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L’équitation dans le premier État saoudien

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L’équitation dans le premier État saoudien
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L’équitation était un élément fondamental de l’identité sociale et culturelle du premier État saoudien. Cette discipline alliait à la fois la force physique et l'esprit du cavalier et du cheval. Dans un sens plus large, elle différait de la compréhension moderne, car elle désignait un guerrier doté d'une grande détermination et de la capacité de contrôler son cheval lors des batailles.

L'intérêt des imams du premier État saoudien pour l’équitation

L'Imam Mohammed Ben Saoud, fondateur du premier État saoudien, portait un grand intérêt à l’équitation et incarnait les qualités d'un cavalier, telles que le courage, la force et la détermination. Il dirigea personnellement plusieurs batailles ou délégua son fils, l'Imam Abdelaziz Ben Mohammed, pour le représenter sur le champ de bataille. La formation d'Imam Abdelaziz en leadership et en compétences militaires était l'une des premières missions confiées par les imams de la famille Al Saoud à leurs fils avant qu’ils ne prennent en charge les forces armées de l’État.

L'Imam Mohammed Ben Saoud confia le commandement des forces générales à son fils, l'Imam Abdelaziz Ben Mohammed, et nomma son frère, le prince Abdallah Ben Mohammed, comme son adjoint, qui devint le commandant de la cavalerie. Sa bravoure dans les guerres se fit largement connaître, et avec son cousin Hassan Bin Mishari, il participa à la direction de raids de cavalerie et à des combats dans des forteresses et villages.

À Diriyah, en particulier dans le quartier d’al-Turaif, se trouvait le fort « al-Darisah », l'une des grandes forteresses de la ville. Il abritait les écuries royales des chevaux de la famille Al Saoud, connues sous le nom de « Qou' al-Khail ». Il y avait également un marché aux chevaux, et Diriyah devint célèbre à cette époque pour l’abondance de ses chevaux et de ses précieux chameaux omanais.

Les forces de cavalerie dans le premier État saoudien

Les dirigeants du premier État saoudien accordaient une grande importance à l’établissement d’une force de cavalerie composée de guerriers montés sur des chevaux arabes de pure race. Ce qui les distinguait était leur rapidité de mouvement, car l’équitation leur offrait un avantage stratégique dans les manœuvres rapides lors des batailles. Les dirigeants de l’État se concentraient sur l'acquisition de chevaux de pure race pour développer et renforcer leur cavalerie, en les achetant ou en les recevant en cadeau.

Sous le règne de l'Imam Abdelaziz Ben Mohammed, plusieurs cavaliers dirigeaient les armées de l’État dans différentes régions et contribuaient à son expansion. Parmi eux figuraient : Abdulwahab Abu Nuqtah dans la région d’Asir, Suleiman al-Nasseri à al-Ahsa, Ahmed Ben Ghanem à Qatif et ses environs, et Ibrahim Bin Afaisan à al-Kharj.

Les aspects de l’équitation dans le premier État saoudien

L'Imam Abdelaziz Ben Mohammed fit participer son fils, l'Imam Saoud, à une bataille dès l'âge de douze ans. Ce dernier dirigea plusieurs unités de cavalerie et développa ses compétences équestres dès son jeune âge grâce à un environnement propice à la maîtrise de cette discipline. La présence de nombreux chevaux autour des dirigeants Al Saoud et de leurs enfants contribua à leur expertise en équitation et en maniement des chevaux de pure race lors des guerres.

L'Imam Saoud Ben Abdelaziz possédait une grande collection de chevaux arabes de pure race. Il en gardait entre trois et quatre cents à Diriyah, tandis que le reste paissait à al-Ahsa. Lorsqu'il décéda en 1814, il laissa 2 400 chevaux derrière lui. Il s’entourait également de cavaliers aguerris, dont Sabil Ben Nasr al-Tarfi, qu'il nomma chef de la cavalerie.

Les dirigeants du premier État saoudien maîtrisaient l'art de la Majawalah, qui consistait en des duels et des combats à cheval. En 1818, l'Imam Saoud Ben Abdelaziz participa à une Majawalah sous le règne de son père dans la ville d’al-Majrah, où il affronta un cavalier et en sortit vainqueur. L’habileté équestre des habitants du premier État saoudien était particulièrement visible lors de la défense de Diriyah lorsqu’elle fut attaquée dans les dernières années de l'État.