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Relations internationales saoudiennes

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Relations internationales saoudiennes
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Les relations internationales saoudiennes désignent les liens qui unissent le Royaume d’Arabie saoudite aux pays du monde entier et aux organisations internationales. Elles s’appuient sur une politique étrangère elle-même fondée sur les principes établis par le roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud.

Le 19 septembre 1932, un décret royal a été publié annonçant l’unification du Hedjaz et du Nejd et de ses provinces sous le nom de « Royaume d’Arabie saoudite », à compter du jeudi 23 septembre 1932. Cette annonce marquait l’aboutissement des efforts du roi Abdelaziz pour unifier l’État saoudien et établir sa gouvernance sur la base des principes du saint Coran et de la Sunna prophétique. Elle signifiait également la naissance d’une nation dotée d’une mission particulière et d’un statut régional et international.

Signature de la Charte des Nations unies par l’Arabie saoudite

Le Royaume a été l’un des premiers pays à signer la Charte des Nations unies en 1945 et a contribué à la création de plusieurs organisations internationales, dont la Ligue des États arabes en 1945. Sous le règne du roi Abdelaziz, le Royaume a acquis une stature internationale importante, en adhérant à de nombreuses organisations internationales et en ratifiant de nombreux accords internationaux.

Principes des relations internationales saoudiennes

Le Royaume a développé ses relations internationales en s’appuyant sur une politique étrangère équilibrée, fondée sur des principes tels que le bon voisinage, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, le renforcement des relations qui servent les intérêts mutuels, la promotion de la coopération avec les pays amis et la présence active au sein des organisations régionales et internationales.

Le Royaume élabore et met en œuvre sa politique étrangère conformément à ses principes, en assurant la protection et la promotion des intérêts nationaux, en protégeant ses citoyens, en contribuant à la sécurité et en encourageant la stabilité et la prospérité de la région et du monde.

L’équilibre des relations internationales saoudiennes

Depuis son unification, le Royaume a veillé à l’équilibre et à l’égalité de ses relations internationales, en particulier avec les grandes puissances mondiales avec lesquelles il partage un ensemble d’intérêts, parallèlement à son influence croissante dans les mondes arabe et islamique. Cette approche a contribué à élargir le champ d’action du Royaume sur la scène internationale.

Fort de son poids régional et international et en tant que membre fondateur des Nations unies en 1945, le Royaume a joué un rôle efficace dans l’instauration de la paix internationale dans diverses régions du monde, ceci étant l’un des objectifs de sa politique étrangère. Ce rôle l’a conduit à œuvrer continuellement à la paix et à la sécurité internationales dans le cadre de partenariats internationaux et à lutter contre l’extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes.

La politique étrangère du Royaume et son rôle international reposent sur de nombreux piliers. La promotion de la sécurité et le soutien politique figurent parmi les principes fondamentaux de la politique étrangère du Royaume, qui s’est engagé à ne pas interférer dans les affaires intérieures des autres nations. Dans le contexte régional du Royaume, cette approche lui a conféré un rôle central au sein des mondes arabe et islamique et sur la scène internationale, en plus de son statut particulier dans le cœur de tous les musulmans.

Contribution des rois d’Arabie saoudite au renforcement des relations internationales du pays

Roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud.

Depuis l’unification du Royaume et son ouverture sur le monde, le Roi Abdelaziz s’est employé à renforcer la position internationale du Royaume. Il a envoyé et reçu des délégations d’autres pays, signé des accords et contribué à la création de plusieurs organisations internationales telles que les Nations unies et la Ligue des États arabes. Pour soutenir ces efforts à l’étranger, la Direction générale des affaires étrangères a été créée à La Mecque en 1926. Cinq ans plus tard, un ordre royal a été émis pour créer le ministère des Affaires étrangères comme premier ministère du Royaume.

Le Roi Abdelaziz rencontre le Premier ministre britannique Winston Churchill à Fayoum, en Égypte, en 1945. (Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Abdelaziz rencontre le Premier ministre britannique Winston Churchill à Fayoum, en Égypte, en 1945. (Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Roi Saoud Ben Abdelaziz Al Saoud

Le Roi Abdelaziz est décédé le 9 novembre 1953 et ses fils ont poursuivi son approche visant à renforcer les relations internationales du Royaume à travers une politique étrangère équilibrée. Le roi Saoud, premier de ses fils à monter sur le trône entre 1953 et 1964, a effectué plusieurs visites à l’étranger dans le but de renforcer la coopération avec les nations voisines et amies. Les questions arabes et islamiques ont fait l’objet d’une attention particulière de la part du Roi Saoud.

Le président américain John F. Kennedy accueille le Roi Saoud lors de sa visite aux États-Unis en 1962. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le président américain John F. Kennedy accueille le Roi Saoud lors de sa visite aux États-Unis en 1962. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Le roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud

En 1926, le roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a créé la Direction générale des affaires étrangères à La Mecque. En 1930, environ deux ans avant l’unification du Royaume, le roi Abdelaziz a émis un ordre royal pour créer le ministère des Affaires étrangères, nommant son fils, le prince Fayçal, comme Premier ministre des Affaires étrangères du Royaume, ce qui en fait le plus ancien ministère du Royaume.

Sous le règne du Roi Fayçal ben Abdelaziz (1964-1975), la position internationale du Royaume s’est encore renforcée, ce qui lui a permis de présider des réunions internationales et des sommets arabes et islamiques, grâce à sa stature mondiale et à la noblesse de sa mission. Le Roi Fayçal a guidé avec succès les efforts arabes et islamiques, le Royaume prenant l’initiative d’affronter les principaux blocs mondiaux et de contrer les idéologies trompeuses.

Le Roi Fayçal a représenté le Royaume lors de sa première visite officielle au Royaume-Uni en octobre 1919, à l’âge de 13 ans. Il a dirigé la délégation du Royaume à la Conférence de Londres (Conférence de la Table ronde) en 1939 pour discuter de la cause palestinienne, et a dirigé la délégation du Royaume à la Conférence fondatrice des Nations Unies à San Francisco, États-Unis d’Amérique, en 1945.

Visite du roi Fayçal au Soudan, reçu par le président soudanais Ismaïl al-Azhari en 1966. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Visite du roi Fayçal au Soudan, reçu par le président soudanais Ismaïl al-Azhari en 1966. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Le Roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud

Le Roi Khaled ben Abdelaziz (1975-1982) a maintenu le rôle de premier plan du Royaume dans les politiques arabes et islamiques, en s’appuyant sur ses principes fermes et son leadership en tant que pays des deux saintes mosquées, ces dernières occupant une place spéciale dans le cœur des musulmans.

Le Roi Khaled avec la Reine Elizabeth à Riyad, accompagné du Roi Fahd, du Roi Abdallah et du Prince Philip. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Khaled avec la Reine Elizabeth à Riyad, accompagné du Roi Fahd, du Roi Abdallah et du Prince Philip. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud

La politique étrangère sous le règne du roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud (1982-2005) a été marquée par le réalisme et l’efficacité. Grâce à la politique étrangère menée par le roi Fahd, le Royaume a pu apporter des solutions adéquates aux nombreux défis auxquels sont confrontées les nations arabes et islamiques.

Le Roi Fahd lors de sa visite aux États-Unis avec le président américain Ronald Reagan en 1985. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))
Le Roi Fahd lors de sa visite aux États-Unis avec le président américain Ronald Reagan en 1985. (Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives (Darah))

Roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud

Sous le règne du Roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud (2005-2015), des avancées importantes ont été réalisées dans le renforcement de la solidarité islamique. Sa politique étrangère a permis d’approfondir les liens fraternels entre les pays arabes, de résoudre des différends entre les pays arabes et d’assurer le rôle actif du Royaume sur la scène économique mondiale, notamment au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). La position du Royaume au sein des Nations Unies et du Mouvement des non-alignés s’est encore renforcée sous son règne.

Visite du roi Abdallah ben Abdelaziz au Royaume-Uni en 2007. (SPA)
Visite du roi Abdallah ben Abdelaziz au Royaume-Uni en 2007. (SPA)

Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud.

Le monde extérieur a été témoin du nouveau rôle joué par le Royaume sous le règne du Gardien des deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, qui a prêté serment d’allégeance en tant que roi le 23 janvier 2015. Sous son règne, le Royaume s’est fait connaître pour sa contribution manifeste aux efforts humanitaires internationaux.

Le roi Salmane s’est fait le porte-étendard des efforts humanitaires dès le début de sa carrière et de son accession à diverses responsabilités au sein de l’État, en présidant de nombreux comités gouvernementaux et populaires d’aide aux victimes en Égypte, au Pakistan, au Soudan, en Bosnie-Herzégovine et dans d’autres pays.

Le nombre de pays ayant bénéficié des projets du Centre d’aide humanitaire et de secours du Roi Salmane s’élève à 98, tandis que le coût de ces projets, achevés ou en cours de mise en œuvre au 31 décembre 2023, s’élève à environ 6 532 536 783 USD. Le nombre de projets qui ont été mis en œuvre et qui seront mis en œuvre dans ces 98 pays s’élève à environ 2 673 projets.

Le président Abdel Fattah al-Sissi reçoit le roi Salmane ben Abdelaziz en République arabe d’Égypte. (SPA)
Le président Abdel Fattah al-Sissi reçoit le roi Salmane ben Abdelaziz en République arabe d’Égypte. (SPA)

Le prince Saoud Al-Fayçal et la diplomatie saoudienne

Le prince Saoud Al-Fayçal (1940-2015) incarne un symbole de la diplomatie saoudienne en particulier, et de la diplomatie arabe et islamique en général. Il détient le record de longévité au poste de ministre des Affaires étrangères (13 octobre 1975 - 29 avril 2015), ayant gagné la confiance de quatre rois: Le Roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud, le Roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud, le Roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, et le gardien des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. La période d’exercice de la fonction du prince Saoud al-Fayçal en tant que ministère des Affaires étrangères a également été marquée par des événements internationaux de premier plan, dans le Moyen-Orient et dans le monde.

Le prince Saoud Al-Fayçal a déployé de multiples efforts qui ont contribué à renforcer le rôle de la Ligue arabe, à établir le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et à défendre les droits légitimes du peuple palestinien. En outre, il a joué un rôle crucial dans les efforts visant à ramener la paix au Liban après des années de conflit et dans la lutte contre le terrorisme. Durant son mandat de ministre des Affaires étrangères, la politique étrangère du Royaume est devenue plus affirmée, en particulier dans son soutien aux efforts de paix mondiaux et à la consolidation de la sécurité régionale.

Le rôle de l’Arabie saoudite dans le maintien de la sécurité internationale

En tant que membre fondateur des Nations unies, le Royaume s’est efforcé de mettre en œuvre ses programmes et d’atteindre ses objectifs, notamment en matière de sécurité internationale. Au fil des ans, ses efforts ont contribué à la stabilité mondiale, à la paix et à la lutte contre le terrorisme. Dès l’émergence d’Al-Qaïda, le Royaume a combattu l’organisation, mettant en place des mesures de lutte en réponse aux attentats, à commencer par le premier attentat terroriste de 1995 visant un bâtiment administratif de la Garde nationale à Riyad, puis avec les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

L’échec de l’attentat à la bombe perpétré par des forces d’Al-Qaïda au Yémen contre deux avions cargo chargés d’explosifs à destination de villes américaines, en octobre 2010, est également l’une des réussites du programme saoudien de lutte contre le terrorisme.

Le rôle régional de l’Arabie saoudite dans la paix mondiale

Grâce à ses relations internationales solides et à son rôle au service de la paix mondiale, les efforts du Royaume ont abouti à l’annonce de la formation de l’Alliance militaire islamique contre le terrorisme en décembre 2015. Cette alliance a été créée pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme, avec le soutien de pays amis et pacifiques et d’organisations internationales. Elle vise à coordonner et à unifier les efforts dans les domaines intellectuels et médiatiques, à lutter contre le financement du terrorisme et à contribuer efficacement aux efforts internationaux dirigés vers le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.

Les efforts du Royaume ne se limitent pas à l’instauration de la paix. Ils ont également pour objectif le renforcement de la stabilité et de la prospérité des sociétés du monde entier. Cela inclut la région du Moyen-Orient, en particulier les États du CCG. Renforcer l’unité des pays du CCG, consolider leurs institutions, préserver le système du CCG, assurer la prospérité de ses États et le développement de ses peuples, telles sont les préoccupations de la vision saoudienne. Cette vision œuvre à transformer la région, sous l’impulsion des dirigeants des États du Golfe, pour en faire un pôle mondial de développement et de prospérité.

Rôle humanitaire de l’Arabie saoudite

Le Royaume poursuit son rôle humanitaire de longue date, en fournissant une aide qui exclut toute discrimination fondée sur la race ou la religion. Pour ce faire, il soutient notamment les pays touchés par des catastrophes et des crises et se conforme aux principes du travail humanitaire. L’assistance humanitaire du Royaume à l’international a commencé en 1950 avec l’aide aux victimes des inondations au Pendjab et comprend la création du Fonds saoudien pour le développement en 1974, qui vise à stimuler la croissance économique dans les pays en développement. Le Royaume a par ailleurs organisé des campagnes de dons officiels et publics pour les victimes de la guerre du Kosovo en 1999, pour les victimes du tsunami dans l’océan Indien en 2004 et pour les victimes du cyclone Sidr au Bangladesh en 2007. Il a également fait un don aux victimes du tremblement de terre en Chine en 2008 et, la même année, a fait le don le plus important de l’histoire du Programme alimentaire mondial, d’un montant de 500 millions de dollars. En outre, en 2014, le Royaume a versé 500 millions de dollars supplémentaires pour aider les Irakiens fuyant la guerre.

Les efforts humanitaires du Royaume ont affirmé son rôle dans des relations internationales fondées sur le respect. Entre 1996 et 2018, l’aide étrangère du Royaume s’est élevée à plus de 86 milliards de dollars, au bénéfice de 81 pays. Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, créé en 2015, s’efforce d’être un centre de premier plan pour les secours et les efforts humanitaires, en partageant ses valeurs dans le monde entier, et en gérant et coordonnant les efforts de secours à l’échelle internationale.

Parmi les programmes du Centre d’aide humanitaire et de secours du Roi Salmane. (SPA)
Parmi les programmes du Centre d’aide humanitaire et de secours du Roi Salmane. (SPA)

Rôle des institutions nationales dans les relations internationales de l’Arabie saoudite

Le Royaume a réussi à établir des relations internationales étendues par le biais de ses institutions nationales, à réaliser ses intérêts nationaux et à renforcer son influence mondiale dans divers domaines. Dans ce contexte, la Banque centrale saoudienne participe activement aux réunions de nombreux organismes et organisations financiers régionaux et internationaux, ainsi qu’aux comités techniques et aux groupes de travail rattachés à ces organisations.

La Banque centrale saoudienne est membre de plusieurs organismes internationaux importants, notamment le Fonds monétaire international (FMI), le Groupe de la Banque mondiale, le G20, la Banque des règlements internationaux (BRI), le Conseil de stabilité financière (CSF), le Groupe d’action financière (GAFI), le Groupe d’action financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), l’Association internationale des contrôleurs d’assurance (AICA), le Conseil des services financiers islamiques (IFSB), l’Organisation de comptabilité et d’audit des institutions financières islamiques (OCAIFI), le Conseil monétaire du Golfe, le Fonds monétaire arabe, le Groupe de la Banque islamique de développement et l’Association internationale des assureurs-dépôts.

Missions diplomatiques de l’Arabie saoudite

Le Royaume entretient des relations diplomatiques étendues avec des pays du monde entier. Selon le « Global Diplomacy Index », qui suit les relations diplomatiques entre les pays, le Royaume avait 128 missions diplomatiques dans le monde en 2023, se classant ainsi au 24 rang mondial.

Relations de l’Arabie saoudite avec les organisations internationales

Le Royaume a renforcé son rôle international capital en étant membre de plusieurs organisations et comités des Nations unies, notamment: l’équipe de pays des Nations unies, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Convention de Singapour sur la médiation, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Convention des Nations unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Les accords et coopérations internationaux du Royaume comprennent également la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’UNESCO concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, l’adhésion au Comité des représentants permanents auprès des Nations Unies et le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Le Royaume a intégré de nombreux organismes internationaux dans divers secteurs, ce qui lui confère une certaine flexibilité sur de nombreuses questions clés qui soutiennent l’évolution de ses relations internationales. En 2018, le Royaume a été élu pour la première fois au Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. En outre, l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT) a nommé le représentant du Royaume au sein de la Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national (aujourd’hui ministère du Tourisme) au poste de directeur régional pour le Moyen-Orient.

Adhésion de l’Arabie saoudite au conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail

Le Royaume a ajouté une nouvelle réalisation à son palmarès international en étant élu membre à part entière du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour le mandat 2021-2024, représentant le groupe gouvernemental. Cette élection fait suite au succès rencontré par le Royaume en tant que membre suppléant au cours du mandat 2017-2020, qui a été prolongé d’une année supplémentaire en raison de la pandémie de COVID-19.

Soutien de l’Arabie saoudite aux institutions régionales et internationales

Au niveau régional, le Royaume contribue à hauteur de 20 % des ressources à 12 institutions islamiques, dont la Banque islamique de développement, le Fonds arabe pour le développement économique et social, le Fonds monétaire arabe, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, le Fonds de l’OPEP pour le développement international et le Programme du Golfe arabe pour les organisations de développement des Nations unies. Le Royaume joue également un rôle important dans le soutien aux institutions internationales axées sur l’aide au développement concessionnelle, telles que l’Association internationale de développement, le Fonds international de développement agricole et le Programme des Nations unies pour le développement. En outre, le Royaume a accordé des prêts et des facilités financières à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international.

Relations commerciales internationales de l’Arabie saoudite

L’adhésion du Royaume à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en décembre 2005 a marqué un tournant historique pour le commerce saoudien, dont il est devenu le 149 membre. En mars 2024, l’OMC comptera 160 États membres et 24 observateurs. Le Royaume a présidé l’Organe d’examen des politiques commerciales de l’OMC (pour le mandat 2023-2024), devenant ainsi le premier représentant permanent arabe à diriger cet organe. En outre, le Royaume préside l’Organe de règlement des différends de l’OMC (pour le mandat 2024-2025) et assume automatiquement la présidence du Conseil général, la plus haute autorité de l’OMC, (pour le mandat 2025-2026).

Les relations commerciales du Royaume englobent l’exportation et l’importation de marchandises dans le monde entier. En 2022, les destinations d’exportation du Royaume comprenaient la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis d’Amérique, les Émirats arabes unis, l’Égypte, Taïwan, Singapour et Bahreïn. Les exportations non pétrolières vers ces pays représentaient 66,2 % des exportations totales du Royaume.

Du côté des importations, l’activité a été soutenue en 2022, impliquant plusieurs pays, dont la Chine, les États-Unis d’Amérique, les Émirats arabes unis, l’Inde, l’Allemagne, le Japon, l’Égypte, la Corée du Sud, l’Italie et la Suisse. La valeur totale des importations en provenance de ces pays a représenté 61,2 % des importations totales du Royaume.

En 2021, les produits du Royaume se sont répandus à l’échelle internationale, atteignant plus de 178 pays dans le monde.

Les exportations du Royaume ont augmenté, atteignant 1 021,3 milliards de SAR en 2022 dans les dix premiers pays, tandis que la valeur totale des importations en provenance des dix premiers partenaires commerciaux du Royaume s’est élevée à 435,8 milliards de SAR.

Les relations internationales de l’Arabie saoudite selon la Vision 2030 de l’Arabie saoudite

Sous la direction du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, les relations internationales du Royaume sont devenues plus dynamiques et plus ouvertes avec le lancement de la Saudi Vision 2030. Son Altesse Royale, le Prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, a souligné que les intérêts et la politique étrangère du Royaume sont fermement ancrés dans la sauvegarde de sa sécurité et de ses partenariats stratégiques, en particulier avec ses alliés régionaux, à commencer par les États du Golfe, les nations arabes et les pays du Moyen-Orient, qui restent ses partenaires les plus importants.

Politique étrangère contemporaine de l’Arabie saoudite

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a identifié trois piliers pour la réussite de la Saudi Vision 2030. La première est une patrie bénie, qui abrite les Deux Saintes Mosquées, les lieux les plus sacrés de la planète, et le centre spirituel de plus d’un milliard de musulmans. Le Royaume possède également une identité arabe et islamique profondément enracinée. Le deuxième pilier est constitué par les vastes capacités d’investissement du Royaume, qui suscitent l’intérêt du monde entier. Le troisième pilier de la réussite de cette vision est la situation géographique stratégique du Royaume, qui sert de porte d’entrée importante sur le monde, puisqu’il relie trois continents et est entouré des passages maritimes les plus importants.

L’un des principes clés de la politique étrangère contemporaine du Royaume est le renforcement des alliances avec des partenaires du monde entier, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Le Royaume cherche également à établir de nouveaux partenariats avec divers pays, tels que la Russie, l’Inde, la Chine et d’autres, afin de promouvoir ses intérêts sans nuire à aucune autre nation.

Les relations internationales du Royaume évoluent vers une nouvelle orientation qui met l’accent sur la promotion de ses intérêts nationaux suprêmes d’une manière qui soit bénéfique à la fois pour lui-même et pour ses partenaires, ainsi que pour les intérêts internationaux, tout en rejetant toute pression ou ingérence dans ses affaires intérieures.

Exemples de relations internationales saoudiennes

Relations entre l’Arabie saoudite et le Golfe

Le Royaume accorde une grande importance aux pays arabes du Golfe, et plus particulièrement à la région du Golfe, qu’il considère, dans le cadre de sa politique étrangère, comme le premier maillon de la chaîne de ses relations extérieures. Les relations avec les pays arabes du Golfe sont une priorité absolue de la politique étrangère du Royaume, étant donné que le Royaume est fondamentalement un État du Golfe et qu’il est directement influencé par l’évolution de la situation dans la région. Par conséquent, dès le départ, le Royaume a reconnu la nécessité d’adopter une politique étrangère unifiée pour les pays du CCG, tout en s’efforçant de servir les intérêts de leurs populations.

Plusieurs facteurs ont conduit le Royaume à donner la priorité au Golfe dans sa politique étrangère, notamment les relations historiques, les liens familiaux, la proximité géographique et la conviction partagée par le Royaume et les autres États du Golfe de leurs points communs. Ces facteurs ont contribué à la création du CCG en 1981.

Relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite.

Les relations bilatérales entre le Royaume et les États-Unis remontent à 1931, lorsque l’exploration et la production commerciales de pétrole ont commencé dans le Royaume et que le roi Abdelaziz a accordé à une société américaine le droit d’explorer le pétrole. Un accord de coopération a ensuite été signé le 7 novembre 1933. La rencontre historique entre le roi Abdelaziz et le président américain Franklin Roosevelt à bord du croiseur américain (USS Quincy) le 14 février 1945 a jeté les bases d’un partenariat stratégique fondé sur le respect et la confiance mutuels.

Le rôle de leader du Royaume dans les mondes arabe et islamique, combiné à sa position stratégique, a contribué à renforcer les relations bilatérales avec les États-Unis. Cela a également joué un rôle clé dans le maintien de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité dans les régions du Golfe et du Moyen-Orient, ainsi que dans les concertations régulières sur de nombreuses questions régionales et mondiales d’une importance vitale pour les deux pays.

Le monde entier considère les relations entre le Royaume et les États-Unis comme une pierre angulaire du renforcement de la sécurité et de l’économie régionales et mondiales. Les deux pays jouent un rôle essentiel dans les efforts de promotion de la paix et de la sécurité internationales, compte tenu de leur importance politique, sécuritaire et économique, ainsi que de leur appartenance au G20. Les États-Unis ont salué les efforts du Royaume pour lutter contre le changement climatique, en particulier la Middle East Green Initiative lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Sur le plan économique, les deux pays entretiennent des relations étroites, avec environ 742 entreprises américaines opérant dans le Royaume dans divers secteurs. L’investissement américain total dans le Royaume s’élève à 90,6 milliards de SAR. En 2022, le marché saoudien comptait environ 21 034 marques américaines. En 2021, les exportations saoudiennes vers les États-Unis ont atteint 53,5 milliards de SAR. Les États-Unis sont le quatrième partenaire commercial du Royaume en termes de volume d’échanges, le deuxième en termes de valeur des importations et le sixième en termes de valeur des exportations. Quant à lui, le Royaume est le 28 marché d’exportation et le 31 marché d’importation pour les États-Unis dans le monde en 2021.

Le Royaume et les États-Unis entretiennent également des liens culturels et éducatifs étroits. En 2022, 21 035 étudiants saoudiens étudiaient aux États-Unis dans le cadre du programme de bourses du Gardien des Deux Saintes mosquées. Depuis son lancement en 2006, le programme a envoyé plus d’un demi-million d’étudiants saoudiens, hommes et femmes, étudier aux États-Unis.

Relations entre l'Arabie saoudite et l'Union européenne

Les relations du Royaume avec l’Union européenne remontent à 1967, soit 35 ans après l’annonce de l’unification du Royaume. Cette relation s’inscrit dans le cadre de la politique étrangère du Royaume, qui vise à établir des liens au service des intérêts nationaux et à diversifier les relations diplomatiques avec différents pays, conformément aux principes sur lesquels le Royaume est fondé.

Le Royaume et l’UE entretiennent des relations étroites dans de nombreux domaines, l’UE étant l’organisation internationale la plus importante après l’ONU en raison de son rôle dans les affaires mondiales L’UE exerce une influence considérable sur les décisions internationales, la France étant l’un de ses membres et un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Royaume et l’UE ont établi des missions diplomatiques permanentes sur leurs territoires respectifs afin d’approfondir leurs relations. Les deux parties partagent des points de vue similaires sur plusieurs questions clés, notamment l’initiative de paix arabe pour le Moyen-Orient, qui a été approuvée par la Ligue des États arabes. Leurs relations étroites ont été renforcées par la signature d’un accord de coopération entre la Commission européenne et le CCG en 1989. En vertu de cet accord, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et du CCG se réunissent chaque année.

Relations entre l’Égypte et l’Arabie saoudite

Les relations entre le Royaume et l’Égypte remontent à 1902, 30 ans avant l’annonce de l’unification du Royaume. Les deux pays ont signé un traité d’amitié en 1926. La première visite diplomatique du roi Abdelaziz en Égypte a eu lieu en 1946. Cette visite reflétait la politique étrangère du Royaume, qui s’attache à établir des relations qui servent ses intérêts nationaux et à diversifier les liens diplomatiques avec les pays du monde entier, conformément aux principes sur lesquels le Royaume est fondé.

Les relations entre l’Égypte et l’Arabie saoudite se distinguent par leurs profondes racines historiques et revêtent une importance significative en raison des positions politiques et géographiques stratégiques que les deux pays occupent aux niveaux arabe, islamique et international.

Les relations entre les deux pays ont été renforcées par leur héritage partagé et leur destin commun. Les dirigeants des deux pays n’ont eu de cesse de faire des efforts pour maintenir les mêmes approches et le même contenu, apportant ainsi des éléments supplémentaires de stabilité à ces relations, qui s’appuient sur un héritage de traditions politiques et diplomatiques établies au cours de plusieurs décennies.

D’une superficie de 45 000 m², le bâtiment de l’ambassade saoudienne au Caire est l’un des plus grands bâtiments d’ambassade au monde. Il regroupe l’ensemble des services consulaires, missions diplomatiques et bureaux saoudiens en un seul lieu. Le complexe comprend une tour administrative de 24 étages, d’une hauteur de 84 m, surmontée d’un héliport. En outre, une tour résidentielle de 17 étages et d’une hauteur de 60 m est réservée aux cadres de l’ambassade et aux directeurs de bureau. Le bâtiment des services publics comprend deux étages et occupe une superficie étendue dans l’enceinte de l’ambassade.

Relations saoudo-indiennes

Les relations commerciales entre le Royaume et l’Inde constituent l’un des partenariats bilatéraux les plus stratégiques pour les deux nations. Les deux pays jouent un rôle crucial dans la stabilité économique mondiale, étant des membres clés du G20.

Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a été évalué à environ 130 milliards de SAR en 2019. Le Royaume est le quatrième partenaire commercial de l’Inde, après la Chine, les États-Unis et les Émirats arabes unis. En outre, le Royaume est un important fournisseur d’énergie pour l’Inde, qui importe environ 19 % de son pétrole brut du Royaume.

En 2019, 400 entreprises indiennes étaient implantées dans le Royaume, tandis qu’une quarantaine d’entreprises saoudiennes étaient établies en Inde.

Les deux pays partagent des relations à multiples facettes qui ont donné lieu à des accords dans plusieurs domaines, notamment les énergies renouvelables, l’énergie solaire, les technologies de l’information et de la communication, la sécurité de l’information, la technologie spatiale, le développement durable, la culture des terres arides, l’écologie du désert, le développement urbain, les soins de santé et la biotechnologie.

Le Royaume et l’Inde partagent également des liens culturels forts, la communauté indienne étant l’un des groupes d’expatriés les plus importants du Royaume. D’après le recensement saoudien de 2022, environ 1 884 476 Indiens vivent dans le Royaume, travaillant principalement dans les secteurs des technologies de l’information et de la construction.

Initiatives de l’Arabie saoudite dans la résolution des crises internationales

Le Royaume, par sa politique étrangère, a contribué à trouver des solutions à de nombreuses questions du monde arabe et musulman. Le Royaume a joué un rôle influent dans diverses questions régionales et internationales depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Le Royaume est l’un des pays pionniers en matière de maintien de la sécurité régionale, avec plusieurs initiatives, notamment :

Initiative de l’Arabie saoudite sur la cause palestinienne

La cause palestinienne a fait l’objet d’une attention particulière de la part du Royaume depuis sa création. Le Royaume a apporté un soutien financier et une aide à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Fort de ce rôle, le Royaume a proposé une initiative de paix lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002. Cette initiative a été approuvée et adoptée par le sommet en tant qu’« initiative de paix arabe », reflétant un engagement collectif arabe à résoudre le conflit israélo-arabe.

En outre, le Royaume a facilité la réconciliation entre les mouvements Fatah et Hamas grâce aux efforts du roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, ce qui a abouti à l’accord de La Mecque conclu entre les factions palestiniennes en 2007. L’accord souligne le caractère sacré du sang palestinien et décrit les mesures et les dispositions à prendre pour éviter toute effusion de sang, ainsi que l’importance de la formation d’un gouvernement d’unité nationale.

L’initiative de l’Arabie saoudite pour résoudre la crise libanaise

Les relations fraternelles entre le Royaume et le Liban remontent à 1922, lorsque le roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a rencontré l’écrivain et voyageur libanais Amin al-Rihani.

Lors du déclenchement de la guerre civile libanaise en 1975, le Roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud a déployé des efforts considérables pour contenir la crise, en promouvant la solidarité et l’unité arabes.

Entre 1975 et 1981, le Royaume est intervenu à plusieurs reprises pour mettre fin au conflit au Liban, soit par des initiatives individuelles, soit en collaboration avec les efforts arabes.

Le Royaume a accueilli à Riyad, les 17 et 18 octobre 1976, le sommet arabe qui a créé la force arabe de dissuasion pour rétablir la stabilité au Liban, et a contribué à sa mise en place. Le Royaume a également participé à la conférence de Beiteddine pour faire face à l’escalade de la crise dans les relations entre le Liban et les chrétiens syriens. En outre, le Royaume a fait partie du Comité du Quartet arabe chargé de mettre en œuvre les résolutions du Sommet arabe de Tunis sur le Liban qui a eu lieu du 20 au 22 novembre 1979.

À l’initiative du roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud, une réunion extraordinaire du Parlement libanais s’est tenue à Taïf du 30 septembre au 22 octobre 1989 et a abouti à l’approbation du document de réconciliation nationale libanaise, connu sous le nom d’accord de Taïf.