







La ville d’Haïl est la capitale administrative et le siège de l’émirat de la province d’Haïl dans la partie nord du Royaume d’Arabie saoudite. Elle abrite également l’un des sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Il s’agit du plus grand et plus peuplé gouvernorat de la province, connu localement sous le nom de « Mariée du nord et clé du désert ». On la connait comme le berceau de la générosité arabe et englobe plusieurs sites naturels et archéologiques datant de plusieurs ères préhistoriques.
La ville d’Haïl
Origine du nom
Le nom de la ville d’Haïl vient de son emplacement sur la rive occidentale de Wadi al-Adira. Lorsqu’il pleut, l’eau se déverse dans la vallée, formant une barrière (Hail en arabe) et créant un lien entre les résidents et les deux chaînes de montagne. Le nom a d’abord été donné à la vallée pour être ensuite associé à la ville.
Localisation et frontières
La ville d’Haïl se situe dans la partie nord du Royaume, entourée de cinq régions administratives du Royaume : la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya et la province d’Al-Jawf au nord. Elle est également bordée par la province de Tabuk au nord et nord-ouest, et par la province de Médine au sud. Quant au sud et à l’est, c’est par la province d’al-Qassim qu’elle est bordée. Grâce à sa localisation centrale au Royaume, Haïl se situe à environ 600 km de Riyad, 450 km de Médine et 650 km de Tabuk. Elle s’élève à environ 915 m au-dessus du niveau de la mer et est entourée par deux chaînes de montagnes : les montagnes de l’Aja à l’ouest et les montagnes de Salma au sud-est.
Démographie de la population d’Haïl
La ville d’Haïl est un centre de croissance national avec une population d’environ 498 575 personnes, soit 66,8 % de la population de la province, estimée à environ 746 406 personnes selon le recensement saoudien de 2022.
Météo d’Haïl
La province d’Haïl bénéficie d’un climat continental. Il y fait extrêmement chaud en journée pendant l’été, avec des températures variant entre 30 et 40 °C. Au coucher du soleil, le temps s’adoucit progressivement. En hiver, les températures se refroidissent, variant entre 5 et 15 °C, parfois même en dessous du point de gel. Les précipitations arrivent à Haïl en hiver et au printemps. Tout au long de l’année, la province est balayée par des vents de différentes directions, d’une vitesse moyenne ne dépassant pas les 10 km/h.
Agriculture à Haïl
Haïl est un pôle agricole majeur au Royaume, connu pour ses terres fertiles produisant plusieurs cultures agricoles dont la pomme de terre en grandes quantités. Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture investit dans la ville d’Haïl par l’intermédiaire de 11 projets agricoles et six autres englobant des initiatives portant sur l’environnement, l’agriculture et l’eau. Bien qu’elle soit une ville dans les terres sans accès direct à la côte, Haïl se distingue par des variations géographiques et diverses formations géologiques. Ces caractéristiques permettent de fournir aux régions agricoles de la ville d’essentielles ressources telles que l’eau, la nourriture et un sol fertile.
Modèle urbain dans la ville d’Haïl
Le modèle urbain de la ville d’Haïl forme une bande allongée qui s’étend du nord au sud, avec un accent mis sur la zone centrale de la bande urbaine historique, qui représente l’origine de la ville. La zone centrale abrite des bâtiments historiques dont le marché public du centre-ville, le palais historique de Qishla, ainsi que plusieurs bâtiments patrimoniaux et châteaux historiques. Ces sites urbains ajoutent une certaine valeur à la zone centrale de la ville et ont joué un rôle culturel et architectural à Haïl. La ville d’Haïl se caractérise par une grande diversité de fonctions : résidentielle, commerciale, éducative, religieuse, sportive, gouvernementale, etc.
La zone centrale de la ville a un caractère historique prédominant et les rues principales affichent des signes de développement et de modernité. La zone industrielle se situe au sud de la ville, tandis que la province du nord est dominée par des quartiers résidentiels et autres projets majeurs dont l’Université d’Haïl, la périphérie du nord et la ville économique. De manière générale, l’identité visuelle de la ville d’Haïl se distingue par un caractère historique dans la zone centrale avec, à l’inverse, un caractère moderne dans les provinces du sud et du nord.
Aperçu historique
La ville d’Haïl à l’âge de pierre
Son emplacement stratégique en a fait une étape importante sur les anciennes routes de pèlerinage et de commerce. Elle a servi de carrefour historique pour certaines des routes commerciales les plus importantes en provenance et à destination de la péninsule arabique. On retrouve dans sa province du nord le site de Jubbah, enregistré sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le site abrite des inscriptions rupestres et des artefacts du djebel Umm Sinman datant d’environ 10 000 ans. Ces dessins s’inspirent de formes humaines et animales, véritables représentations de la vie naturelle omniprésente à cette période. La forme et la technique de ces dessins varient à chaque période historique, à commencer par de grandes gravures rupestres évoluant vers de petits symboles. Au cours de l’âge du bronze et du fer, entre 1500 et 500 avant J.-C., ils se sont transformés en inscriptions symboliques, et les écritures thamudiques ont constitué la majorité de ces inscriptions, ainsi que les traces d’un lac historique au pied de la montagne.
Haïl à l’ère des anciens royaumes
Cette période a commencé au premier millénaire avant J.-C. Haïl faisait partie des centres de civilisations anciennes qui coexistaient avec les Assyriens et les Babyloniens qui habitaient au nord de l’Arabie saoudite. Des sources historiques suggèrent que Haïl était en lien étroit avec Al-Jawf et servait de ligne de défense arrière pour la ville d’Adumatu (Dumat Al-Jandal) en cas d’invasion des forces du nord. Des inscriptions anciennes et des gravures rupestres de différentes tribus, telles que les Thamuds et les Safas, en témoignent. Ces artefacts historiques constituent aujourd’hui un patrimoine touristique attractif. Il est possible de trouver ces anciennes inscriptions et gravures rupestres à plusieurs endroits autour d’Haïl, notamment les sites de Jubbah, de Jannin (situé à environ 70 km au nord-est de la ville d’Haïl), de Jabal Yatib (est de la ville d’Haïl), d’al-Mulayhiah (35 km à l’est d’Haïl), de Sabahah (52 km au nord, nord-est d’Haïl), d’al-Hueit et du djebel al-Qaid, ainsi qu’à travers le désert de Nafud, la chaîne de montagnes d’al-Khutah et de Ghotah.
La ville d’Haïl est liée historiquement à la célèbre figure connue sous le nom de Hatim al-Ta’i, un symbole de générosité, de bonté et de morale noble dans la mémoire arabe. Haïl était la patrie de sa tribu, les Tayys. Haïl est également connectée aux anciennes routes historiques des caravanes commerciales et des pèlerins reliant les régions de l’est et du centre de la péninsule arabique avec ses régions du nord. Ces routes ont prospéré entre le cinquième et le premier siècle avant notre ère. L’importance d’Haïl a diminué après que le royaume nabatéen a pris de l’ampleur dans la province d’Al-Jawf. C’était à l’époque où la tribu des Tayy est arrivée dans la zone et s’y est installée entre les premier et deuxième siècles avant notre ère.
La ville d’Haïl à l’ère saoudienne
La ville d’Haïl est entrée dans le régime saoudien dans l’ensemble de ses trois phases. Depuis la fondation du premier État saoudien et l’unification des parties de Najd, Haïl a rejoint le régime saoudien au début de l’année 1749 et y est restée jusqu’à la fin de son règne. Par la suite, le deuxième État saoudien a été fondé par l’imam Turki Ben Abdallah Al Saoud en 1825. Deux ans après sa création, Haïl figurait parmi les villes qui ont envoyé une délégation de leurs résidents à Riyad pour prêter allégeance à l’imam Turki Ben Abdallah et se ranger sous la bannière du deuxième État saoudien. Après la fondation du Royaume par le Roi Abdelaziz Ben Abdelrahman Al Saoud, ce dernier a cherché à intégrer Haïl dans son régiment. Plusieurs batailles ont éclaté à cette période en périphérie de la ville avec les Rachidis d’Haïl à l’époque. Ces batailles se sont terminées par un traité de paix entre les deux parties qui sera plus tard violé. Le roi Abdelaziz envoya ensuite des forces à Hail, qui assiégèrent la ville pendant deux mois jusqu’à ce qu’elle se rende et passe sous son autorité au début de 1922.

Sites naturels et archéologiques
Montagnes d’Aja et de Salma
Ces deux montagnes séparées figurent parmi les célèbres sites naturels de la ville d’Haïl, et sont connues pour leurs nombreux palmiers et sources d’eau. Les montagnes d’Aja s’étendent jusqu’au nord-est, à environ 100 km et englobe plusieurs petits villages et sources d’eau. Le plus haut sommet de ces montagnes s’élève à plus de 1 350 m au-dessus du niveau de la mer. La nature de ces montagnes se distingue par des formations rocheuses accidentées et des plaines sablonneuses dans les vallées, telles que Wadi al-Uqda, couverte de fermes et de vergers fructueux. Elle sert de zone de pâturage pour le bétail et les chameaux. On retrouve, par ailleurs, le village de Tuwarin, situé au cœur des montagnes d’Aja, au nord, qui abrite les vestiges du palais de Hatim al-Tai, l’une des attractions touristiques majeures de la province.
Quant aux montagnes de Salma, elles commencent au nord-est de la ville d’Haïl et s’étendent jusqu’au sud-ouest, sur plus de 60 km. Le sommet le plus haut de ces montagnes s’élève à environ 1 200 m au-dessus du niveau de la mer. Ce site comprend plusieurs sources d’eau, des fermes, d’imposants cratères volcaniques tels que le cratère de Darah dans la partie est de la province. Après la pluie, il se couvre de verdure, entouré des montagnes voisines, ce qui en fait une destination idéale de pique-nique et de loisirs pour les résidents de la province et les visiteurs.

L’art rupestre de Jubba (djebel Umm Sinman)
Jubba se situe dans la partie sud du désert de Nafud, à 100 km au nord-ouest de la ville d’Haïl et dans la zone d’art rupestre du djebel Umm Sinman inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015, ainsi que le djebel Ghotah. Il comprend des centaines de dessins et d’inscriptions rupestres, représentant un style précoce de gravures rupestres datant du septième millénaire avant notre ère. Le djebel Umm Sinman est connu pour ses nombreuses inscriptions et dessins thamudiques sur ses façades. Son nom, dont la traduction est « Mère des deux bosses », vient de sa ressemblance avec un chameau à deux bosses reposant sur le sol. Environ 5 431 inscriptions thamudiques et 1 944 dessins de divers animaux ont été recensés sur la montagne, dont 1 378 dessins de chameaux de différentes tailles et formes. Par ailleurs, 262 dessins d’hommes y ont été retrouvés.
Les dessins et inscriptions sur les deux montagnes contiennent de riches scènes de la vie quotidienne des hommes et des animaux qui se sont installés dans cette région. Historiquement, les inscriptions sont divisées en deux périodes : la première datant du septième millénaire avant notre ère, avec des formes humaines complètes aux bras minces, soulignant une morphologie corpulente au niveau des cuisses. Elles présentent des formes de femmes aux cheveux tressés et aux jupes décorées, ainsi que des figures animales, telles que des chameaux, des chevaux sauvages et des bouquetins, ainsi que divers groupes de moutons, de chats et de chiens de chasse. La seconde période date de l’ère thamudique et ses plus importants dessins et inscriptions rupestres représentent la domestication des chameaux, avec des scènes de guerriers sur leur dos brandissant des épées. Les bouquetins, les guépards et les autruches sont également représentés avec des formes symboliques et des palmiers.
La montagne de Yatib
La montagne de Yatib est un site touristique situé à 30 km à l’est de la ville d’Haïl. C’est un site archéologique dont l’histoire date du troisième millénaire avant notre ère. L’importance de ce site repose dans l’inclusion d’une collection de divers dessins et gravures rupestres, qui représentent en grande partie des scènes du quotidien, prédominantes à cette période. Elle fait environ 150 m de long et abrite 154 inscriptions nord-arabes, principalement des inscriptions de mémoire. On y retrouve notamment deux inscriptions : la première a été écrite par une femme nommée Nuha Bint Fasah, et la deuxième mentionne l’auteur, Nawfal Ben Umayl, exprimant ses sentiments de désir et d’amour pour sa bien-aimée.
Outre les inscriptions écrites, le site regorge de dessins d’animaux dont des moutons, des bovins, des chameaux et des chevaux. Certains sont représentés à taille réelle, tandis que d’autres sont dessinés avec des corps ronds, signe d’abondance de la végétation et des pâturages à l’époque. D’un point de vue artistique, l’artiste de l’époque a tenté de représenter le mouvement des animaux. Ce qui distingue peut-être le plus le site de Yatib est la multitude de dessins de palmiers, témoins de la richesse agricole dont bénéficiait la province à cette époque.
Village touristique d’Uqdah
Le village touristique d’Uqdah se situe dans les montagnes d’Aja, à l’ouest d’Haïl et remonte à des milliers d’années. Il se situe à 15 km de la ville d’Haïl et est entouré d’un vaste mur de pierre construit au milieu de la vallée afin de garder l’eau de pluie au village et de l’utiliser. Plus tard, le mur a été démoli et remplacé par trois barrages afin de conserver l’eau de pluie saisonnière. Le village d’Uqdah est réputé pour son abondance en palmeraies, sources, puits et barrages, qui constituent le terminus des cours d’eau en crue de Wadi al-Adayra. Il est surnommé le garde-manger d’Haïl grâce à sa variété de produits agricoles qu’il offre, tels que les dattes, la menthe, les melons, les courges, le raisin, les pommes, les grenades et les ruches pour la production de miel.
Le village d’Uqdah est considéré comme l’un des complexes et parcs majeurs de la province, qui se distingue par son eau fraîche et douce et par la beauté de son sol. Ses fermes produisent divers types d’agrumes. Connu pour ses soirées fraîches en été, sa proximité avec la ville et les sites naturels attractifs, le village est devenu une destination pour les amateurs de loisirs et les visiteurs d’Haïl et d’ailleurs. Selon les habitants du village, l’accès au village était autrefois possible uniquement par un petit passage entre les deux montagnes, appelé al-Nasheeb. Les chameaux chargés de provisions l’empruntaient pour venir au village et en repartir. Les résidents l’utilisaient pour se rendre à la ville d’Haïl située à 15 km. Les vieilles voitures mettaient longtemps à emprunter ce passage étroit et sinueux. Le passage fait environ 3 m de large, se rétrécit à environ 2 m et mesure 20 m de long.

Patrimoine culture dans la ville d’Haïl
Plats populaires
Haïl est connue depuis les anciens temps pour ses plats populaires que l’on cuisine encore aujourd’hui comme plats principaux pour les grandes occasions et les réunions de famille. On retrouve notamment : al-Maqshush, des petits pains faits à partir de pâte de blé, grillés sur du charbon de bois ou au four, et auxquels on ajoute du ghee, du miel, de la mélasse ou du sucre, al-Hareesah, fabriqué à partir de blé dur écrasé, cuit avec de la viande et assaisonné avec des épices, du yaourt et du ghee, et al-Klijah, un type de pâtisserie sucrée fabriquée localement à partir de farine de blé dur, à laquelle on ajoute quelques épices, puis que l’on trempe dans du ghee avec de la mélasse ou du sucre, avant d’être grillée et séchée.
Jareesh est fabriqué à partir de blé ou maïs écrasé, et cuit avec du lait, de la viande, des légumes (al-afadiyah), des épices et du ghee. On peut également citer Thareed, un pain épais fabriqué à partir de blé humecté avec du ghee et des morceaux d’oignon. Pendant la saison de la truffe, ou ce que l’on appelle localement Faqaa, elle est mélangée avec Thareed. Il y a aussi Haneeni, qui se compose de trois ingrédients : du pain de blé, des dattes de luxe d’excellentes sortes et du ghee rural ajouté. Certains sont mélangés jusqu’à ce qu’ils se fondent parfaitement, puis mangés. On peut citer Sabbib ou Qurs, souvent appelé Qursaan. Tous ces noms désignent un même produit, à savoir du pain fin préparé sur une assiette et humecté d’un bouillon de viande et de légumes. On retrouve également Marqooq, une pâte en flocons larges et fins, cuisinée avec des morceaux de viande, des légumes, ou les deux.
Artisanat
La province d’Haïl est réputée pour ses formes d’artisanat, dont certaines sont encore pratiquées et leurs produits vendus sur les marchés de la ville. On retrouve notamment l’industrie du textile qui repose sur des matières brutes locales telles que la laine de mouton ou la fourrure de chameau. La laine est tondue, collectée et filée. Le fil est ensuite tissé de manière artistique pour créer plusieurs produits, tels que la tente bédouine, la doublure, le Bidi, le Sahah, le Nut ’, et bien d’autres encore. Haïl est également connue pour ses industries d’osier, qui dépendent de matières brutes telles que les feuilles de palmier et qui se distinguent par leur diversité et abondance. L’élément le plus courant est le tapis, utilisé pour s’asseoir ou prier, suivi par les couvre-plats, les paniers en osier de différents types et tailles, les grands plats, les balais, les chapeaux et les éventails. La demande de produits en osier augmente à mesure que l’artisan innove dans les aspects esthétiques des produits, en particulier dans les dessins et les gravures qu’il crée dans les produits qu’il fabrique.
Haïl est réputée pour la menuiserie et les produits en bois tels que les boîtes en bois qui font sa renommée et la production de brûleurs d’encens enveloppés dans des feuilles de cuivre ou d’aluminium, qui se distinguent par l’art des décorations géométriques. Cette activité s’étend à la fabrication de chaises, de lits, et plus encore, qui font l’objet d’une demande croissante à l’intérieur et à l’extérieur de la province. Haïl est également connue pour la production de Dallahs qui sont des récipients métalliques spécialisés utilisés pour la préparation du café dans le Royaume. La province d’Haïl est presque la seule à fabriquer des types de produits de haute qualité, de tailles et de formes variées. Le cuivre est un matériau fondamental dans la fabrication des Dallahs, notamment les Haili Dallahs, qui tirent leur nom de la province de Haïl, qui sont parmi les plus célèbres du Royaume.
Tout comme les Dallahs pour le café associés à Haïl, la province est également liée à la fabrication d’autres ustensiles pour le café pour plusieurs raisons, en particulier grâce aux traditions pour lesquelles les habitants de Haïl sont connus depuis les anciens temps, comme la générosité. Parmi les outils à café les plus connus à Haïl, on trouve le Najr, le Mahmas, les refroidisseurs de café, al-Shat, et d’autres encore. La fabrication du Nadafa fait partie des industries artisanales du Royaume. En effet, de nombreux artisans exercent encore aujourd’hui dans les vieux quartiers du centre-ville d’Haïl. On l’appelle également Qattana et tapisserie, et elle englobe le rembourrage de certains types de meubles avec du coton, de la plante Tarf, de la Rufa, ainsi que d’autres matières. On peut également citer la fabrication de produits en cuir par des artisans à divers endroits de la ville d’Haïl, avec des produits tels que des chaussures, des sacs, des récipients à eau, des récipients en cuir, des fourreaux, ainsi que d’autres types de ceintures.
L’artisanat lié aux besoins lors d’excursion est bien présent grâce aux habitants d’Haïl qui sont connus pour avoir un grand intérêt pour les voyages dans le désert. Il s’agit notamment de la production de tentes, de piquets, de cordes et de sacs de voyage, ainsi que d’industries liées à l’environnement désertique, telles que l’entretien d’armes légères et de fusils à air comprimé pour la chasse.
Patrimoine architectural
Palais d’al-Qishlah
Le palais d’al-Qishlah fait partie des sites du patrimoine architectural du centre-ville d’Haïl. Son emplacement au cœur du centre historique et commercial de la ville revêt une certaine importance. Le palais a été construit sous le règne du fondateur, le Roi Abdelaziz Ben Abdelrahman Al Saoud en 1941. Il a été initialement construit en tant que fort militaire utilisé p

Fort d’A’arif
Le fort d’A’arif se situe au centre-ville d’Haïl, perché au sommet d’une montagne surplombant la ville du côté sud. On raconte qu’il a été construit en 1840, puis agrandi en 1890. Construit à partir de pierre et de terre avant l’ère saoudienne sous le règne de la famille Al Ali, il a été agrandi à l’ère de la famille Al Rashid. Dans son style architectural, il ne diffère pas des bâtiments défensifs connus dans l’architecture de la province centrale du Royaume.
Sur le plan touristique, le fort d’A’arif est considéré comme l’un des sites archéologiques culturels majeurs de la province à visiter et à admirer. Ses formations architecturales, son aspect général et son emplacement stratégique dans la ville, puisqu’il surplombe tous les sites d’intérêt de la ville d’Haïl, sont autant d’éléments qui font son importance. À travers le fort, on peut observer les fermes, les marchés et les quartiers patrimoniaux qui l’entourent, tels que les quartiers de Labdah et de Sarha, entre autres.
Le fort a été construit sur des fondations et des murs en pierre, et se distingue par son design intérieur et extérieur et par la perfection de certains éléments, tels que les fenêtres et les portes. Le fort d’A’arif constitue ainsi l’une des icônes distinctives de la ville d’Haïl, visible de toutes parts. Le fort se compose d’une entrée du côté sud qui ouvre vers l’est et mène à une petite cour, qui, à son tour, mène à l’entrée de la mosquée située au centre du château. On y retrouve également quelques passages menant vers le sud-ouest. La mosquée comprend une seule arche avec une rangée de cinq colonnes. À l’est de la mosquée se trouve un escalier menant à une tour circulaire faisant plus de 5 m de hauteur. La tour comporte un ensemble d’ouvertures pour observer et de balcons à son sommet, qui sont aménagés en hauteur et qui se fondent dans le décor de la montagne sur laquelle elle est construite.
Palais de Barzan
Ce palais historique fait partie des célèbres sites patrimoniaux d’Haïl. Il a été nommé Barzan du fait de sa grandeur (Bariza en arabe) parmi les bâtiments construits à l’époque de sa création. Le palais, construit en terre, a été le témoin de plusieurs évènements politiques et autres occasions de la province d’Haïl. Certaines parties du palais ont été démolies, et seules deux tours qui l’entouraient restent encore debout. Le diamètre de la tour nord fait environ 7 m, celui de la tour sud fait 5 m. Les deux tours font 10 m de hauteur.
Palais Rashid Bin Leila
Il se situe dans le centre-ville d’Haïl, dans le quartier historique de Lab
Quartiers historiques
Parmi les sites touristiques culturels d’Haïl figurent ses quartiers patrimoniaux. Ils abritent un ensemble de sites remarquables qui constituent le centre historique de la ville d’Haïl et témoignent de son riche passé. Le centre historique se compose de trois quartiers traditionnels qui ont donné à la ville son caractère patrimonial : les quartiers d’al-Ulaya, de Labda et de Sarha. Tous se caractérisent par le style architectural et décoratif traditionnel de leurs bâtiments et leur tissu architectural à l’échelle de la province d’Haïl. Malgré le mélange des bâtiments modernes et des bâtiments traditionnels dans ces quartiers suite au développement urbain, les bâtiments restants représentent un modèle unique d’architecture traditionnelle. Parmi les plus importants figurent les palais et les maisons des négociants en or d’Haïl, où l’architecture et la décoration traditionnelles sont omniprésentes dans les salles de réception, appelées Majalis. Elles sont ornées de décorations en plâtre et en bois, réalisées selon diverses méthodes artistiques, telles que la gravure, l’estampage et la décoration colorée (fresque).

Infrastructures gouvernementales dans la ville d’Haïl
Émirat de la province de Haïl
La ville d’Haïl abrite le siège de l’émirat de la province, qui est l’entité chargée de représenter le Gardien des Deux Saintes Mosquées dans la province. Subordonné au ministère de l’Intérieur sur le plan organisationnel, il est chargé de coordonner et de participer avec les entités gouvernementales aux étapes de planification afin de fournir tous les services aux citoyens et aux résidents. Par ailleurs, il est chargé de prendre en compte les plaintes, de traiter le sujet et de s’efforcer de répondre aux demandes et de résoudre la situation. Il se situe sur Prince Muqrin Ben Abdelaziz Road, à environ 11 km de l’aéroport d’Haïl. L’identité visuelle du ministère de l’Intérieur fait office de logo.
Municipalité de la province d’Haïl
Elle s’occupe du développement de la province d’Haïl afin de parvenir à un développement durable de son urbanisation et de la qualité de ses infrastructures et services, ainsi que de l’orientation du développement urbain des villes, des villages et des agglomérations dans le présent et à l’avenir. Elle est, entre autres, chargée de fournir des services qui garantissent la santé de l’environnement et assurent la sécurité et le bien-être des habitants. La municipalité de la province d’Haïl, dont le siège se situe dans la ville d’Haïl, est affiliée sur le plan organisationnel au ministère des Affaires rurales et municipales et du Logement. Elle est à 1,7 km du siège de l’émirat de la province et supervise 17 municipalités, dont la municipalité d’Anbouan, la municipalité d’Al Ajfar, la municipalité de Faïd, la municipalité d’Al Hulaifah, la municipalité d’Al Shinan, la municipalité de Sumaira’a, la municipalité de Moqqaq, la municipalité d’Al Kahfah, la municipalité d’Al Shamli et la municipalité d’Al Rawda.
L’histoire de sa création remonte à 1961, sous le règne du Roi Saoud Ben Abdelaziz Al Saoud. Il a été baptisé quartier d’Haïl et le cheikh Mamdouh Ben Sulaiman Al Ali en a été nommé premier président. Sous le règne du Roi Abdallah Ben Abdelaziz, une décision du Conseil des ministres a été prise le 30 août 2007 de changer le nom du quartier de la province d’Haïl en municipalité de la province d’Haïl. Les municipalités de la province d’Haïl sont affiliées au secrétaire de la province d’Haïl. Le premier secrétaire de la province d’Haïl a été nommé par le Dr Abdelaziz Ben Yusuf al-Ammar.
La Chambre de commerce et d’industrie
Entité à but non lucratif, elle est l’une des 28 chambres de commerce et d’industrie réparties dans les villes du Royaume et est membre du Conseil des chambres saoudiennes. Elle se situe dans la ville d’Haïl. Elle œuvre au développement d’activités commerciales dans la province et les représente auprès des ministères, des autorités et des institutions publiques, afin de les protéger et de les développer. Le logo de la Chambre d’Haïl se compose de trois éléments : le palmier, symbole du don, un cadre de décoration islamique qui exprime l’authenticité et l’appartenance, et une composition de terrain symbolique qui représente les montagnes d’Aja et de Salma.
La Chambre de commerce et d’industrie d’Haïl a été fondée le 21 janvier 1982. Elle est dotée d’une personnalité juridique et jouit d’une indépendance financière et administrative. Elle est affiliée au ministère du Commerce. La Chambre dispose d’une assemblée générale, d’un conseil d’administration et d’un secrétariat général. La Chambre de commerce d’Haïl s’efforce de développer l’environnement économique et commercial grâce à un partenariat stratégique avec ses membres et en soutenant et prenant en compte leurs intérêts. Elle développe également l’environnement de travail de la chambre, en contribuant au développement et à la consolidation des relations de la chambre avec la communauté environnante. Elle s’efforce également d’atteindre un équilibre financier pour s’assurer de poursuivre ses activités, ses missions et ses plans.
Éducation et culture
Les débuts de l’éducation à Haïl
Les débuts de l’éducation dans la ville d’Haïl reposaient sur la lecture du Coran et des sciences religieuses enseignées par les enseignants de la ville aux niveaux primaire, secondaire et supérieur. La première école privée a été ouverte en 1934, suivi par l’ouverture de la première école classique, l’école saoudienne d’Haïl. Quant à l’éducation formelle dans la ville d’Haïl, elle a commencé avec l’ouverture de l’école saoudienne en 1937, la première école formelle de la ville et de la province d’Haïl à l’époque. En 1949, une deuxième école a été ouverte, appelée école al-Aziziya, suivie par l’ouverture d’autres écoles et le développement et diffusion de l’éducation à Haïl et ses villages.
Université d’Haïl
L’Université d’Haïl, abrégée UOH, est l’une des universités publiques du Royaume. Elle a été fondée en 2006. Le noyau de l’université actuelle est le centre universitaire d’Haïl, créé en 1998. Le centre était initialement affilié à l’Université du Roi Fahd du pétrole et des minéraux et est resté dans cette situation pendant sept ans jusqu’à ce qu’il devienne indépendant sous le nom d’Université d’Haïl. L’Université d’Haïl comprend 14 facultés avec des spécialisations variées dans les domaines de la science, de la santé, de l’ingénierie, de l’administration, des sciences humaines et de la communauté. Elle compte également plus de 20 000 étudiants et étudiantes, accompagnés de 2 100 membres du corps enseignant, selon les statistiques fournies sur le site web de l’université.
L’université est très attachée à la recherche scientifique. Représentée par la faculté des sciences médicales, elle a remporté deux prix d’excellence pour la production scientifique parmi les universités saoudiennes dans les bases de données mondiales. Ces prix sont le prix de la bibliothèque numérique saoudienne pour la production scientifique ayant le plus grand impact dans la base de données Scopus et le prix de la bibliothèque numérique saoudienne pour la production scientifique la plus productive dans la même base de données.
Club littéraire et culturel à Haïl
Le club littéraire et culture d’Haïl est l’une des institutions culturelles et littéraires du Royaume. Il a été fondé en 1994, dans le but d’encourager les talents littéraires et de les guider vers des pratiques littéraires appropriées. Par ailleurs, il vise à créer une plateforme culturelle et littéraire pour les habitants de la province d’Haïl, à renforcer les activités culturelles et à promouvoir leur développement et leur croissance. Le club littéraire d’Haïl publie des œuvres littéraires et imprime des livres culturels au service de ses objectifs et pour soutenir les activités culturelles. Il entend organiser des conférences et des séminaires littéraires et poétiques et accueillir des personnalités de la poésie et de la littérature de la province et de l’extérieur. Par ailleurs, le club participe activement à des conférences littéraires, des foires du livre et des événements nationaux et internationaux et parraine des concours culturels dans divers domaines littéraires tels que les romans, les nouvelles et la poésie.
Le club littéraire d’Haïl se consacre à l’organisation de conférences, de séminaires et d’évènements littéraires depuis sa création. Il a également publié un certain nombre d’importants ouvrages dans les domaines de la culture et de la littérature. Par ailleurs, le club a établi un partenariat avec Dar al-Intishar al-Arabi à Beyrouth pour une publication conjointe, visant à améliorer la qualité de production de ses publications et leur distribution. L’un des accomplissements notables du club littéraire d’Haïl est la création du prix du roman Haïl, qui attire des romanciers et des écrivains spécialisés dans le domaine de l’écriture de romans. Le club publie également un magazine spécialisé intitulé Ru’aa, qui accueille des poètes et des écrivains, et organise avec eux des réunions de presse et des rencontres culturelles. De plus, le club organise le forum Hatim al-Tai, qui propose divers événements culturels et littéraires.
Musée régional d’Haïl
Le musée régional d’Haïl est l’un des musées de la ville d’Haïl. Il se situe dans le quartier d’al-Buhaira et est conçu dans le style architectural traditionnel de la province d’Haïl. Le musée a été ouvert en 2020, coïncidant avec le lancement de la saison touristique d’Haï
Transports dans la ville d’Haïl
Aéroport international d’Haïl
L’aéroport d’Haïl a été fondé en 1974. Il est situé à 5 km du centre-ville d’Haïl et a une capacité d’accueil de 500 000 passagers. L’aéroport propose tous les services au sol fournis par les compagnies d’exploitation pour répondre aux besoins des passagers. L’importance de l’aéroport réside dans sa situation stratégique à proximité du centre économique, à un point de convergence des routes aériennes internation
Articles connexes