La province orientale, ou simplement Ach-Charqiya selon l’appellation locale, est la plus grande des treize provinces administratives du Royaume d’Arabie saoudite. Elle abrite 11 champs de pétrole brut, ce qui correspond à 68 % des exportations du Royaume. Elle est appelée province orientale en raison de sa localisation géographique au sein du Royaume.
Cette province est l’une des plus anciennes colonies humaines de la péninsule arabique et a connu plusieurs périodes historiques sous des noms tels que : Al-Jarhaa, Hajr, et la région de Bahreïn. Elle a été habitée par les amalécites, les cananéens, les phéniciens et les thamoudéens. Notamment grâce à l’abondance de sources et de points d’eau, de terres fertiles et de sa situation géographique entre le monde extérieur et les régions intérieures de la péninsule arabique, ce qui en a fait un carrefour pour les caravanes et un centre d’affaires commerciales.
Bien que le nom de la province d’Ach-Charqiya soit moderne, ses racines sont anciennes. Pendant plus de 5 000 ans avant J.-C., plusieurs états ont existé sur ses territoires fragmentés. Elle apparaît sous son nom actuel pour la première fois en 1992, avec l’annonce par le Royaume de la mise en œuvre de la Loi sur les provinces, divisant le Royaume en treize provinces administratives.
Superficie et frontières de la province d’Ach-Charqiya
La superficie de la province d’Ach-Charqiya est de 540 000 km², ce qui représente 27,6 % de la superficie du Royaume. Il s’agit d’une plaine désertique qui s’étend du golfe Persique au désert d’Ad-Dahna. Elle s’étend sur environ 1 200 km², des frontières koweïtiennes au nord jusqu’au Quart Vide au sud, ce qui en fait le plus long désert de sable continu au monde. Le désert occupe la partie sud du pays. La province d’Ach-Charqiya partage ses frontières avec le Koweït et l’Irak au nord, le Qatar et le Bahreïn à l’est et les Émirats arabes unis et l’Oman au sud. La province d’Ach-Charqiya se trouve entre les latitudes 29,3 °N et 23,3 °S. Elle est bordée par les longitudes 51 °E et 54 °O.
Gouvernorats et villes de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya est constituée de 12 gouvernorats. Sept d’entre eux sont de catégorie A : Al-Hassa, Hafar Al-Batin, Al-Jubayl, Al-Qatif, Al-Khobar, Al-Khafji et Al-Udeid. Les cinq autres sont de catégorie B: Ras Tanura, Abqaïq, Al-Nairyah, Qaryat Al-Ulya et Al-Bayda. La province possède 116 centres, dont 76 sont de catégorie A et 40 de catégorie B. Dammam est la capitale de la province et le gouvernorat d’Al-Hassa constitue la plus grande partie de sa superficie. Quelques-unes de ses villes principales sont : Dhahran, Al-Khobar, Al-Qatif, Al-Hofuf, Al-Mubarraz, Al-Oyun, Abqaïq, Ras Tanura, Al-Jubayl, Al-Khafji, Hafar Al-Batin et Al-Nairyah.
L’Émirat de la province d’Ach-Charqiya
L’Émirat de la Province d’Ach-Charqiya joue un rôle crucial dans plusieurs domaines, notamment: le maintien de la sécurité, le suivi de l’application de la justice dans la région, la vérification de l’efficacité et de la qualité des services fournis aux citoyens, ainsi que l’amélioration et le développement de ces services.
Chaque émirat est dirigé par un émir nommé par décret royal avec le rang de ministre. En 2013, un décret royal a nommé le prince Saoud ben Nayef ben Abdelaziz émir de la Province d’Ach-Charqiya. En 2023, un autre décret royal a nommé le prince Saoud ben Bandar ben Abdelaziz Al Saud vice-émir de la Province d’Ach-Charqiya avec un rang supérieur.
Climat de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya connaît, en règle générale, un climat modéré. Le temps est généralement clair et l’air est rafraîchissant. Cependant, entre les mois de mai et d’août, les températures peuvent grimper jusqu’à 46 °C, ce qui rend le temps chaud et humide. L’hiver prend place entre novembre et février avec des températures pouvant descendre jusqu’à 8 °C. Des précipitations peuvent également survenir, bien qu’elles soient rarement importantes. La province d’Ach-Charqiya est connue pour ses cavernes qui renferment des températures constantes tout au long de l’année.
Topographie de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya est l’une des régions les plus diversifiées du Royaume en termes de faune et de flore. La situation géographique de la province et ses vastes étendues combinent des zones désertiques, côtières et des cours d’eau.
C’est l’une des régions du Royaume qui comprend des îles habitables peuplées par des résidents, à l’instar de la province de Jizan dans le sud du Royaume, comme l’île de Tarout et l’île de Jannah. La plus grande des îles étant l’île d’Abu Ali, qui couvre une superficie de 59,3 km².
Population de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya est la troisième province la plus peuplée du Royaume et la plus stable en termes de taux de croissance démographique. Selon le recensement de 2022, la province compte 5 125 254 habitants. Elle fait partie des régions du Royaume où la population de jeunes est la plus importante, avec un pourcentage de 15 %. Plus de la moitié des habitants de la province sont saoudiens, ce qui représente 57,6 % de la population totale. 51,4% des habitants sont réunis dans les villes de Dammam et d’Al-Hassa. Malgré cela, la densité de population n’est pas très élevée. Étant donné sa vaste superficie de 540 000 km², un habitant sur neuf vit sur un km² de son territoire. Selon les Indicateurs de développement mondial (World Development Indicators), la province d’Ach-Charqiya enregistre des taux de développement humain élevés dans le Royaume. Le revenu moyen y est de 16 605 SAR, ce qui est le revenu moyen le plus élevé parmi les provinces du Royaume. Chaque résident de la province d’Ach-Charqiya peut disposer de 378 litres d’eau par jour.
Tourisme dans la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya est l’une des régions touristiques du Royaume. Elle est desservie par trois aéroports internationaux : l’aéroport international du Roi Fahd, l’aéroport international d’Al-Hassa et l’aéroport international d’Al-Qaisumah à Hafar Al-Batin. Cependant, 89 % des visiteurs préfèrent venir par la route, ce qui peut être attribué à la diversité des zones urbaines le long de ses frontières et à la facilité d’accès à celles-ci. La province est également reliée à la capitale, Riyad, par une ligne de chemin de fer qui part de Dammam.
Éducation dans la province d’Ach-Charqiya
Éducation publique dans la province d’Ach-Charqiya
Le parcours de l’éducation formelle dans la province d’Ach-Charqiya a commencé en 1941 avec l’inauguration des Écoles des Princes dans la ville d’Al-Hofuf à Al-Hassa, dont les élèves comptaient parmi ceux qui ont, plus tard, assumé des fonctions importantes dans le pays.
Suite à l’inauguration des Écoles des Princes, plusieurs écoles ont été fondées dans la province d’Ach-Charqiya. Elles étaient affiliées au Directorat des connaissances générales, qui a été établi en 1926 par décret du Roi Abdelaziz, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il est ensuite devenu le ministère des Connaissances (actuellement le ministère de l’Éducation) en 1954. Avec le développement et la modernisation des processus relatifs aux agences administratives dans les provinces, la Direction générale de l’éducation de la province d’Ach-Charqiya a été créée. Elle a assumé la supervision directe de la mise en œuvre des politiques, plans et programmes d’éducation et a suivi leur avancement.
Selon les statistiques publiées par le ministère de l’Éducation en 2022, 567 213 étudiants et étudiantes poursuivent leurs études dans la province d’Ach-Charqiya. Ils sont répartis dans 2 881 écoles primaires, intermédiaires et secondaires. Cela comprend l’éducation publique, l’éducation privée, l'apprentissage du Coran, les externats, l’éducation adulte, les établissements publics et privés, les écoles internationales et étrangères, et les instituts scientifiques. Concernant la Direction générale de l’éducation dans le gouvernorat d’Al-Hassa, elle supervise 1 354 écoles avec 244 570 étudiants et étudiantes. La Direction générale de l’éducation à Hafar Al-Batin supervise 735 écoles avec 119 569 étudiants et étudiantes.
Clubs littéraires dans la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya connaît un mouvement littéraire et culturel actif. Cette activité se reflète dans le dynamisme des clubs littéraires de la province qui attirent des auteurs et autrices. Il existe deux clubs littéraires dans la province : le club de littérature de la province d’Ach-Charqiya, basé à Dammam et le club de littérature d’Al-Hassa basé à Al-Hofuf.
Le club de littérature de la province d’Ach-Charqiya est l’un des clubs littéraires culturels du Royaume qui se concentre spécifiquement sur les domaines de la littérature et des auteurs, ainsi que sur la culture et ses pionniers en général. Il a été fondé en 1989 et est situé dans la province d’Ach-Charqiya. Le ministère de la Culture le supervise.
Le club de littérature de la province d’Ach-Charqiya travaille à la réalisation de ses objectifs, qui sont d’encourager et de diffuser la culture et la littérature au sein de la communauté locale. Cet objectif s’accomplit par le biais d’une grande variété d’événements et d’activités que le club organise dans son bâtiment général ou à d’autres endroits dans les gouvernorats affiliés à la Province. L’objectif est d’atteindre les personnes qui s’intéressent à ce domaine et d’augmenter, de développer et de promouvoir leurs compétences et leurs capacités.
Les activités du club comprennent : l’impression d’œuvres littéraires, créatives et intellectuelles, l’organisation de cours éducatifs et la préparation d’événements liés aux récits et à la poésie. Des conférences et des séminaires sur la littérature, la culture et les séminaires intellectuels sont également organisés.
En proposant des livres à consulter et à emprunter, la bibliothèque du club de littérature de la province d’Ach-Charqiya est au service des étudiants des écoles, des universités et des étudiants de troisième cycle (master et doctorat).
Le club organise des concours culturels avec des prix monétaires à la clé. Par exemple, le club a organisé le premier Forum culturel de Darin en 2011, qui portait sur les magazines culturels du golfe Persique. De plus, le club prépare des cérémonies d’honneur pour des figures emblématiques de la culture et de la littérature au sein de la province d’Ach-Charqiya et ailleurs.
Plusieurs comités au sein du club de littérature de la province d’Ach-Charqiya sont chargés de suivre et de soutenir ses activités culturelles, notamment le Comité des publications et de l’édition, le Comité de traduction et le Comité d’activité de la plateforme, ainsi que le Comité du film, le Comité des femmes et le Comité du forum, qui s’occupe de la littérature pour la jeunesse.
Le club de littérature d’Al-Hassa a été fondé en 2007 et est supervisé par le ministère de la Culture. Le club a pour objectif de promouvoir la littérature, la créativité et la culture ainsi que de répandre la conscience culturelle et nationale. Le club cherche également à renforcer les liens littéraires entre les auteurs, à coopérer avec les entités gouvernementales et privées compétentes afin d’atteindre des objectifs communs, et d’encourager et de former de jeunes talents littéraires. De plus, le club travaille à la préservation des droits artistiques, intellectuels et matériels des auteurs, en les représentant devant les entités compétentes dans les domaines de compétence du club.
Les activités du club d’Al-Hassa comprennent l’organisation de conférences littéraires et culturelles, de soirées poétiques, de séminaires intellectuels et l’impression de livres et d’œuvres littéraires. Le club publie les magazines Al-Mashqar et Jawathi. Elle organise également des cours et des ateliers de formation pour les jeunes. De plus, le club accueille le forum culturel annuel Jawathi. Pendant cet événement, le forum rend honneur à un nombre significatif de figures littéraires et culturelles au sein de la province. Le club a imprimé un certain nombre de livres, dont : « Documents of al-Ahsa in the Ottoman Archive » par Suhail Sabban, « Register of Letters: Readings in Saudi Literature » par Sahmi Al-Hajri et « Dictionary of Contemporary al-Ahsa Poets ».
Infrastructures de la province d’Ach-Charqiya
Autorité du développement d’Ach-Charqiya
L’Autorité du développement d’Ach-Charqiya (SDA) est l’entité responsable de la formulation des politiques générales pour le développement et la croissance de la province d’Ach-Charqiya dans le Royaume. Ses responsabilités comprennent la préparation de plans, d’études et de schémas stratégiques globaux pour la province, ainsi que ses programmes d’exécution. En plus de cela, elle supervise et effectue des projets de coordination avec les conseils et les municipalités de la province.
Le 23 mai 2018, le Conseil des ministres a rendu une décision pour réglementer les autorités de développement de la province et des villes. Cette décision s’applique aux six autorités de développement, ainsi qu’à toute autorité établie à l’avenir, à moins que son outil d’établissement n’indique le contraire. Le 10 décembre 2019, la SDA a commencé ses opérations de construction institutionnelle.
La SDA gère ses opérations depuis son siège dans la ville de Dammam. Elle dispose d’un conseil d’administration qui est l’autorité responsable de la gestion des affaires et des opérations de l’autorité. Le conseil est titulaire de plusieurs pouvoirs, y compris ceux d’approuver l’investissement des fonds de l’autorité pour la réalisation de ses objectifs, de créer des sociétés ou de contribuer à leur création, ou d’intégrer ces dernières dans le cadre de l’implémentation des projets déterminés par l’autorité.
La SDA remplit différents rôles et fonctions : établir des priorités pour la mise en œuvre de programmes et de projets au sein de la province conformément aux plans de développement, examiner les plans de développement, les programmes et les projets liés au rôle de l’Autorité, proposer la dépossession de certaines propriétés immobilières pour le développement de la province en coordination avec la municipalité de la province, examiner et approuver les plans de division des terres, développer les programmes nécessaires à la participation du secteur privé à la mise en œuvre des projets, mais aussi établir une base de données urbaine et des systèmes d’information.
La SDA travaille à unifier les décisions de développement dans le but d’assurer un développement équilibré et d’atteindre des objectifs de développement complet. Cela se fait par le biais d’un modèle opérationnel qui s’appuie sur des études, des politiques, la coordination, l’alignement, la planification globale, le soutien, l’exécution, la gestion des performances et le suivi.
En concevant son identité, l’autorité a adopté le symbolisme du lieu qui clarifie son rôle dans la réalisation des objectifs de développement global. Le logo comprend la division administrative de la province répétée seize fois et, à son centre, se trouve le symbole national du Royaume représenté par deux épées et un palmier.
Municipalité de la province d’Ach-Charqiya
La municipalité de la province d’Ach-Charqiya est l’une des 17 municipalités réparties à travers les 13 provinces du Royaume. Elle est concernée par le développement urbain de la province d’Ach-Charqiya et coordonne, avec les entités gouvernementales, la préparation de plans structurels pour les villes, les provinces et les centres de la province. L’une de ses responsabilités est d’apporter des services municipaux aux citoyens et résidents.
Le 21 août 2005, le ministère des Affaires municipales et rurales (de l’époque) a pris plusieurs décisions, notamment : la désignation des municipalités des provinces, l’affiliation des municipalités et des communautés rurales ainsi que l’abolition des directions générales des affaires municipales et rurales. Cela s’est fondé sur la loi des municipalités et des villages du 5 février 1977 et sur la décision du Conseil des ministres du 13 octobre 2003. Le nom a été changé en municipalité de la province d’Ach-Charqiya et les municipalités et communautés rurales de la province ont été rattachées au maire.
Selon les termes municipaux spécifiques au ministère, une municipalité est définie comme une entité de service dotée d’une personnalité juridique et d’une indépendance financière et administrative. Elle est dirigée par un haut fonctionnaire appelé « maire ». La municipalité entreprend la mise en œuvre des tâches qui lui sont assignées et de celles qui figurent dans les décisions relatives à son mandat.
La municipalité de la province d’Ach-Charqiya relève, sur le plan administratif, du ministère des Affaires municipales et rurales et du Logement, dont le siège est situé dans la ville de Dammam. Elle est située à environ 4,9 km du siège de l’émirat de la province et supervise cinq municipalités, dont Dhahran, Dammam Est, Dammam Centre, Dammam Ouest et Al-Khobar.
Le 17 décembre 2020, la société du conseil fondateur de la municipalité de la province d’Ach-Charqiya a tenu sa première réunion. La société assume plusieurs tâches, dont les plus importantes sont les suivantes : parvenir à un équilibre urbain dans la ville, développer les terres et les établissements informels de la municipalité, stimuler la contribution du secteur privé au PIB et améliorer la qualité des services municipaux conformément aux stratégies de développement de la province.
La municipalité de la province d’Ach-Charqiya accomplit plusieurs missions dans le cadre de sa juridiction, notamment : le pavage des routes et des rues, l’aménagement et l’entretien des parcs et des jardins, le traitement des zones inondées et des points de collecte d’eau, l’exécution et l’entretien des projets de drainage des eaux pluviales sur les routes et les rues, la mise en œuvre de projets d’abattoirs publics, l’exécution et l’entretien des marchés publics et des marchés désignés, la mise en place et l’entretien de monuments esthétiques, la préparation et l’équipement des sites d’enfouissement des déchets, la distribution des conteneurs à déchets, la supervision de la délivrance de différentes licences professionnelles, le contrôle des boulangeries, des usines et des magasins pour vérifier la conformité des produits, le nettoyage des rues, des places, des parcs, des abattoirs, des lieux publics, etc.
Les régulations appartenant aux catégories sanitaire, municipale, technique et générale représentent les principaux fondements juridiques sur lesquelles s’appuient les municipalités, conformément aux dispositions du ministère des Affaires municipales et rurales et du Logement.
La plateforme Balady sert de bras électronique au ministère des Affaires municipales et rurales et du Logement, ainsi qu’aux autres municipalités de la province. Via cette plateforme, les citoyens et les résidents peuvent obtenir toutes les licences nécessaires pour diverses activités commerciales, les permis de construire et d’excavation, les logements collectifs, les services fonciers, les certificats de santé, etc.
La municipalité de la province d’Ach-Charqiya s’est fixée des objectifs stratégiques, principalement : assurer une communication efficace, exceller dans la prestation de services, mettre en œuvre les meilleures pratiques et normes mondiales, innover dans le développement des services, traiter les problèmes critiques, engager une transformation numérique, appliquer des stratégies de communication communautaire, développer la référence informationnelle et améliorer l’efficacité de la gestion des ressources financières.
Aéroports de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya connaît des déplacements actifs en raison de la densité de sa population et de l’importance des activités industrielles et commerciales. La province abrite trois aéroports internationaux : l’aéroport international du Roi Fahd à Dammam, l’aéroport international d’Al-Hassa et l’aéroport d’Al-Qaisumah à Hafar Al-Batin.
Aéroport international du Roi Fahd à Dammam
L’aéroport international du Roi Fahd à Dammam a été inauguré en 1999. C’est le troisième plus gros aéroport international du Royaume en termes de nombre de passagers et il sert de porte d’entrée vers la province d’Ach-Charqiya. La Dammam Airports Company gère et exploite l’aéroport depuis 2017.
L’aéroport international du Roi Fahd à Dammam est desservi par 37 compagnies aériennes locales et internationales, relie 43 destinations et accueille 10 millions de voyageurs par an, selon les données publiées par l’aéroport en 2023.
Le terminal de l’aéroport est constitué de cinq étages : l’entresol, l’étage des départs, l’étage d’embarquement, l’étage des arrivées et l’étage de services. L’entresol comprend un balcon pour que les visiteurs puissent apprécier le décollage et l’atterrissage des avions. Il accueille également les toilettes, un restaurant et les bureaux de la Dammam Airports Company (DACO). Le design de l’aéroport est un mélange de modernité et d’éléments architecturaux islamiques. Il couvre une superficie de 776 km² et est un aéroport international doté d’un seul terminal.
L’aéroport accueille deux pistes parallèles, chacune mesurant 4 000 m (13 123 pieds) de long. Il existe également des voies de circulation parallèles pour les pistes et une voie de circulation reliant les deux pistes. Une distance de 2 146 m (7 041 pieds) est maintenue entre les pistes afin de faciliter les décollages et atterrissages simultanés. Une zone dans l’enceinte de l’aéroport est réservée à la construction d’une troisième voie de circulation parallèle.
Une route longe le côté ouest du terminal central pour les Équipements de soutien au sol (GSE). Elle est conçue pour permettre aux équipements d’accéder aux avions et pour faciliter le déplacement des porte-bagages de l’avion vers les zones de stockage des bagages.
La tour de contrôle de l’aéroport international du Roi Fahd à Dammam s’élève à une hauteur de 85,5 m (281 pieds), ce qui correspond à un édifice de 30 étages. Cette hauteur permet d’avoir une vue dégagée de toutes les zones d’opérations aéroportuaires. Sa superficie de plancher totale est de 7 960 m² (85 700 m carrés) et les Services de navigation aérienne saoudiens (SANS) gèrent les opérations de la tour.
Aéroport international d’Al-Ahsa
L’aéroport international d’Al-Hassa est situé dans la ville d’Al-Hofuf. C’est un aéroport international qui dessert la province d’Ach-Charqiya, en plus de l’aéroport international du Roi Fahd. Créé en 1985, sa capacité est de 400 000 passagers. L’aéroport contient un terminal et sa zone bâtie est de 477 km².
En 2023, un projet pour développer et étendre l’aéroport international d’Al-Hassa a été annoncé. La phase initiale vise à augmenter sa capacité à 1 million de passagers par an, tandis que la seconde phase cible 4 millions de passagers. Cela a pour but d’augmenter sa performance opérationnelle, d’améliorer l’expérience passager, de moderniser l’infrastructure et d’offrir un environnement d’investissement mondial.
Le projet comprend la construction de deux salles d’attente internationales, le développement et l’amélioration des salles d’attente actuelles pour les vols intérieurs et la construction d’espaces de stationnement à long terme pouvant accueillir 437 véhicules, en plus du parking actuel qui a une capacité de 700 véhicules. De plus, un plan prévoit la remise en état de la ligne de service parallèle aux salles d’attente de l’aéroport, d’une longueur de 1,7 km et la construction de zones pour les équipements au sol. Les designs architecturaux ont été inspirés par le patrimoine de la province d’Al-Hassa, qui comprend les façades extérieures et les designs intérieurs de l’aéroport.
Le projet comprend également la construction de deux salles d’attente internationales d’une surface totale de 3 400 m² ainsi que la rénovation et l’amélioration des salles d’attente actuelles pour les vols intérieurs afin de s’aligner avec les nouveaux salons internationaux, ce qui a pour but de fournir une identité unifiée pour l’aéroport. Cela comprend également une augmentation de la capacité opérationnelle pour les comptoirs d’enregistrement, le développement du système de convoyage de bagages et des améliorations de l’infrastructure technologique.
Aéroport d’Al-Qaisumah à Hafar Al-Batin
L’aéroport d’Al-Qaisumah à Hafar Al-Batin a été créé en 1962. En 2022, l’aéroport a inauguré son extension, qui comprenait les salles d’attente intérieures et les équipements fournis dans le cadre de l’extension, la zone de services, les bâtiments auxiliaires, les plateformes d’enregistrement et les plateformes de passeport. Le projet implique un agrandissement de 238 % de l’espace des salles d’attente des départs pour les vols nationaux et internationaux, soit une surface totale de 2 300 m². Le nombre de sièges d’attente pour les passagers a également été augmenté de 180 %, et une salle d’attente commune pour les arrivées a été créée pour les vols internationaux et nationaux, couvrant une superficie de 1 600 m². La capacité de l’aéroport a été augmentée de 367 % par an, offrant ses services à plus de 700 000 passagers en un an. De plus, les carrousels à bagages ont été remplacés, l’efficacité des appareils de navigation aérienne a été augmentée, et les zones commerciales ainsi que les bureaux gouvernementaux ont été agrandis.
Ports de la province d’Ach-Charqiya
La côte de la province d’Ach-Charqiya accueille six ports, répartis dans les villes de Dammam, Al-Jubayl, Ras Tanura, Al-Khafji et Ras Al-Khair. Trois d’entre eux sont des ports commerciaux tandis que les autres sont des ports pétroliers et industriels. Ils sont situés près des villes pétrolières et industrielles les plus importantes de la province. Ces ports sont supervisés par l’Autorité portuaire saoudienne et servent de portes d’entrée maritimes et de points de sortie du Royaume vers le monde extérieur.
Port du Roi Abdelaziz à Dammam
Le port du Roi Abdelaziz à Dammam est le principal port du Royaume sur le golfe Arabo-Persique. Il est connecté au port sec de Riyad via une voie ferroviaire. Des marchandises venant de partout dans le monde y transitent vers les provinces de l’est et du centre. Le port a été créé sur ordre du Roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud. La construction a été confiée à Aramco afin de répondre aux besoins de l’industrie pétrolière. Le port a connu plus tard plusieurs agrandissements. L’agrandissement le plus récent a été inauguré en 1961 et a été nommé « port du Roi Abdelaziz ».
La surface totale du port du Roi Abdelaziz est de 19 km² et il possède 43 postes de mouillage entièrement aménagés et équipés, capables d’accueillir des navires de grande taille. Le port offre des services opérationnels et est doté d’équipements de manutention qui lui permettent de gérer différents types de marchandises. Il comprend également des stations de soutien pour les conteneurs et marchandises diverses. Le port possède trois terminaux avec une capacité totale atteignant 105 millions de tonnes. Le port dispose également d’une installation de réparation navale qui comprend deux quais flottants pouvant accueillir des navires d’une longueur maximale de 215 m. De plus, le port abrite plusieurs autres stations de soutien : une station pour les marchandises réfrigérées, deux stations de ciment ; l’une pour l’exportation de ciment noir et de clinker, l’autre pour le ciment blanc, une station pour les céréales en vrac, une station pour la manutention du fer brut et une zone de fabrication de pièces marines ainsi que des plateformes pétrolières et gazières.
Le port industriel du Roi Fahd à Al-Jubayl
Le port industriel du Roi Fahd à Al-Jubayl a été fondé en 1982 pour desservir le complexe industriel dans la ville industrielle d’Al-Jubayl. Il a été conçu afin d’importer des matières premières nécessaires aux industries locales et d’exporter des produits industriels, comme des produits pétrochimiques, des produits pétroliers raffinés, des engrais chimiques et du soufre. Cette évolution est le fruit de la transformation du Royaume, qui est passé du statut de simple exportateur de matières premières à celui de producteur de gaz et de produits pétroliers. Le port industriel du Roi Fahd à Al-Jubayl sert de principal point de sortie pour les produits pétrochimiques produits dans la ville industrielle d’Al-Jubayl. Il se démarque par sa situation géographique stratégique et sa proximité avec les usines. Le port comprend 34 postes de mouillage, s'étend sur une surface de 7,2 km², accueille cinq terminaux et a une capacité qui peut atteindre jusqu’à 70 millions de tonnes.
Le port commercial d’Al-Jubayl
Le port commercial d’Al-Jubayl sert de port de soutien pour le port du Roi Abdelaziz à Dammam, renforçant les mouvements commerciaux et servant de point d’entrée pour les exportations et importations du Royaume sur les marchés mondiaux. Le port a été créé en 1974. Son emplacement a été choisi en fonction de la profondeur des eaux environnantes, de sa distance d’environ 80 km au nord de la ville de Dammam et de sa proximité au principal complexe d’Ach-Charqiya pour les produits industriels et pétrochimiques de la ville industrielle d’Al-Jubayl. Cela contribue à réduire les coûts des matières importées et exportées et à améliorer la capacité concurrentielle du Royaume.
Le port commercial d’Al-Jubayl dispose d’une flotte de navires, y compris des remorqueurs, des bateaux-pilotes et des bateaux d’amarrage, suffisamment nombreux pour faciliter les opérations de manœuvre, ce qui permet aux navires d’accoster et de repartir à tout moment, dans diverses conditions météorologiques, sans retard. Le port contient 16 postes de mouillage, des parcs de stockage et un entrepôt dédié aux substances dangereuses. Recouvrant une surface de 4,8 km², il possède deux terminaux avec une capacité de manutention atteignant 36 millions de tonnes.
Port de Ras Al-Khair
Le port de Ras Al-Khair est considéré comme l’une des artères vitales qui soutiennent les programmes et projets cruciaux entrepris par les secteurs publics et privés dans la ville industrielle de Ras Al-Khair dans la province d’Ach-Charqiya. Inauguré en 2016, il se démarque en étant le port industriel le plus récent du Royaume. Son importance découle du fait qu’il se situe dans une nouvelle zone industrielle de production diversifiée, promise à un bel avenir dans l’économie nationale. Le port est exclusivement relié aux opérations de minage par le biais d’une voie ferroviaire, ce qui facilite l’exportation des produits de l’entreprise vers les marchés mondiaux.
Il dessert plus d’une centaine de projets industriels dans la ville de Ras Al-Khair. Le port comprend 14 postes de mouillage et est équipé des machines, outils et dispositifs nécessaires à la manutention des marchandises générales et en vrac. Il est préparé pour réagir de manière rapide et positive aux conditions changeantes imposées aux transports maritimes à destination et en provenance du Royaume. Recouvrant une surface de 23 km², le port possède un seul terminal (avec quatre installations) et une capacité atteignant jusqu’à 35 millions de tonnes.
Le port de Ras Tanura
Le port de Ras Tanura est un port pétrolier situé sur la côte est du Royaume, au nord de la ville de Dammam. Il a été inauguré en 1939 par le Roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud. Environ 90 % des exportations d’hydrocarbures du Royaume vers les marchés mondiaux transitent par ce port. Ces exportations représentent 20 % de la consommation mondiale d’hydrocarbures.
Le port se distingue par sa capacité opérationnelle qui lui permet d’accueillir plus de 200 000 pétroliers géants par an. Le port expédie plus de 9 millions de barils d’hydrocarbures quotidiennement et peut décharger simultanément 16 navires. Sa capacité de stockage atteint plus de 50 millions de barils tandis que sa capacité de manutention s’élève à 500 millions de tonnes. Le port comprend trois terminaux spécialisés équipés d’installations ainsi que 28 postes de mouillage au sein des eaux du golfe Persique. Ils sont divisés en deux zones : Ras Tanura et Al-Ju’aymah. La zone de Ras Tanura comprend les terminaux sud, nord et ouest, l’île artificielle et les postes de mouillage de services. Tandis que la zone d’Al Ju’aymah comprend six bouées d’amarrage à point unique pour le chargement de pétrole brut, deux postes de mouillage pour le chargement de gaz liquéfié et un poste de mouillage pour les services non commerciaux.
Le port de Ras Tanura traite une gamme variée de produits pétroliers, tels que : le pétrole brut arabe léger, moyen et lourd, le pétrole brut arabe super léger, le gaz butane liquéfié, le gaz propane liquéfié, le kérosène, l’essence à quatre-vingt-quinze octanes, l’essence à quatre-vingt-onze octanes, le gazole et plusieurs autres combustibles. Sa capacité d’exportation atteint les 6,5 millions de barils, ce qui correspond à 7 % de la demande mondiale en pétrole. La capacité de raffinage de la raffinerie de Ras Tanura atteint 525 000 barils par jour. Le port se caractérise par un parc pétrolier avec une capacité de 33 millions de barils et la présence de quatre îles artificielles, capables de charger simultanément six transporteurs de 500 000 tonnes.
Le port d’Al-Khafji
Le port d’Al-Khafji se situe dans le gouvernorat d’Al-Khafji et sert de port pétrolier pour l’exportation de pétrole brut. La première cargaison de pétrole en provenance de ce port a été exportée en 1960. Le port recouvre une surface de 14,5 km² et comprend 23 postes de mouillage. Le port se distingue par sa capacité à accueillir trois pétroliers en même temps : deux pétroliers de chargement et un de déchargement. Il peut également accueillir six pétroliers dans sa zone d’attente et 30 bateaux de petites tailles sur ses postes de mouillage. Les services proposés par le port d’Al-Khafji comprennent : l’expédition de pétrole brut, le déchargement de navires transportant du gazole et les services d’entretien pour les bateaux de petites tailles.
Ville et zones industrielles de la province d’Ach-Charqiya
Il y a, dans la province d’Ach-Charqiya, huit villes industrielles réparties entre les villes et gouvernorats de Dammam, Al-Hassa, Hafar Al-Batin et Abqaïq. Ces villes comprennent plus de 1 685 usines, qu’elles soient en production, existantes ou en cours de construction ou déploiement. L’Autorité saoudienne pour les villes industrielles et les zones technologiques supervise ces villes.
Première ville industrielle de Dammam
La première ville industrielle de Dammam a été construite en 1973. Elle est située au sud-est de la ville de Dammam, à l’intersection des avenues du Roi Abdelaziz et du Roi Fahd. La surface totale de la ville est de 2 440 000 m², dont la totalité est aménagée. Le nombre d’usines dans la ville est de 182 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Seconde ville industrielle de Dammam
La seconde ville industrielle de Dammam a été construite en 1978. Elle est située à l’ouest de la ville de Dhahran, sur la route Dhahran-Abqaïq, à l’est de la ville militaire du Roi Fahd. La surface totale de la ville est de 25 millions de m², dont la totalité est aménagée. Le nombre d’usines dans la ville est de 1 100 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Troisième ville industrielle de Dammam
La troisième ville industrielle de Dammam a été construite en 2012. Elle est située au sud de Dhahran, sur la route côtière orientale menant à Salwa et se trouve à environ 5 km de la plage Half Moon, au sud. La surface totale de la ville est de 48 millions de m², dont 10 millions de m² sont aménagés. La ville abrite 230 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Première ville industrielle d’Al-Hassa
La première ville industrielle d’Al-Hassa a été construite en 1981. Elle est située au nord du gouvernorat d’Al-Hassa, dans la ville d’Al-Oyoon, au nord du district de Sultaniah sur la route de Dhahran. La surface totale de la ville est de 1 500 000 m², dont la totalité est aménagée. Le nombre d’usines dans la ville est de 142 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Ville industrielle d’Hafar Al-Batin
La ville industrielle d’Hafar Al-Batin a été construite en 2011. Elle est située au sud-est du gouvernorat d’Hafar Al-Batin, à environ 26 km au sud de la ville de Qaisumah et près de la frontière avec le Koweït. La surface totale de la ville est de 100 millions de m², tandis que la surface développée est de 1,5 million de m². La ville abrite 11 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Oasis MODON à Al-Hassa
La ville oasis d’Al-Hassa a été créée en 2013. Elle est située dans le sud de la ville d’Al-Hofuf, à 13 km à l’est de l’aéroport international d’Al-Hassa. La surface totale de l’oasis est de 2 millions de m², avec une surface développée de 543 431 m². L’oasis compte 20 entreprises industrielles et de services, y compris les usines en production, existantes et en cours de construction et déploiement.
Parc énergétique du Roi Salmane (SPARK)
Le parc énergétique du Roi Salmane (SPARK) est situé à 40 km de Saudi Aramco, près de la ville d’Abqaïq dans la province d’Ach-Charqiya, à proximité de la ligne de chemin de fer des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La ville recouvre une surface de 50 millions de m².
Ville industrielle privée de Samaa
La ville industrielle privée de Samaa est située dans le gouvernorat d’Abqaïq, dans la province d’Ach-Charqiya. Elle recouvre une surface de 1 460 000 m² et se concentre principalement sur les industries pétrochimiques. La ville est gérée par EmdX al Arabiya Limited Company.
Ville industrielle de Ras Al-Khair
La ville industrielle de Ras Al-Khair est dédiée à l’industrie minière du Royaume. Elle a été créée afin d’attirer les industries primaires de métaux, tels que l’aluminium, le phosphate, le cuivre, le zinc, le fer et les minerais industriels. De plus, elle vise à attirer les industries secondaires et de transformation pour ces secteurs, en mettant l’accent sur les chaînes d’approvisionnement liées à la construction navale et aux industries maritimes. Tout cela contribue à élever le produit intérieur et à exporter vers les marchés mondiaux. La Commission royale pour Al-Jubayl et Yanbu est responsable du développement et de la gestion de la ville.
Monuments de la province d’Ach-Charqiya
Les monuments de la province d’Ach-Charqiya désignent les vestiges tangibles et les héritages des anciennes civilisations humaines dans la province d’Ach-Charqiya du Royaume. Certains de ces vestiges datent d’il y a 5 000 ans, représentant diverses civilisations et reflétant l’histoire du peuplement de la province.
Ville archéologique de Thaj
La ville archéologique de Thaj est le plus grand site archéologique de l’est du Royaume. C’est la seule ville archéologique sur la côte est de la péninsule arabique et c’est l’un des royaumes arabes historiques qui remonte à la période préislamique. Les fouilles de la ville ont révélé que la ville de Thaj était un centre urbain important lors des derniers siècles avant J.-C. et aux premiers siècles de notre ère.
La ville archéologique de Thaj est située à 95 km à l’ouest de la ville d’Al-Jubayl. Le site contient de nombreuses inscriptions, dessins et écritures Al-Hassa. Un tombeau archéologique datant de l’époque hellénistique y a également été découvert, contenant des colliers et des ornements en or. Le peuplement de la ville remonte à l’âge de pierre et s’est développé entre 322 avant J.-C. et le premier siècle de notre ère.
L’un des artéfacts les plus importants ayant été découvert dans la ville est la statue de la « Jeune fille de Thaj », qui remonte au premier siècle de notre ère. La statue, faite d’asphalte, de fer et de plomb, s’élève à une hauteur de 46 cm. La statue a été découverte en 1998 dans un tombeau. Ce tombeau date de l’époque hellénistique, lorsque la péninsule arabique était connectée au monde méditerranéen via d’importantes routes commerciales.
Mosquée Jawatha
La mosquée Jawatha, située dans le gouvernorat d’Al-Hassa, a été construite à l’aube de l’ère islamique, plus précisément en 628. Elle a été construite par les Banu Qays et leurs alliés, les Banu Tamim et les Banu Bakr ben Wa’il, qui résidaient à cette époque dans la partie est de la péninsule arabique. Ils ont construit la mosquée après avoir embrassé l’Islam grâce au prophète Mohammed (que la paix soit sur lui). Jawatha est considérée comme étant la première mosquée construite dans la partie est de la péninsule arabique et est la deuxième mosquée de l’Islam où les prières du vendredi ont été organisées, après la mosquée du Prophète à Médine.
La mosquée Jawatha est située à environ 20 km au nord-est de la ville d’Al-Hofuf et au nord des villages d’Al-Halila, d’Al-Kilabiyah et d’Al-Muqdam, dans les plaines à l’est de la montagne Al-Shu’ba. La mosquée est constituée de trois couloirs avec le côté de la Qibla aligné en direction de la Kaaba, la présence du mihrab et les vestiges des traces de l’emplacement du minbar et du repose-mains. Les fondations de la mosquée sont toujours en place, bien que certaines se soient érodées au fil du temps en raison des événements survenus dans la péninsule arabique. La longueur de la mosquée est de 20 brasses et sa largeur est de 10 brasses. À l’ouest de la mosquée se trouve la source Jawatha, et au sud-ouest, les vestiges d’un cimetière censé contenir les tombes de certains compagnons du Prophète qui ont été martyrisés pendant les Guerres d’apostasie.
Port historique d’Al-Uqair
Le port d’Al-Uqair est le point de sortie maritime historique pour les habitants d’Al-Hassa et de Najd. Historiquement, il servait de porte d’entrée pour le commerce avec les régions de la péninsule arabique, de la Mésopotamie, de la Perse, de l’Inde, du Levant, du Yémen, du continent africain et de la Chine. Le port contient divers monuments archéologiques, tels que le bâtiment des douanes et des passeports, le port côtier, le bâtiment Khan, le marché, l’ancienne mosquée et le fort.
Le port est situé à environ 65 km à l’est de la ville d’Al-Hofuf dans le gouvernorat d’Al-Hassa, sur les rives d’un petit golfe dans les eaux du golfe Persique. Le littoral d’Al-Uqair s’étend sur approximativement 45 km, de Ras Abu Ajeel au nord jusqu’à la colline d’Al-Zaynat. Al-Uqair est entouré à l’ouest, au nord et au sud, de dunes de sables mouvants. Entrecoupées entre ces dunes se trouvent des sebkhas salines.
Le port d’Al-Uqair est situé à une longitude 13,50 °E et une latitude 35,93 °N, à peu près à mi-chemin entre Ras Khaleej Salwa au sud et les villes de Dhahran et Al-Khobar au nord. L’eau, au niveau de la côte, est peu profonde et non adaptée à l’ancrage de navires. Par conséquent, un port en pierre qui s’enfonce dans la mer a été construit sur une centaine de mètres. Une grande partie du port a été détruit et il n’en reste qu’une petite partie.
Port de Darin
Le port de Darin, autrefois connu sous le nom de « port de musc et d’ambre », surplombe la côte de la ville de Darin, à la pointe sud de l’île de Tarout dans le golfe Persique. Son histoire précède la période grecque et, historiquement, il était un point d’entrée économique essentiel pour le transfert des marchandises en provenance de l’Inde. Il servait d’escale aux navires et embarcations chargés de marchandises se rendant vers le Golfe, et c’est par lui que transitaient les étoffes de soie en provenance de Chine. Le port de Darin fait partie des plus vieux ports de la région. Historiquement, la ville était réputée pour être un port maritime et un marché animé. Il servait de centre de stockage pour les marchandises, dont le musc, les parfums, les textiles et les épices.
Darin était une petite île séparée de l’île principale de Tarout et entourée d’eaux peu profondes jusqu’à ce que le canal de séparation soit rempli en 1979. L’un de ses monuments les plus importants est le Château d’Abdulwahab Al-Fihani, qui se tient sur une butte située au milieu de la côte sud incurvée de Darin. Cette butte est considérée comme le point le plus élevé de la bande côtière de la ville.
Historiquement, le nom Darin apparaît dans des rapports de soldats d’Alexandre le Grand concernant la région du Golfe, rédigés plus de 300 ans avant notre ère. Ce nom a été mentionné dans des livres historiques et dans la poésie arabe préislamique, ce qui signifie que son utilisation remonte à plus de 1 500 ans.
Château de Tarout
La Château de Tarout, autrefois connu sous le nom de Palais de Tarout, est une ancienne forteresse dans la province d’Ach-Charqiya. Il se tient sur une colline au centre de l’Île de Tarout. Aujourd’hui, son emplacement se situe dans le périmètre sud-ouest d’« Al-Deira », nom donné à la vieille ville appartenant au village historique de Tarout, à l’est du gouvernorat d’Al-Qatif. Le Château de Tarout est considéré comme étant l’une des forteresses les plus importantes de l’histoire du golfe Persique. La colline sur laquelle le château a été construit date du cinquième millénaire avant notre ère.
Le site est daté de la période des dynasties archaïques II ou III jusqu’au milieu du troisième millénaire avant notre ère. L’île était l’un des principaux centres du royaume de Dilmun et a joué un rôle important dans l’histoire de la région pendant plus de cinq mille ans avant notre ère. Elle avait également un rôle important dans la vie commerciale du Golfe et de la Mésopotamie, et le reste de la région côtière de l’est de la péninsule arabique dépendait d’elle et entretenait des relations étroites avec de nombreuses zones civilisées de la région. Le château est constitué de quatre tours, dont trois sont encore debout, la quatrième s’étant effondrée lors d’une bataille historique. Il présente une forme ovale qui épouse le terrain naturel sur lequel il est construit.
Palais historique d’Ibrahim
Le palais historique d’Ibrahim, aussi connu sous le nom de Château d’Ibrahim, est situé dans la ville d’Al-Hofuf au sein du gouvernorat d’Al-Hassa. Il a été construit en 1555 et rénové en 1801, sous Ibrahim bin Ofaisan, à qui l’on attribue historiquement le nom du palais. Le palais est l’un des monuments historiques d’Al-Hassa et recouvre une surface de 18 200 m².
L’architecture du Palais d’Ibrahim mêle à la fois le style islamique et l’architecture moderne. Le palais comprend plusieurs installations militaires et est construit dans un style architectural moderne qui se manifeste par des arcs, des dômes et des éléments décoratifs qui reflètent le style religieux, en particulier les arcs en plein cintre et les dômes islamiques. Le Roi Abdelaziz a ajouté un autre style au palais : le style militaire. Cela se reflète dans les larges tours qui entourent le palais ainsi que dans les casernes à l’est de celui-ci. Le palais contient une vaste collection d’installations diverses qui ont été construites à l’aide de matériaux locaux. Ses murs ont été construits à partir de boue et de paille, tandis que ses toits ont été construits en utilisant des troncs de palmiers, du bois de santal et des pierres.
Les salles du palais comprennent un bâtiment de forme carrée surmonté d’un dôme circulaire, une aile de service, des écuries, des chambres d’officiers, un magasin de munitions, une salle de communication, des salles de bains et plusieurs tours. L’entrée principale du Palais d’Ibrahim est simple dans sa conception et est suivie par une porte plus grande ornée de quelques motifs. Celle-ci mène à un large passage qui permet de pénétrer dans le palais, lequel est centré autour d’un espace ouvert entouré de ses diverses installations sur le côté sud.
Palais archéologiques de la province d’Ach-Charqiya
Le Palais Sahoud
Construit en 1300, le Palais Sahoud est une structure imposante entourée de hauts murs et de sept tours de guet. Il comprend une mosquée, un puits, une cave, des écuries, de nombreuses salles et une cour ouverte. Il a été nommé « Sahoud » en raison d’un gros canon placé dans son enceinte.
De plus, la province abrite de nombreux autres monuments importants, tels que le Palais Al-Majsa, le Palais Abu Jalal, le Palais Al-Muhairs, le Palais Al-Mubarraz, le Palais Khuzam, le Bâtiment du Château, la tour Abu Zahmol et le bâtiment Al-Khan. Ce dernier, construit au début de l’année 1301, servait de halte aux voyageurs et à leurs animaux.
Bayt Al-Bayaah
À l’origine, elle appartenait à Abdelatif Al-Mulla et est située dans le quartier d’Al-Kout au sein de la ville d’Al-Hofuf dans le gouvernorat d’Al-Hassa. Le Roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a séjourné dans cette maison lorsqu’il est arrivé à Al-Hassa un dimanche soir, le 4 mai 1913. C’est ici que les habitants d’Al-Hassa lui ont prêté allégeance. Plus tard, la maison est devenue un musée. Recouvrant une surface de 705 m, la maison a été construite en 1788 par le cheikh Abderrahmane ben Omar ben Mohammed Al-Mulla, qui a occupé le poste de juge à Al-Hassa. La maison contient plusieurs pièces, artéfacts, outils, manuscrits et éléments historiques qui retracent l’histoire de la période pendant laquelle elle a été construite.
Sites archéologiques d’Al-Jubayl
Le gouvernorat d’Al-Jubayl contient plusieurs sites archéologiques, dont le site de Dafi qui date du troisième millénaire avant notre ère, pendant le règne du Royaume d’Al-Jarha, qui dominait l’est de la péninsule arabique avant l’Islam. Le site servait de port pour la ville jarhanaise de Thaj, située à 95 km à l’ouest d’Al-Jubayl. Il y a également le site de Mardumah, datant du VII siècle, plus précisément durant l’ère omeyyade. La colonisation de ce site a commencé à cette époque et s’est poursuivie jusqu’au XIII siècle, juste avant la fin de l’État abbasside.
L’expédition archéologique germano-saoudienne a découvert, lors de ses fouilles sur le site d’Al-Dawsariya à Al-Jubayl, des vestiges de civilisations qui existaient il y a plus de 7 000 ans. Ce site était une colonie d’éleveurs et de pêcheurs. Les trouvailles sur le site comprennent des restes de pierres de feu, de poteries, d’os et de coquilles, qui témoignent tous de l’existence d’anciennes civilisations. Les ossements d’animaux découverts lors des fouilles confirment que les habitants d’Al-Dawsariya élevaient des moutons, des chèvres et des bovins domestiques, et qu’ils chassaient également des cerfs et d’autres animaux sauvages.
Musées de la province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya abrite plusieurs musées qui présentent aux visiteurs l’histoire et le patrimoine de la région, ainsi qu’une série d’objets archéologiques. Parmi les musées les plus importants, on retrouve le musée régional de Dammam, qui recouvre une surface de 17 849 m, tandis que la superficie du bâtiment en lui-même est de 13 500 m. Il est constitué de cinq étages. Ses composantes spatiales comprennent des expositions extérieures, sept salles d’exposition, un hall d’entrée et un foyer principal, une salle pour les expositions itinérantes, des salles de classe, une section pour la restauration d’artéfacts, une bibliothèque, des bureaux pour les chercheurs, une zone de services et des parkings.
Le musée d’archéologie et du patrimoine populaire d’Al-Hassa est situé au cœur de la ville d’Al-Hofuf, et recouvre une superficie de 4 000 m. Il a été inauguré en 1983. Le musée abrite des objets patrimoniaux provenant de différentes civilisations et époques qui ont traversé l’histoire d’Al-Hassa. La conception intérieure des salles du musée reflète les civilisations qui ont vu le jour ou se sont installées dans la région, avec divers objets archéologiques représentant chaque époque, de l’âge de pierre à la civilisation de Dilmun, en passant par les périodes assyrienne et babylonienne.
Le musée conserve des objets représentatifs de l’histoire de l’oasis d’Al-Hassa. Plus de 1 400 pièces archéologiques et patrimoniales sont conservées dans les coins et les couloirs du musée. En plus de ces artéfacts, on peut y retrouver des photographies, des manuscrits, des documents historiques et des pièces de monnaie. Ces objets racontent des chapitres de la vie et de l’histoire de la région à travers les époques, en commençant par l’âge de pierre, qui remonte à environ cinq mille ans avant notre ère. Le hall présente la chronologie géologique de la province il y a des millions d’années, les mouvements continentaux, les ères géologiques successives et l’âge de la Terre. Il révèle les vastes sites archéologiques de la région, soulignant leur importance d’un point de vue agricole et commercial.
Culture locale de la province d’Ach-Charqiya
Proverbes folkloriques de la province d’Ach-Charqiya
Les proverbes folkloriques de la province d’Ach-Charqiya reflètent la conscience culturelle du peuple de la région. Ils proviennent d’une déclaration simple et réelle qui retranscrit une vérité reconnue basée sur le sens commun et l’expérience. Comme les proverbes folkloriques venant des autres provinces du Royaume, les proverbes de la province d’Ach-Charqiya sont profondément enracinés dans la culture locale. En raison de la situation géographique unique de la province d’Ach-Charqiya, la plupart de ses activités sociales sont associées à la mer et à l’agriculture, ainsi qu’à d’autres professions liées à ces deux domaines.
Les proverbes représentent un élément linguistique qui incarne les valeurs, la culture et les croyances d’une société. Les sujets de ces proverbes varient, allant de la météo aux événements quotidiens et aux leçons morales. Dans la province d’Ach-Charqiya, certains proverbes populaires présentent des similitudes notables avec ceux des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) les plus proches de la province orientale, tels que le Bahreïn, le Qatar et le Koweït. Par exemple, au Koweït, il y a un proverbe bien connu qui se traduit par : Dieu, invisible par l’œil, mais connu par l’esprit. Ce proverbe est également répandu dans la province d’Ach-Charqiya et il signifie qu’il existe des choses qui ne sont pas perçues par les sens, mais que la raison connaît.
Les thèmes sociaux sont considérés comme une composante principale des proverbes folkloriques de la province d’Ach-Charqiya. Ces proverbes tournent souvent autour des relations sociales et de la lignée. Par exemple, le proverbe : « Si le temps ne t’obéit pas, obéis-lui », souligne l’idée qu’il faut accepter les événements de la vie et y faire face. De même, dans un contexte humain, le proverbe « Le fils d’Adam est faible », souligne la vulnérabilité des humains face aux épreuves du temps, quelle que soit leur force.
Plusieurs proverbes folkloriques sont influencés par le contexte géographique qui distingue une province d’une autre. Étant donné le vaste littoral que l’on observe dans la partie orientale du Royaume, il existe une prévalence de proverbes folkloriques qui tirent leurs mots de l’environnement maritime. Par exemple, le proverbe « Trop de capitaines font couler le navire », est lié à une règle de plongée en mer, qui est l’une des principales activités sociales dans la province d’Ach-Charqiya. Cet adage souligne l’idée qu’un effort échoue quand trop de personnes essayent de le mener.
Certains proverbes sont également inspirés par les marchés traditionnels. Par exemple, le proverbe « Seuls ceux qui profitent font l’éloge du marché » indique que l’éloge d’une expérience particulière découle souvent de la réussite personnelle de cette expérience. Dans la même lignée, le proverbe « S’ils ne te considèrent pas comme un atout, ne les considère pas comme un gain. » Il s’agit d’un conseil économique pour les relations personnelles, qui suggère que si quelqu’un n’apprécie pas votre valeur, vous ne devriez pas l’apprécier à sa juste valeur en retour.
Parmi les proverbes les plus connus dans la province d’Ach-Charqiya, il y a : « Une personne de caractère ne changera jamais ses manières », signifiant qu’un individu avec des traits de caractères profondément ancrés n'est pas susceptible de les changer. « Ce qui froisse mes plumes ne chatouille même pas les siennes » ce qui révèle un manque de considération pour les émotions des autres. « Lorsque les vaches se tiendront sur la tête », signifiant l’invraisemblance d’un certain événement. « Une oreille d'argile et l'autre de pâte » désigne quelqu'un qui refuse les conseils qu'on lui donne. « Quand le début annonce des problèmes, la fin reste incertaine », suggérant que les signes avant-coureurs peuvent prédire les résultats. « Des mains oisives qui festoient et somnolent », qui implique qu’une personne n’est d’aucune utilité. « Le sang est plus épais que l’eau, mais trop vous noiera », signifiant s’abstenir d’épouser des membres de sa famille. « Ouvrez votre portefeuille et vos ennemis deviendront vos amis », indiquant que la générosité fait gagner l’amour des gens.
Quelques-uns des proverbes influencés par l’environnement agricole de la province d’Ach-Charqiya : « Répandez votre amour et comptez sur votre Seigneur », véhiculant l’idée que les gens font des efforts tout en laissant le reste à Dieu. « Les dattes donnent de la force aux genoux », faisant allusion aux avantages nutritionnels et sanitaires des dattes. « La hauteur d’un palmier et l’intelligence d’un caillou », décrivant quelqu’un avec une grande stature physique mais des capacités intellectuelles limitées. D’autres proverbes : « La générosité vient de ce que l’on a », soulignant l’incapacité d’une personne à assumer des responsabilités, particulièrement en matière d’hospitalité et d’honorer les autres au-delà de leurs moyens. « Suivre le courant », signifiant qu’il est favorable et sage de suivre le groupe ou d’embrasser un choix partagé. Les proverbes concernant l’éloge des individus : « L’appliquer sur la plaie la soulage », « La valeur de l’étoffe réside dans son propre tissu », suggérant que les solutions aux problèmes sont souvent découvertes au sein des liens familiaux plutôt que chez des étrangers. « L’estomac est vide alors qu’il prétend être plein », décrivant quelqu’un qui prétend être riche alors que la réalité est bien différente.
Des proverbes plus populaires : « Comme l’œuf du coq », faisant référence à quelque chose d’extrêmement rare, puisque les coqs ne pondent pas d’œufs. « Laid mais aux yeux audacieux », décrivant quelqu’un aux traits peu désirables mais qui est audacieux et effronté. « Le matin comporte plus de succès », vantant les vertus de commencer les tâches tôt la journée. « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », impliquant que ceux qui tardent à chercher leur subsistance ou à satisfaire leurs besoins trouveront d’autres personnes qui les devanceront et obtiendront ce qu’ils cherchent. « Mendiant mais exigeant », faisant référence à quelqu’un qui, bien qu’il demande des faveurs aux autres, impose des conditions à l’aide qu’il reçoit.
D’autres proverbes : « Le mariage est partagé par le couple, mais le labeur implique une multitude », illustrant des scénarios où de nombreux individus contribuent, mais où seuls quelques privilégiés récoltent les gains. « Naïf mais prétendant être informé », décrivant quelqu’un qui prétend savoir ou maîtriser quelque chose alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. « Chaque retard peut être pour le mieux », utilisé pour atténuer la frustration d’attendre quelque chose de désiré, suggérant que les retards peuvent parfois conduire à des avantages inattendus. « Une fois par an », faisant référence à quelque chose de rare ou peu fréquent. « Il est dépensier avec l’argent d’une autre personne », décrivant quelqu’un qui est charitable, mais pas avec ses propres ressources. « Chaque cicatrice enseigne une leçon », soulignant que chaque expérience douloureuse profite à un individu en lui enseignant une leçon pour l’avenir. « Ne fourre pas ton nez là où il ne faut pas », déconseillant de se mêler des affaires des autres. « Oncle de mon père, gratte-moi le dos », dépeignant quelqu’un qui cherche de l’aide auprès d’un parent éloigné. « Ils envient même le pauvre homme qui meurt le vendredi », soulignant l’étendue de l’envie, où les gens peuvent envier quelqu’un même pour les plus petites choses, comme une personne démunie qui meurt un vendredi.
Marchés traditionnels de la province d’Ach-Charqiya
Les marchés traditionnels de la province d’Ach-Charqiya, à l’est du Royaume, sont connus pour être des espaces ouverts entourés de ruelles étroites où des artisans qualifiés, tels que des maroquiniers et des charpentiers, préparent de la marchandise à vendre durant les jours de marché saisonniers. Les étals de ces marchés traditionnels sont organisés en fonction du type de marchandises vendues, transformant ces zones en centres commerciaux animés répartis dans des sections distinctes, souvent nommées en fonction de leur emplacement géographique ou de l’activité sociale associée à cet espace.
Il y a environ cinq marchés traditionnels dans la province d’Ach-Charqiya, dont les activités artisanales vont de la vente de produits locaux à la confection de vêtements traditionnels saoudiens, notamment les Mishlahs, en passant par le tissage traditionnel et la fabrication d’outils agricoles traditionnels. La plupart de ces marchés sont des centres culturels et économiques. Ils constituent des sites patrimoniaux importants sur le plan architectural, que le ministère du Tourisme cherche à développer. En 2012, le ministère de Tourisme a lancé un programme afin de développer et de réhabiliter les marchés traditionnels dans le Royaume. Cette initiative vise à préserver la durabilité de ces marchés en les améliorant en tant que destinations économiques, culturelles et touristiques.
La plupart des marchés traditionnels de la province d’Ach-Charqiya suivent la conception Qaysariya, qui consiste en des boutiques organisées autour d’une cour centrale, entourée de portiques où diverses activités culturelles, traditionnellement associées à ces marchés, ont lieu. La conception typique Qaysariya possède une entrée principale et des entrées subsidiaires. Les boutiques peuvent être connectées sur trois côtés avec le quatrième côté étant une entrée indépendante au marché.
La province d’Ach-Charqiya, ainsi que la province d’Asir, est fière de voir deux de ses marchés traditionnels sélectionnés parmi les huit marchés ciblés par le ministère du Tourisme au niveau national dans le Royaume. Ces marchés sont reconnus comme étant des sites culturels, patrimoniaux et touristiques importants. Il s’agit du marché traditionnel d’Al-Nairyah et du Souq Al-Khamis à Al-Qatif.
La municipalité de la province d’Ach-Charqiya se concentre sur le développement de ces marchés traditionnels, les reconnaissant comme étant cruciaux pour l’économie touristique de la province. C’est ce qui ressort de projets tels que le développement du marché traditionnel dans le centre de Dammam.
Certains de ces marchés accueillent des événements temporaires dans leurs espaces ouverts. Un exemple est le festival Ayyam Souq Al-Hub dans la ville de Dammam, organisé par la municipalité de la province d’Ach-Charqiya en 2019. Organisé sur les places de Souq Al-Hub, il s’agit du premier festival thématique de Dammam qui s’inspire des anciens marchés traditionnels et de l’artisanat qu’ils intègrent. Le festival a duré 10 jours.
Voici les points forts des marchés traditionnels de la province d’Ach-Charqiya :
Le Souq Al-Qaisariya à Al-Hassa est situé dans le quartier d’Al-Rifaa dans la ville d’Al-Hofuf. Il a été construit en 1822. Les voyageurs ont mentionné ce marché dans leurs mémoires lorsqu’ils passaient par Al-Hassa au XIX siècle. Il apparaît également dans des documents écrits pendant ce siècle. Le Souq Al-Qaysariya englobe 422 boutiques. Leurs conceptions architecturales reflètent l’héritage de la province d’Ach-Charqiya, avec des couloirs fermés et couverts caractérisés par leur hauteur. Ces conceptions assurent le confort des visiteurs tout en facilitant la ventilation et l’éclairage naturels.
En 1916, le Souq Al-Qaysariya a été rénové. Jusqu’aux années 1920, le marché était constitué d’échoppes dispersées. La conception du marché se distingue par la présence de portes de magasins, appelées Kabank, qui sont composées de trois pièces. Deux pièces servent de siège pour le propriétaire de la boutique, sur lesquels il dépose des paniers en feuilles de palmier, utilisés pour stocker le riz et le café. La troisième pièce est soulevée et fixée au mur à l’aide d’une tige de bois. Ce type spécifique de porte est une caractéristique unique du Souq Al-Qaysariya à Al-Hassa, qui se distingue des autres anciens marchés dans la région du golfe.
En plus de la présence de plateformes élevées au sein des boutiques, le plancher est élevé pour empêcher l’eau de pluie d’entrer. Ces plateformes servent de sièges pour les clients et visiteurs du marché afin d’inspecter et d’examiner attentivement les marchandises présentées sur les étalages dans l’intention de les acheter. Les conceptions architecturales des bâtiments historiques et patrimoniaux ont été méticuleusement élaborées à l’aide de matériaux tels que les plafonds Kendal, ornés de couleurs vibrantes en plâtre, offrant une protection contre les conditions météorologiques et les parasites, ce qui leur permet de rester intacts et de durer pendant de longues périodes.
Le marché se caractérise par la diversité de ses activités, de ses secteurs et de son offre : artisanat traditionnel, travail du laiton, maroquinerie, chaussures, vente d’or, montres, parfums, tissus, vêtements, Bishts, Mishlahs traditionnels, accessoires pour hommes et femmes, mobilier de maison, appareils électriques, ustensiles ménagers et denrées alimentaires.
Le marché du mercredi d’Al-Hassa est situé au centre de la ville d’Al-Mubarraz, dans le gouvernorat d’Al-Hassa. Il recouvre une superficie de 45 000 m² et son histoire date d’il y a 50 ans. Il a été inauguré après sa rénovation en 2022, où des allées ombragées, des places événementielles, des fontaines interactives, des auvents pour les vendeurs, des couvertures végétales et un sentier piétonnier adjacent au marché ont été mis en place. De plus, des emplacements ont été aménagés pour les food trucks, les familles d’artisans locaux, et des dispositions ont été prises pour les personnes en situation de handicap.
Al-Hassa accueille également d’autres marchés traditionnels, dont le populaire marché du dimanche, situé près de la montagne Al-Qarah à Al-Hassa, qui s’étend sur une superficie de 36 000 m². Il y a également le marché du jeudi dans la ville d’Al-Hofuf, le marché du vendredi dans la ville d’Al-Taraf et le marché du lundi dans la ville d’Al-Jafr.
Le marché du jeudi à Al-Qatif, dont le jour de convention a été remplacé par le samedi suite au changement des jours fériés du week-end, est situé dans la rue du roi Fayçal, à l’ouest de la ville d’Al-Qatif. C’est l’un des plus célèbres marchés du gouvernorat, son histoire remontant à plus de 100 ans. Il attire un grand nombre de marchands venant de différents villages à l’intérieur et à l’extérieur d’Al-Qatif, qui installent des étals et des auvents.
Les marchands venant d’Al-Qatif présentent leurs produits agriculturaux et artisanaux au marché, qui sont fabriqués à partir de palmiers. Ces produits comprennent des nattes, des paniers, des éventails, des tapis en rotin, du ghee municipal traditionnel, des bagues, des perles de prière, des vêtements, des poteries, des produits venant de palmiers, des arbres, des fruits, des légumes, des épices, du miel, du ghee, des dattes, des ustensiles anciens en cuivre, des bijoux pour femmes, des vêtements et des produits artisanaux. La partie ouest du marchand comprend une section pour les animaux de compagnie, le bétail et les oiseaux, tandis que la partie sud propose des tissus, des chaussures, des marchandises importées et des produits modernes.
Le marché est fréquenté par des vendeurs et acheteurs venant de villes et gouvernorats de la province d’Ach-Charqiya, tels que Dammam, Dhahran, Al-Khobar et Ras Tanura, ainsi que de citoyens venant des pays arabes du Golfe. Ils sont attirés par la variété de produits disponibles et les prix raisonnables. Les acheteurs peuvent également trouver des étals tenus par des femmes vendant des produits faits à partir de palmiers, des textiles faits main, des roses et du basilic sous forme de couronnes et colliers.
Le Souq Al-Hub de Dammam est situé dans la place centrale de la ville de Dammam. Il a été créé au milieu du XXe siècle, ce qui coïncide avec le boom dans la production pétrolière de la province d’Ach-Charqiya. Le nom « Souq Al-Hub » serait le dérivé d’une rue connue comme étant la « Rue d’Al-Hub » ou du marché aux graines et aux noix, ou encore à cause de la fabrication de l’Al-Hub, un type de poterie. Cependant, une autre opinion suggère que les jeunes hommes et les jeunes femmes, qui étaient sur le point de se marier, avaient l’habitude de fréquenter les boutiques de tissus, les magasins de vêtements, les bijouteries, les marchands d’or, les robes de mariée et la Mishalah traditionnelle du marché pour se préparer à leurs cérémonies de mariage.
Le marché est caractérisé par sa forte densité de boutiques, de kiosques et de divers étals installés le long des trottoirs. Ses offres concernent principalement les produits alimentaires, les biens de consommation, les articles ménagers, les besoins des hommes et des femmes, le commerce de l’or, les bijoux, les pierres précieuses, les noix, les sucreries, et bien plus encore.
Le marché attire les acheteurs qu’ils soient citoyens ou résidents, notamment ceux des communautés asiatiques. Les vastes places et rues du marché sont bondées de visiteurs tout au long de la semaine, ce qui en fait un melting-pot où différentes nationalités arabes et étrangères se retrouvent pour faire du shopping.
Le Souq populaire d’Al-Nairyah a été créé vers 1980 et est spécialisé dans l’exposition de produits traditionnels et d’objets de collection. On y trouve notamment du Sadu, de l’osier, du ghee, du fromage cottage et d’autres produits de première nécessité pour les habitants du désert. Au fil du temps, ce marché s’est transformé en attraction touristique pour la province et en centre économique pour de nombreuses familles productives d’Al-Nairyah, notamment les femmes âgées. Le marché abrite une centaine de boutiques et attire des visiteurs du Royaume et des pays arabes du Golfe.
Le Souq populaire d’Hafar Al-Batin est situé au cœur de la ville d’Hafar Al-Batin. Ce marché s’étend sur une superficie de plus de 50 000 m². Il propose des articles du patrimoine et des besoins des consommateurs, en particulier pour les habitants du désert, tels que des tentes bédouines, des tentes traditionnelles, des manteaux, des articles de camping, des articles d’accueil et des majlis arabes. Certains de ces articles sont fabriqués localement, en particulier les produits en cuivre. Parmi les articles les plus en vue sur le marché figurent les truffes du désert, qui sont abondamment présentées pendant leur saison, ainsi que le ghee, le fromage cottage, le yaourt, le lait, les herbes et les épices populaires.
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