Culture des fruits dans le Royaume d'Arabie Saoudite
La culture des fruits dans le Royaume d’Arabie saoudite consiste à cultiverdes fruits dans des environnements variés au sein du Royaume. Le processus commence avec la plantation de graines ou de jeunes arbres fruitiers et se poursuit jusqu’à la récolte des cultures. Les méthodes de culture varient selon l’environnement, notamment le type de sol, les conditions climatiques, la disponibilité en eau et la nature des arbres.
Production de fruits dans le Royaume
Le Royaume cultive et exporte de nombreux types de fruits dans le monde entier, tels que les oranges, les pommes, le raisin, les grenades, les mangues, les dattes et les pastèques, ou encore les bananes, les citrons, les fraises et les melons.
Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture guide les agriculteurs locaux sur les méthodes de culture, la fertilisation et l’irrigation. Il les encourage à cultiver des variétés de fruits de haute qualité adaptées aux différents climats du pays. En outre, le ministère collabore avec les agriculteurs pour lutter contre les maladies fongiques et les insectes nuisibles qui attaquent les cultures, améliorer la productivité et mener de nombreuses études et recherches en vue de renforcer la qualité de l’agriculture.
En 2020, la production locale des diverses variétés de fruits s’élevait à près de 2,74 millions de tonnes, atteignant même l’autosuffisance pour certains fruits. Les mangues ont enregistré un taux d’autosuffisance d’environ 67 %, pour une production de près de 86 000 tonnes. Les melons ont atteint un taux d’autosuffisance de près de 82 %, pour une production d’environ 46 000 tonnes. Les dattes ont enregistré un taux d’autosuffisance d’environ 116 %, pour une production de près de 1,5 million de tonnes. Le raisin, dont la production s’élevait à près de 117 000 tonnes, a atteint un taux d’autosuffisance d’environ 67 %.
Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture a annoncé en 2022 que la production annuelle de pêches dans le Royaume s’élevait à 22,2 milliers de tonnes, soit un taux d’autosuffisance de 55,5 %.
Culture des arbres fruitiers dans le Royaume
Les arbres fruitiers sont plantés à des distances spécifiques. Ils sont davantage espacés dans les régions où les étés sont modérés afin que les fruits reçoivent suffisamment de chaleur et de lumière. À l’inverse, dans les régions exposées à un ensoleillement intense et à des vents chauds, la distance entre les arbres fruitiers est réduite dans le but de minimiser l’impact du soleil et du vent.
La plantation des plants de vigne dans le Royaume commence à la fin du mois de janvier et se termine à la fin du mois de février. Un trou (fosse) de quarante par quarante centimètres est creusé pour faciliter le processus de plantation, avec un espacement conforme à la méthode de formation de la vigne. Près de cinq kilos d’humus (matière organique) sont ajoutés dans la fosse et mélangés à la terre avant de mettre le plant en terre. Un tuteur en bois, d’environ 25 centimètres de long, est placé à côté des jeunes vignes pour les soutenir.
Certaines variétés de raisin à feuillaison tardive, en particulier dans les régions froides, peuvent être plantées en mars. Les vignes sont arrosées en fonction des besoins du sol, sans excès. Au cours de ce mois, les grappes apparaissent sur les vignes à maturation précoce. En juillet, l’arrosage est réduit lorsque les fruits commencent à mûrir, et ce, jusqu’à la fin des récoltes. Le raisin à maturation tardive est récolté en octobre.
Les agriculteurs continuent de tailler les vignes pour les préparer à la fructification et prolonger leur durée de vie. Une fois taillés, des engrais minéraux et biologiques sont appliqués directement sur les arbres. Lorsque les vignes sont âgées de trois ans ou plus, environ un quart de kilo du mélange d’engrais « NPK » est appliqué en février.
Les bananiers sont plantés en janvier, dans des trous d’un mètre sur un mètre. La plantation se poursuit jusqu’en mars. En février, de l’humus est ajouté à la terre dans ces trous, puis mélangé et recouvert. Les bananiers sont plantés en tassant fermement la terre autour d’eux et en les arrosant légèrement afin d’éviter qu’ils ne s’inclinent ou ne tombent. En juillet, les bananiers plantés l’année précédente commencent à fleurir. Les intervalles d’arrosage sont allongés en novembre, et le sol est préparé pour de nouvelles plantations en décembre.
Le jujube est un fruit parfaitement adapté au climat du Royaume et il est réputé pour ses récoltes abondantes et fructueuses. Les graines des jujubes locaux peuvent être plantées tout au long de l’année. En général, les arbres fleurissent à la fin du mois de septembre, et la mise à fruits a lieu en octobre. Afin d’éviter que les jujubiers greffés soient touchés par des facteurs climatiques tels que le gel ou le vent, ils sont pulvérisés avec un fongicide au début de la floraison, avant même que les arbres fleurissent.
Culture des fruits dans les provinces du Royaume
La province de Jizan compte environ quatre millions d’arbres fruitiers, dont cinq sortes de fruits tropicaux, à savoir les goyaves, les bananes, les mangues, les figues et les papayes, pour une production annuelle de près de 107 000 tonnes, selon les statistiques publiées en 2022. Certaines de ces variétés de fruits tropicaux ont été introduites dans la région en 1982. La province de Jizan possède des ressources agricoles et des facteurs climatiques qui facilitent la culture et la production.
Dans la province d’Al-Bahah, divers fruits sont cultivés, notamment des grenades, du raisin, des figues et des olives. La plupart de ces fruits sont plantés entre février et mars, mais ils sont récoltés à des périodes différentes. Les grenades sont récoltées d’août à septembre, le raisin de juillet à août, les figues de juin à juillet et les olives de septembre à novembre.
Dans la province d’Asir, diverses variétés de raisin sont cultivées, notamment les variétés cultivées en France, en Italie et en Jordanie, ainsi que des variétés locales. Les fruits d’été sont également cultivés dans les régions montagneuses d’Asir et sont exportés vers les autres provinces.
La province de Tabuk est réputée pour la culture des poires, avec près de 15 000 poiriers produisant environ 750 tonnes par an. Le pic de production des poires a lieu en juillet et en août. La région bénéficie d’une terre fertile et de puits souterrains abondants. En outre, Tabuk compte environ 55 000 figuiers.
Dans le gouvernorat de Taïf, de nombreuses variétés agricoles sont cultivées, l’une des plus célèbres étant la figue de Barbarie, dont la production annuelle s’élève à près de 1 200 tonnes. Dans la province d’Al Jawf, diverses sortes de fruits sont cultivées, comme les pêches, les abricots, les prunes, les figues, le raisin, les pommes, les poires, les pastèques, les melons, et bien d’autres encore, la production totale de la région dépassant les 170 000 tonnes par an.
Dans la province d’Al-Qassim, diverses variétés de fruits sont cultivées, notamment les grenades, les citrons, les pommes locales, les mangues, les fruits rouges, les pêches et les goyaves. En 2021, la production de fruits dans la région a atteint près de 109 000 tonnes, grâce à la fertilité de la terre et à l’abondance des eaux souterraines dans cette région.
La production totale d’olives dans le Royaume a atteint environ 358 000 tonnes, provenant de diverses provinces productrices, à savoir Al Jawf, Riyad, Al-Qassim, Ach-Charqiya, La Mecque et Médine. Parallèlement, la production des arbres fruitiers pérennes, tels que les manguiers, les grenadiers, les vignes et les citronniers, a atteint environ 770 000 tonnes.
Pépinières fruitières dans le Royaume
Les graines de certaines variétés de fruits sont plantées en pépinières à partir de janvier, comme les abricots, les pêches et les amandes, afin de produire des semis pour les greffes. Les plants d’arbres fruitiers à feuillage caduc sont également transplantés au cours de ce mois, jugé propice à cette opération, puisque les plants d’arbres fruitiers à feuilles persistantes peuvent être greffés et plantés à leur emplacement définitif.
Les pépinières fruitières sont chargées de planter les graines, de cultiver et de tailler les plantes, d’enlever les mauvaises herbes et de gérer l’irrigation, la fertilisation et le désherbage en fonction des mois adéquats pour chaque type de fruit.
Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture guide les agriculteurs locaux sur les méthodes de culture, la fertilisation et l’irrigation. Il les encourage à cultiver des variétés de fruits de haute qualité adaptées aux différents climats du pays. En outre, le ministère collabore avec les agriculteurs pour lutter contre les maladies fongiques et les insectes nuisibles qui attaquent les cultures, améliorer la productivité et mener de nombreuses études et recherches en vue de renforcer la qualité de l’agriculture.
Le ministère conseille également sur l’espacement entre les arbres fruitiers en vue de la plantation, en suggérant des distances spécifiques pour certaines variétés. Par exemple, il convient de planter les poiriers à une distance de quatre à six mètres, les pêchers à une distance de cinq à sept mètres, les abricotiers à une distance de cinq à six mètres, les grenadiers à une distance de quatre à cinq mètres et les dattiers à une distance d’environ sept à huit mètres.
En 2021, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture a lancé la campagne « It Is Their Season » (C’est leur saison) pour attirer l’attention sur les variétés de fruits saisonniers et variés cultivés localement. Cette campagne visait à encourager la communauté à consommer des produits agricoles afin de parvenir à l’autosuffisance, de soutenir les agriculteurs, de renforcer la sécurité alimentaire et de créer des emplois. Enfin, elle entendait promouvoir le développement quantitatif et qualitatif de la production agricole locale.
Le Royaume s’est efforcé d’atteindre l’autosuffisance dans la production de plants de fraises et de mûres noires avant la fin de l’année 2023. Cet objectif a été réalisé grâce au développement de protocoles de propagation des cultures de tissus en attirant des scientifiques spécialisés. Les objectifs étaient d’augmenter les rendements agricoles, de réduire l’importation de plants à usage commercial, d’augmenter le pourcentage de contenu local non pétrolier et de localiser les technologies utilisées pour l’agriculture.