaourt, du café, du thé, des jus, des boissons non alcoolisées et des boissons chaudes, qui sont les plus répandues. Certains Saoudiens s’intéressent également au lait de brebis et de chamelle.
Café saoudien
Dans le patrimoine poétique saoudien, le café, appelé kaif, constitue un héritage culturel lié à l’histoire du Royaume. Cela s’applique en termes de coutumes, de traditions et de valeurs de générosité et d’hospitalité. Il représente également la première étape du protocole d’hospitalité officiel lors de la réception de délégations étrangères et de chefs d’État dans le Royaume. Le café saoudien est préparé à partir de deux ingrédients principaux, à savoir les grains de café et la cardamome. Il est également possible d’ajouter des épices aromatiques, telles que le gingembre, le safran, les clous de girofle et l’ajowan. En 2015, le café saoudien a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, en tant qu’élément commun entre le Royaume et plusieurs pays du Golfe. Ceux-ci sont les Émirats arabes unis, l’État du Qatar et le Sultanat d’Oman.
Café Qishr
Le café Qishr, également connu localement sous le nom de café sucré, est l’une des boissons traditionnelles des provinces du sud du Royaume. Le terme pelure de café désigne l’enveloppe extérieure des grains de café. Le café est préparé à partir de deux ingrédients principaux, à savoir les coques de café et l’eau chaude, avec la possibilité d’ajouter quelques épices aromatiques, telles que la cannelle et la cardamome. Le café Qishr est utile pour la perte de poids et pour certains cas médicaux. La récolte des grains de café commence en octobre et dure trois mois. Les grains sont ensuite cueillis et leurs enveloppes sont ensuite utilisées pour fabriquer le café « Qishr ». Les coques de café sont lavées, stérilisées et bouillies à la manière du café saoudien, bien que la consistance du café Qishr soit plus légère que celle du café saoudien traditionnel.
Café aux amandes
Le café Hedjazi et le café sucré sont des boissons traditionnelles connues dans la région occidentale du Royaume. Il est également connu sous le nom de café blanc en raison de sa couleur blanche. Il est préparé durant la première nuit de l’année en fonction du calendrier hégirien ou durant la première semaine des nuits de Muharram. Le café est préparé avec des amandes, de la farine de riz et du lait en poudre. Le café aux amandes contient du calcium et des antioxydants, qui sont bénéfiques pour les patients atteints de cholestérol. Il aide également à perdre du poids et procure une sensation de satiété.
Jus de tamarin
Connu sous le nom d’Al-Humar, il est fabriqué à partir du fruit du tamarin et se distingue par son goût aigre-doux. C’est l’une des boissons traditionnelles présentes lors d’occasions spéciales, en particulier pendant le mois sacré du ramadan. La culture du tamarin est très répandue dans le gouvernorat de Fayfa, dans la province de Jizan, au sud-ouest du Royaume. Il provient cependant du continent africain.
La Sobia
Il s’agit d’une boisson populaire associée à certains événements du calendrier saoudien, en particulier à Djeddah, à La Mecque et à Médine. La Sobia est fabriquée à partir d’orge, de pain sec, d’avoine ou de raisins secs, après avoir été nettoyée, filtrée et moulue. De l’eau et du sucre sont ensuite ajoutés au mélange. La boisson fermente pendant 24 heures à température ambiante. Il est nécessaire de remuer de temps en temps, avant d’ajouter quelques épices aromatiques, comme la cardamome et la cannelle. La Sobia est servie froide avec des glaçons. Le mélange est consommé dans les deux ou trois jours suivant sa préparation, car il perd sa valeur nutritionnelle au-delà de cette période. La Sobia existe en trois couleurs. Elle est blanche si elle est préparée avec de l’orge uniquement, brune si elle contient du tamarin et rouge si elle est aromatisée à la fraise.
Initiatives de la Commission des arts culinaires
La Commission des arts culinaires est l’entité chargée des arts culinaires dans le Royaume. Elle a pour but de développer, de maintenir et de soutenir l’innovation dans ce domaine. Cela inclut les techniques culinaires, les sources d’ingrédients, les recettes et les ingrédients, ainsi que la préparation et la présentation des aliments. La Commission a été créée le 4 février 2020. Elle est l’une des 11 commissions culturelles dont la création a été simultanément approuvée par le Conseil des ministres.
Saudi Feast Food Festival
Afin de célébrer le patrimoine culinaire national et de faire découvrir la cuisine saoudienne aux niveaux local, régional et international, la Commission des arts culinaires a annoncé le lancement chaque année du Saudi Feast Food Festival, l’un des festivals gastronomiques les plus importants du Royaume.
La première édition du festival a été lancée le 2 décembre 2021, en même temps que le Festival international du film de la mer Rouge, dans la ville historique de Djeddah. Le festival a duré sept jours et comprenait quatre thèmes : le patrimoine culinaire des régions de la mer Rouge, à savoir Tabuk, Médine, La Mecque, Jizan et Asir, des spectacles éducatifs et culturels, des événements et des séances de discussion avec des experts en gastronomie, une boutique vendant des livres de cuisine, un marché proposant des produits dérivés du festival et une zone réservée aux restaurants et aux stands de dégustation, qui proposait plus de 35 concepts de plats issus du patrimoine saoudien. La deuxième édition du festival s’est tenue à Riyad, le 14 décembre 2022 et a duré 14 jours. Le festival comprenait plusieurs espaces : un dédié au patrimoine culinaire, un espace commercial, une zone festive, un espace consacré aux spectacles, ainsi qu’un espace réservé aux boutiques de souvenirs et aux librairies.
Incubateur des arts culinaires
Dans le cadre des initiatives visant à améliorer la qualité de vie de Saudi Vision 2030 et à encourager l’entrepreneuriat culturel, la Commission des arts culinaires a lancé l’« Incubateur des arts culinaires » le 2 février 2022. Cette initiative vise à valoriser les chefs et à soutenir les investisseurs et les personnes intéressées par le secteur, y compris les porteurs et porteuses de projets créatifs. Elle leur offre l’opportunité de développer leurs idées et leurs projets dans le cadre d’un programme complet. Ce programme fait appel à une liste de mentors, de formateurs et de chefs experts qui fournissent des conseils, des services de consultant et des ateliers dans divers domaines comme les business models, les business plans, les études de faisabilité économique, la constitution d’équipes, le branding et le marketing, l’emballage et la tarification, les stratégies de vente et de distribution, la supply chain, ainsi que la qualité et la sécurité des produits alimentaires. L’incubateur met également à disposition des locaux de travail équipés, permettant aux participants de mener à bien leurs projets et de développer leurs produits. Ces sites comprennent une cuisine de production, une boulangerie et des espaces de travail partagés.
Notre patrimoine culinaire
La Commission des arts culinaires a lancé le 16 avril 2020 une initiative nationale sous l’égide de Culture in Isolation, afin d’aider les jeunes chefs et les professionnels de la cuisine et de les encourager à numériser ou à imprimer les recettes saoudiennes des 13 provinces du Royaume. L’objectif est d’enrichir le patrimoine culturel qu’offre la cuisine locale et de constituer une base de données des recettes de cuisine saoudiennes. Cette initiative est destinée à développer le secteur culinaire dans le Royaume en mettant en lumière le talent des chefs locaux, en favorisant les interactions au sein d’un groupe de la société saoudienne intéressé par les recettes traditionnelles, et en incitant la nouvelle génération à échanger et à apprendre les recettes ancestrales transmises par les générations précédentes. Pour participer à l’initiative « Legacy of Our Kitchen », le ministère de la culture a fixé plusieurs conditions. Par exemple, la majorité des ingrédients doivent être de source locale saoudienne. De plus, la recette doit être authentique et mentionner impérativement son aspect historique.
Marché des agriculteurs
En 2021, la Commission des arts culinaires a lancé, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, un événement intitulé « Marché des agriculteurs », dans le but de promouvoir la culture gastronomique et de développer la production locale, sous le slogan « Profitez des bienfaits de la Terre ». La Commission des arts culinaires entend promouvoir les produits alimentaires locaux et les cultures agricoles, ainsi que la vente directe de ces produits aux consommateurs. Pour ce faire, elle a choisi la ville de Diriyah pour lancer la phase pilote, avec l’intention d’étendre ensuite l’initiative à l’ensemble des provinces du Royaume.
En avril 2023, le « marché des agriculteurs » s’est tenu sur la place Al-Manshiya dans le gouvernorat d’Al-Ula, offrant aux agriculteurs locaux une occasion idéale d’exposer leurs récoltes diverses et les produits de leurs exploitations familiales. Ces produits ont ainsi pu être valorisés et commercialisés dans un cadre organisé, bien préparé et attractif. Le marché a créé une concurrence entre les agriculteurs du gouvernorat et les familles de producteurs et a fourni une source de revenus, en particulier pendant le mois de Ramadan.
En février 2024, la Commission des arts culinaires a organisé le « Marché des agriculteurs » dans le gouvernorat d’Al-Ula, un événement où la joie a dominé la scène et où les sourires illuminaient les visages des visiteurs.
Plusieurs villes et régions du Royaume ont accueilli cet événement, notamment le parc Al-Mashhad de la ville d’Abha dans la province d’Asir, l’avenue Quba dans la province de Médine et le gouvernorat de Taif dans la province de La Mecque.
L’exposition Saudi HORECA
En tant que partenaire stratégique, la Commission des arts culinaires a participé à l’exposition Saudi HORECA, organisée en 2024 au Superdome de Djeddah. Ce rassemblement annuel est le plus important du genre dans le Royaume, attirant des sociétés et des entrepreneurs. Il offre une plateforme d’échange d’expertise et d’expériences, permettant de découvrir les dernières tendances et innovations dans les secteurs de la gastronomie et de l’hôtellerie. En plus de promouvoir les producteurs locaux, il leur offre des plateformes pour mettre en valeur leurs produits auprès des visiteurs, tout en proposant un contenu spécialisé dans les arts culinaires saoudiens. L’exposition sensibilise également à la diversité et à la richesse de la gastronomie et propose des concours, des ateliers et des démonstrations d’art culinaire.
Projet d’atlas international de la gastronomie
En collaboration avec le Fonds saoudien à l’UNESCO, la Commission des arts culinaires a lancé le projet « Atlas des arts culinaires » en 2021 lors de la 18ᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue à Kasane, au Botswana. Le projet vise à préserver le patrimoine culturel immatériel et à répertorier les mets traditionnels des communautés locales, en pérennisant leur héritage. Il met également en lumière leurs techniques culinaires et leur diversité culturelle, il renforce les connaissances et développe des outils numériques pour protéger les pratiques gastronomiques, il contribue au développement durable et il encourage les échanges culturels pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.
Parmi les faits marquants de la réunion, la Commission des arts culinaires a commémoré l’inscription des connaissances, des compétences et des pratiques des « Harees » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La Commission des arts culinaires a présenté aux délégations et aux visiteurs du pavillon saoudien le savoir-faire des « Harees », mettant ainsi en valeur le patrimoine et la culture culinaires du Royaume et renforçant les échanges culturels internationaux.
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