Le Royaume d’Arabie saoudite est un État arabe islamique situé à l’extrême sud-ouest du continent asiatique. Il résulte de l’extension du règne de la famille Al Saoud, qui a commencé avec le premier État saoudien fondé par l’imam Mohammed Ben Saoud au 18ᵉ siècle. A suivi le deuxième État saoudien, établi par le père du Roi Fondateur Abdelaziz Ben Abderrahmane Al Saoud et dont le dernier souverain est l’imam Abderrahmane ben Fayçal, en 1891.
Le Royaume est bordé à l’ouest par la mer Rouge, à l’est par le golfe Arabo- Persique, les Émirats arabes unis et le Qatar, au nord par le Koweït, l’Irak et la Jordanie, et au sud par le Yémen et le Sultanat d’Oman. Le Royaume est un État souverain, sa religion est l’islam, sa constitution est le Coran et la Sunna du Prophète, sa langue est l’arabe et sa capitale est Riyad.
Histoire de l’Arabie saoudite
L’histoire du Royaume est associée à la péninsule arabique, dont il constitue la plus grande partie. L’histoire contemporaine du Royaume a commencé le 15 janvier 1902 avec la prise de sa capitale, Riyad, par le Roi Fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud.
Les premières décennies de l’histoire du Royaume ont été marquées par l’unification de diverses régions de la péninsule arabique, permettant l’établissement d’une stabilité durable, la sédentarisation de la population bédouine et la promotion du progrès civilisationnel. Bien que cette période ait coïncidé avec la Première Guerre mondiale, le Royaume a réussi à préserver sa stabilité malgré les conflits mondiaux.
Unification de l’Arabie saoudite
L’unification des régions et des villes du Royaume, entamée en 1902, s’est achevée au terme d’un processus de 32 ans. En l’espace d’une décennie, le Roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a réussi à reprendre le contrôle du sud du Nejd, de Sudayr, d’Al-Washm, ainsi qu’Al-Qassim, Al-Ahsa, Asir et Haïl.
Le 19 septembre 1932, un Décret royal a unifié le pays et l’a établi en tant que « Royaume d’Arabie saoudite ». L’annonce a été proclamée le jeudi 23 septembre 1932, jour désigné par la suite comme Fête nationale du Royaume.
Gouvernement de l’Arabie saoudite
La loi fondamentale de la gouvernance
La loi fondamentale de la gouvernance est un ensemble de règles et de principes fondamentaux sur lesquels repose le pays. Elle se compose de 83 articles qui détaillent les fondements structurels, organisationnels et politiques du Royaume. On peut ainsi citer les principes généraux de l’État, le système de gouvernance, le processus de sélection du roi et les missions de celui-ci, les fondements de la société saoudienne, ainsi que les droits des citoyens et des résidents que l’État garantit et protège. Elle décrit également les pouvoirs des autorités et des organismes de réglementation. Promulguée par Décret royal en 1992, elle ne peut être temporairement suspendue que dans des circonstances exceptionnelles, telles que l’état de guerre ou les situations d’urgence.
Loi de la gouvernance
La loi fondamentale de la gouvernance du Royaume dispose que le système de gouvernance est une monarchie, limitée aux fils du Roi Abdelaziz Ben Abderrahmane Al Saoud et à leurs descendants. Le plus apte d’entre eux reçoit le serment d’allégeance. Le Roi a le pouvoir de nommer ou de révoquer son prince héritier par Décret royal, après avoir consulté le Conseil d’allégeance. La loi stipule également que le Prince héritier se consacre exclusivement à sa mission de Prince héritier et effectue toute fonction qui lui est déléguée par le Roi. À la mort du Roi, le Prince héritier assume les pouvoirs royaux jusqu’à ce qu’un serment d’allégeance soit donné.
Missions du Roi
La loi définit les missions du Roi, à savoir : superviser l’application des lois et de la politique générale du pays, protéger et défendre le pays, et présider le Conseil des ministres. Le Roi est également le commandant suprême des forces militaires. Ses fonctions comprennent la déclaration de l’état d’urgence et de l’état de guerre, la prise de toute mesure urgente dans les situations menaçant la sécurité du pays, ainsi que l’intégrité territoriale. Il est aussi chargé de la sécurité et des intérêts de son peuple et de ses institutions, de l’accueil des rois et des présidents étrangers, de la nomination de représentants dans d’autres pays et des remises de médailles. La loi dispose également que le conseil du Roi et le conseil du Prince héritier sont ouverts à tout citoyen et à toute personne ayant une plainte ou un grief, et que chaque individu a le droit de s’adresser aux autorités publiques.
Autorités de l’État
Les autorités de l’État se composent de : l’autorité judiciaire, qui est uniquement régie par la charia islamique, l’autorité exécutive et l’autorité réglementaire, qui a pour mission d’établir les lois et les règlements.
Missions de l’État
La loi décrit les devoirs et responsabilités de l’État. Il est notamment nécessaire de protéger la croyance islamique, d’entretenir les Deux Saintes Mosquées et d’assurer la sécurité des citoyens et des résidents. Le Royaume se doit de protéger les droits de l’homme, de garantir les droits des citoyens et de leurs familles en cas d’urgence, d’invalidité, de maladie et de vieillesse et de faciliter l’emploi. Il a pour mission de promouvoir les sciences, la littérature et la culture, d’assurer l’éducation publique et les soins de santé, d’établir et d’équiper les forces armées et de protéger l’environnement.
Principes généraux
Les principes généraux de la loi fondamentale de la gouvernance indiquent que le Royaume est un État arabo-islamique souverain. La religion du Royaume est l’islam. Sa constitution est le Coran et la Sunna du Prophète. Sa langue est l’arabe. La ville de Riyad est sa capitale. Les jours fériés du Royaume sont l’Aïd al-Fitr et l’Aïd al-Adha, et son calendrier est le calendrier hégirien.
Drapeau national
Le drapeau national du Royaume est vert, d’une largeur égale aux deux tiers de sa longueur, et porte au centre la phrase « Il n’y a de dieu qu’Allah, et Mohammed est son messager. », avec un cimeterre non dégainé en dessous. Le drapeau ne doit jamais être mis en berne. Il est un symbole national du Royaume. Son histoire remonte à la fondation du premier État saoudien en 1727. La forme actuelle du drapeau a été approuvée sous le règne du roi Abdelaziz en 1937. Un Décret royal a été émis sous le règne du Roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud en 1973 pour approuver sa réglementation en tant que symbole national.
Emblème officiel
L’emblème du Royaume est composé de deux cimeterres croisés surmontés d’un palmier placé directement au-dessus de l’endroit où les cimeterres se croisent.
Hymne national
L’hymne national officiel du Royaume remonte à 1984. Il s’agit du salut royal exécuté lors des célébrations, des réceptions officielles et des événements nationaux dans le Royaume. Ses paroles s’inspirent des principes sur lesquels repose la fondation du Royaume, à savoir :
Pressez-vous ! À la gloire et la suprématie, Glorifiez le Créateur du ciel
Et hissez le drapeau vert, L’emblème de la lumière !
Répétez : « Dieu est le plus Grand ! » Ô ma patrie !
Ma patrie, La Gloire de tous les Musulmans ! Longue vie au Roi, Pour le drapeau et la patrie !
Conseil des ministres
Le Conseil des ministres est la plus haute autorité exécutive du Royaume. Il gère ses affaires depuis deux sièges principaux : l’un dans la capitale Riyad, à côté du palais al-Yamamah, et l’autre dans la ville de Djeddah, près du palais Salam. Ces palais sont également utilisés pour recevoir les invités d’État. Occasionnellement, le conseil tient des sessions dans d’autres lieux du Royaume.
Le Conseil des ministres est composé du Premier ministre, du vice-Premier ministre et de plusieurs ministres. Il a pour mission de définir les politiques publiques de l’État et d’en superviser l’exécution.
Responsabilités du Conseil des ministres
Le Conseil des ministres est chargé de contrôler la mise en œuvre des lois, des règlements et des décisions, ainsi que d’établir et d’organiser les intérêts publics. Il supervise l’exécution du plan général de développement et crée des comités chargés d’enquêter sur le fonctionnement des ministères et d’autres agences gouvernementales, ou sur des questions spécifiques. Ces comités présentent leurs conclusions au Conseil pour examen. Le conseil peut former des comités pour approfondir les enquêtes et prendre des décisions, tout en respectant les lois et les règlements.
Conseil de la Choura
Il s’agit d’un organe gouvernemental de régulation basé à Riyad. Appelé à l’origine Conseil national consultatif, il a été créé en 1924, avant l’achèvement de l’unification du Royaume, avec pour mission de gérer les principales questions administratives du pays. Le conseil a été dissous puis reconstitué en 1927, date officielle de sa création sous son nom actuel. Le Roi Abdelaziz a inauguré sa première session le 13 juillet 1927.
L’évolution du Conseil de la Choura s’est faite en plusieurs étapes avant d’atteindre sa forme actuelle. Aujourd’hui, il examine et donne son avis sur les politiques générales de l’État qui lui sont soumises par le Premier ministre.
Activités du Conseil de la Choura
Le conseil débat du plan général de développement économique et social, émet des avis à son sujet, étudie les lois, règlements, traités, accords internationaux et concessions, puis fait les suggestions qu’il juge appropriées. Le conseil examine également les rapports annuels soumis par les ministères et autres agences gouvernementales, et propose des recommandations à leur sujet.
Conformément à l’article 23 de sa loi, le Conseil de la Choura est autorisé à proposer une nouvelle loi ou à modifier une loi existante et à la présenter au Roi. Avec le Conseil des ministres, le Conseil de la Choura détient l’autorité réglementaire sur l’État. Il est chargé d’élaborer des lois et des règlements qui servent l’intérêt public, conformément aux dispositions et aux contrôles de l’article 67 de la loi fondamentale de la gouvernance.
Ministères de l’Arabie saoudite
Le Royaume compte 24 ministères, chacun étant responsable de la mise en œuvre des politiques, des lois et de la législation du gouvernement saoudien. Ces ministères fournissent des services, mettent en œuvre les programmes de l’État et dirigent des secteurs souverains, économiques et des services. Tous les ministères sont placés sous l’autorité du Conseil des ministres et comprennent :
Le ministère des Affaires étrangères
En 1926, le Roi Fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud a créé la Direction générale des Affaires étrangères à La Mecque. En 1930, deux ans avant l’annonce de l’unification du Royaume, le Roi Abdelaziz a publié un Décret royal pour fonder le ministère des Affaires étrangères. Ce ministère a été chargé de superviser la politique étrangère, de gérer les relations diplomatiques avec l’étranger, d’atteindre les objectifs et de sauvegarder les intérêts nationaux. Il doit également renforcer le rôle du Royaume dans la promotion de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité à l’échelle régionale et mondiale.
Le ministère des Finances
Le ministère des Finances a débuté en 1925, pendant le règne du Roi Abdelaziz, sous la forme d’une direction des finances publiques chargée de la gestion financière. En raison de l’élargissement de ses activités, il a été transformé pour devenir l’Agence des finances publiques en 1928. Cependant, après le développement de ses activités de gestion des affaires financières de l’État, il a été renommé ministère des Finances en 1932. Le ministère est chargé de réguler et de préserver les finances de l’État, de garantir des méthodes sûres en matière de recettes et de dépenses et d’agir en tant qu’autorité principale pour les questions financières dans toutes les provinces du Royaume.
Le ministère de la Défense
Le ministère de la Défense a été créé en 1943, bien que ses origines remontent au règne du Roi Abdelaziz, qui a fondé le département des affaires militaires en 1929. Ce département a servi de précurseur au ministère. Le ministère de la Défense est l’entité chargée de planifier et de mettre en œuvre les politiques visant à garantir la sécurité, à protéger les intérêts et à maintenir la souveraineté du Royaume. Il est également responsable de la protection du Royaume et de la dissuasion contre toute menace extérieure.
Le ministère de l’Intérieur
Le ministère de l’Intérieur a été établi pendant le règne du Roi Abdelaziz sous le nom de ministère public en 1925. Il a conservé cette appellation jusqu’à la mise en place de la loi d’agent en 1931 pour enfin devenir le ministère de l’Intérieur. Les activités du ministère se sont développées dans le domaine du maintien de la sécurité et ses responsabilités se sont élargies jusqu’à son rétablissement en 1951. Il a progressivement commencé à superviser les provinces du Royaume jusqu’à sa complète mise en place en 1961.
Le ministère de la Santé
Le ministère de la Santé a été créé à La Mecque en 1925, sous le règne du Roi Abdelaziz, au départ en tant que Département de la santé publique. Plus tard au cours de l’année 1925 a été créée la Direction de la santé publique et des ambulances. En 1951, un Décret royal a instauré le Ministère de la Santé, lui attribuant la responsabilité exclusive de la gestion des affaires sanitaires dans tout le Royaume. Cet acte a marqué le lancement d’une série de réformes sanitaires généralisées dans toutes les provinces saoudiennes.
Le ministère des Transports et des Services logistiques
Après sa fondation, la croissance rapide du Royaume a permis de stimuler le processus de développement nécessaire à la création du ministère des Transports, établi en 1953 afin de superviser tous les aspects relatifs aux transports. En 1975, les ministères et les institutions publiques ont été réformés. C’est à ce moment-là que l’Autorité portuaire saoudienne et l’Organisation des chemins de fer saoudiens ont été créées. Le ministère est devenu responsable de la planification, conception, construction et de l’entretien des routes et des ponts. Le ministère a été renommé ministère des Transports en 2003. Par la suite, en 2021, le Conseil des ministres a pris la décision de changer son nom en ministère des Transports et des Services logistiques.
Le ministère de l’Éducation
L’engagement du Royaume en faveur de l’éducation a commencé très tôt avec la création de la Direction de l’éducation en 1926, qui a posé les bases du système éducatif national. L’organisation du processus éducatif et l’expansion du réseau scolaire se sont poursuivies jusqu’à la création du ministère des Connaissances en 1953. Cette étape a été suivie par la création de la Présidence générale de l’éducation des filles en 1959. Un Décret royal a été rendu en 2003, ordonnant l’intégration de la Présidence générale pour l’éducation des jeunes filles au ministère des Connaissances. Un an plus tard, le nom du ministère devient ministère de l’Éducation. En 2015, un Décret royal a été émis entraînant la fusion du ministère de l’Éducation et du ministère des Études supérieures en ministère de l’Éducation.
Le ministère du Commerce
Le ministère du Commerce a été établi lorsque le Roi Abdelaziz a ordonné la création d’une entité commerciale chargée de régler les litiges entre marchands (Conseil des marchands) en 1927. La loi sur les chambres de commerce a été publiée en 1946 en réponse au développement de l’activité commerciale. En raison de la croissance continue des activités commerciales, le ministère du Commerce a été établi en 1954 afin d’organiser et de développer le commerce domestique et extérieur en général.
Le ministère du Hadj et de la Oumra
La création du ministère du Hadj et de la Oumra remonte à 1946, avec l’établissement de la première Direction générale du Hadj, placée sous l’autorité du ministère des Finances. Ses principales tâches consistaient à fournir des services aux pèlerins, à instaurer des règles pour protéger leurs droits et leurs intérêts, et à veiller à leur bien-être. Au fur et à mesure que ses responsabilités ont augmenté, la direction a évolué pour devenir le ministère du Hadj et des Dotations en 1961. En 1994, il s’est séparé de la partie dotations et l’entité a pris le nom de ministère du Hadj. En 2016, il est devenu le ministère du Hadj et de la Oumra.
Le ministère des Médias
Les médias saoudiens ont été lancés pour la première fois durant le règne du Roi Abdelaziz avec la création du journal Umm Al-Qura en 1924. Umm Al-Qura constituait le fondement du système médiatique officiel saoudien. Il publie tous les textes émis par l’État, qu’il s’agisse de décisions royales, d’ordonnances, de décrets ou de données officielles. Le ministère a été créé en 1963. En 2003, le secteur de la culture a été intégré au ministère pour être à nouveau séparé de ce dernier en 2018 et devenir un ministère indépendant, le ministère de la Culture.
Le ministère de l’Investissement
Créé en 2020, le ministère de l’Investissement offre des services flexibles et avancés aux entreprises locales et internationales, des start-ups aux grandes entreprises. Sa mission est de favoriser la création d’un environnement d’investissement efficace et propice aux affaires.
Service saoudien aux Deux Saintes Mosquées
La Grande Mosquée de La Mecque
La Grande Mosquée abrite la Kaaba, un édifice qui représente la Qibla pour les musulmans. Il s’agit pour eux du lieu le plus sacré de la planète, puisque c’est vers celui-ci qu’ils se tournent durant la prière, où qu’ils se trouvent. La mosquée doit son nom, Masjid al-Haram, à l’interdiction de combat sur son territoire. Située à La Mecque, elle est directement supervisée par la Présidence générale des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophè
Elle est liée aux rites du Hadj et de la Oumra. Prier en son sein est 100 000 fois plus méritoire que de prier dans toute autre mosquée. Elle abrite également plusieurs monuments religieux tels que la Maqam Ibrahim, la Pierre noire et le puits de Zamzam. La partie qui l’entoure est désignée sous le nom de zone centrale, laquelle inclut la cour du Mataf.
Le Royaume fournit toute une gamme de services aux visiteurs de la Grande Mosquée, notamment des programmes de visite pour les aider à s’orienter et à identifier les installations, des stations de recharge de téléphone pour les visiteurs et les pèlerins, des services de traduction des sermons, des copies du Coran en braille pour les personnes malvoyantes, des voiturettes électriques pour les personnes âgées, des guides pour répondre aux questions des pèlerins, des zones désignées pour les personnes égarées, des bureaux pour les objets trouvés, des centres de santé et un hôpital spécialement destiné aux visiteurs et aux pèlerins.
La Mosquée du Prophète à Médine
C’est la mosquée du Prophète Mohammed, que la paix soit sur lui. Meilleure mosquée après la Grande Mosquée, elle est la deuxième des Deux Saintes Mosquées et est considérée comme la deuxième mosquée la plus sacrée de l’islam, derrière la Grande Mosquée. Le minbar et le mihrab du Prophète (l’endroit où l’imam se tient pour mener la prière) se trouvent au sein de la mosquée du Prophète. Cette dernière est associée aux tombes du Prophète (PSL) et de ses deux compagnons, Abou Bakr et Omar ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait d’eux).
La mosquée du Prophète a reçu une grande attention du Royaume, comme l’expansion, l’entretien et les activités de développement depuis l’ère du Roi Fondateur Abdelaziz Al Saoud à nos jours. Divers services électroniques ont été mis en place pour faciliter l’accès des visiteurs à la mosquée du Prophète et leur permettre d’y pratiquer leur foi.
La Présidence générale des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète (actuellement l’Autorité générale pour le soin des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète) a été créée par Décret royal en 1977. Ce décret a également permis la création de l’Agence des affaires de la Mosquée du Prophète, chargée de la gestion de l’ensemble des activités religieuses et des services qui y sont liés. L’agence veille à offrir aux visiteurs un environnement sûr et éclairé, propice à l’exercice de leur foi et de leurs rituels, tout en remplissant la mission spirituelle et éducative des Deux Saintes Mosquées.
Économie en Arabie saoudite
Histoire de l’économie de l’Arabie saoudite
L’histoire de l’économie saoudienne est indissociable de la découverte du pétrole dans le Royaume en 1939, sous le règne du Roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, événement qui marque le début de l’exploitation des premiers puits de pétrole saoudiens.
Après l’unification du Royaume, l’économie saoudienne a traversé une phase de fondation et de construction qui s’est prolongée jusqu’en 1969, année marquant l’amorce d’une nouvelle étape : les plans de développement. L’économie saoudienne est alors entrée dans une nouvelle phase caractérisée par la planification du développement. Jusqu’en 2014, ses performances dépendaient de deux facteurs principaux : le niveau et la croissance des recettes pétrolières, et les politiques de dépenses du gouvernement.
Durant cette période, l’économie nationale a connu plusieurs cycles économiques. 1970 marque le début de la renaissance moderne de l’économie saoudienne, avec l’introduction de plans de développement établis sur une base de cinq ans. Le prix du baril de pétrole a quadruplé, entraînant une augmentation substantielle des recettes pétrolières. Cette hausse des revenus a engendré une série d’augmentations successives des dépenses, accélérant ainsi le rythme de la croissance économique.
Cependant, la phase de prospérité engendrée par ces plans de développement a cédé la place à une période de stagnation à partir de 1982, en raison d’un ralentissement de la croissance annuelle de la production pétrolière et de la chute des prix du pétrole, ce qui a entraîné une réduction significative des recettes pétrolières.
L’économie saoudienne a amorcé son redressement en 2003, avec un taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut (PIB) réel de 5 % et des excédents financiers notables.
Développement économique de l’Arabie Saoudite
Le développement économique du Royaume est influencé par divers facteurs économiques et non économiques. Le Royaume bénéficie d’une économie en pleine croissance, classée parmi les plus fortes du Moyen-Orient. Sa localisation stratégique renforce sa position internationale d’acteur majeur du commerce mondial, faisant office de carrefour entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Le Royaume s’impose comme une puissance économique et le plus grand exportateur de pétrole au monde. En outre, c’est le pays le plus peuplé et le plus solide économiquement de la région du Golfe.
Plans de développement sur cinq ans
Depuis 1970, le Royaume définit des plans de développement sur cinq ans. Ces plans sont principalement axés sur le renforcement de la défense nationale, de la sécurité intérieure et de la stabilité du Royaume. Ils visent également à assurer une croissance soutenue en optimisant l’utilisation des ressources économiques et en maximisant les revenus du pétrole sur la plus longue durée possible, tout en préservant les ressources non renouvelables. Ces plans ont pour objectif de diversifier l’économie en réduisant la dépendance aux exportations de pétrole brut, en élargissant la base de production et en renforçant le capital humain grâce à une éducation et une formation de qualité. En outre, ils mettent l’accent sur l’amélioration des niveaux de santé, le renforcement du bien-être de la société et le maintien de la stabilité sociale dans un contexte de changements rapides. Enfin, ces plans prévoient la construction d’infrastructures essentielles lui permettant d’atteindre ces objectifs fondamentaux.
Saudi Vision 2030
Saudi Vision 2030, présentée en 2016 par Son Altesse Royale Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, Prince héritier et Premier ministre, incarne une approche moderne des plans de développement. Elle redéfinit le concept de planification du développement en s’appuyant sur de nouveaux cadres et adopte une démarche interactive, s’éloignant des méthodes traditionnelles en vigueur depuis les années 1970. Cette vision repose sur trois piliers fondamentaux qui ne concernent pas seulement le développement économique. Elle intègre des aspects tels que le mode de vie, le niveau de vie, les ressources naturelles, l’énergie, la main-d’œuvre et le progrès sociétal et économique en général. Elle vise à renforcer les structures économiques et à assurer la transition vers une économie diversifiée et durable.
Le premier pilier de cette vision se concentre sur la création d’une société dynamique en tant que fondement de la réussite économique. Le deuxième pilier aspire à bâtir une économie florissante en créant des emplois pour tous et en adaptant le système éducatif aux besoins du marché du travail. Le troisième pilier met l’accent sur l’édification d’une nation ambitieuse grâce à un gouvernement efficace, une gestion optimisée, la promotion d’une culture de la performance et la valorisation de l’énergie et des ressources humaines.
Pour atteindre les objectifs de la Vision, le Royaume a lancé plusieurs programmes de transformation et de mise en œuvre, notamment le Programme national de transformation 2020. Ce dernier met l’accent sur le développement des infrastructures et la création d’un environnement propice à la croissance des secteurs public, privé et à but non lucratif. Comme autre initiative, on peut citer le Programme d’équilibre budgétaire 2020, qui vise à améliorer la gestion financière et à restructurer le tissu financier du Royaume.
Les objectifs à atteindre d’ici à 2030 sont : hisser l’économie parmi les 15 premières au monde, porter les exportations non pétrolières à au moins 50 % du PIB non pétrolier, hisser le Royaume au 25ᵉ rang mondial et au 1ᵉʳ rang régional en ce qui concerne l’indice de performance logistique, veiller à ce que le secteur privé contribue au PIB à hauteur de 65 % et intégrer le top 10 de l’indice de compétitivité mondial.
Ressources naturelles en Arabie saoudite
Le pétrole est une ressource naturelle vitale pour le Royaume, qui a l’avantage de posséder les deuxièmes plus grandes réserves de pétrole au monde. Il se classe par ailleurs au deuxième rang mondial en termes de réserves totales de ressources naturelles, évaluées à environ 129 billions de SAR (34,4 billions d’USD).
La diversité géologique du Royaume lui permet de disposer d’une abondance de ressources naturelles, notamment l’or, l’argent, le cuivre, le zinc, le phosphate et le gaz naturel.
Depuis la découverte en 1938 de pétrole en quantités commercialement exploitables à Dammam, dans l’est du Royaume, les ressources naturelles ont profondément dynamisé la prospérité locale. L’augmentation de la production et du nombre de puits a fait du secteur pétrolier un moteur économique majeur pour le Royaume.
Exploitation minière en Arabie saoudite
L’exploitation minière est l’un des secteurs économiques les plus importants du Royaume et le troisième pilier de son économie nationale. Le Royaume se classe au 13ᵉ rang mondial pour la richesse et la diversité de ses ressources minérales, avec plus de 48 types de ressources identifiées, dont une quinzaine sont économiquement exploitables.
Le Royaume possède les plus grandes réserves de phosphate et de tantale au monde et domine le Moyen-Orient pour la production d’or, laquelle a atteint près de 11,3 tonnes en 2019. Les régions du centre et du nord sont particulièrement riches en minerai de bauxite et détiennent également de grandes quantités d’argent, de zinc, de cuivre, de magnésium et de kaolin.
Le Royaume a pris plusieurs mesures pour explorer ses ressources minérales, notamment : fournir en version numérique des données géoscientifiques et des informations techniques essentielles, intensifier l’exploration préliminaire et les relevés aériens, créer des incubateurs d’exploration pour aider les petites et moyennes entreprises à contribuer aux activités de prospection, lancer des opérations d’exploration minutieuses en donnant un rôle de premier plan aux secteurs privés locaux et internationaux, accélérer la recherche de minerais grâce à un programme conçu pour assister les entreprises expérimentées, attirer des experts internationaux et former des Saoudiens, en plus de mettre en place la Loi sur les investissements miniers et d’accélérer le processus d’octroi de licences.
Selon les premières estimations du ministère de l’Industrie et des Ressources minérales pour 2020, la production d’or s’élevait à 13 222 kg et la production d’argent à 7 479 kg. La production de concentrés de cuivre a, par ailleurs, augmenté au cours de la même année pour atteindre les 92 915 tonnes. Quant à la production de zinc, elle s’est élevée à environ 54 448 tonnes.
Concernant les autres minerais, la quantité totale extraite en 2020 a été estimée à plus de 514 756 tonnes. Parmi ces minerais, on peut citer le calcaire, le sable de silice, le sel, l’argile, le feldspath, le marbre pour l’industrie, le sable de fer, le kaolin, le gypse, les blocs de marbre, le granite, le calcaire, le phosphate, la bauxite, les matériaux de concassage et le sable ordinaire utilisé dans le bâtiment.
Le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales a lancé un certain nombre de mesures visant à améliorer et à développer le secteur minier dans le Royaume, avec notamment : la publication de la nouvelle Loi sur les investissements, la création de sociétés de services miniers, la signature de contrats en faveur du programme général d’étude géologique et le lancement de la base de données géologiques nationale, qui contient des informations sur environ 5 500 sites miniers, des données d’étude géologique et d’exploration collectées sur 80 ans, ainsi que 10 000 rapports techniques. En outre, 54 sites ont été désignés comme réserves minières.
Le ministère a également lancé la plateforme Ta’adeen en 2019, visant à fournir des services d’octroi de licences aux investisseurs. Ainsi, 150 licences ont été délivrées et 550 investisseurs ont été enregistrés. Le délai de renouvellement des licences a été ramené de 60 à 7 jours, avec la possibilité de réduire encore ce délai à un jour après l’intégration des banques dans le processus.
Industrie en Arabie saoudite
Le secteur industriel a un impact important sur le PIB non pétrolier du Royaume. L’effort national d’industrialisation a commencé très tôt dans l’histoire du Royaume. En témoignent les activités de l’Arab Savings and Economy Company basée à La Mecque, qui a commencé à produire des uniformes militaires dès 1936.
L’activité industrielle a continué à se développer dans les années 1950, sous l’impulsion des politiques du gouvernement en faveur de l’industrie. Ces mesures ont permis de faire progresser l’industrie dans le Royaume. Les entreprises ont bénéficié d’exemptions de droits de douane sur les machines de précision, les équipements d’usine et d’autres outils industriels. En outre, le gouvernement a activement soutenu les patrons d’industrie dans leurs efforts pour atteindre l’autosuffisance.
Dès le lancement des plans de développement, le secteur industriel a exploré de nouvelles opportunités, faisant des années 1970 le point de départ de l’ère industrielle moderne en Arabie saoudite.
Usines en activité en Arabie saoudite
Au cours des trente dernières années, le secteur industriel a réalisé des progrès considérables depuis la mise en œuvre du plan de développement initial. Le nombre d’usines en activité dans le Royaume est passé de 199 en 1970-1971, représentant des investissements totaux de 2,8 milliards de SAR, à 3 123 usines en 1998-1999, avec un volume d’investissements atteignant 230 milliards de SAR.
Fonds de développement industriel saoudien
Le Royaume s’attache à renforcer son industrie pour en faire un moteur essentiel de son développement. Fort de ses ressources et de ses capacités de production, le pays est devenu une plaque tournante du développement industriel. En 1974, le Conseil des ministres a créé le Fonds saoudien de développement industriel afin d’accroître les opportunités d’investissement dans l’industrie, de faire progresser les entreprises industrielles locales et d’améliorer les niveaux de performance.
Le fonds contribue à l’avancement qualitatif et quantitatif du secteur industriel en Arabie saoudite, renforçant sa compétitivité par la mise en œuvre d’objectifs, de politiques et de programmes de développement industriel dans le pays. Il accorde notamment des prêts à moyen et long terme pour l’implantation de nouvelles usines, ainsi que pour la modernisation et l’agrandissement d’usines existantes, et offre des conseils dans les domaines administratif, financier, technique et marketing aux sites industriels dans tout le Royaume.
L’Autorité saoudienne pour les villes industrielles et les zones technologiques « MODON »
Le Royaume continue de créer un cadre solide pour favoriser le développement de l’activité industrielle. En complément du ministère et du fonds industriel, l’Autorité saoudienne pour les villes industrielles et les zones technologiques (MODON) a été créée en 2001 afin de développer les zones industrielles et les infrastructures intégrées. MODON supervise 36 villes industrielles déjà opérationnelles et pilote la construction de plusieurs autres dans le Royaume, ainsi que des complexes et des villes industrielles privés.
Stratégie industrielle nationale
Pour répondre aux efforts demandés au pays de développer le secteur industriel et de fonctionner dans un cadre réglementaire qui favorise la croissance et maintient la compétitivité des produits et services industriels nationaux, le Conseil des ministres a adopté en 2009 la Stratégie industrielle nationale. Cette stratégie a fixé le cap du développement industriel jusqu’à la fin de l’année 2020.
Elle a défini des objectifs précis pour l’industrie nationale sur 10 ans. Ces objectifs sont : doubler la valeur ajoutée de l’industrie, porter sa contribution au PIB à 20 %, augmenter la part de produits techniques manufacturés dans la production industrielle totale de 30 à 60 %, et accroître la part des exportations dans la production industrielle totale de 18 à 35 % au cours de la période couverte par la stratégie.
Cette stratégie s’est concentrée sur des industries spécifiques au sein de grappes industrielles modernes, dont cinq industries fondamentales qui constituent le cœur du programme des grappes industrielles. Ces industries sont la production d’automobiles et de pièces détachées, la transformation des métaux, la fabrication de machines à usage général, celle de matériaux de construction et celle d’emballages en plastique.
Programme national de développement industriel et de logistique
Avec le lancement des programmes et des initiatives de Saudi Vision 2030, le secteur industriel a adopté une voie plus efficace et plus aboutie. Le Programme national de développement industriel et de logistique (NIDLP) a été lancé au début de l’année 2019 pour transformer le Royaume en grande puissance industrielle et en pôle logistique mondial. Le programme vise à maximiser la valeur dans les secteurs de l’exploitation minière et de l’énergie, en mettant fortement l’accent sur le contenu local et la quatrième révolution industrielle.
Le programme comprend quatre secteurs clés, dont les industries nationales, les services logistiques, l’exploitation minière et l’énergie, et contribue à l’intégration entre eux afin d’en dégager une valeur ajoutée maximale, d’améliorer et de diversifier leur impact économique ainsi que de créer un environnement d’investissement attrayant, tout en tenant compte des deux axes, à savoir la production locale et la quatrième révolution industrielle.
Depuis son lancement, le NIDLP a réussi à atteindre plusieurs de ses objectifs liés au développement de l’industrie nationale. Parmi les réalisations notables, on peut citer le lancement du programme de levés géologiques, des progrès importants dans l’indice de connectivité du réseau de navigation maritime avec les compagnies maritimes mondiales, l’inauguration du premier bateau intercepteur rapide fabriqué localement, la création de stations d’énergie renouvelable, une augmentation rapide des investissements dans le secteur industriel, le soutien apporté à la localisation des industries militaires et le lancement du programme « Made in Saudi ».
Ce programme continue à améliorer l’impact économique des industries saoudiennes en contribuant à renforcer leur compétitivité et leur attrait pour en faire une destination idéale pour l’investissement. Il permet également d’optimiser l’utilisation de toutes les ressources, d’améliorer les politiques et législations relatives au secteur, lui permettant ainsi d’atteindre ses objectifs, mais aussi de renforcer les investissements du secteur privé local et étranger. Il améliore également l’équilibre commercial et crée une industrie locale capable de rivaliser sur les marchés mondiaux, mais aussi de créer des avantages concurrentiels durables basés sur l’innovation, en stimulant les investissements et en créant des emplois.
Programme Made in Saudi
Le secteur industriel bénéficie d’un soutien institutionnel renforcé de la part de l’Autorité saoudienne de développement des exportations. En 2021, l’autorité, en collaboration avec ses partenaires du secteur industriel, a lancé le programme « Made in Saudi » (fabriqué en Arabie saoudite). Il s’agit d’un programme national destiné à chaque Saoudien, s’inscrivant dans le cadre des méga-initiatives lancées par le Royaume pour renforcer et accroître les capacités de l’industrie nationale. Le programme contribue à l’augmentation du PIB non pétrolier ainsi que des exportations non pétrolières, lesquelles ont atteint environ 318 milliards de SAR à la fin de l’année 2019.
Le programme « Made in Saudi » contribue à la réalisation des objectifs de Saudi Vision 2030 dans le secteur industriel, en jouant un rôle majeur dans la promotion de produits locaux et en permettant aux produits saoudiens de rivaliser à l’échelle locale, régionale et mondiale. Il appuie également les efforts déployés pour augmenter les exportations saoudiennes non pétrolières de 16 à 50 % du PIB non pétrolier d’ici à 2030.
Le programme « Made in Saudi » est soutenu par plusieurs institutions nationales qui contribuent à son succès. Le Centre saoudien pour les partenariats stratégiques internationaux, chargé d’unifier les efforts du Royaume dans ses partenariats internationaux, soutient le programme en l’aidant à accéder aux marchés mondiaux et en contribuant à l’organisation de séminaires, de conférences et d’ateliers.
« Made in Saudi » continue de remplir ses objectifs stratégiques de renforcement de la valeur industrielle du Royaume en augmentant la participation du secteur privé de 40 à 65 %, en faisant passer l’investissement direct étranger dans le PIB de 3,8 % à une moyenne internationale de 5,7 %, et en aidant à créer plus de 1,3 million d’emplois dans les secteurs industriel et minier.
Le programme entend également étendre son action sur les marchés internationaux en soutenant les industries saoudiennes de haute qualité. À ce jour, près de 10 000 usines ont été créées avec des investissements s’élevant à 1 115 milliards de SAR. Cette dynamique a permis aux produits saoudiens d’être distribués dans 178 pays, consolidant ainsi une forte présence à l’échelle mondiale.
Le secteur industriel saoudien a démontré sa résilience face aux défis et aux fluctuations économiques, notamment pendant la pandémie de COVID-19 en 2020. Malgré la crise, 903 usines ont obtenu une licence, attirant des investissements dépassant les 23 milliards de SAR et créant 39 000 emplois, dont la majorité étaient destinés aux Saoudiens et aux Saoudiennes. De plus, 515 nouvelles usines ont lancé leurs activités durant cette période.
Monnaie de l’Arabie saoudite
La monnaie officielle adoptée dans le Royaume est le Riyal saoudien, abrégé pour le distinguer des devises d’autres pays. Les courtiers en devises et les banques centrales du monde entier l’appellent le « SAR ».
Avant l’arrivée du Roi Fondateur Abdelaziz Ben Abderrahman Al Saoud dans la ville de Riyad en 1902, les transactions monétaires du royaume étaient assez disparates. Les saoudiens avaient recours à diverses méthodes pour effectuer leurs transactions monétaires, notamment le troc (où les biens étaient échangés directement) et les différentes monnaies étrangères. Parmi ces monnaies figuraient le thaler autrichien, couramment appelé localement « dollar Marie Theresien » ou le « al-Riyal al-Fransi », composé d’un alliage de cuivre et de nickel et particulièrement répandu et utilisé par la population à l’époque, et la livre sterling, connue familièrement sous le nom de « Jineah George » (la Guinée de George).
Émissions de papier-monnaie en Arabie saoudite
Au cours des dernières décennies, le Royaume a procédé à six émissions de billets de banque et a émis différentes formes de monnaie. Sous le règne du Roi Saoud, la première émission officielle de billets de banque a eu lieu le 16 avril 1961 en coupures de 100 SAR, 50 SAR, 10 SAR, 5 SAR et 1 SAR. La première monnaie en papier a été retirée du marché par le gouvernement le 24 juin 1971, dix ans après son émission.
Alors que les billets des deux premières émissions présentaient divers sites saoudiens, tels que les Deux Saintes Mosquées, Jabal al-Nour à La Mecque, le bâtiment du Conseil des ministres, le palais de Masmak, la porte du palais al-Nasiriya ou une raffinerie de pétrole, les billets de la troisième émission ont intégré des images des souverains du Royaume.
À ses débuts, la monnaie saoudienne suivait de près l’apparence des pièces de monnaie étrangères en cuivre-nickel. Les nouvelles pièces comportaient alors le nom et le titre du Roi Abdelaziz (Roi du Hedjaz et Sultan du Nejd), inscrits en écriture marginale sur les faces des pièces.
Faute d’une autorité monétaire saoudienne centrale, le Royaume frappait sa monnaie à l’étranger et l’importait par lots. Cette situation a entraîné une baisse de la valeur de change du riyal saoudien en argent, provoquant un écart important entre la valeur du SAR sur le marché en tant que monnaie et sa valeur en tant que métal sur le marché mondial. Pour résoudre ce problème, le Roi Abdelaziz a ordonné le 20 avril 1952 la création de l’Agence monétaire d’Arabie saoudite (SAMA), aujourd’hui Banque centrale saoudienne, afin de réguler les conditions monétaires.
Pour célébrer le centenaire de la fondation du Royaume en 1998, le Royaume a émis deux nouvelles coupures : un billet de 200 SAR et un autre de 20 SAR, tous deux ornés du logo anniversaire. Lors de ses dernières émissions de monnaie (la cinquième et la sixième), le Royaume a intégré des éléments de sécurité afin de garantir l’authenticité de sa monnaie et de la protéger contre la contrefaçon.
Contrairement aux billets des cinq émissions précédentes, qui portaient les signatures du ministre des Finances et du gouverneur de la SAMA, la sixième émission sous l’ère du Roi Salmane a fait apparaître la signature du ministre des Finances sur toutes les monnaies papier, à l’exception du billet en polymère de 5 SAR, qui ne portait que le nom du gouverneur de la SAMA, sans aucune signature.
La sixième émission de monnaie comprenait 13 numéraires dont 6 billets de banque : le billet de 5 SAR représentant le Roi Salmane et une image du gisement de Shaybah dans le désert de Rub al Khali (le Quart Vide), le billet de 10 SAR représentant le Roi Salmane et le Palais Murabba à Riyad, le billet de 50 SAR présentant le Roi Salmane, le Dôme du Rocher et la Mosquée d’al-Aqsa au verso, le billet de 100 SAR affichant le Roi Salmane, le Dôme vert de la Mosquée du Prophète au recto et la Mosquée du Prophète à Médine au verso, le billet de 200 SAR avec au recto le Roi Abdelaziz et le logo Saudi Vision 2030 en 3D, et au verso une image du palais d’Al-Hukm de Riyad et enfin, le billet de 500 SAR avec au recto le Roi Abdelaziz et la Kaaba et au verso la Grande Mosquée de La Mecque. Ont également été émises sept pièces : les pièces de 1, 5, 10, 25 et 50 halalas, qui portent toutes l’emblème de l’État, tandis que la pièce de 1 SAR représente le Roi Salmane et la pièce de 2 SAR, le Roi Abdelaziz.
Commerce en Arabie saoudite
Le secteur du commerce en Arabie saoudite
Le commerce est un secteur en pleine expansion au Royaume. Il regroupe les échanges de biens, de services et de capitaux entre les personnes physiques et les entités commerciales et légales, afin de répondre à des besoins ou d’atteindre des objectifs économiques.
Le commerce représente une part essentielle du PIB du Royaume, qui a atteint les 2 974 milliards de SAR (environ 793 milliards d’USD) en 2019, enregistrant une croissance de 0,8 % par rapport à 2018. Le pétrole brut et le gaz naturel ont contribué à hauteur de 27,4 %, les services publics à hauteur de 19,4 % et le commerce de gros et de détail, les restaurants et les hôtels à hauteur de 10 %, ce qui correspond à environ 79,29 milliards d’USD.
En 2019, le montant des exportations du Royaume s’est élevé à 981,012 milliards de SAR, les produits minéraux représentant la plus grande part. Le Royaume s’est également classé 21ᵉ sur le marché mondial du commerce électronique, figurant ainsi parmi les 30 marchés les plus puissants au monde.
Stratégiquement situé, le Royaume sert de plaque tournante commerciale reliant l’Afrique, l’Europe et l’Asie de l’Est, grâce à son accès privilégié aux principales routes commerciales maritimes. Depuis des milliers d’années, les habitants de la région participent activement au commerce mondial et régional, l’historique route de la soie passant par ses ports et ses terres.
L’importance du Royaume dans le commerce est encore renforcée par la diversité de son territoire, qui soutient une économie locale variée, comprenant le pétrole brut et ses dérivés, les minéraux, les industries et la production de denrées alimentaires.
Le Royaume a intégré plusieurs organisations internationales et signé des accords visant à faciliter les opérations d’échange commercial, à stimuler le secteur pour obtenir des gains économiques et à atteindre la parité dans le commerce mondial. En 2005, après douze années de négociations, le Royaume est devenu membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui réglemente les échanges de biens et de services. Elle oblige ses membres à respecter 60 dispositions et réglementations commerciales internationales, qui protègent les droits de propriété intellectuelle des entreprises et règlent les différends commerciaux.
Le Saudi Business Center a été créé pour permettre aux particuliers de créer une entreprise en une journée, grâce à une plateforme unifiée qui fournit l’ensemble des services nécessaires.
Le Royaume est devenu le plus grand marché du Moyen-Orient pour l’e-commerce, évalué à 29,7 milliards de SAR, avec 32 millions d’internautes recensés en 2020. Bien que relativement récent, ce secteur a dépassé le commerce traditionnel, propulsant le Royaume parmi les dix pays les plus avancés au classement de l’indice du commerce électronique des Nations unies.
En 2019, la loi sur le commerce électronique a été promulguée et suivie par la création du Conseil du commerce électronique. Ce Conseil a lancé 39 initiatives visant à soutenir la croissance et le développement du secteur de l’e-commerce dans le Royaume.
Droit commercial en Arabie saoudite
Le droit commercial en vigueur au Royaume est complexe et étroitement lié à divers autres secteurs, réagissant directement aux changements qui s’y produisent. Il est supervisé par le ministère du Commerce.
Le secteur de la logistique, épine dorsale et principal moteur du commerce, représente en Arabie saoudite un marché d’environ 70 milliards de SAR. Il comprend les ports maritimes qui gèrent 240 millions de tonnes de marchandises par an, 27 aéroports qui traitent 1,5 million de tonnes de fret aérien, et plus de 200 000 km de routes terrestres, dont 1 700 km de chemins de fer qui facilitent le transport des marchandises vers et depuis les ports.
Première marque déposée en Arabie saoudite
La première marque déposée dans le Royaume a été Kibrit al-Shaala (allumettes al-Shaala) en 1945, huit ans avant la création du ministère du Commerce. En 1938, le Royaume a jeté les bases d’un leadership mondial dans l’exportation de pétrole, à peu près au moment où celui-ci a commencé à être produit en quantités industrielles. Aujourd’hui, Aramco est la sixième plus grande entreprise au monde.
Commerce de l’or en Arabie saoudite
L’offre sur le marché de l’or au Royaume ne se limite pas à l’or pur, mais comprend également des pièces plaquées et des pièces incrustées de pierres précieuses ou artificielles. Les boutiques spécialisées proposent également des lingots sous forme de pièces de monnaie, ainsi que des articles en platine et en argent, qui comptent parmi les métaux les plus précieux et sont souvent utilisés dans les designs modernes. Le degré de pureté de l’or est indiqué par le nombre de carats : plus le nombre de carats est élevé, plus l’or est pur. Les commerçants sont tenus d’indiquer le pourcentage de métaux ou de pierres ajoutés dans une pièce. Les acheteurs bénéficient d’une description détaillée de l’objet, du cachet du bijoutier et d’informations concernant le carat.
Système judiciaire au Royaume d’Arabie saoudite
Système judiciaire en Arabie saoudite
C’est l’une des trois autorités du Royaume, aux côtés des autorités exécutives et réglementaires. Cette autorité indépendante est supervisée par le ministère de la Justice. La première présidence des juges a été créée le 7 février 1926, sous le règne du Roi Fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, dans la région occidentale de La Mecque. En vertu de l’article 50 de la loi fondamentale de la gouvernance, l’exécution des décisions judiciaires relève de la responsabilité du Roi ou de son représentant.
Classement mondial du système judiciaire saoudien
Selon le rapport 2019 sur la compétitivité mondiale du Forum économique mondial (Davos) à Genève, le Royaume occupe la 16ᵉ place mondiale dans l’« indice d’indépendance judiciaire », gagnant huit places par rapport à l’année précédente. Le pays a également amélioré son classement dans l’« indice d’efficacité du cadre juridique pour la résolution des litiges », atteignant la 17ᵉ place, en progression de quatre places. En ce qui concerne l’indicateur « efficacité du cadre juridique pour remettre en cause les réglementations », le Royaume a progressé de 11 places pour atteindre la 18ᵉ position mondiale. En outre, il a conservé sa 11ᵉ place concernant « l’adaptabilité du cadre juridique aux entreprises numériques ».
Conseil judiciaire suprême
Il s’agit de la plus haute autorité judiciaire du Royaume Conformément à la Loi saoudienne sur la magistrature, le conseil est chargé d’adopter des règlements liés aux affaires fonctionnelles concernant les juges à la suite d’une approbation royale, et s’occupe de leurs nominations, de leurs promotions, de leurs sanctions, de leurs délégations, de leurs détachements, de leurs formations, de leurs transferts, de leurs congés et de l’interruption de leurs services. En outre, les responsabilités du conseil incluent la mise en place, le regroupement et la suppression de tribunaux ainsi que l’adoption de règlements d’inspection judiciaire.
Géographie de l’Arabie saoudite
Situation géographique de l’Arabie saoudite
Le Royaume occupe une position géographique stratégique au cœur de trois continents : l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Il se situe plus précisément à l’extrême sud-ouest du continent asiatique. Il est bordé à l’ouest par la mer Rouge, à l’est par le golfe Persique, les Émirats arabes unis et le Qatar, au nord par le Koweït, l’Irak et le Royaume hachémite de Jordanie, et au sud par le Yémen et le Sultanat d’Oman.
Recensement de la population
La population du Royaume s’élève à 32 175 224 personnes. Parmi les habitants, 18,8 millions sont des ressortissants saoudiens, représentant 58,4 % de la population, tandis que 13,4 millions, soit 41,6 %, sont des non-Saoudiens. La population est composée de 19,7 millions d’hommes, soit 61 %, et de 12,5 millions de femmes, soit 39 %. Riyad, La Mecque et la province d’Ach-Charqiya regroupent 68 % de la population. Parmi les villes saoudiennes, Riyad est la plus peuplée, suivie de Djeddah, La Mecque, Médine et Dammam.
Fronts de mer
Le Royaume possède trois façades maritimes et ses côtes s’étendent sur environ 3 800 km. L’une de ces façades longe la mer Rouge, tandis que les deux autres bordent le golfe Persique et le golfe d’Aqaba. Il domine à la fois le golfe d’Aqaba et la mer Rouge à l’ouest, avec un littoral d’une longueur d’environ 2 600 km. La côte du golfe d’Aqaba s’étend sur environ 180 km. S’agissant de la longueur de son littoral, le Royaume occupe la première place parmi les pays bordant les deux côtes de la mer Rouge. Environ 80 % de la côte orientale de la mer Rouge se situe à l’intérieur de ses frontières.
Superficie de l’Arabie saoudite
Aménagement du territoire
Le Royaume est divisé en cinq régions, chacune établie à des fins de planification. Ces régions sont composées d’un total de 13 provinces administratives, à savoir :
la région centrale : Riyad et Qassim ;
la région occidentale : La Mecque et Médine ;
la province d’Ach-Charqiya : à la fois région de planification et région administrative, c’est la plus grande en termes de superficie ;
la région nord : Hail, Al-Houdoud Ach-Chamaliya, Al-Jawf et Tabuk ;
la région sud-ouest : Asir, Al-Bahah, Jizan et Najran.
Provinces administratives
Le Royaume comprend 13 provinces administratives. Parmi elles figurent :
La province de Riyad.
La province de Riyad, située au cœur du Royaume, abrite la capitale, Riyad, ainsi que le siège de diverses entités gouvernementales et organisations internationales implantées dans le pay
La province de La Mecque
Située à l’ouest du Royaume, elle est la quatrième plus grande province par sa superficie. C’est dans cette province que se trouve la Grande Mosquée, la Qibla des musulmans du monde entier. D’après le recensement saoudien de 2022, elle est la deuxième province la plus peuplée, avec 8 021 463 habitants.
La province de Médine
S’étendant sur 150 000 km², la province de Médine est la troisième plus grande du Royaume par sa superficie. Elle abrite la Mosquée du Prophète. Avec 2 137 983 habitants selon le recensement de 2022, elle se classe au quatrième rang des provinces saoudiennes les plus peuplées.
La province d’Ach-Charqiya
La province d’Ach-Charqiya est située à l’est du Royaume et couvre une superficie de 540 000 km², soit 27 % de la superficie du Royaume. Lors du recensement saoudien de 2022, la population de la province était de 5 125 254 habitants.
La province d’Al-Qassim
La province d’Al-Qassim située au centre nord du Royaume, est à peu près à égale distance des côtes est et ouest, soit environ 760 km de chacune.
La province de Haïl
Elle est située au centre-nord du Royaume. La Province de Haïl s’étend sur une superficie de 120 000 km, ce qui représente 6,1 % du territoire du Royaume. D’après le recensement de 2022, sa population est de 746 406 habitants.
La province de Tabuk
La province de Tabuk s’étend sur 136 000 km², soit 6,9 % de la superficie du Royaume. Elle est la huitième province la plus peuplée du pays, avec 886 036 habitants, représentant environ 2,8 % de la population totale du Royaume.
La province d’Al-Bahah
La province d’Al-Bahah couvre une superficie de 12 000 km et compte une population d’environ 339 174 habitants, d’après le recensement saoudien de 2022.
La province de Jizan
La Province de Jizan est située dans la partie sud-ouest du Royaume, la mer Rouge constituant sa frontière occidentale. Elle est la deuxième plus petite provin
La province de Najran
La province de Najran, située au sud-ouest du Royaume, est la 11ᵉ province la plus peuplée du pays, avec 592 355 habitants selon le recensement saoudien de 2022.
La province d’Asir
La province d’Asir compte plus de deux millions d’habitants (2 024 285 précisément) et couvre une superficie d’environ 81 000 km².
La province d’Al Jawf
La province d’Al-Jawf, qui représente 4,3 % de la superficie du Royaume, s’étend sur 85 000 km² et compte 595 822 habitants selon le recensement saoudien de 2022.
La province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya
La province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya, située à l’extrême nord-est du Royaume, couvre 104 000 km² et compte 373 577 habitants, selon le recensement saoudien de 2022.
Zones maritimes
Les zones maritimes dont dispose le pays sont délimitées par sa souveraineté sur les trois plans d’eau suivants : le golfe Persique, la mer Rouge et le golfe d’Aqaba. Ces zones respectent à la fois le droit maritime international et la réglementation interne du Royaume. Le domaine maritime du Royaume s’étend sur une superficie d’environ 230 900 km², dont environ 195 400 km² dans le golfe d’Aqaba et la mer Rouge, et environ 35 500 km² dans le golfe Arabo- Persique.
Les territoires du Royaume sont associés à divers phénomènes géologiques relatés dans l’histoire ancienne. La première étude géologique détaillée du Royaume remonte à 1930, lorsque les géologues se sont intéressés à la péninsule arabique dans la perspective de trouver du pétrole, notamment dans la province Ach-Charqiya, devenue par la suite la principale région pétrolière du monde. Le Royaume occupe la première place en ce qui concerne les réserves de pétrole établies et confirmées les plus importantes au monde (il détient un quart, soit 25 %, des réserves mondiales).
En raison de sa vaste étendue géographique, le Royaume se caractérise par la diversité de ses paysages. La plaine côtière de Tihama, qui longe la mer Rouge, s’étend sur environ 1 100 km. Elle s’élargit à 60 km au sud et rétrécit progressivement à mesure qu’elle s’étend vers le nord jusqu’au golfe d’Aqaba. À l’est de cette plaine se dessinent les Monts Sarawat, dont les hauts sommets atteignent 2 700 m au sud. L’altitude diminue progressivement vers le nord où elle atteint 900 m.
Concentrations de sable
Le Royaume comporte de vastes régions désertiques sablonneuses et son côté est se distingue par ses concentrations de sable. Environ 90 % des sables du Royaume sont concentrés à l’intérieur de ses frontières. Le plus grand de ces déserts est le Rub Al Khali (Quart Vide), qui s’étend sur 430 000 km², suivi du désert du Néfoud.
Ces immensités de sable servent de point de repère naturel au sein du Royaume, couvrant environ 635 000 km², soit près de 33 % de sa superficie. Les déserts du Rub Al Khali (Quart Vide), du Néfoud, d’Ad-Dahna et d’Al-Jafurah sont reconnus comme les plus grandes mers de sable du Royaume, constituant environ 90 % de l’ensemble des zones sablonneuses du pays.
Zones montagneuses
L’ouest et le sud du Royaume abritent de nombreuses zones de montagne, ainsi que les hauts plateaux occidentaux, constitués d’une chaîne de montagnes qui s’étend le long des côtes du golfe d’Aqaba et de la mer Rouge, depuis les frontières nord du Royaume avec la Jordanie jusqu’aux frontières sud avec la République du Yémen. Reconnues comme l’élément topographique le plus remarquable du Royaume, ces montagnes se caractérisent par leur structure en blocs et en forme d’échelle. Leur face ouest, en particulier dans sa partie sud, descend à pic vers la mer Rouge, tandis que leur versant est descend progressivement vers les régions intérieures du Royaume. Le plus souvent, leur altitude tend à augmenter vers le sud, le point culminant, Jabal Al-Sudah, au nord-ouest de la ville d’Abha, atteignant approximativement 3 015 m.
Îles saoudiennes
L’étendue du littoral du Royaume, le long de la mer Rouge et du golfe Arabo-Persique, lui permet de disposer de plusieurs îles. Dans le golfe Arabo-Persique, la présence d’eaux peu profondes combinée à divers facteurs naturels, tels que les mouvements de la croûte terrestre dus aux déplacements des plaques arabique et iranienne, ainsi que la sédimentation provoquée par les courants marins, expliquent la prolifération et la répartition des îles. Les îles sont particulièrement concentrées près de la côte sud-ouest, tandis que le milieu du golfe et son entrée sont parsemés d’îles plus petites.
On dénombre environ 1 285 îles saoudiennes, de tailles diverses, dont certaines émergent au-dessus du niveau de la mer sous forme de rochers. Le golfe d’Aqaba et la mer Rouge en comptent environ 1 150, soit près de 89 % de l’ensemble des îles du Royaume. Le golfe Arabo-Persique, quant à lui, compte 135 îles, soit environ 11 %.
Diversité de la flore
Dans les diverses régions du Royaume, la flore est très variée et offre des environnements favorables à une myriade d’espèces végétales. Environ 2 100 variétés de plantes sont répertoriées, dont 35 espèces endémiques, qui représentent environ 2 % de l’ensemble des espèces végétales. Les plantes se concentrent principalement dans les régions arides du Royaume, notamment dans les zones de faible altitude comme les rawdats (oasis), les vallées et les cours d’eau où les eaux de pluies s’accumulent. Les plantes vivaces, qui représentent 35 à 40 % des espèces présentes dans le désert, se trouvent généralement dans des zones spécifiques comme les bords des rawdats, les vallées, les basses dépressions et les zones ayant subi une sédimentation due aux inondations et au vent et dont les sols sont profonds. Ces plantes prospèrent aussi par exemple dans les dunes de sable et les sebkhas.
Vallées
Les vallées font partie des phénomènes naturels courants du Royaume et des centaines de cours d’eau saisonniers parcourent leur surface, notamment durant les épisodes pluvieux. Elles sont réparties dans les différentes régions du pays, mais sont moins nombreuses dans la partie méridionale de la région est et ne sont pas présentes dans le Rub al Khali (Quart Vide). Les principaux cours d’eau des provinces du Royaume sont appelés vallées (Wadi) et ravins. Le nom des affluents diffère d’une région à l’autre.
Neige en Arabie saoudite
L’hiver dans le Royaume connait une saison des neiges. Des chutes de neige ont lieu dans des régions spécifiques, principalement celles du nord, avec des températures qui varient d’une zone à l’autre. Ce sont les régions septentrionales qui connaissent les températures les plus basses.
Climat de l’Arabie saoudite
Le Royaume étant très étendu et sa topographie très variée, le climat change d’une région à l’autre. Soumis à l’influence de l’anticyclone tropical, le climat est de type continental, avec des étés chauds et des hivers froids et pluvieux. Les hauts plateaux de l’ouest et du sud-ouest bénéficient d’un climat tempéré. Dans les régions centrales, le climat est sec avec des étés chauds et des hivers froids. Les régions côtières connaissent des températures et une humidité élevées, avec des précipitations en hiver et au printemps. Dans la plupart des régions du Royaume, les précipitations sont limitées, à l’exception des hauts plateaux du sud-ouest, qui connaissent des pluies en été. Pendant la majeure partie de l’année, l’humidité relative reste élevée sur les côtes et les régions montagneuses de l’ouest et diminue progressivement à mesure que l’on avance vers l’intérieur des terres.
Le printemps au Royaume s’étend de la mi-mars à la mi-juin. Pendant cette période, les températures sont relativement fraîches, en particulier dans le nord, où elles peuvent descendre en dessous des 15 °C. En revanche, les régions du centre et du sud connaissent des températures plus douces, avec des moyennes nocturnes avoisinant les 20 °C.
L’été dure de la mi-juin à la mi-septembre, sauf sur les hauts plateaux montagneux du sud-ouest du Royaume, où les températures restent modérées. Le début de cette saison est marqué dans la plupart des régions par des températures élevées, qui atteignent les 45°C. Néanmoins, les températures commencent à baisser en fin de nuit et en début de matinée.
De la mi-septembre à la mi-décembre, le Royaume traverse une saison automnale, caractérisée par une brise fraîche qui vient des frontières du nord et des hauts plateaux du sud-ouest. Malgré des journées très chaudes, les températures tournent parfois autour des 30°C en début de saison. L’hiver dure de la mi-décembre à la mi-mars et se caractérise par des nuits fraîches avec des températures moyennes inférieures à 20°C.
Dans le Royaume, les températures maximales varient selon les saisons : en hiver (de décembre à février), elles sont comprises entre 20 et 30 °C ; au printemps (de mars à mai), elles varient entre 30 et 40 °C ; en été (de juin à août), elles oscillent entre 35 et 45 °C ; et en automne (de septembre à novembre), elles sont comprises entre 25 et 35 °C.
Eau en Arabie saoudite
La pluie est la source d’eau principale du Royaume. Sa rareté et son évaporation importante entraînent un déficit de ressources en eau, qui limite son utilisation. Ce qui reste d’eau s’écoule dans les vallées pendant une durée déterminée. Cette eau s’infiltre dans des strates rocheuses dotées de capacités de stockage adaptées. Ces couches dites « réservoirs » stockent l’eau qui s’infiltre sous forme d’eaux souterraines.
Les sources d’eau dans le Royaume se limitent aux types spécifiques suivants :
- l’eau de surface : l’eau des principales vallées, les vallées avec drainage externe et les vallées intérieures;
- les eaux souterraines : les eaux souterraines à faible profondeur et les eaux souterraines profondes (transportées par les couches géologiques) ;
- les sources (Uyun) ;
- les puits (privés et publics) ;
- l’eau douce dessalée (usines de désalinisation de l’eau de mer) ;
- les eaux usées traitées.
Pour récupérer l’eau de pluie, de nombreux pièges à eau ont été aménagés dans les régions de faible altitude. Ces pièges doivent leur existence à divers facteurs, notamment le retrait de l’eau de mer des terres jouxtant les rivages. Ils sont répandus à l’intérieur et autour des régions côtières, et proviennent souvent des restes d’anciens lacs. En outre, certains pièges sont apparus grâce à des particularités naturelles comme les corniches rocheuses, les dunes de sable et les harrats volcaniques, qui interceptent le ruissellement d’eau de pluie.
Ces pièges sont de plusieurs types et portent différents noms, selon leur composition, le type de sol et leur perméabilité. Par exemple, on trouve les pièges à sol poreux, adaptés à la culture et à l’agriculture, comme Al-Khabari, Al-Rawdat et Al-Fayyad. On peut aussi citer les pièges à sol non poreux, inadaptés à la culture, comme Al-Qi’an, et les pièges à sol salin, comme les sebkhas ou les mines de sel.
La plupart des pièges à eau du Royaume se trouvent sur la plaque arabique (couverture sédimentaire), plutôt que sur le bouclier arabo-nubien. Les pièges à eau sont classés en fonction de leur composition et du type de sol, notamment Al-Khabari, Al-Rawdat, Al-Fayyad, Al-Qi’an, les sebkhas et Al-Mamaleh (mines de sel). Par ailleurs, le sud-ouest du Royaume abrite six bassins principaux : Wadi Najran, Wadi Hubuna, Wadi Tathlith, Wadi Bishah, Wadi Ranyah et Wadi Turubah.
Éducation au Royaume d’Arabie saoudite
Éducation en Arabie saoudite
L’article 30 de la loi fondamentale de la gouvernance du Royaume stipule que l’État est responsable de l’accès à l’éducation publique, de la lutte contre l’analphabétisme et de l’inculcation des valeurs islamiques aux jeunes, tout en les dotant de connaissances et de compétences.
Tous les enseignants des différents niveaux de l’enseignement public, qu’ils soient hommes ou femmes, doivent être titulaires d’un diplôme universitaire. Certains possèdent des qualifications supérieures, telles qu’un master ou un doctorat. Chaque école est dirigée par un directeur et un adjoint et bénéficie du soutien d’administrateurs chargés des tâches d’organisation.
En 2020, l’International Institute for Management Development (IMD) a classé le Royaume au quatrième rang mondial pour les dépenses d’éducation. Le Royaume compte environ 29 universités publiques, 39 universités et facultés privées, et environ 36 000 écoles publiques et privées.
Dans le Royaume, l’enseignement public est gratuit à tous les niveaux pour les citoyens et les résidents dans les écoles publiques, et l’enseignement universitaire est également gratuit pour les citoyens, à l’exception de quelques cursus payants. Les manuels scolaires sont fournis gratuitement aux élèves des écoles publiques et les étudiants des universités reçoivent une allocation mensuelle pour la durée spécifiée dans leur formation.
Les étudiants du Royaume ont la possibilité de choisir leur parcours éducatif dès leur plus jeune âge. Ils peuvent choisir entre les écoles publiques, les écoles de mémorisation du Coran, les instituts scientifiques spécialisés, les centres de formation professionnelle et les instituts techniques et sportifs.
Les écoles saoudiennes offrent une gamme variée de programmes d’études, comprenant les sciences naturelles, les mathématiques, les langues, telles que le chinois et l’anglais, ainsi que les études religieuses, dont des cours de Coran.
En plus de l’enseignement, les écoles fournissent des services de transport et de santé. L’État finance également l’éducation des personnes ayant des besoins particuliers par le biais d’écoles et de centres éducatifs spécialisés, et propose des programmes de perfectionnement pour les élèves doués et talentueux.
Actions éducatives en Arabie saoudite
Le Royaume poursuit ses progrès dans le domaine de l’éducation afin d’atteindre les objectifs de Saudi Vision 2030 et d’améliorer la qualité de son système éducatif. Pendant la crise du COVID-19, le pays a réussi à mettre en place un enseignement à distance par le biais de plateformes et de canaux numériques, lançant de nombreuses initiatives pour soutenir le développement éducatif. Il a également encouragé le secteur privé à investir dans les établissements d’enseignement, permettant ainsi la construction d’écoles suivant le modèle BMT. De plus, de nouveaux centres d’éducation spécialisée ont été créés dans plusieurs villes, environ 70 programmes d’intervention précoce ont été introduits dans les jardins d’enfants publics, et des classes d’enseignement spécialisé ont été créées pour aider les élèves garçons et filles atteints de cancer.
Le ministère de l’Éducation a lancé plusieurs programmes et initiatives de perfectionnement, notamment le programme national d’identification des talents, les Olympiades nationales de la créativité scientifique et un système d’accélération permettant aux élèves de passer plus rapidement dans les classes supérieures.
Le Royaume met également l’accent sur la recherche, l’innovation, le développement et la publication scientifique, et ses étudiants et étudiantes remportent de nombreux prix lors de rencontres internationales.
Culture en Arabie saoudite
Danses traditionnelles en Arabie saoudite
Le Royaume est riche de danses traditionnelles, dont beaucoup trouvent leur origine dans les conditions difficiles ou les périodes de guerre vécues par les générations passées. Ces danses, transmises de génération en génération, sont devenues un symbole culturel et artistique important pour de nombreuses villes et provinces saoudiennes. Parmi ces danses traditionnelles au Royaume, on peut citer:
L’Alardah saoudienne : appelée localement Alardah Alnajdiyah, est une danse pratiquée dans la région du Nejd depuis le règne du Roi Fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud. Le Roi Abdelaziz en a formalisé la structure et la pratiquait régulièrement avec ses hommes et ses citoyens à l’occasion de l’AÏd al-Fitr et avant le début d’une bataille, pour montrer qu’ils étaient prêts et valeureux.
Al-Zamil : Cette danse traditionnelle ancienne est réputée dans la province d’Asir et est aujourd’hui pratiquée par de nombreuses tribus du sud. Elle s’accompagne de poèmes chantés, adaptés selon l’occasion. Al-Zamil est une danse collective exécutée en synchronisation lors d’événements tels que les guerres et les périodes de paix, les catastrophes, les moissons, la construction de maisons, les mariages, les circoncisions, la résolution de problèmes, les appels à l’aide, ainsi que d’autres moments de grande importance.
Al-Khubaity : Art traditionnel ancien originaire des provinces de La Mecque et de Médine, l’al-Khubaity est devenu populaire dans toutes les provinces du Royaume. Elle est couramment dansée lors des mariages et des festivals folkloriques. Cette forme d’art comprend des poèmes improvisés, des mélodies variées, et s’accompagne de tambours et d’une simsimiyya. Un groupe de danseurs se produit en rythme, avec des mouvements alternant rotations et flexions.
Al-Daha : Il s’agit d’une danse traditionnelle largement reconnue dans les régions du nord du Royaume. Associée à l’origine aux guerres, aux victoires et à la dissuasion des adversaires, elle a évolué pour s’inscrire dans un patrimoine culturel célébré lors de festivals nationaux, tant au Royaume qu’à l’étranger. Cette forme d’art repose sur une performance collective et s’accompagne de poèmes chantés sur les thèmes de l’amour, des louanges et de la fierté.
Habitudes alimentaires en Arabie saoudite
Les habitudes alimentaires du Royaume sont profondément ancrées dans des pratiques traditionnelles qui reflètent les valeurs arabes, islamiques et culturelles. Transmises de génération en génération, elles prévalent aussi bien dans les repas quotidiens que dans les cérémonies.
Certaines convenances arabes et islamiques jouent un rôle majeur dans les comportements alimentaires, en particulier dans les contextes formels. Ils se retrouvent dans tout le Royaume et les États du Golfe en raison de leur héritage culturel et linguistique commun.
Au Royaume, il est de tradition de commencer un repas en disant « Bismillah » (au nom d’Allah) et de le conclure par « Alhamdulillah » (louanges à Allah). Ces expressions de gratitude envers Allah font partie intégrante du repas. Le mot « nourriture » est souvent utilisé avec son synonyme « al-Na’mah » (la bénédiction), qui traduit un sentiment de reconnaissance plus profond.
Pendant les repas formels, il est d’usage que l’hôte encourage son invité à commencer à manger en prononçant des phrases telles que « Eqlat » ou « Tamm “ala ”Ashak ». Après le repas, il est de bon ton pour l’invité d’exprimer sa gratitude envers son hôte et pour le repas, en utilisant généralement la formule « Kathar Allah Khairkum » (Qu’Allah vous accorde davantage de bénédictions).
La culture gastronomique saoudienne implique souvent que tout le monde se rassemble autour d’une seule table à même le sol, où l’on consomme la plupart des plats avec les mains, en utilisant exclusivement la main droite. Il est considéré comme inconvenant de choisir des aliments dans le plat ou de ne manger que dans une partie de l’assiette. Il convient plutôt de se servir du côté le plus proche de soi. L’hôte ou la personne qui a préparé le repas doit aider les convives en coupant la viande et en la servant, tout en veillant que chacun reçoive un portion adéquate. En outre, les enfants sont encouragés à manger avec leurs mains et à terminer les derniers morceaux de leur assiette, ce qui correspond à ce que l’on appelle localement « Luqmat al-Mustihi ».
Les Saoudiens préfèrent prendre leur repas assis plutôt qu’en marchant. Dans le Royaume, les restaurants adoptent généralement un style moderne similaire à celui des établissements du monde entier. Toutefois, de nombreux restaurants saoudiens proposent également des places assises traditionnelles arabes pour ceux qui apprécient la cuisine locale populaire.
Tenues traditionnelles saoudiennes
La mode dans les provinces saoudiennes présente de nombreuses similitudes, que ce soit au niveau du nom des vêtements, du type de tissu ou du style.
Les Saoudiennes, quel que soit leur milieu social, portent généralement l’abaya, vêtement de base pour sortir de la maison. Il existe différents styles, notamment l’abaya classique, l’abaya détailée épaules avec ou sans motifs et l’abaya ample recouvrant la tête.
Outre l’abaya, les Saoudiennes portent également des vêtements couvrant la tête, comme le hijab, la shayla, la burqa ou le niqab. S’ils ne sont pas légalement obligatoires, ces vêtements sont privilégiés pour répondre au principe de modestie. Les femmes sont libres de choisir d’autres tenues, à condition qu’elles restent humbles et qu’elles ne comportent pas d’images, de symboles ou de phrases susceptibles d’être perçus comme offensants.
Dans la plupart des provinces saoudiennes, les hommes portent généralement la dishdasha. Le vêtement traditionnel saoudien se compose de plusieurs éléments : la Dishdasha, le Shemagh, la Ghutra blanche, la Taqiyah et l’Agal. Lors d’occasions formelles, les hommes peuvent également porter le Bisht.
Hospitalité en Arabie saoudite
L’hospitalité est ancrée dans les traditions arabes et islamiques et se reflète dans les valeurs défendues par la société saoudienne. Les individus chérissent cette vertu et sont fiers d’offrir l’hospitalité et des divertissements exceptionnels à leurs invités, que ces derniers soient des visiteurs attendus ou des étrangers venant pour la première fois. Dans la culture saoudienne, toute personne qui arrive à l’improviste est traitée comme un invité. Ce principe s’applique également à l’accueil officiel des pèlerins et des personnes accomplissant la Oumra, qui sont honorés sous le titre d’« invités du Très Miséricordieux ».
En venant au Royaume, les touristes peuvent constater par eux-mêmes cette hospitalité. En effet, souvent, les habitants se mettent en quatre pour les accueillir sans rien attendre en retour. Les Saoudiens traitent chaque invité, qu’ils le connaissent ou non, avec la même chaleur et la même amabilité qu’un ami ou un proche. Traditionnellement, l’hospitalité en Arabie saoudite commence par la proposition d’un café saoudien, suivie d’un repas, qui peut parfois se transformer en festin. Celui-ci est généralement servi en lieu et place de l’un ou des deux repas principaux, le déjeuner ou le dîner.
Café saoudien
Le café saoudien est un symbole d’hospitalité et un élément essentiel de la culture et du patrimoine du Royaume. Les méthodes de préparation et de service varient d’une province à l’autre, s’adaptant aux spécificités de chaque environnement. Le café saoudien a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO sous l’appellation de « café arabe, symbole de générosité », soulignant son importance partagée entre le Royaume et plusieurs pays du Golfe.
Lorsqu’il sert le café, l’hôte tient traditionnellement la cafetière dans sa main gauche et porte trois ou quatre tasses dans sa main droite. Il est d’usage que l’hôte goûte le café avant de le servir aux invités pour s’assurer de sa qualité et qu’il reste debout jusqu’à ce que tous les invités aient terminé leur tasse.
Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO
Le patrimoine culturel immatériel reconnu par l’UNESCO rassemble les traditions, les expressions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels, les événements festifs, les savoirs liés à l’univers et à la nature, ainsi que l’artisanat traditionnel. Le Royaume compte parmi son patrimoine immatériel trois éléments inscrits sur la liste de l’UNESCO : l’Alardah saoudienne (Alnajdiyah), la danse Almezmar et l’art Al-Qatt Al-Asiri. De plus, le Royaume partage avec d’autres pays cinq éléments du patrimoine culturel inscrits : le Majlis, le café arabe, la fauconnerie, la culture des palmiers-dattiers, et le tissage Al-Sadu.
Le théâtre en Arabie saoudite
Les débuts du théâtre en Arabie saoudite
L’écriture dramatique en Arabie saoudite a vu le jour en 1932, parallèlement aux premières initiatives visant à créer un théâtre saoudien. Dans les années 1970 et 1980, le ministère des Connaissances (aujourd’hui ministère de l’Éducation) a intégré le théâtre dans ses activités, contribuant ainsi à l’essor de cet art dans le Royaume. Cependant, les années 90 ont marqué un recul significatif des représentations théâtrales dans la plupart des provinces saoudiennes, bien que le théâtre ait continué à être présent lors des forums arabes et régionaux. La Société pour la culture et les arts d’Arabie saoudite a apporté son soutien aux artistes locaux et les festivals de théâtre ont contribué à revitaliser le secteur, même si beaucoup de ces festivals ont disparu.
Grâce aux changements introduits par Saudi Vision 2030, le nombre de représentations théâtrales a nettement augmenté, porté par l’essor du théâtre commercial et le soutien actif de l’Autorité générale pour le divertissement. En 2019, les statistiques de fréquentation et les enquêtes sur la vie culturelle ont mis en évidence une demande croissante pour les pièces de théâtre. Pour faire progresser ce secteur dans le Royaume, le ministère de la Culture a créé la Commission pour le théâtre et les arts du spectacle, ainsi que le Théâtre national. En outre, afin de former des professionnels de la scène, le ministère a intégré des spécialisations en arts dramatiques dans son programme de bourses d’études culturelles.
Commission pour le théâtre et les arts du spectacle
Fondée en 2020, la Commission pour le théâtre et les arts du spectacle se consacre à un large éventail d’arts scéniques, notamment le théâtre, les numéros de cirque, la danse, la comédie improvisée, l’expression corporelle, les spectacles de rue, l’opéra et le ballet. Sa mission principale consiste à revitaliser les théâtres, à garantir un contenu de qualité, à promouvoir la production de pièces et à valoriser les arts du spectacle dans l’opinion publique en tant qu’élément fondamental de la culture nationale.
Musique en Arabie saoudite
Le chant saoudien
L’art du chant saoudien moderne a commencé à émerger dans les années 1950 et 1960, porté par une génération d’artistes capables de marier à la fois les traditions musicales locales et l’évolution des styles de chant arabes. Les institutions ont joué un rôle essentiel dans le développement de cette forme d’art grâce à la diffusion de groupes musicaux à la télévision et à la radio, ainsi qu’à l’école de musique de l’armée saoudienne. Bien que le soutien institutionnel fût limité à l’époque, la scène musicale saoudienne a continué son essor, affirmant une identité distinctive qui a fini par se répandre dans le monde arabe, tandis que les chansons populaires gagnaient en notoriété au sein des cercles sociaux.
Ces dernières années, le secteur musical connaît une transformation significative dans le Royaume. Les institutions publiques mettent en valeur la musique saoudienne et tous les arts se rapportant au chant saoudien en organisant des concerts classiques internationaux, des événements culturels mettant en vedette des groupes folkloriques, ainsi que des fêtes dans diverses régions. En conséquence, la musique fait désormais partie intégrante du tissu culturel des villes et des provinces saoudiennes.
La scène musicale saoudienne a également vu naître des musiciens amateurs et des groupes de jeunes qui exercent leur art de manière indépendante, souvent après avoir appris la musique en autodidacte ou à force d’expérience. Ces artistes se produisent en privé ou dans des lieux publics comme les cafés et les restaurants, et le chant populaire gagne en reconnaissance officielle, devenant un rendez-vous incontournable des festivals nationaux et des événements de la vie sociale.
Mais l’industrie de la chanson dans le Royaume est confrontée à des difficultés, avec notamment le manque de sociétés de production musicale et l’absence d’infrastructures de formation. En réponse à la forte demande de concerts et d’enregistrements, associée à un intérêt croissant pour l’éducation musicale et à l’abondance de talents, le ministère de la Culture a créé la Commission de la musique et a inclus des spécialisations musicales dans son programme de bourses culturelles. Ces initiatives visent à relancer et à renforcer l’industrie de la musique dans le Royaume.
Commission de la musique
Fondée en 2020, la Commission de la musique a été mise en place pour développer les infrastructures culturelles liées à la musique au sein du Royaume. Sa mission est de proposer des formations musicales, de soutenir l’émergence de nouveaux talents et de promouvoir la musique dans la société. La commission a pour objectif d’établir un secteur qui contribue à l’économie locale en créant des emplois, en supervisant la production et la gestion de spectacles et en soutenant les établissements d’enseignement de la musique. En outre, elle porte une attention particulière à l’enregistrement de musique, aux recherches sur la musique et le folklore saoudiens et à leur renaissance, ainsi qu’au développement de l’identité musicale du Royaume, avec l’ambition de la faire rayonner au niveau régional et international.
Transport en Arabie saoudite
Le Royaume dispose de plusieurs aéroports internationaux qui le relient au reste du monde, notamment l’aéroport international du Roi Abdelaziz à Djeddah, l’aéroport international du Roi Khaled à Riyad, l’aéroport international du Roi Fahd à Dammam, l’aéroport du Prince Mohammed ben Abdelaziz à Médine, l’aéroport du prince Naif ben Abdelaziz à Qassim, l’aéroport international d’Abha, l’aéroport international de Taïf, l’aéroport international de Neom et l’aéroport international de la mer Rouge. Des aéroports nationaux assurent également des liaisons entre les villes saoudiennes. Le Royaume exploite par ailleurs trois lignes de chemin de fer, parcourant au total quelque 3 650 km et desservant six provinces administratives. En matière de transport maritime, le pays gère des routes commerciales majeures à l’échelle mondiale et compte neuf ports, qui forment le plus grand réseau de transport maritime du Moyen-Orient. En ce qui concerne les routes terrestres, le Royaume met l’accent sur les liaisons transfrontalières avec ses voisins, notamment la Chaussée du Roi Fahd, qui relie le Royaume au Royaume de Bahreïn.
Tourisme au Royaume d’Arabie saoudite
Tourisme en Arabie saoudite
Le secteur du tourisme dans le Royaume permet de soutenir et de diversifier l’économie nationale. Il contribue à attirer les investissements, à augmenter les niveaux de revenus et à créer des emplois. Ce secteur opère au sein d’un cadre unifié, comprenant le ministère du Tourisme, le Fonds de développement du tourisme et l’Autorité saoudienne du tourisme.
Festivals et événements en Arabie saoudite
Le Royaume enregistre une croissance et un développement rapides du secteur des événements culturels et des festivals, fruit d’une collaboration entre les différentes institutions gouvernementales, les branches et le secteur privé. Les entreprises spécialisées dans l’organisation d’événements et la gestion des talents jouent un rôle clé dans ce progrès. À la suite du lancement de Saudi Vision 2030, le segment s’est encore perfectionné, les grands festivals nationaux étant désormais gérés par des entités plus spécialisées. L’introduction du programme « Saudi Seasons » aide également à promouvoir le tourisme intérieur, en proposant des événements et des festivals adaptés à des provinces saoudiennes précises, dans des délais déterminés.
Les communautés locales jouent un rôle actif dans la relance de festivals et d’événements longtemps suspendus. En parallèle, les organisations civiles et à but non lucratif contribuent à la mise en place d’activités culturelles et de festivals, ainsi que de programmes artistiques et éducatifs à l’intention du public.
Les événements internationaux permettent par ailleurs d’attirer un large public dans le Royaume, de stimuler les investissements, de renforcer les moyens administratifs, de développer l’expertise locale et de créer des emplois pour les jeunes, en particulier dans l’organisation et la gestion d’événements et de festivals.
Visa touristique en Arabie saoudite
Auparavant, les visas d’entrée dans le Royaume étaient limités à des motifs spécifiques, tels que le Hadj et la Oumra, le travail, les missions diplomatiques, les visites à des proches, les traitements médicaux ou l’éducation. Mais le 27 septembre 2019, le Royaume a introduit un visa touristique, permettant aux visiteurs du monde entier de visiter le pays pendant une durée maximale de 90 jours.
Sport au Royaume d’Arabie saoudite
Sport en Arabie saoudite
Le Royaume organise un large éventail de sports et d’activités, tant individuels que collectifs, dans un cadre national, incluant des compétitions et des ligues locales. Il accueille également des événements sportifs internationaux et soutient activement la participation des athlètes à ces rencontres. Le public est par ailleurs encouragé à assister à ces événements et à s’y impliquer.
Exemples d’événements sportifs en Arabie saoudite
Les événements sportifs, notamment le football, attirent un grand nombre de supporters. Les clubs participent à plusieurs compétitions majeures, dont la Roshn Professional League, la Coupe du Gardien des Deux Saintes Mosquées, la Super Coupe d’Arabie saoudite, la Ligue de première division et la Ligue de deuxième division.
Des compétitions de football féminin sont également organisées, notamment la Ligue de football féminin qui se tient à Riyad, Dammam et Djeddah. Ces événements sont organisés par la Fédération saoudienne Sports For All, en collaboration avec le ministère des Sports et le Programme pour la qualité de vie. Les équipes doivent compter au moins 14 joueuses et la participation est ouverte aux femmes âgées de 17 ans et plus.
Le Royaume est devenu membre de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) en 1956, après la signature officielle de l’accord d’adhésion par la Fédération saoudienne de football.
Le Royaume accueille toute une série de compétitions et d’événements dans divers sports, incluant des rencontres internationales qui attirent des spectateurs et des supporters du monde entier. Parmi ces événements figurent les courses de Formule E, le Rallye Dakar, les courses de Formule 1, l’Extreme E, les combats de lutte, la Diriyah Tennis Cup, des championnats de basket-ball, the Diriyah Equestrian Festival, le Championnat international d’échecs de parties rapides de Djeddah, le Championnat du monde de Formule 1 motonautique, le Championnat de pêche sportive de la mer Rouge et le Championnat de parachutisme.
Équipes nationales en Arabie saoudite
Le Royaume dispose d’un certain nombre d’équipes nationales qui représentent le pays dans les compétitions et les tournois internationaux. Parmi celles-ci figurent l’équipe nationale senior, l’équipe olympique, les équipes jeunesse, les juniors, les cadets, l’équipe de futsal, ainsi que l’équipe de beach soccer. L’équipe nationale senior de football participe à la Coupe du monde, à la Coupe d’Asie, à la Coupe arabe et à la Coupe du Golfe. Le Royaume a remporté la Coupe d’Asie de l’AFC à trois reprises, en 1984, 1988 et 1996.
Infrastructures sportives en Arabie saoudite
Le Royaume bénéficie d’un grand nombre d’infrastructures sportives réparties dans ses villes et gouvernorats, dont trois grandes salles de sport situées à Riyad, Djeddah et Dammam. Il compte 17 villes sportives, dont la King Abdulaziz Sports City à La Mecque, la King Abdullah Sports City dans le gouvernorat de Djeddah, la King Fahd Sports City à Riyad, la King Saud Sports City à Al-Bahah, le Complexe du Prince Mohammed ben Abdelaziz à Médine et la Prince Sultan Bin Abdulaziz Sports City à Abha. On dénombre en outre environ 36 stades répartis dans plusieurs villes et gouvernorats. Riyad en abrite trois : le stade de l’Université du Roi Saoud (Al-Awwal Park), le stade du Club al-Shabab et le stade Kingdom Arena. On peut également citer le stade du Club Al-Ahli à Djeddah et le stade de la Prince Abdullah Bin Jalawi Sports City à Al-Ahsa.
Les clubs sportifs en Arabie saoudite
On estime à 171 le nombre de clubs sportifs dans le Royaume, chacun spécialisé dans un ou plusieurs sports. Le plus ancien d’entre eux est le Club Al-Ittihad, dans le gouvernorat de Djeddah, créé en 1927. Après sa fondation, d’autres clubs notables ont vu le jour, notamment le club saoudien Al-Ahli en 1937 et l’Al-Ettifaq FC en 1945.
L’Arabie saoudite dans le monde
Sommet de la Middle East Green Initiative
Pour lutter contre le changement climatique dans la région, Son Altesse Royale le prince Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, Prince héritier et Premier ministre, a inauguré le Sommet de la Middle East Green Initiative dans la capitale, Riyad, le 25 octobre 2021. Ce sommet, réunissant des représentants d’environ 28 pays, a porté sur les questions climatiques régionales et a promu le déploiement d’un effort collectif pour lutter contre le changement climatique.
Accueil du G20 par l’Arabie saoudite
Le Royaume a accueilli le sommet des dirigeants du G20 dans la ville de Riyad, sous la présidence du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. En raison de la pandémie mondiale de COVID-19, le sommet s’est tenu virtuellement. Les réunions ont débuté sous la présidence du Royaume le 1ᵉʳ décembre 2019 et se sont poursuivies avec le sommet des dirigeants qui s’est tenu à Riyad les 21 et 22 novembre 2020. Le thème central de ce sommet, « Réaliser les opportunités du 21ᵉ siècle pour tous », s’est articulé autour de trois grands axes : l’autonomisation des personnes, la préservation de la planète et l’élaboration de nouveaux horizons.
Jours fériés officiels en Arabie saoudite
Ces dates sont définies par le calendrier saoudien et s’appliquent aux ministères publics, aux institutions et au secteur privé. Ces jours fériés sont :
La Fête nationale saoudienne
Elle se célèbre chaque année le 23 septembre et est reconnue comme un jour férié officiel par un Décret royal, en vue de commémorer l’anniversaire de l’annonce de l’unification du Royaume.
Le Jour de la Fondation
Le 22 février de chaque année est un jour férié officiel commémorant la fondation du Royaume.
Week-end
Dans le Royaume, le week-end a lieu le vendredi et le samedi.
Les fêtes de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha
Selon le calendrier hégirien, la fête de l’Aïd al-Fitr commence le 25 du mois de Ramadan et se termine le 5 du mois de Chawwal. Elle dure entre dix et quinze jours. La fête de l’Aïd al-Adha, aussi appelée Aïd al-Hajj, se déroule du 5 au 15 du mois de Dhou al-Hijja.
Événements nationaux en Arabie saoudite
Fête nationale saoudienne
Elle commémore chaque année la proclamation de l’unification du Royaume d’Arabie saoudite. Il s’agit d’un jour férié officiel, qui marque le premier jour de la Balance au début de l’année solaire Hijri. Elle coïncide avec le 23 septembre de chaque année civile.
Le Jour de la Fondation de l’Arabie saoudite
Cet événement national au Royaume célèbre la fondation du premier État saoudien en 1727 par l’imam Mohammed ben Saoud. Il a été approuvé par un Décret Royal émis le 27 janvier 2022. Le 22 février de chaque année, nommé Jour de la Fondation de l’Arabie saoudite, est un jour férié officiel.
La Journée du drapeau saoudien
C’est une journée dédiée au drapeau national. Le Royaume célèbre son drapeau le 11 mars de chaque année. Cette célébration reflète la valeur symbolique du drapeau national, dont l’importance s’est renforcée au fil de l’histoire de l’État saoudien, depuis sa fondation. Ce jour a été approuvé par un Décret Royal émis le 1er mars 2023.
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