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La femme dans le premier État saoudien

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La femme dans le premier État saoudien
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La femme dans le premier État saoudien désigne toute femme ayant contribué à la fondation et à l'édification de cet État. Elle a joué des rôles influents dans le développement de la société et a participé activement à la culture, la poésie, le commerce et l’éducation. Elle s’est distinguée par sa bravoure, sa générosité, sa patience, sa sagesse et son engagement dans les œuvres de bienfaisance.

L’éducation des femmes dans le premier État saoudien

Les imams du premier État saoudien attachaient une grande importance à l'éducation et à la culture des femmes, en leur enseignant les principes religieux et les savoirs essentiels. L'imam Mohammed ben Saoud, fondateur du premier État saoudien, a fait construire une grande mosquée à Diriyah, où des cours étaient dispensés aux hommes et aux femmes, matin et soir. L'imam Abdelaziz ben Mohammed a construit un complexe éducatif autour de la mosquée d'Al-Bujairi, comprenant une section dédiée aux femmes pour leur permettre d’acquérir savoir et culture. Les femmes de Diriyah ont appris la lecture et l’écriture et se sont distinguées dans le domaine du savoir et de la calligraphie.

 Certaines femmes ont même enseigné et transmis le savoir aux générations suivantes, parmi elles :

Moḍi bint Sultan Al Kathir, épouse de l'imam Mohammed ben Saoud, qui était connue pour son engagement envers la diffusion du savoir et accueillait les étudiants. Fatima bint Hamad Al-Fudaili, qui a reçu une certification officielle des savants pour l’enseignement. La princesse Jawhara bint l’imam Fayçal ben Turki, qui a légué des livres aux étudiants en quête de savoir. De plus, les poèmes de Moḍi bint Saad Al-Dahlawi ont joué un rôle dans l’encouragement des hommes du premier État saoudien à défendre Diriyah.

La bravoure de la femme dans le premier État saoudien

La femme a participé à la protection du premier État saoudien grâce à son courage et sa détermination. Elle a rivalisé avec l'homme dans l’accueil et la protection des nécessiteux, un acte connu dans le Najd sous le nom de "Al-Dikhala", qui consistait à offrir refuge à une personne cherchant protection, que ce soit dans sa maison ou sur ses terres. Un exemple marquant est Ghalia Al-Buqmiya, qui a mis sa richesse au service des défenseurs du pays et de la résistance contre les invasions ennemies. Sa maison était un refuge pour les nécessiteux et les pauvres, ainsi qu'un havre pour les hommes de l’État saoudien premier. De même, Jalila bint l’émir Abdulmohsen ben Saïd Al-Dari’i a construit des auberges et des relais pour les pèlerins traversant Hajr Al-Yamamah, où ils pouvaient se reposer et se ravitailler en nourriture et en eau.

Les activités commerciales des femmes dans le premier État saoudien

Le commerce a prospéré à Diriyah sous le règne de l’imam Saoud ben Abdelaziz, et les femmes ont joué un rôle actif dans la satisfaction des besoins essentiels, aux côtés des hommes. Elles ont participé à diverses activités commerciales telles que: L’ornementation des armes avec de l’or et de l’argent, le commerce des dattes, des produits laitiers et des épices, les métiers artisanaux, notamment la production de cuir, de textiles en coton et en laine. Ces produits étaient vendus au "Souk Al-Mawsim" de Diriyah, composé de boutiques et d’étals de marché. Certaines femmes ont ouvert de petits commerces à domicile pour vendre des articles de première nécessité, tandis que d’autres parcouraient les rues pour vendre leurs marchandises, une pratique appelée "Al-Dallala" ou "Al-Jallaba". Certaines femmes se sont également spécialisées dans la collecte, la coupe et la vente de bois de chauffage.

Les aspects sociaux de la femme dans le premier État saoudien

Dans le premier État saoudien, la femme mariée était responsable de la gestion du foyer et de l’organisation des tâches domestiques. Elle assurait : La préparation des repas, tels que le blé moulu, le Jareesh, le riz, le pain, l’Asida, les viandes, les desserts et le Tharid. La préparation des produits laitiers et des dattes. La fabrication des épices, notamment le poivre mélangé au citron séché après avoir été broyé. L’élevage du bétail, des volailles et des oiseaux. Les femmes de Diriyah utilisaient des tissus en coton pour fabriquer les vêtements traditionnels des habitants. Elles étaient connues pour porter : Le Thobe ou Qamis en coton Karbass et les robes en soie. L’Abaya Qilaniya, qu'elles portaient lors des sorties ou des réceptions. Elles se paraient de bijoux ornés de pierres précieuses, utilisaient du khôl et du henné pour leur beauté, et se parfumaient avec du musc et de l’ambre.