Agriculture dans le Royaume d'Arabie Saoudite

L’agriculture dans le Royaume d’Arabie saoudite est considérée comme l’un des piliers de l’économie nationale du Royaume. En 2017, la superficie totale des terres cultivées dans le Royaume s’élevait à environ un million d’hectares. Bien que les activités agricoles soient présentes dans toutes les régions du Royaume, elles sont particulièrement concentrées dans les provinces de Riyad, Qassim, Haïl et Al Jawf.

L’agriculture dans le Royaume dépend essentiellement des eaux souterraines. C’est pourquoi la stratégie nationale de l’eau entend réduire la dépendance à l’égard des eaux souterraines non renouvelables dans le secteur agricole de 19 milliards de mètres cubes en 2017 à 6,2 milliards de mètres cubes d’ici à 2030. La stratégie prévoit également le développement des sources d’eau renouvelables, telles que la récupération des eaux de pluie et la réutilisation des eaux usées traitées.  

L’agriculture est l’une des professions associées à l’homme depuis l’Antiquité. Dans le Royaume, les agriculteurs avaient recours à des méthodes traditionnelles pour cultiver les terres. Que ce soit pour extraire l’eau des puits ou pour labourer ou récolter, ils utilisaient la charrue, un outil très ancien.

Le processus de labour pour chaque variété agricole a commencé lorsque les agriculteurs ont observé le comportement des étoiles. Avant de commencer à labourer, les agriculteurs veillaient à enrichir le sol avec des engrais naturels ou synthétiques. Ils se servaient de divers outils pour labourer, tels que la charrue, la herse, la bêche et le râteau.

Pour niveler le sol ou recouvrir les semences après avoir labouré, les agriculteurs d’autrefois utilisaient un outil appelé Midsam, une large planche de bois d’environ deux mètres de long, traînée sur la terre labourée par des bœufs ou des chameaux.

Le secteur agricole du Royaume a fait l’objet de plusieurs développements et étapes, notamment la réhabilitation des terres, la culture de variétés appropriées selon les saisons agricoles, l’expansion de la culture des terres avec l’aide des agriculteurs et l’octroi de prêts agricoles à ces derniers. À cela s’ajoutent la mise en œuvre des programmes de la Saudi Vision 2030, l’adoption de la stratégie nationale pour l’environnement, de la stratégie nationale de l’eau et de la stratégie de sécurité alimentaire, ainsi que l’adoption de programmes et d’études liés au secteur agricole. Parmi ces programmes, il convient de mentionner le programme de subventions agricoles destiné à réorienter les aides agricoles vers les bénéficiaires éligibles et le programme de développement rural agricole durable, connu sous le nom de « Reef ».

Selon la méthodologie du recensement agricole organisée par l’Autorité générale des statistiques, on distingue deux saisons agricoles.

La saison hivernale, au cours de laquelle les cultures d’hiver sont plantées, présente un cycle de production de moins d’un an. Ces cultures sont généralement semées de novembre à fin décembre et récoltées en mars de chaque année, que ce soit en plein champ ou sous forme de cultures permanentes telles que les arbres fruitiers. Parmi les principales cultures d’hiver figurent l’oignon, l’ail, la carotte, les petits pois et le chou-fleur.

La saison estivale, au cours de laquelle les cultures estivales sont plantées, présente un cycle de production de moins d’un an. Les cultures estivales sont généralement semées en mars, avril et mai et récoltées en août et septembre de chaque année, que ce soit en plein champ ou sous forme de cultures permanentes telles que les arbres fruitiers. Les principales cultures estivales sont la pastèque, le melon, la tomate, le concombre et l’aubergine.

Le village agricole d’Al-Hedn dans la province de Najran. (Saudipedia)

De nombreuses variétés agricoles sont cultivées dans la province de Riyad, dont l’orge qui occupe la plus grande surface cultivée, soit plus de 25 400 hectares sur l’ensemble des terres cultivées, selon les résultats du Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019, publié par l’Autorité générale des statistiques. La province de Riyad représente la plus grande part de la production de tomates d’été, soit 65 % de la superficie totale de culture de tomates d’été. La province est en tête en matière de culture de tomates, avec une superficie de culture en serre supérieure à cinq millions de mètres carrés, soit 47 % de la superficie totale de culture en serre consacrée aux tomates dans le Royaume. La province a opté pour l’agriculture sous serre, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture ayant octroyé la première licence pour la mise en place d’un projet d’agriculture sous serre en 1969.

L’oasis agricole d’Al-Ahsa abrite plus de deux millions de palmiers, sur un total de 4,1 millions de palmiers dans la province d’Ach-Charqiya. Elle produit environ cent mille tonnes de dattes de grande qualité par an. Cette production a permis au Royaume de devenir le premier exportateur mondial de dattes, avec des exportations estimées à 1,28 milliard de SAR. Le Centre national des palmiers et des dattes a remporté la première place mondiale en matière d’exportation de dattes vers 116 pays.

La production agricole du gouvernorat d’Al-Ahsa en 2022 a atteint environ 30 000 tonnes de céréales, 170 000 tonnes de fruits et légumes, 126 millions de litres de lait, 44 000 tonnes de volaille et plus de 100 000 tonnes de dattes. Ces résultats ont permis d’accroître l’efficacité de la productivité et l’autosuffisance en produits agricoles à hauteur de 65 %.

La province de Tabuk compte plusieurs projets agricoles qui ont contribué à produire des récoltes et à répondre à la demande du marché, aussi bien dans la province que dans d’autres régions du Royaume. En 2021, le nombre d’exploitations agricoles dans la province s’élevait à 14 500, avec 834 358 palmiers dattiers, 1,3 million d’oliviers, 58 000 manguiers et 90 000 citronniers. En outre, la province comptait environ 55 000 figuiers. La province de Tabuk abrite environ 180 exploitations de grenades, lesquelles représentent environ 80 000 grenadiers de différentes variétés, notamment Enderville, Red Angel, Acre et Manfaluti. Ces exploitations approvisionnent le marché local à hauteur de près de trois millions de kilos par an. Compte tenu de la fertilité du sol et de la disponibilité en eaux souterraines, la province de Tabuk est connue pour la culture des poires. Le pic de production survient en juillet et en août, lorsque le nombre de poiriers s’élève à 15 000, pour une capacité de production d’environ 750 tonnes par an. En outre, la province de Tabuk est réputée pour la culture de diverses variétés de raisins de table, avec ou sans pépins, et enregistre le pourcentage de production de raisins le plus élevé du Royaume. Sa production dépasse les 43 750 tonnes par an, provenant de 1 580 575 pieds de vigne, selon les dernières statistiques du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture.

Le jabal al-Lawz, situé au nord de la province de Tabuk, est réputé être un habitat pour les amandes sauvages, en particulier dans les hauts plateaux et les contreforts. Les amandes font partie des plantes médicinales utilisées dans les produits cosmétiques. Le 27 février 2019, l’association Tabuk Green, établie dans la province de Tabuk, a annoncé la réussite de son expérience de culture de tissus végétaux pour l’amandier sauvage « amer », en collaboration avec le laboratoire de culture de tissus végétaux du département de production végétale du Collège des sciences de l’alimentation et de l’agriculture de l’Université du Roi Saoud à Riyad.

En ce qui concerne le bétail, le nombre de chameaux dans la province de Tabuk s’élève à 68 723, celui des moutons à 1 070 977, et il existe également quinze projets d’élevage de volailles.

Les terres de la province de Jizan sont composées de terres agricoles argileuses situées le long des vallées et de terres agricoles jaunes, qui sont plus abondantes dans la province. La province compte 31 018 exploitations agricoles, avec un total de 2 336 801 arbres. La superficie des cultures agricoles dans la province s’élève à 54 867 hectares. En ce qui concerne la pêche, le volume de la production naturelle de poissons s’élève à 11 000 tonnes de poisson par an. La province abrite également une réserve maritime naturelle ainsi que cinq exploitations piscicoles.

En 1982, certaines variétés de fruits tropicaux ont été introduites dans la province de Jizan. En raison de leur importance économique sur le marché, les amateurs d’agriculture de la province ont pris l’initiative de cultiver ces fruits. La province de Jizan abrite environ quatre millions d’arbres fruitiers tropicaux, dont cinq sortes : les manguiers, les figuiers, les bananiers, les goyaviers et les papayers. La production annuelle de ces fruits s’élève à environ 107 000 tonnes.

En 2022, le nombre de figuiers avait atteint environ 498 206, pour une production annuelle de 2 000 tonnes. Pour ce qui est des goyaviers, ils étaient au nombre de 10 366 et produisaient 310 tonnes par an. Le nombre de papayers était estimé à 104 953, pour une production annuelle de 5 200 tonnes. En outre, un million de manguiers produisaient 65 000 tonnes par an. La province de Jizan possède les plus grandes exploitations de bananes de la région, avec environ 1 159 844 bananiers pour une production annuelle de près de 34 795 tonnes. Certaines exploitations agricoles de la province produisent des variétés de bananes uniques, telles que les bananes rouges et les bananes bleues.

Pour ce qui est de la culture du maïs, les agriculteurs de la province de Jizan attendent avec impatience les différentes saisons de plantation, notamment la célèbre saison « Mazarat al-Makhrat », qui a lieu chaque année à la mi-octobre. Parmi les autres saisons figurent la « saison Shabb », la « saison de l’automne » et la « saison Saudat ». Diverses variétés de maïs sont cultivées dans les plaines de la province, notamment le maïs blanc, le maïs rouge, le maïs Shahlah et le maïs Shahabi, ainsi que le maïs Qahriyah et le maïs Gharb. Avant sa récolte, le maïs traverse neuf stades : le stade de la panicule, l’apparition des soies, le stade de gonflement, le stade laiteux, le stade pâteux (le premier stade de développement du grain), le stade denté (caractérisé par l’apparition de près de la moitié du grain), le stade du grain laiteux (le grain est mou), le stade pâteux et le stade de maturité physiologique (le maïs rouge).

Vue aérienne des exploitations agricoles à Qassim. (Agence de presse saoudienne)

La province de Qassim est considérée comme l’une des provinces agricoles les plus importantes du Royaume, et bénéficie de divers facteurs agricoles. Parmi ces facteurs figurent notamment un climat propice à l’agriculture et un sol fertile. La province est réputée pour la culture de nombreux fruits, tels que les grenades, les citrons, les pommes locales, les mangues, les fruits rouges, les pêches et les goyaves. En 2021, selon les statistiques du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, la production de fruits dans la province a atteint environ 109 858 tonnes, cultivés sur une superficie d’environ 5 759 97 hectares. La province produit également diverses denrées agricoles, notamment des dattes, des tomates, des concombres et du persil. Quant aux serres protégées de la province, leur nombre a atteint environ 14 627 en 2020, produisant et fournissant 115 747 tonnes de denrées agricoles.

La province de Haïl est connue pour son climat froid et sec en hiver et modéré en été, ainsi que pour son sol fertile. Ainsi, la province est réputée pour ses diverses cultures agricoles, la culture de l’orge étant la plus importante. La superficie consacrée à la culture de l’orge s’élève à environ 19 871,4 hectares, soit 21,2 % du total des superficies consacrées à la culture de l’orge dans le Royaume. La province occupe la troisième place en matière de culture de fourrage, avec une superficie cultivée s’élevant à 55 687,1 hectares, soit 11,4 % du total des superficies dédiées à la culture du fourrage dans le Royaume. En outre, la province de Haïl est renommée pour la culture de légumes d’hiver en plein champ. Elle occupe la deuxième position, derrière la province de Riyad, en matière de culture de pommes de terre, avec 33 % de la superficie totale cultivée, selon le Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019 de l’Autorité générale des statistiques.

La province d’Al Jawf est connue pour ses activités agricoles depuis l’Antiquité, des oliviers fossilisés ayant été découverts sur une superficie inférieure à 2 500 hectares. Selon les statistiques du Festival international de l’olive d’Al Jawf, le nombre d’oliviers à Al Jawf s’élève à plus de 25 millions d’arbres de trente variétés différentes. Elle produit plus de 150 000 tonnes d’olives de table par an et plus de 18 000 tonnes d’huile d’olive, soit 67 % de la production totale du Royaume. L’une des variétés d’olives très répandues à Al Jawf est la variété « picholine », considérée comme une variété à double usage. Elle est peu sensible au gel et à la sécheresse et résiste à la maladie de l’œil de paon qui affecte les oliviers. Originaire de France, la variété Picholine est utilisée aussi bien pour la saumure verte que pour la saumure noire, et contient une quantité modérée d’huile. La variété « Zaiti » est sensible à la verticilliose et à l’infestation des insectes foreurs de l’olivier. Elle résiste toutefois à la maladie de l’œil de paon. La taille de ses fruits varie de petite à moyenne, et elle produit une quantité importante d’huile, soit environ 30 %.

Le nombre de palmiers s’élève à 984 048, pour une production de plus de 70 000 tonnes de dattes de diverses variétés, la plus célèbre étant la datte Holwa al-Jawf. La province d’Al Jawf est réputée pour la culture de la luzerne et occupe la première place avec une superficie de 130 000 hectares plantés, soit 33,2 % de la superficie totale consacrée à la culture de la luzerne dans le Royaume. Elle arrive également en tête pour la culture du blé, avec une superficie cultivée de 22 900 hectares, soit 25,6 % selon le Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019 de l’Autorité générale des statistiques.

La province d’Al Jawf compte plus de 3 500 projets agricoles, 12 500 exploitations et huit entreprises agricoles. Elle dispose de plus de deux millions d’arbres fruitiers dont la production annuelle s’élève à 170 000 tonnes. Parmi ces fruits, on trouve les pêches, les abricots, les prunes, les figues, les raisins, les pommes, les poires, les pastèques et les melons.

La province d’Al-Bahah est l’une des provinces saoudiennes qui connaissent une activité commerciale saisonnière dans le secteur de l’agriculture au sein de la province et de ses gouvernorats affiliés, ainsi que dans d’autres régions et villes. Grâce aux possibilités de réussite agricole, notamment les ressources en eau et les sols fertiles, la production agricole dans la province d’Al-Bahah englobe toutes les variétés de fruits. En son centre, l’agriculture est la profession la plus pratiquée au cours des dernières décennies, la population locale étant activement engagée dans l’agriculture. En effet, elle leur a apporté divers avantages commerciaux contribuant à l’amélioration de la vie et au développement des villages. L’agriculture reste une partie importante du commerce de la province et sa production est exportée dans diverses régions du Royaume.

Dans la province d’Al-Bahah, divers fruits sont cultivés, dont la plantation débute généralement en février ou en mars. Les périodes de récolte varient : les grenades sont récoltées d’août à septembre, le raisin de juillet à août, les figues de juin à juillet et les olives de septembre à novembre.

La grenade est l’un des fruits les plus répandus dans la province d’Al-Bahah. Selon les statistiques estimatives de l’Association coopérative des grenadiers de la province d’Al-Bahah, le nombre de ses exploitations s’élève à environ 3 000, réparties dans plusieurs gouvernorats et centres de la province, y compris dans des vallées historiques telles que Wadi Turbah Zahran, Wadi Bida, Wadi Marawa, Bani Harir et Bani Adwan. En outre, il existe plusieurs autres centres comme Barahrah, Mashuqah et Bani Kabir.

Les bananes sont cultivées dans la province d’Al-Bahah, en particulier dans le village historique de Dhee Ain, aussi bien en été qu’en hiver. Cette culture est considérée comme l’une des activités ancestrales pratiquées par les habitants de la province, qu’ils soient jeunes ou âgés. Les exploitations agricoles du village produisent environ 72 000 kilos de bananes par an. Les bananes d’Al-Bahah se caractérisent par leur petite taille et leur goût très sucré. Toutefois, leur goût sucré varie en fonction de la saison, les bananes étant plus sucrées en hiver qu’en été.

Les résultats du Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019, publiés par l’Autorité générale des statistiques, ont révélé le nombre total d’arbres permanents dans le Royaume a atteint 28 millions, dont 20 millions d’arbres reproductifs. La province d’Al Jawf arrive en tête en matière d’arbres permanents, représentant 46 % du total. En 2021, le nombre total de pâturages, de forêts, de parcs nationaux et de sites réservés au reboisement s’élevait à 1 248 sites dans l’ensemble des provinces du Royaume, couvrant une superficie estimée à environ 36 515 millions de mètres carrés.

Quant au bétail, le nombre total de moutons dans les exploitations agricoles s’élevait à 9 419 000. Les brebis laitières représentaient 58 % du nombre total de brebis. La province de Riyad comptait 23,1 % de la population totale de moutons. En termes de race, la race Naemi était la plus répandue, représentant 40 % du nombre total de moutons dans le Royaume. Ces chiffres reposent sur les résultats du Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019 de l’Autorité générale des statistiques.

Les exploitations agricoles comptaient au total 32 000 bovins. Les vaches laitières, âgées de « deux ans et plus », représentent 62 % des vaches. La race locale est la plus présente parmi les différentes races, représentant 90 % du nombre total de bovins dans le Royaume. Ces chiffres ne tiennent pas compte des bovins destinés à des projets spécifiques.

L’agriculture saisonnière est l’un des facteurs permettant de parvenir à un développement équilibré et durable dans le secteur agricole. Elle se pratique uniquement au cours d’une saison caractérisée par des changements de climat, d’environnement et de durée du jour. L’agriculture saisonnière contribue à la préservation et à la protection de l’environnement, à la réduction des niveaux de pollution et à l’embellissement des rues des villes et des gouvernorats.

En 2018, la superficie totale cultivée en céréales dans le Royaume s’élevait à environ 268 331,2 hectares, selon les résultats du Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019 de l’Autorité générale des statistiques. Sur cette superficie, 259 788,6 hectares ont pu être récoltés. L’orge représentait la plus grande superficie cultivée parmi les céréales, soit 35 % de la superficie totale cultivée en céréales dans le Royaume. La province de Riyad se positionne en tête avec la plus grande superficie cultivée en orge, supérieure à 25 400 hectares, soit 27,1 % de la superficie totale cultivée en orge dans le Royaume. Elle est suivie par la province de Qassim avec une superficie de 22 176 hectares, soit 23,6 % de la superficie totale cultivée en orge dans le Royaume. Vient ensuite la province de Haïl avec une superficie de 19 871,4 hectares, soit 21,2 % de la superficie totale cultivée en orge dans le Royaume.

La culture du blé arrive en deuxième position avec une superficie supérieure à 89 700 hectares, soit 33,4 % de l’ensemble des surfaces cultivées en céréales dans le Royaume. La province d’Al Jawf occupe la première place parmi les régions administratives du Royaume en termes de surfaces cultivées en blé, avec plus de 22 900 hectares, soit 25,6 %. En ce qui concerne la production, la production totale de céréales au niveau des régions administratives du Royaume a atteint 1 440 065 tonnes, la quantité de production vendue représentant 86 % de la production totale de céréales.

Le Royaume cultive une grande variété de fruits, notamment des grenades, des citrons, du raisin, des olives, des pommes, des fraises, des bananes et des oranges. En 2021, la production nationale de fruits s’élevait à 1,4 million de tonnes, avec un taux d’autosuffisance de 45 %. Parmi ces fruits, on peut notamment citer la datte, avec un taux d’autosuffisance de 111 %, la pastèque avec 99 %, le melon avec 82,5 %, et la mangue avec 62 %.

Les palmiers dattiers sont l’une des cultures saisonnières les plus importantes du Royaume, la production de palmiers dattiers mûrs variant de 40 à 400 kilos. Leur production dépend de la fertilisation et de l’irrigation, de la qualité et de la compatibilité de la variété avec les provinces dans lesquelles ils sont cultivés, de l’âge et de la vigueur de croissance du palmier dattier, de la profondeur et de la fertilité du sol, des méthodes de pollinisation efficaces et de la source des grains de pollen, ainsi que de la résistance aux maladies et aux nuisibles qui affectent négativement les palmiers dattiers. La saison de plantation des rejetons de palmiers dattiers commence au printemps, généralement de la mi-février à la fin du mois d’avril. La période automnale commence à la mi-août et se termine à la fin du mois de septembre. Les rejetons de palmiers dattiers peuvent être transplantés lorsque le palmier a entre trois et dix ans.

Selon le Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019 de l’Autorité générale des statistiques, le nombre total de palmiers dattiers dans le Royaume s’élevait à environ 31 234 155. La quantité de production de palmiers dattiers dans le Royaume en 2018 a atteint environ 1 539 755 tonnes. La province de Riyad occupe la première place en ce qui concerne le nombre de palmiers dattiers, avec environ 7 924 947 palmiers, soit 25 % du nombre total de palmiers dattiers du Royaume. Vient ensuite la province de Qassim avec 24 %, puis la province de Médine en troisième position, avec un pourcentage de palmiers dattiers de 15 %. La variété Khalas est en tête du classement du nombre de palmiers dans le Royaume, avec un total de 7 903 510 arbres. La variété jaune Sukkari arrive quant à elle en deuxième position avec 4 782 922 arbres.

Des grappes de raisin dans l’une des exploitations du Royaume. (Agence de presse saoudienne)

La culture des légumes dans le Royaume est divisée en deux catégories. La première comprend les légumes d’hiver qui résistent au gel, tels que les petits pois, les oignons, la roquette, les radis, les betteraves et les choux. Il y a également les légumes d’hiver qui ne résistent pas au gel, comme les pommes de terre, l’ail, les carottes, le persil, la laitue et le céleri. La superficie totale cultivée en légumes d’hiver de plein champ s’élève à environ 46 700 hectares. Les pommes de terre représentaient la plus grande surface cultivée, soit 32 % de la surface totale cultivée en légumes d’hiver dans le Royaume. La deuxième catégorie comprend les légumes d’été qui supportent les températures fraîches, tels que les tomates, les haricots et le taro, ainsi que les légumes d’été qui poussent par temps chaud, comme les aubergines, le gombo, la pastèque, les concombres, le melon et la corète potagère. La superficie totale cultivée en plein champ pour les légumes d’été s’élève à environ 36 200 hectares, la pastèque représentant la plus grande superficie cultivée avec 57 % de la superficie totale cultivée en légumes d’été dans le Royaume, selon les résultats du Bulletin de l’enquête sur la production agricole pour 2019, publié par l’Autorité générale des statistiques. Au total, le nombre de serres a atteint 73 542, couvrant une superficie cultivée de 32 947 306 m² de légumes cultivés sous serre. Les tomates occupent la première place en termes de superficie et de quantité, dépassant une superficie d’environ 12 607 632 m². Les concombres occupent la deuxième place parmi les types de légumes protégés, tant au niveau du nombre de serres que de leur superficie dans le Royaume, couvrant une superficie supérieure à 8 727 132 m².

Selon les types de légumes et le milieu environnant, la période de viabilité des graines de cultures saisonnières dans le Royaume varie de un à cinq ans. Les graines d’oignon, de persil et de melon miel restent viables pendant un an. Les graines de gombo, de corète potagère et de betterave peuvent rester viables pendant deux ans. Les graines d’épinards, de petits pois, de tomate, de haricot, de carotte, de poivron, de haricot vert et de blette peuvent conserver leur capacité de germination jusqu’à trois ans. Les graines de chou, de chou-fleur, de navet, de laitue, de fèves et de radis peuvent conserver leur viabilité pendant quatre ans. Les graines de courge, de citrouille, de melon, de concombre et de pastèque, quant à elles, peuvent conserver leur capacité de germination jusqu’à cinq ans.

Il s’agit d’une pratique agricole respectueuse de l’environnement qui permet de produire des aliments sains pour l’homme. Elle repose sur une approche agricole riche en matières naturelles, évitant le recours aux engrais chimiques, aux pesticides, aux hormones ou aux matières génétiquement modifiées. Les produits biologiques sont disponibles dans les principaux marchés alimentaires, ainsi que dans les magasins spécialisés dans la vente de produits biologiques. Les aliments, les produits frais, les céréales ou les conserves biologiques peuvent être identifiés grâce à la mention du logo biologique national saoudien « Organic ». Ce label est délivré aux agriculteurs, aux producteurs et aux fabricants par l’Organic Production Management.

Le 9 mai 2016, le Conseil des ministres a approuvé la politique d’agriculture biologique dans le Royaume. Cette politique vise à fournir des produits végétaux et animaux biologiques sûrs et respectueux de l’environnement, dans le but de produire des aliments sûrs et de grande qualité tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles. Elle cherche également à optimiser la consommation d’eau d’irrigation, à augmenter le niveau de production biologique et à soutenir la production agricole biologique.

Plusieurs études ont été menées au sujet des aliments biologiques, afin d’examiner leur impact sur la santé humaine lorsqu’ils sont consommés. Ces études ont démontré une réduction des allergies et du poids chez un groupe d’enfants consommant des aliments biologiques, par rapport à un autre groupe consommant des aliments conventionnels.

celle sur la réduction des allergies et du poids chez un groupe d’enfants consommant des aliments biologiques, par rapport à un autre groupe consommant des aliments conventionnels.

Une augmentation de 21 % des taux de plasma humain et de la capacité antioxydante totale a été observée chez les personnes ayant consommé des aliments biologiques au cours de l’expérience.

On constate également une réduction du risque d’eczéma et du risque de maladies cardiovasculaires, ainsi que du risque de pré-éclampsie, avec une réduction de 21 % du taux d’incidence du lymphome non hodgkinien.

Selon le Bulletin des statistiques agricoles pour 2021 publié par l’Autorité générale des statistiques, la production totale de l’agriculture biologique pour les cultures a atteint environ 98 774 tonnes. La superficie totale de l’agriculture biologique s’élevait à 27 109 hectares, soit un taux de croissance de 1,8 % par rapport à 2020. La superficie consacrée à la culture de fruits biologiques (excepté les dattes) était d’environ 13 243 hectares, soit 48,9 % de la superficie totale consacrée à l’agriculture biologique dans le Royaume. La culture de fruits biologiques (excepté les dattes) constituait 63,3 % de la production totale de l’agriculture biologique. Par ailleurs, la superficie consacrée à la culture biologique de palmiers dattiers représentait 23,8 % de la superficie totale consacrée à l’agriculture biologique dans le Royaume cette même année. Le nombre de bovins dans l’agriculture biologique a atteint environ 600 dans le Royaume. En outre, le nombre de ruches biologiques et de transition s’élevait à 6 500.

Le nombre d’exploitations biologiques et de transition a atteint 512, avec 225 points de vente de produits biologiques et un total de 242 intrants biologiques. Entre 2016 et 2022, on constate une croissance de 327 % du nombre d’exploitations biologiques et de transition, de 142 % du nombre de points de vente de produits biologiques et de 166 % des superficies consacrées à l’agriculture biologique. Ces statistiques sont tirées des données publiées sur le site Web officiel de la Saudi Organic Farming Association (SOFA).

Le 1ᵉʳ novembre 2022, le Conseil des ministres a approuvé le choix du 11 novembre de chaque année comme Journée de l’alimentation biologique. Le secteur de l’agriculture biologique dans le Royaume a suscité l’attention, le soutien et le développement. Le Royaume cherche à devenir un pôle régional pour l’agriculture biologique, ce qui a entraîné la création de la SOFA ainsi que d’un département dédié à la production biologique au sein du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. Le centre de recherche agricole de Qassim a été transformé en centre national pour l’agriculture biologique. À cela s’ajoutent l’approbation de la politique d’agriculture biologique dans le Royaume et l’adoption d’un plan d’action pour sa mise en œuvre. En outre, la loi sur l’agriculture biologique et les dispositions d’application spécifiques aux activités d’agriculture biologique ont été adoptées.

Le 7 novembre 2022, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture a inauguré le Salon international de l’agriculture biologique 2022 (Biofach Saudi Arabia) et la conférence internationale connexe. L’événement s’est tenu au Centre international de congrès et d’exposition de Riyad sur trois jours. Ce salon, le premier du genre dans la région du Golfe, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, entend présenter le rôle des entités impliquées dans le développement et la promotion de l’agriculture biologique. Il cherche également à sensibiliser à l’importance de l’agriculture biologique et des modes de vie durables, tout en présentant des produits biologiques locaux. La deuxième édition du salon s’est déroulée sur trois jours, du 19 au 21 novembre 2023, au Centre international de congrès et d’exposition de Riyad.

Ce salon international est l’un des plus grands salons dédiés à la commercialisation et à la promotion des investissements dans les produits biologiques. Il a été organisé dans sept pays, à savoir les États-Unis, le Brésil, la Thaïlande, l’Inde, la Chine, le Japon et l’Allemagne.

La culture des plantes aromatiques est très répandue dans le sud du Royaume, en particulier dans la province de Jizan, où plus de 950 exploitations produisent du jasmin d’Arabie à partir de plantes aromatiques. Ces produits, qui sont exportés vers les marchés, comprennent des variétés telles que le jasmin, le pandanus tectorius, l’artemisia, le narcissus, le ruta, la lavande khutur, l’absinthe, le shikb et l’ochthochloa. Très populaires, les plantes aromatiques sont utilisées par les communautés locales pour parfaire leur apparence et améliorer l’ambiance des lieux. En outre, elles sont utilisées pour la production d’huiles essentielles ainsi que dans la fabrication de parfums, de cosmétiques, de savons et de médicaments.

Plusieurs sortes de plantes aromatiques sont cultivées dans le Royaume, dégageant des parfums variés destinés à agrémenter les entrées de ville, les places, les rues et les cours, ainsi que les jardins. Parmi ces plantes, on trouve le sorbus, un arbuste vivace dont les feuilles tendent vers une couleur blanche poussiéreuse et qui dégage un parfum rappelant la marjolaine de Médine, prospérant dans les climats modérés du Royaume. On trouve également le ruta, un arbuste herbacé aux feuilles vertes, légèrement bleues et aux fleurs jaunes au parfum prononcé, poussant dans les plaines de Sarat, de Tihama et les plaines modérées de la mer Rouge, ou encore l’artemisia, une plante herbacée aux fleurs violettes en forme de cloche et à la senteur de thym, cultivée dans les régions modérées à fraîches, qui ne sont pas en proie à la chaleur. Enfin, on trouve la lavande, une plante aromatique vivace à la senteur de romarin et aux fleurs violettes, qui produit du miel lorsqu’elle est pollinisée par les abeilles et qui est cultivée dans les régions modérées à fraîches, qui ne sont pas en proie à la chaleur.

Les plantes aromatiques sont un patrimoine populaire transmis de génération en génération, et dans la région de Jizan, la coutume veut que les hommes portent des bandeaux de plantes aromatiques sur la tête. Ces bandeaux sont de formes, de couleurs et de tailles différentes. Les femmes, quant à elles, enroulent élégamment des plantes aromatiques autour de leur cou et en disposent sur les cheveux de la mariée pour symboliser la parure et la joie.

Compte tenu du lien entre les plantes aromatiques et l’identité régionale, le commerce de ces plantes aromatiques prospère à Jizan, Abhaet dans la ville de Taïf. Elles font l’objet d’une forte demande à l’occasion d’événements et de fêtes, contribuant ainsi à l’économie et générant des gains financiers. Les Saoudiennes de Jizan et d’Abha tiennent des boutiques dans lesquelles elles vendent des parfums et de l’encens, mettant à profit leur savoir-faire personnel dans la fabrication et la création de leurs propres mélanges. Certaines d’entre elles profitent des festivals et des mariages pour vendre ces produits aromatiques, tandis que d’autres lancent leur activité depuis leur domicile ou sur les réseaux sociaux.

Les huiles essentielles ont diverses utilités, et sont notamment utilisées dans l’industrie cosmétique pour la fabrication de produits de beauté, de savons et de parfums. En outre, les huiles essentielles sont utilisées dans l’industrie alimentaire pour rehausser la saveur ou préserver les aliments et les boissons. Certaines huiles essentielles sont utilisées à des fins médicinales ou pharmaceutiques, telles que l’huile essentielle de thym, utilisée comme anti-inflammatoire ou antiseptique.

Les huiles essentielles sont extraites des plantes à l’aide de différentes méthodes, comme l’extraction par solvants biologiques, l’hydrolyse enzymatique, la pression à froid, la distillation ou encore l’extraction par absorption ou par enfleurage.

En 2022, l’Association du jasmin et des plantes aromatiques a été créée. L’association, qui a été approuvée par le ministère des Ressources humaines et du Développement social, a pour objectif de soutenir les producteurs de jasmin et de plantes aromatiques. Sa mission consiste à développer et à améliorer leurs produits, à répondre aux défis auxquels ils sont confrontés et à fournir du matériel agricole, tel que des semis, des graines, des engrais, des équipements agricoles et des insecticides. L’association se concentre également sur l’amélioration et la qualification des exploitations agricoles, en veillant à ce qu’elles obtiennent les certifications nécessaires à l’exportation des produits. En outre, elle organise la commercialisation du jasmin et des plantes aromatiques, ainsi que des festivals agricoles.

L’une des fermes productrices de roses à Taïf. (Agence de presse saoudienne)

La ville de Taïf est réputée pour la culture des roses, avec deux variétés. La première est la rose de Taïf, caractérisée par sa couleur rouge clair et son parfum unique. La seconde est la rose rouge foncé. Sa culture se concentre dans les hauteurs de la province, notamment à Al-Shafa, Al-Huda, Wadi Al-Aamak, Wadi Al-Bani, Wadi Mahram, ainsi que dans les provinces de Tuwairiq et d’al-Makhadhah.

La culture des roses débute en décembre, période idéale pour labourer, fertiliser et irriguer les champs de roses. À la mi-janvier, lorsque les températures chutent aux alentours de cinq degrés Celsius dans la province, le processus de taille des rosiers commence en vue la floraison au printemps. À la fin du mois de mars, la saison de la cueillette des roses commence. Cette dernière dure entre trente-cinq et quarante-cinq jours, avec une production agricole moyenne d’environ 70 000 roses par jour.

Le rosier Madini est planté à la fin de l’hiver. Il s’agit d’un arbre vivace qui se reproduit au moyen de surgeons, de marcottage dans le sol ou de marcottage aérien. La floraison commence environ six mois après la plantation et la production de l’arbre augmente au fur et à mesure qu’il pousse. Après deux ans de culture, l’arbre est taillé et les longues tiges sont coupées à environ un demi-mètre. Cette opération permet d’obtenir davantage de bourgeons et de tiges chaque année, contribuant ainsi à augmenter la croissance végétative de l’arbre. La rose Madini est utilisée dans la fabrication de divers parfums de grande qualité. L’huile de rose pure et l’eau de rose, utilisées dans les cosmétiques et les produits de beauté, en sont extraites.

« Astra Farms » est le principal producteur de roses de la province de Tabuk et joue un rôle de premier plan dans le domaine des fleurs cueillies depuis qu’elle a créé la marque « Astra Flowers » en 1983. Les exploitations mettent en œuvre des techniques modernes pour la culture, le traitement, le tri, le conditionnement et l’emballage des fleurs cueillies. En 2018, la surface cultivée par Astra Farms s’élevait à plus de 3 300 hectares. Chaque année, les exploitations produisent plus de 33 millions de fleurs de différentes sortes et couleurs. Environ 20 % de la production annuelle est exportée vers d’autres pays, tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, la République tchèque, le Royaume-Uni, Chypre, le Liban et les pays du Golfe, ainsi que vers des pays d’Asie et d’Amérique latine.

La gamme de fleurs d’Astra Farms comprend différents types de gypsophiles, tels que Million Stars, Perfect et Brill’s Blossom, dont le poids moyen est compris entre 800 et 1 000 grammes. Elle propose également un large éventail de couleurs d’œillets, à savoir rouge, blanc, rose, jaune, orange, lilas et violet, ainsi que différentes variétés de roses de Damas, notamment rouge, blanc, rose, jaune, violet, orange et bicolore. La rose « Avalanche » se distingue notamment comme une variété de rose blanche de premier plan, reconnue comme l’une des meilleures variétés de roses blanches à l’échelle mondiale.

Elle produit également diverses variétés de roses, telles que Magic Red, Black Magic, Angelina et Prestige, des variétés de roses rouges. En outre, elle cultive les roses Meliva, l’une des variétés de roses orange les plus célèbres, ainsi que les roses Chronos et Ducat, des variétés de roses jaunes. La rose Revival fait partie des variétés de roses roses, tandis que la rose Deep Water fait partie des variétés de roses violettes. Les gerberas sont cultivés tout au long de l’année dans une large gamme de couleurs, telles que le blanc, le rouge, le jaune, le rose et le violet, grâce à des systèmes d’ombrage très perfectionnés. Le Zembla blanc est le principal type de rose produit par Astra, et diverses variétés de lys sont également cultivées, telles que l’Astatiq, le Longi Astatiq dans différentes couleurs, dont le blanc, le rouge, le rose, l’orange et le jaune, le Floraam en blanc, le Lys oriental en blanc, rose et rouge, ainsi que d’autres types comme les gerberas, les alstrœmères, les liatris et les lisianthus dans différentes couleurs, à savoir rouge, blanc, rose et jaune.

En 2022, le Royaume a établi un record du monde Guinness grâce à la culture locale de roses. Ce record est le fruit de la création du « Panier de roses de Taïf », qui est recyclable. Il a été réalisé dans le cadre du festival annuel de la rose de Taïf, organisé par le ministère de la Culture. Cette prouesse a détrôné le précédent record établi par le panier de roses de Singapour en 2018. Plus de 190 jeunes hommes et femmes originaires de Taïf ont œuvré à la confection de ce panier pendant plus de 168 heures.

Le panier était composé de 26 variétés de roses les plus raffinées, disposées en un bouquet de 84 450 fleurs. Des matériaux tels que du bois, du liège, du fer et du plastique ont été utilisés pour la confection du panier. Le panier mesurait environ 12,129 mètres de long, 7,98 mètres de large et 1,297 mètre de haut. Le panier de Singapour mesurait quant à lui 9,47 mètres de long, 6 mètres de large et 1,2 mètre de haut.

En 2024, l'Arabie Saoudite a inscrit les "pratiques culturelles associées à la rose de Taïf" sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. 

Il s’agit des outils et des méthodes technologiques utilisées dans le domaine de l’agriculture, qui dépendent soit des ressources animales, soit des ressources minérales.

L’une des technologies agricoles les plus utilisées est un système qui repose sur la culture des plantes sans terre, à l’aide de matériaux tels que la laine de roche ou des solutions nutritives. Cette méthode nécessite plusieurs éléments clés, à savoir un contrôle automatisé du refroidissement, du chauffage et de la ventilation, des unités automatisées pour l’irrigation et la fertilisation, un système de stérilisation pour la réutilisation et le recyclage de l’eau, ainsi qu’un système de contrôle automatisé pour l’ensemble des sous-systèmes à l’intérieur de la serre.

Il s’agit d’une technique agricole intensive qui repose sur l’utilisation de tuyaux en plastique ou de tables à plusieurs niveaux afin d’utiliser au mieux tout l’espace disponible et d’accroître la production. L’utilisation de cette technique nécessite de respecter plusieurs conditions : il faut disposer d’un système de contrôle du refroidissement, du chauffage et de la ventilation, d’unités automatisées pour l’irrigation et la fertilisation, d’un système de recirculation, de réutilisation et de désinfection de l’eau, d’un système automatisé pour l’ensemble des sous-systèmes à l’intérieur de la serre, ainsi que de murs isolants au plafond et sur les côtés.

L’aquaponie est un système intégré en boucle fermée qui combine la nutrition des plantes et les déchets des poissons. Cette méthode implique la co-culture de plantes et de poissons et nécessite plusieurs éléments clés pour fonctionner, à savoir un système de contrôle du refroidissement, du chauffage et de la ventilation, ainsi qu’un système d’irrigation et de fertilisation. En outre, elle nécessite des unités automatisées pour l’irrigation et la fertilisation, un système d’oxygénation et de circulation, un système de stérilisation pour le traitement et la réutilisation de l’eau, ainsi qu’un système de contrôle automatisé pour gérer l’ensemble de ces systèmes dans un environnement protégé comme celui d’une serre.

Le portail « Naama » est une passerelle de services électroniques unifiés pour le système du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture du Royaume. Il met à la disposition des bénéficiaires l’ensemble des services électroniques des différents secteurs du ministère, notamment l’environnement, l’eau, l’agriculture, la santé animale, la terre et la pêche. Le portail est doté d’une application mobile développée en 2019, disponible dans trois magasins d’applications (Google, Apple et Huawei) pour les demandes électroniques. Cette application permet aux utilisateurs d’accéder à 291 services électroniques liés au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. Ces services sont divisés en neuf catégories principales, telles que les services de licence, avec par exemple la demande d’un permis de forage, la délivrance d’une licence d’activité d’entrepreneur, la mise à jour de la licence de forage d’un entrepreneur, la demande d’exportation de cultures maraîchères, la délivrance de licences vétérinaires, la demande de licences d’importation de fruits et légumes, la demande de licences pour l’apiculture et la production de miel, la demande d’annulation de permis d’apiculture, la demande de licences d’exploitation pour des projets de développement des ressources végétales, la demande de conversion d’une licence papier en licence électronique pour des projets de développement des ressources végétales, la demande de renouvellement de licences de construction ou de licences d’exploitation pour des services de commercialisation et la demande de permis préliminaires pour la délivrance de licences d’établissements vétérinaires.

L’application « Naama » englobe divers services liés à l’exportation, à l’importation et au dédouanement. Ces services incluent notamment les demandes d’importation d’engrais et de fertilisants agricoles, de graines et de plants et de pesticides agricoles, ainsi que les demandes d’exportation d’engrais et de fertilisants agricoles. En outre, l’application facilite les autorisations d’importation pour les lapins, les rongeurs, les œufs/poussins, le bétail, les chats, les oiseaux vivants, les déchets animaux, le sperme équin et les animaux sauvages. Elle assure également la gestion des autorisations d’exportation de dispositifs vétérinaires, d’organismes aquatiques et de matériel destiné à des fins scientifiques et de recherche.

En outre, elle propose d’autres services, tels que les services généraux, les services animaliers, les services agricoles, les services d’aide financière, les services environnementaux et les services liés à l’eau, en plus du service Asil dédié aux chevaux. Ce service comprend la délivrance de nouveaux passeports et de passeports de remplacement pour les chevaux, le transfert de propriété des chevaux, l’importation et l’exportation de chevaux arabes pur-sang, la déclaration des naissances de chevaux, ainsi que l’impression des certificats d’enregistrement des chevaux.

Il s’agit d’une application électronique du gouvernement du Royaume, disponible sur Google Play et Apple Store. Créée en 2019, l’application permet aux utilisateurs d’accéder aux services électroniques liés au Fonds de développement agricole. Ces services incluent la demande de prêt pour le financement des dépenses liées à un projet agricole, les services de décharge et de déclaration de transactions, que la demande soit adressée au ministère de la Justice ou à d’autres entités gouvernementales. L’application prévoit également un service de vérification de la validité de la décharge et de la déclaration de transactions. En outre, elle propose des fonctionnalités telles que la prise de rendez-vous avec des agents du Fonds de développement agricole au centre principal ou dans les différentes antennes. En matière de communication, l’application comprend un service de consultation à distance qui permet aux clients et aux citoyens d’examiner les transactions à distance et d’échanger avec les spécialistes du Fonds de développement agricole. Par ailleurs, l’application propose un service de communication avec le bureau du directeur général, spécialement prévu pour l’envoi de plaintes électroniques au directeur général. Un service « Nous contacter » est également disponible pour soumettre des demandes, des plaintes et des suggestions.

L’application du Fonds de développement agricole comprend un service de délivrance de certificats pour l’exportation de matériel agricole ainsi qu’un service de demande d’exemption de prêts agricoles, grâce auquel les proches d’un défunt peuvent demander une exemption au nom du défunt.

Il s’agit d’une application électronique du gouvernement du Royaume créée en 2019, disponible sur Google Play et Apple Store. Elle permet aux bénéficiaires d’entrer en contact avec plus de 400 conseillers en agriculture de toutes les spécialités agricoles. L’application propose de nombreux services de conseil en lien avec l’agriculture, tels que la liaison avec le Centre national de météorologie, la gestion des conseillers agricoles, leur évaluation, la demande de consultations, la visualisation des marchés centraux par le biais de la diffusion en direct et la présentation de leurs produits, les demandes de renseignements sur les plantes ou les parasites, l’identification intelligente des parasites et des maladies dans les caféiers, la réalisation d’analyses agricoles et l’obtention de résultats par l’intermédiaire de l’application sans que les agriculteurs aient besoin de se rendre à nouveau au centre. En outre, elle facilite la communication grâce à un guide automatisé chargé de répondre aux questions.

L’agritourisme est une des composantes de l’attraction touristique qui permet aux touristes de visiter des exploitations agricoles, de profiter des activités agricoles et de la vie rurale, et de s’informer sur les plantes et l’agriculture biologique à des fins de divertissement et de connaissance. En retour, l’agritourisme contribue au développement des agriculteurs et de leurs produits agricoles par le biais des mesures de financement, en offrant des opportunités d’emploi aux agriculteurs et en favorisant le tourisme et la croissance économique.

Dans la province de Qassim, l’agritourisme est l’un des piliers fondamentaux de l’économie agricole. Elle compte vingt-et-un projets de tourisme agricole et rural, dont quatre exploitations agricoles agréées proposant des hébergements en milieu rural. Plus de treize événements annuels liés aux produits agricoles sont organisés, tels que le festival des dattes de Buraydah, le festival des dattes d’Unayzah, le festival du raisin, le festival de la fraise, le festival de la grenade et le festival de la citrouille. En outre, la plupart des exploitations agricoles de Qassim sont devenues des destinations touristiques pour les locaux et les personnes intéressées par le tourisme rural en période estivale, comme les anciennes fermes de Sabbakh entourées d’un ensemble de vergers, Falaeh Unayzah, les vergers du gouvernorat d’Al-Midhnab et les fermes d’Al-Bada'i, d’Al-Khabra, d’Ash-Shimasiyyah et d’Al-Turufiyyah.

Dans la province de La Mecque, en particulier dans les gouvernorats de Djeddah, Khulays, Al-Lith, Al-Qunfudhah et Taïf, de nombreux agriculteurs ont investi dans leurs exploitations, lesquelles produisent des roses, des fruits et du miel. Ils les ont transformées en projets d’agritourisme, en les développant et en les préparant. Ces exploitations comprennent de nombreuses serres de différentes tailles ainsi que des champs agricoles ouverts qui accueillent des variétés agricoles diverses et abondantes tout au long de l’année.

L’Association coopérative de tourisme agricole et rural du Royaume a été créée après approbation du ministère des Ressources humaines et du Développement social. L’association collabore avec les entités gouvernementales, le secteur privé, les coopératives et les organisations caritatives afin de promouvoir la culture du tourisme agricole et rural auprès des agriculteurs. Elle les aide à mettre en valeur les éléments caractéristiques de leurs exploitations, à créer des exploitations et des gîtes ruraux, à les faire connaître et à offrir des opportunités d’emploi aux jeunes hommes et femmes des régions rurales, tout en contribuant à leur développement.