


















Le roi Fahd benAbdelaziz Al Saoud (1921-2005), est le cinquième roi du Royaume de l’Arabie Saoudite, après son père, le roi Abdelaziz, et ses frères Saoud, Fayçal, et Khaled. Il est le premier à avoir porté le titre de Gardien des Deux Saintes Mosquées. Il a régné sur le Royaume pendant vingt-quatre ans, succédant à son frère Khaled en 1982, jusqu’en 2005. Le roi Abdallah ben Abdelaziz, prince héritier, lui a succédé au pouvoir.
Le roi Fahd ben Abdelaziz
De son nom complet, Fahd ben Abdelaziz ben Abderrahmane ben Fayçal ben Turki ben Abdallah ben Mohammed ben Saoud ben Mohammed ben Muqrin ben Markhan ben Ibrahim ben Musa ben Rabi’ah ben Mani’ al-Muraydi de Banu Hanifah, de Bakr ben Wail, de Rabi’ah ben Nizar, de Ma’ad ben Adnan.
Il est le neuvième fils du Roi fondateur et de sa mère, la princesse Hessa Bint Ahmed al-Sudairi. Ses ancêtres résidaient dans la ville de Diriyah, fondée par Mani’ al-Muraydi, l’ancêtre de la famille Al Saoud.
La naissance et l’éducation du roi Fahd
Le roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud est né en 1921 à Riyad, dans le palais d’al-Hukm, rénové par le Roi fondateur Abdelaziz en 1910. Sa date de naissance correspond à l’époque où le roi Abdelaziz tentait d’unifier l’entité saoudienne et de placer sous son autorité des régions de la péninsule arabique, marquant ainsi le début d’une période de sécurité, de paix et d’unité nationale, notamment lorsque son père est parvenu à annexer la dernière région du Najd, avant de remporter des victoires successives lors des batailles décisives menées dans le cadre de l’unification. À l’âge de onze ans, il a été témoin de l’unification de la péninsule arabique, proclamée sous le nom de « Royaume d’Arabie saoudite », dont son père a été nommé roi.
Le parcours éducatif du roi Fahd
Le roi Fahd ben Abdelaziz a commencé sa scolarité à l’âge de six ans à l’École du palais, une école installée à l’étage du palais, à côté des bureaux du roi Abdelaziz. Il s’agissait d’une pièce spacieuse dont le toit était soutenu par trois piliers. Elle se distinguait de l’ancienne école établie au rez-de-chaussée de l’extrémité ouest du palais d’al-Dirah, à côté des réserves. La première génération des fils du roi Abdelaziz y a été instruite : le prince Mohammed, le roi Khaled, le prince Saad, le prince Nasser et le prince Abdallah, ainsi que de nombreux princes et quelques partisans. Un professeur originaire de Riyad, expérimenté dans l’enseignement, la calligraphie et les arts populaires de l’époque, surnommé Mohammed al-Hasawi, y enseignait. Il était surnommé « al-Hasawi » en raison de ses séjours et voyages fréquents à al-Ahsa et dans les pays du Golfe, tout en étant l’un des professeurs de la première école aux côtés de Mohammed ben Akif et d’Abderrahmane ben Akif.
En 1935, le roi Abdelaziz a ordonné la création de l’École des princes dans le palais et en a confié la gestion aux professeurs Ahmad al-Arabi et Hamed al-Habes. En 1937, la direction de cette école a été confiée à Abdallah Khayat, lequel a alors désigné plusieurs professeurs, dont Ahmad Ali al-Kazemi et Saleh Khozami. Le roi Abdelaziz les a accueillis en personne lors de la cérémonie d’ouverture de l’école dans le cadre de son nouveau système et leur a fait part de ses souhaits concernant l’éducation de ses fils, en insistant sur le fait qu’il souhaitait avant tout que les élèves se concentrent plus particulièrement sur le Saint Coran et l’écriture, puis sur le reste des matières.
Durant sa jeunesse, le roi Fahd a fréquenté l’Institut scientifique saoudien, un établissement fondé par le roi Abdelaziz à La Mecque en 1925, à la suite de l’annexion du Hedjaz aux autres régions du Royaume. L’institut a été fondé dans le but de répondre aux besoins des écoles primaires en matière de professeurs qualifiés. Il s’agit du premier établissement d’enseignement saoudien à avoir diplômé de nombreux individus qui ont par la suite joué un rôle important dans le développement de l’éducation dans le Royaume. L’ouverture de l’institut a été annoncée dans la gazette officielle en 1926. Cet institut proposait des cours du soir pour les employés dont les conditions de travail ne leur permettaient pas de poursuivre leurs études pendant la journée. Le programme de cet institut comprenait l’étude du Saint Coran et du Tajwid, des leçons de morale, de dictée, d’arithmétique, de lecture et de conversation, de composition, de règles de grammaire arabe, d’art oratoire, de géographie, d’éthique et de sciences naturelles, entre autres.

La jeunesse du roi Fahd
Dès sa petite enfance et sa jeunesse, le roi Fahd ben Abdelaziz a manifesté une passion pour les traditions héritées de la grande famille saoudienne. Il affectionnait particulièrement les sports équestres, aimait les chevaux, s’occupait d’eux volontiers et préparait les écuries. Dès qu’il entendait parler d’un cheval pur-sang, il tentait de l’acheter, proposant à son propriétaire n’importe quelle somme demandée en échange. Très jeune, il a commencé l’équitation et a participé, avec ses frères et ses oncles, aux courses organisées de temps à autre en présence de son père, le roi fondateur, dans l’ancien hippodrome. Cet hippodrome se situait juste derrière les portes ouest de Riyad. Parmi les passe-temps de sa jeunesse, qu’il a gardés même une fois nommé à des fonctions officielles, figuraient les voyages. Il voyageait accompagné de ses amis et de ses collaborateurs proches, principalement au printemps. Les lieux qu’il appréciait étaient notamment al-Tanhat, as-Summan et Umm Ruqaybah.

Les premières responsabilités et fonctions du roi Fahd ben Abdelaziz
Responsabilités diplomatiques et actions
Le roi Abdelaziz a confié à son fils, le roi Fahd, des responsabilités officielles très tôt au cours de sa jeunesse, la première lui ayant été confiée alors qu’il n’avait que vingt-quatre ans. Ses frères, le roi Saoud, le roi Fayçal et le roi Khaled, ont continué de lui confier des responsabilités. Parmi ces responsabilités, on peut notamment citer les suivantes :
Le 26 juin 1945, il est devenu membre de la délégation saoudienne, dirigée par le prince Fayçal ben Abdelaziz, lors de la première conférence des Nations Unies et a signé la Charte des Nations Unies à San Francisco, aux États-Unis.
Le 13 janvier 1946, il a accompagné son père lors de sa visite en Égypte, au cours de laquelle le roi Farouk lui a décerné le Grand Cordon de l’Ordre du Nil.
En 1950, à la mort du roi Abdallah ben al-Hussein, roi du Royaume de Jordanie, le roi Abdelaziz le dépêcha comme son représentant pour assister à la prière funéraire et participer à la cérémonie de condoléances avec les chefs des délégations arabes assistant à la cérémonie d’enterrement et pour présenter ses condoléances à la famille.
En 1952, son père, le roi Abdelaziz, l’a chargé de représenter le Royaume à la cérémonie de couronnement de la reine du Royaume-Uni. La même année, il a accompagné le président libanais, Camille Chamoun, lors de sa visite au Royaume.
Le 15 janvier 1955, il a participé à la neuvième session de la Conférence culturelle de la Ligue des États arabes, a ouvert la réunion qui s’est tenue à Djeddah et a dirigé la délégation saoudienne au Yémen en avril de cette même année.
Le 31 août 1959, il a dirigé la délégation du Royaume lors de la réunion du Conseil de la Ligue des États arabes à Casablanca.
Le 23 août 1960, il a dirigé la délégation saoudienne participant aux réunions de la Conférence des ministres arabes des Affaires étrangères
Le 8 janvier 1965, il a dirigé la délégation saoudienne lors de la conférence des Premiers ministres des États arabes qui s’est déroulée à la Ligue arabe au Caire, et en avril de la même année, il a dirigé la délégation saoudienne lors de la Conférence islamique à La Mecque.
Le 27 mai 1965, il a dirigé la délégation saoudienne participant à la deuxième session de la conférence des Premiers ministres des États arabes au Caire.
Le 5 octobre 1967, il a dirigé la délégation du Royaume lors d’une visite en France dans le but de renforcer les relations franco-saoudiennes.
Le 29 juin 1968, il a dirigé la délégation saoudienne lors d’une visite en Somalie.
Le 29 juillet 1968, il a dirigé la délégation saoudienne lors de sa visite en Turquie, puis d’une visite au Liban le 3 août de cette même année.
Le 9 octobre 1969, il a dirigé la délégation saoudienne en Grande-Bretagne, et, le 13 octobre de la même année, il a dirigé la délégation saoudienne aux États-Unis. Il a également dirigé la délégation saoudienne à nouveau en Grande-Bretagne afin de participer aux discussions concernant l’avenir des régions du golfe Persique après le retrait de la Grande-Bretagne.
Le 20 juillet 1970, il a dirigé la délégation saoudienne lors des discussions entre l’Arabie saoudite et le Yémen à Djeddah, mais aussi lors des discussions entre l’Arabie saoudite et la Grande-Bretagne à Londres, le 5 décembre de la même année.
Le 20 juin 1971, la Conférence de la charte de solidarité islamique a été ouverte.
Le 18 janvier 1974, il a dirigé la délégation saoudienne en Libye.
Le 4 juin 1974, il a dirigé la délégation saoudienne lors de sa visite officielle aux États-Unis.
Le 11 novembre 1975, il a dirigé la délégation saoudienne aux Émirats arabes unis.
Le 2 décembre 1975, il a dirigé la délégation saoudienne en République arabe d’Égypte.
Le 25 novembre 1980, il a dirigé la délégation saoudienne lors de la onzième Conférence du Sommet arabe en Jordanie.
Le moteur de la renaissance de l’éducation dans le Royaume
Le ministère des Connaissances (aujourd’hui connu sous le nom de ministère de l’Éducation) a été fondé sous le règne du roi Saoud ben Abdelaziz, et le roi Fahd, qui était alors prince, en a été nommé ministre le 24 décembre 1953. Il est ainsi devenu le premier ministre des Connaissances dans l’histoire du Royaume, alors qu’auparavant un département gouvernemental appelé « Direction des connaissances » supervisait le domaine de l’éducation. Après sa nomination en tant que ministre, le secteur de l’éducation a fait l’objet d’une véritable renaissance éducative. Il a commencé par planifier méthodiquement les infrastructures éducatives et a fondé la première université saoudienne, l’Université du Roi Saoud, en 1957. Le roi Fahd est considéré comme un pionnier en matière de parcours éducatif organisé dans le Royaume.

Ministère de l’Intérieur
Le roi Fahd a été nommé ministre de l’Intérieur le 31 octobre 1962. Dès son arrivée à la tête du ministère, il l’a entièrement réorganisé pour tenir compte des progrès en matière de développement accomplis par le Royaume dans divers domaines. Il a prêté une attention particulière à la Faculté des forces de sécurité intérieure, alors devenue « Faculté de sécurité du roi Fahd », et a créé de nombreux instituts spécialisés, marquant ainsi une étape importante dans l’histoire du développement du ministère de l’Intérieur.
Le second vice-Premier ministre du roi Fayçal ben Abdelaziz
Sous le règne du roi Fayçal ben Abdelaziz, le roi Fahd, qui était alors prince, a été nommé second vice-Premier ministre le 1 octobre 1967, en plus de son rôle au ministère de l’Intérieur.
Désignation du prince héritier
Le roi Khaled ben Abdelaziz a choisi le roi Fahd, qui était alors prince, comme prince héritier le 25 mars 1975. Il était alors chargé de présider un certain nombre de conseils et d’organes importants du Royaume de l’Arabie Saoudite, tels que le Conseil suprême du pétrole et des minéraux, le Conseil suprême des universités, la Commission royale de Jubail et Yanbu, le Comité supérieur de la politique de l’éducation, le Conseil suprême de la protection de la jeunesse, le Comité supérieur des affaires du Hadj, la Commission royale pour le développement de la ville de Médine, et le Comité supérieur de la réforme administrative.
Le roi Fahd en tant que roi du Royaume
L’accession au pouvoir du Royaume
Après le décès du roi Khaled ben Abdelaziz, le roi Fahd a prêté allégeance en tant que roi du Royaume le 13 juin 1982. Son règne a marqué une nouvelle étape dans le développement de l’État saoudien, une étape de renaissance et de prospérité dans tous les domaines : social, administratif, économique, scientifique, culturel et religieux.
Le règne du roi Fahd a débuté par une visite de la Grande Mosquée et l’accomplissement du Tawaf. Désireux de servir les Deux Saintes Mosquées, il a pris la décision historique de renoncer à tous les titres et de choisir le titre de « Gardien des Deux Saintes Mosquées ». Cette décision a été annoncée officiellement lors de son discours prononcé à la cérémonie d’ouverture de la chaîne de télévision « al-Madinah », le 27 octobre 1986, dans lequel il a demandé que son titre « Sa Majesté » soit remplacé par « Gardien des Deux Saintes Mosquées ». Le roi Fahd est considéré comme le premier à avoir officiellement adopté le titre de « Gardien des Deux Saintes Mosquées » au sein du gouvernement saoudien à travers les trois étapes de son histoire.
Le roi Fahd a entrepris une nouvelle phase de fondation du Royaume, en procédant à des changements constitutionnels et en promulguant quatre lois constituant la base de la politique intérieure de l’État. Le 1er mars 1992, il a promulgué trois lois : la loi fondamentale sur la gouvernance, la loi sur le Conseil de la Choura et la loi sur les provinces. Ces lois ont été suivies par la promulgation de la loi sur le Conseil des ministres le 20 août 1993.
L’organisation de la politique étrangère saoudienne
Après son accession au pouvoir, le roi Fahd a présenté les principes sur lesquels reposent les politiques intérieure et étrangère du Royaume, dont il a précisé les principaux fondements dans un discours le 23 juillet 1982. L’une des caractéristiques les plus importantes de la politique étrangère du roi Fahd était son approche ferme et modérée, caractérisée par un respect inébranlable des principes et des constantes, sans le moindre écart, extrémisme ou compromis. Il a mis l’accent sur les méthodes diplomatiques, a évité le sensationnalisme et les slogans, et a courageusement annoncé des mesures politiques fondées sur les principes sur lesquels sa politique était construite. Grâce à cette approche, le Royaume a obtenu une position internationale prestigieuse, fondée sur la croyance en une paix mondiale reposant sur la justice et l’équité.
Le Royaume de l’Arabie Saoudite a refusé de recourir à la force en tant qu’outil exécutif et, parallèlement, il a préconisé la reconnaissance du droit à l’autodéfense afin de préserver les intérêts fondamentaux, le recours au dialogue et aux négociations pour la réalisation des objectifs, l’opposition à la politique des blocs et des alliances militaires ou le ralliement à l’une ou l’autre des parties rivales pour étendre leur influence dans le monde. Il a également poursuivi une politique de bon voisinage et n’a pas interféré dans les affaires intérieures de quelque pays que ce soit. Par ailleurs, le Royaume rejetait catégoriquement toute ingérence extérieure dans ses affaires et s’opposait à l’intervention étrangère dans les affaires et le destin des nations sous toutes ses formes. Il cherchait également à servir l’islam et les musulmans du monde entier, en adhérant à une politique stratégique à la fois progressive, mais ferme et dissuasive à l’égard de toute transgression.
Le processus de développement sous le règne du roi Fahd

La mise en œuvre d’infrastructures et de plans de développement
Le roi Fahd a supervisé la mise en œuvre du deuxième plan de développement en 1975, en sa qualité de prince héritier sous le règne du roi Khaled. Il a supervisé la mise en place d’une infrastructure complète visant à accélérer le développement et à relier les différentes régions du pays grâce aux réseaux de transport les plus efficaces et les plus modernes au monde. Après son accession au trône, le roi Fahd a poursuivi les projets d’infrastructures entrepris sous le règne du roi Khaled. Ces projets portaient notamment sur le développement des villes et des villages grâce à des plans globaux, la construction de routes, de ponts, de tunnels et de réseaux de communication, ainsi que l’expansion des usines de dessalement. Parallèlement au développement de l’agriculture, à l’amélioration des conditions de travail des employés, à l’établissement de nouvelles dispositions salariales, à l’extension des ports et des aéroports et à l’augmentation du nombre d’universités et d’écoles, le programme de développement de l’agriculture a été mis en œuvre. Sous son règne, la Chaussée du Roi Fahd, qui relie le Royaume de l’Arabie Saoudite et le Royaume de Bahreïn à travers le Golfe Arabique, a été mis en place. En 1986, la chaussée a été officiellement inaugurée par le Roi Fahd et le Cheikh Isa ben Salmane Al Khalifa.
Les projets de développement se sont poursuivis tandis que des ajustements étaient apportés à l’économie en fonction de l’évolution de la situation, notamment le projet visant à diversifier les sources de revenus locaux afin de réduire la dépendance à l’égard de la seule ressource pétrolière, dont les prix commençaient à baisser. Le Royaume a largement contribué à stabiliser les marchés pétroliers mondiaux. Le gouvernement du roi Fahd tenait à diversifier la base économique. Le produit intérieur brut (PIB) non pétrolier a été multiplié par plus de cinq à cette période. Le taux de croissance annuel moyen de la valeur ajoutée dans les industries manufacturières a atteint 8 %. La production agricole a également été multipliée par cinq en termes de valeur ajoutée, ce qui témoigne de l’engagement du gouvernement à atteindre un niveau convenable en matière de production alimentaire nationale. En outre, l’accent a été mis sur le renforcement du rôle du secteur privé. Le PIB du secteur privé a atteint un taux moyen d’environ 5,8 % sous le règne du roi Fahd. Le montant annuel des investissements du secteur privé est passé de 5 milliards de SAR en 1981 à 64,2 milliards de SAR en 1999.
Sous le règne du roi Fahd, l’État a considérablement amélioré le niveau de vie des citoyens. Des terres ont été octroyées aux familles et aux étudiants universitaires. L’urbanisation s’est développée et de nombreuses maisons ont été construites sous son règne. L’État a proposé aux citoyens des services de prêt et d’assistance. Des villes industrielles et des usines modernes ont été créées dans de nombreuses régions du Royaume, ainsi que des structures commerciales afin de fournir des produits, des services et des offres d’emplois.
Un bond qualitatif dans l’économie saoudienne
Parmi les réussites économiques sous le règne du roi Fahd figure la concrétisation des objectifs stratégiques du secteur industriel dans le cadre du cinquième plan de développement, notamment le plan visant à diversifier la structure économique et à réduire la dépendance à l’égard du pétrole brut, qui constituait alors la seule source de revenus. Estimant que l’industrie est un choix d’avenir en comparaison avec d’autres alternatives, le gouvernement saoudien s’est employé, en 1980, à mettre en place un ensemble de mesures incitatives et de soutien en faveur de l’industrie nationale. En outre, il a mis en place des projets industriels spécifiques, en particulier dans les secteurs dans lesquels le Royaume se distingue, comme le secteur des industries pétrochimiques, où les matières premières sont facilement disponibles. Toutes les installations et les ressources ont été fournies au secteur privé afin de l’aider à se redynamiser et à jouer son rôle dans le processus de développement industriel. La politique industrielle du Royaume de l’Arabie Saoudite au cours de cette période reposait sur plusieurs grands axes : la protection des industries nationales, la création d’industries lourdes de base, le développement des industries pétrochimiques, la concentration sur d’autres industries manufacturières, la création de villes industrielles, les investissements en capitaux étrangers, l’octroi de prêts industriels, le soutien à la formation de la main-d’œuvre industrielle, l’octroi d’exemptions et de protections douanières et l’encouragement des exportations nationales.
La stratégie de développement industriel avait pour objectif de développer et d’exploiter les ressources locales, qu’elles soient humaines, naturelles ou financières, et d’augmenter la contribution de la production industrielle au PIB tout en réduisant progressivement la dépendance à l’égard du secteur pétrolier. Elle visait également à accroître la capacité du marché local à générer des opportunités d’investissement, à maximiser la valeur ajoutée des ressources naturelles, en particulier le pétrole et le gaz naturel, en établissant différentes étapes de fabrication pour bénéficier de ces ressources, à développer les capacités technologiques de l’économie nationale, à faire croître le secteur industriel, à augmenter la part de celui-ci dans le PIB et à diversifier les sources de revenu national.
Grâce à ces objectifs et à la politique menée, le Royaume a enregistré un bond significatif dans le domaine de l’industrie manufacturière, comme en témoignent les statistiques sur l’ampleur des avancées dans le secteur industriel. Les investissements industriels ont atteint environ 9,1 milliards de SAR en 2006, tandis que la production industrielle représentait 80 milliards de SAR la même année. La valeur des exportations industrielles s’est élevée à 25 milliards de SAR, notamment avec les produits de la SABIC dans les industries pétrochimiques. Par ailleurs, le nombre d’usines a atteint 3 306 en 2007.
L’organisation des affaires militaires et de sécurité
Dès son arrivée au trône, le roi Fahd a manifesté un grand intérêt pour le développement des forces armées et de leur équipement, tant sur le plan scientifique que technique, marquant ainsi le début du développement effectif des forces armées saoudiennes dans tous les secteurs sous son règne. Ce développement s’est concrétisé par la réorganisation du ministère de la Défense et de l’Aviation, ainsi que par le leadership de la présidence de l’État-major général. De nouveaux commandements ont été mis en place pour l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine et la défense aérienne, chacun doté d’un budget indépendant afin de garantir la continuité de leurs progrès et la mise en œuvre de leurs plans. En outre, des efforts ont été déployés afin de reconstruire les forces armées en développant les facultés, les instituts, les écoles et les nouveaux centres d’entraînement militaire en vue d’accueillir un plus grand nombre de recrues et de jeunes instruits venus des différentes régions du Royaume. Des missions militaires ont également été envoyées pour rejoindre des facultés et des écoles militaires de pointe au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis et ailleurs.
En outre, la construction de villes militaires, de bases aériennes et navales et de groupes de défense aérienne a commencé, ainsi que l’établissement de bâtiments pour des projets universitaires et des complexes médicaux abritant des dirigeants, des logements, des équipements publics et des services tels que des écoles, des mosquées et des centres de soins médicaux de pointe. Des centres de formation militaire et professionnelle ont également été construits, ainsi que le siège du ministère de la Défense et de l’Aviation et le Centre des opérations de défense nationale. Ces efforts ont eu un impact considérable sur le renforcement du niveau de préparation et des capacités militaires des forces armées. D’importants hôpitaux militaires, munis d’équipements médicaux de pointe, ont été construits, exploités et entretenus dans les grandes villes. Des formations médicales et techniques destinées aux Saoudiens ont été dispensées dans le but d’apporter des services médicaux aux membres des forces armées et à leurs familles. Une flotte d’évacuation médicale aérienne a été mise en place et gérée par des experts saoudiens. En outre, une école médicale a été créée au sein du complexe médical de la ville militaire du roi Fahd. Des centres de santé ont été ouverts dans les camps, les complexes résidentiels et les hôpitaux de campagne avancés.
Sous le règne du roi Fahd, de nouveaux systèmes de défense ont été élaborés, tels que le système de commandement et de contrôle et le Centre de défense nationale, ainsi que des centres de commandement et de contrôle pour les différentes divisions des forces armées. Par ailleurs, des systèmes d’informations financières, administratives et d’approvisionnement ont été mis en place, formant collectivement un système de défense de pointe. L’adoption du programme de compensation économique avec les pays exportateurs d’armes et de dispositifs de défense, qui prévoit d’affecter 35 % de la valeur des contrats d’armement et des projets de défense du Royaume de l’Arabie Saoudite à des projets industriels avancés en partenariat avec le secteur privé saoudien et l’Autorité générale pour les industries militaires, a constitué une étape importante. Cette véritable avancée dans le transfert de technologies de pointe avait été réalisée par peu de pays auparavant. Elle a permis d’élargir la base industrielle des usines militaires et les a transformées en une institution publique pour les industries militaires, leur permettant ainsi de participer avec le secteur privé à une production commune.
Il a également entrepris la mise en place d’une administration centralisée pour les travaux militaires et a créé des directions dans les différentes branches des forces armées pour l’exploitation, la maintenance et la gestion des villes militaires, des bases et installations aériennes et navales ainsi que de la défense aérienne, gérées par des professionnels saoudiens hautement qualifiés et disposant des systèmes de gestion, d’exploitation et de maintenance les plus performants. Il a également créé la Direction générale des levés militaires, chargée de tracer des cartes aériennes et navales militaires, de collaborer avec l’administration des levés de l’État et de former ses employés. Des organismes spécialisés ont été créés pour améliorer les conditions de pratique religieuse et les valeurs morales des soldats saoudiens dans les forces armées, comme le département des affaires religieuses pour les forces armées, ainsi qu’une administration des affaires des retraités pour répondre aux besoins des officiers et du personnel militaire au moment de la retraite en leur fournissant les services dont ils ont besoin après leur départ à la retraite.
La renaissance de l’éducation
Sous le règne du roi Fahd ben Abdelaziz, une attention particulière a été consacrée à l’éducation, considérée comme la pierre angulaire de la construction du citoyen et de la nation. L’attention portée au secteur de l’éducation s’est poursuivie tout au long des plans de développement sur cinq ans du Royaume, ce qui s’est traduit par un total de plus de 5,3 millions d’étudiants et d’étudiantes répartis entre les différents niveaux d’enseignement général et supérieur en 2003-2004. Environ 440 000 enseignants et enseignantes leur ont dispensé des cours.
En 2004, le nombre d’étudiants inscrits au ministère de l’Éducation a dépassé les 2 539 188 étudiants, sous la supervision de 196 019 enseignants, répartis dans 14 612 écoles. En parallèle, le nombre d’étudiantes aux différents niveaux d’enseignement a atteint 2 311 467, avec environ 220 000 enseignantes dans 15 800 établissements d’enseignement. Les universités du Royaume comptaient 11 facultés de formation des enseignants et des enseignantes, des facultés techniques et des facultés de santé, pour un total de 317, avec 455 000 étudiants et étudiantes et environ 23 000 membres du corps enseignant.

Dimension sportive
L’équipe nationale saoudienne s’est qualifiée trois fois de suite pour la Coupe du monde de la FIFA sous le règne du roi Fahd Ben Abdelaziz, en 1994, 1998 et 2002. Elle a également remporté la Coupe d’Asie de l’AFC à trois reprises, en 1984, 1988 et 1996. Elle a remporté la Coupe arabe à deux reprises, en 1998 et 2002. Par ailleurs, l’équipe nationale a remporté la Coupe du Golfe arabe à trois reprises, en 1994, 2002 et 2003. Quant à l’équipe nationale saoudienne des moins de 20 ans, elle a participé à la Coupe du monde des moins de 20 ans de la FIFA les années suivantes : 1985, 1987, 1989, 1993, 1999 et 2003. L’équipe a remporté la Coupe d’Asie des moins de 19 ans de l’AFC à deux reprises, en 1986 et 1992. Elle a remporté la Coupe arabe de la jeunesse en 1985.
L’équipe nationale saoudienne de football U-17 a remporté la Coupe du monde U-17 de la FIFA en 1989, après trois participations en 1985, 1987 et 1989. L’équipe a également remporté la Coupe d’Asie des moins de 16 ans de l’AFC à deux reprises, en 1985 et 1988. Dans d’autres sports, le Royaume de l’Arabie Saoudite a obtenu sa première médaille d’argent olympique en 2000 grâce au sprinter international Hadi Soua’an aux Jeux olympiques de Sydney.
Les accomplissements historiques du Royaume sous le règne du roi Fahd
Le renforcement de la solidarité islamique et de l’unité arabe
Le roi Fahd a soutenu les causes arabes et islamiques, guidé par la responsabilité du Royaume, ancrée dans ses croyances et son histoire, à l’égard des Arabes et des musulmans. Parmi ces causes, la plus importante est la cause palestinienne. Ce soutien s’est manifesté sous diverses formes, notamment à travers les médias, où tous les supports visuels, audios et écrits ont été utilisés en faveur de la cause palestinienne et de la reconnaissance du droit du peuple palestinien vis-à-vis de son territoire. En outre, un soutien financier a été apporté par le biais de comités formés dans diverses régions du Royaume afin de collecter des dons. Un soutien éducatif et scolaire a également été apporté en facilitant les possibilités d’éducation pour les enfants palestiniens à tous les niveaux d’enseignement. Par ailleurs, un soutien médical, des services religieux et sociaux, ainsi qu’un soutien politique ont été apportés, dont l’aboutissement a été l’initiative de paix présentée par le roi Fahd en août 1981 et approuvée lors du douzième Sommet de la Ligue arabe au Maroc en 1982.
Il a également soutenu la cause de la Bosnie-Herzégovine dans sa tentative d’indépendance et dans sa guerre contre la République de Serbie. Le Royaume de l’Arabie Saoudite a été le premier pays au monde à reconnaître officiellement l’indépendance et la souveraineté de la Bosnie-Herzégovine en 1992, ce qui a motivé sa reconnaissance par d’autres pays islamiques ; il a également déclaré sa solidarité avec le peuple bosniaque en lui apportant une aide matérielle et humanitaire. Le roi Fahd a également soutenu la cause des musulmans de la région du Kosovo face à la République de Serbie, pour laquelle il a entrepris la création du Comité mixte saoudien pour l’aide au Kosovo. Il s’agissait notamment de mettre en place un pont aérien pour répondre aux besoins alimentaires et sanitaires, de monter des camps, de parrainer des orphelins, de créer un hôpital de campagne, des centres de santé et de leur fournir des ambulances, des médicaments et du matériel médical, ou encore d’adopter des programmes d’éducation et de défense des droits de l’homme. Après la fin de la guerre, le comité d’aide s’est chargé d’élaborer un plan pour le retour des réfugiés et la reconstruction des mosquées, des maisons, des ponts, des centres culturels et des écoles.
Le roi Fahd a joué un rôle majeur dans le rétablissement de l’État somalien et dans les efforts déployés pour atténuer la tragédie humaine provoquée par la guerre civile qui avait pris de l’ampleur à cette époque et causé de nombreux dommages au peuple somalien. Sous la direction du roi Fahd, le Royaume a pris part à la Conférence de réconciliation somalienne à Djibouti en 1991, et a par la suite accueilli ses sessions finales au Royaume. Il a également soutenu les organisations et les autorités internationales et régionales pour leur permettre de jouer leur rôle dans la résolution du conflit en Somalie, tout en mettant en œuvre des programmes d’aide et en soutenant des initiatives et des projets dans les domaines de l’éducation, de la société et du développement. Le roi Fahd a également joué un rôle dans la résolution de la guerre civile au Liban, où la Conférence de Taïf s’est tenue le 30 septembre 1989 entre les forces en conflit. L’Accord de réconciliation nationale a été signé, marquant ainsi la fin du conflit au Liban.
Sous le règne du roi Fahd, le Royaume a aidé l’Afghanistan à libérer son territoire de l’occupation soviétique (anciennement l’Union soviétique), et a été le premier pays à reconnaître l’indépendance de l’Afghanistan en 1989. Après le retrait des forces soviétiques, le roi Fahd a aidé à mettre fin au conflit interne entre les forces afghanes et à les réconcilier. Il les a conviées à une réunion à La Mecque le 11 mars 1993, au cours de laquelle un accord de paix et de réconciliation a été signé. En outre, le Royaume a soutenu le peuple afghan sur les plans financier, moral, social et sanitaire par le biais de la construction de mosquées et d’écoles et du parrainage des orphelins. Le roi Fahd a également soutenu les musulmans de Tchétchénie et a appelé la communauté internationale à entamer des négociations et à mettre fin à la crise qui sévissait dans ce pays, en plus d’apporter un soutien matériel et moral à tous les niveaux. Les contributions et le soutien du roi Fahd aux causes islamiques ne se sont pas uniquement limités aux pays, mais se sont également étendus à toutes les minorités musulmanes dans le monde. Il s’agissait notamment de défendre leurs droits politiques, de leur apporter un soutien intellectuel et éducatif, d’aider les délégations minoritaires à accomplir le Hajj et l’Oumra, et de leur fournir des exemplaires du Saint Coran et des traductions de son contenu, en plus des dons financiers versés par le Royaume de l’Arabie Saoudite.
La coopération du Golfe
Le nom du roi Fahd ben Abdelaziz s’est distingué lors de la libération de l’État du Koweït, après l’invasion par les forces irakiennes à l’aube du 2 août 1990, en raison d’un conflit frontalier entre les deux pays. Le roi Fahd a joué un rôle héroïque en libérant le Koweït de l’invasion et en y rétablissant la sécurité et la stabilité. Le Royaume a entrepris ses efforts immédiatement après la déclaration de l’invasion contre le Koweït, en commençant par des mesures diplomatiques et des efforts de paix, par le biais de la Ligue arabe dans un premier temps, afin de contenir la crise dès ses prémices. Après le retard de la communauté arabe, le Royaume de l’Arabie Saoudite s’est tourné vers la scène internationale et le Conseil de sécurité, ce qui a donné lieu à l’émission de douze résolutions relatives à la crise du Golfe, qui ont exprimé une volonté collective de libérer le Koweït en affirmant le principe de la légitimité internationale. Parmi ces résolutions, la résolution 678 de novembre 1990, qui autorise le recours à la force militaire, est la plus importante.
Le Royaume est parvenu à obtenir le soutien du Sommet arabe, organisé au Caire en 1990, pour le déploiement des forces militaires de l’Égypte, de la Syrie et du Maroc. Il a également sollicité la participation des forces islamiques du Pakistan, du Bangladesh et de l’Afghanistan. Par la suite, le roi Fahd a pris la décision historique d’autoriser l’entrée des forces de la coalition internationale dans le Royaume de l’Arabie Saoudite dans le but de repousser les attaques et de libérer le Koweït, de restaurer le gouvernement légitime du Koweït et d’instaurer la sécurité et la stabilité dans la région du Golfe. L’opération « Tempête du désert » a été lancée le 17 janvier 1991 et a duré quarante-deux jours, au cours desquels les forces conjointes sont parvenues à libérer le territoire du Koweït et à rétablir le gouvernement légitime du pays.

La grande extension des Deux Saintes Mosquées
Dès son accession au trône du Royaume, le roi Fahd ben Abdelaziz a eu à cœur de veiller sur les pèlerins de la Grande Mosquée et sur les visiteurs de la Mosquée du Prophète. Il s’est rendu à Médine en octobre 1982 et a demandé une étude en vue d’une importante extension de la Mosquée du Prophète afin d’accueillir autant de fidèles que possible. Le vendredi 2 novembre 1984, le roi Fahd a posé la première pierre de cette extension. Les travaux de ce projet ont débuté le 20 septembre 1985, avec un comité exécutif formé sous la présidence du gouverneur de Médine de l’époque, le prince Abdul Majeed ben Abdelaziz, chargé de superviser et de suivre l’avancée du projet. Les premières étapes de la mise en œuvre ont commencé avec l’expropriation des propriétés, et des comités ont été formés afin de les évaluer et d’indemniser leurs propriétaires, avant de les démolir. Au cours de la deuxième moitié de l’année 1990, l’infrastructure a été terminée et le roi Fahd a demandé que l’expansion soit réalisée au plus haut niveau, à une vitesse record, et que tous les services nécessaires soient fournis aux pèlerins du Hadj et de l’Oumra, tout en garantissant leur sécurité pendant les travaux de construction de cette expansion. Durant la saison du Hadj de 1992, la majorité des parties de l’extension ont été ouvertes aux fidèles, et l’année suivante, le toit de l’extension a été équipé pour la prière.
Le bâtiment d’extension comprend un sous-sol de la même superficie que le rez-de-chaussée de l’extension, destiné aux dispositifs de climatisation et de refroidissement, et à d’autres services. Le bâtiment est équipé de 27 dômes mobiles, chacun présentant un diamètre de 18 m, couvrant une superficie de 323 m². Ces dômes coulissent sur des rails installés au-dessus du toit de l’extension et fonctionnent à l’aide d’une télécommande. L’extension comprend sept entrées principales au nord, à l’est et à l’ouest, et chacune d’entre elles possède cinq portes adjacentes, en plus de deux portes latérales. Deux entrées principales se trouvent sur la partie sud de l’extension, chacune d’entre elles comporte trois portes adjacentes, ainsi que dix portes latérales et douze portes pour les escaliers mécaniques menant au toit de l’extension. L’extension compte un total de 142 portes extérieures en bois, dont 65 grandes portes. On trouve également 18 escaliers et 6 bâtiments pour les escaliers mécaniques, pour un total de 24 escaliers mécaniques. L’entrée du « roi Fahd ben Abdelaziz », qui constitue l’entrée principale de l’extension, se trouve au centre de la partie nord de cette extension, et elle est surmontée de sept dômes. Un minaret d’une hauteur de 105 m se dresse de chaque côté de cette entrée. Le nombre total de minarets dans la Mosquée du Prophète, extension comprise, s’élève à dix, dont six nouveaux. Les minarets sont répartis aux quatre coins de l’extension et deux minarets se trouvent de chaque côté de l’entrée principale.
En ce qui concerne la Grande Mosquée, le roi Fahd a ordonné en 1986 que la surface de la première extension saoudienne soit carrelée avec du marbre froid résistant à la chaleur, afin de la préparer pour les fidèles.
Lors de l’extension, 14 portes ont été ajoutées, portant le nombre total de portes de la Grande Mosquée à 112, avec certaines comprenant trois ou quatre ouvertures. Deux bâtiments destinés aux escaliers mécaniques ont été construits au nord et au sud, ainsi que deux escaliers intérieurs, portant le nombre total d’escaliers mécaniques dans la Grande Mosquée à neuf. Ces derniers s’ajoutent aux escaliers fixes répartis dans l’ensemble du bâtiment de la Grande Mosquée. En 1991, les vastes places entourant la Grande Mosquée ont été équipées pour la prière et pavées de marbre froid, résistant à la chaleur. Leur superficie totale s’élève à 88 000 m. En 1994, l’extension de l’espace d’al-Safa au premier étage a commencé par le rétrécissement du cercle de l’ouverture d’al-Safa, située sous le dôme d’al-Safa. En 1996, certains bâtiments situés autour de l’espace d’al-Marwah ont été démolis et intégrés à l’extension, ce qui a permis d’obtenir une superficie de 375 m. En outre, le passage entre les espaces d’al-Marwah et d’al-Masaa au premier étage a été agrandi, et de nouvelles portes ont été ajoutées au rez-de-chaussée et au premier étage pour entrer et sortir du côté d’al-Marwah. En 1997, la passerelle d’al-Raqubah a été construite, reliant ainsi le toit de la Grande Mosquée à l’espace d’al-Raqubah depuis le côté d’al-Marwah, afin de faciliter l’entrée et la sortie sur le toit de la mosquée. De plus, le passage adjacent à al-Masaa, qui est utilisé pour le Tawaf au premier étage lors des périodes d’affluence depuis l’espace d’al-Safa jusqu’au milieu d’al-Masaa, a été agrandi de façon à atteindre 9,20 m de large et 70 m de long. La même année, la protection de la Maqam Ibrahim, que la paix soit sur lui (PSL), a été renouvelée avec du cuivre recouvert de feuilles d’or, de cristal et de verre décoré, et une protection en verre de cristal robuste, résistant à la chaleur et aux chocs a été placée sur le Maqam Ibrahim (PSL).

Complexe du roi Fahd pour l’impression du Saint Coran
Le roi Fahd a compris que le monde islamique avait besoin du Saint Coran et de la traduction de son contenu dans différentes langues, et qu’il était important de préserver ses sciences. Conscient de son rôle au service de l’islam et des musulmans, et de l’importance de servir le Saint Coran par l’intermédiaire d’une entité spécialisée et dédiée à cette noble tâche, il a donc inauguré le 2 novembre 1982 le Complexe du roi Fahd pour l’impression du Saint Coran à Médine. Ce dernier a été officiellement inauguré le 30 octobre 1984. La supervision du complexe incombe au ministère des Affaires islamiques, de l’Appel et de l’Orientation, et le ministre des Affaires islamiques, de l’Appel et de l’Orientation endosse le rôle de superviseur général du complexe et de président de son autorité suprême. La mise en œuvre des politiques du complexe et la concrétisation de ses objectifs sont supervisées par un secrétariat général, dirigé par le secrétaire général désigné du complexe.
Les travaux complexes portent sur l’impression du Saint Coran selon les narrations authentifiées dans le monde islamique, l’enregistrement de la récitation du Saint Coran selon les narrations célèbres dans le monde islamique, la traduction et l’impression des significations du Saint Coran et de son interprétation dans les langues les plus importantes et les plus parlées, et la préservation des sciences du Saint Coran ainsi que la vérification des ressources des ouvrages au service de ces sciences. Il se concentre également sur la recherche et les études islamiques liées au Saint Coran et à ses sciences, en répondant aux besoins des musulmans au sein et à l’extérieur du Royaume de l’Arabie Saoudite à travers différentes publications du complexe, et la diffusion des documents du complexe sur les réseaux mondiaux, ainsi qu’à travers divers programmes et applications. Le complexe s’étend sur une superficie de 250 000 m, et constitue une unité urbaine entièrement intégrée en termes d’installations. Il comprend une mosquée, des bâtiments administratifs, un service d’entretien, une imprimerie, des entrepôts, un service de transport, un service marketing, une bibliothèque, une clinique médicale et d’autres services d’aide. En outre, il englobe ce qui relève du nouvel entrepôt et de la nouvelle bibliothèque dédiés à la gestion des affaires scientifiques.
Le développement des lieux saints
L’intérêt pour les lieux saints et leur développement a commencé à l’époque du roi fondateur, mais le projet des tentes aménagées à Mina, lancé sous le règne du roi Fahd, est considéré comme le plus important des projets de développement des lieux saints, destiné à faciliter la vie des pèlerins en respectant les normes de sécurité les plus strictes. Le Royaume a mobilisé ses ressources afin de proposer des tentes aménagées dans le cadre du développement du site du Hadj. Ces tentes sont fabriquées à partir de tissus en fibre de verre recouverts de Teflon, résistants à la chaleur extrême et aux flammes. Par ailleurs, elles n’émettent aucun gaz toxique. Les meilleures technologies modernes ont été utilisées pour les phases de fabrication et de mise en œuvre de ces tentes. Certaines sont reliées entre elles par des passages, et chaque groupe de tentes est entouré de clôtures métalliques qui comportent des portes principales et des portes de secours.
Le campement est traversé d’allées pavées, éclairées et équipées de panneau de signalisation, dont les éléments ont été conçus de manière modulable en vue de leur mise en forme et de leur assemblage. Une tente standard mesure huit mètres sur huit, mais des tentes de différentes tailles, allant de six mètres sur huit à douze mètres sur huit, ont également été utilisées. Le projet de tente prévoit un système de climatisation et des tuyaux d’arrosage au sein du campement. Chaque site est équipé de boîtes, contenant chacune un tuyau de trente mètres de long. En outre, des extincteurs sont répartis stratégiquement le long des allées à l’intérieur du campement, à raison d’un extincteur disponible tous les cent mètres, à utiliser si nécessaire jusqu’à l’arrivée de la défense civile.
La personnalité et les traits de caractère du roi Fahd

Son sens intellectuel et politique
La personnalité du roi Fahd s’est caractérisée par un sens politique fondé sur le bon traitement, la logique, un leadership sage et mature, la gestion des crises, l’expérience politique, la prise de décisions opportunes, la communication en fonction du niveau de chacun, le respect des normes, des traditions et des dialectes, le fait de ne pas fonder ses positions politiques sur l’impulsivité et la réaction, la patience face aux préjudices, le maintien des principes, la tolérance et l’ouverture d’esprit, même à l’égard de ses adversaires. Le règne du roi Fahd a été témoin de nombreux défis régionaux et internationaux, liés aux changements et aux perturbations rapides rencontrés dans le monde. Le roi Fahd a été en mesure de faire face à ces défis et de les résoudre grâce à son expérience politique et à son sens de la diplomatie. Outre la sagesse en matière de politique étrangère et la capacité à faire face à l’adversité et aux défis, le roi Fahd s’est distingué par ses efforts assidus en faveur d’une paix mondiale fondée sur la vérité, la justice et l’égalité, ainsi que par sa volonté de servir la solidarité arabe et islamique. Il s’est également efforcé d’apporter de l’aide et du soutien aux personnes dans le besoin à travers le monde entier.
Le roi Fahd était un homme d’État de premier plan, un politicien talentueux et astucieux, un leader dans le processus de développement de son pays, un pionnier de la solidarité arabe et islamique et une personnalité internationale modeste œuvrant en faveur de la paix fondée sur la justice pour toutes les nations. Il avait une vision unique des enjeux mondiaux, des prises de position remarquables sur des événements publics, un rôle éminent ainsi qu’un statut prestigieux, s’étant assuré une place de choix parmi les dirigeants contemporains et les personnalités influentes dans l’opinion publique. Lors de la seconde guerre du Golfe, marquée par l’invasion du Koweït, il a fermement pris position pour mettre fin à l’agression, faisant preuve d’un grand sens politique et d’une véritable perspicacité qui ont permis de changer le cours des événements.
Son respect de la religion et des valeurs éthiques
Le roi Fahd a hérité des qualités et des vertus louables de la famille de son père et de ses assemblées, qui regroupaient l’élite des hommes. Ces qualités lui ont inculqué l’essence de l’expérience de l’interaction humaine avec son entourage, le personnel à son service et la population en général. L’histoire et la biographie du roi Fahd regorgent d’actions humanitaires remarquables, bien trop nombreuses pour être énumérées. Ces qualités se reflètent très clairement dans les souvenirs que ses enfants et petits-enfants gardent de sa compassion et de son affection paternelle. Il était gentil avec eux et se montrait également pédagogue, adoptant des méthodes bénéfiques vis-à-vis des jeunes. Cette approche se manifestait dans toutes ses interactions et conversations avec le grand public. Il se montrait ferme dans les situations qui exigeaient de la rigueur, mais faisait preuve d’une grande sagesse et de patience lorsque les circonstances appelaient à la gentillesse et à la considération. Cette qualité se retrouvait même dans les situations difficiles auxquelles le pays était confronté, reflétant clairement l’humanité du roi Fahd ben Abdelaziz et ses qualités louables.
Il se montrait agréable avec les citoyens, qu’ils soient originaires ou non, et ce même avec les jeunes enfants du pays. Cela s’est remarqué lors de ses visites dans les écoles du Royaume, lorsqu’il a été chargé du portefeuille du premier ministère des Connaissances au début de sa formation. Il a également démontré une grande intelligence dans ses rapports avec les jeunes et dans sa manière d’interagir avec eux. Lors des discussions avec les jeunes, il les valorisait et soulignait l’importance des connaissances et des sciences acquises à l’école.
Un aperçu de la vie du roi Fahd
Sa famille et ses enfants
Il a eu plusieurs fils et filles, dont Fayçal, Mohammed, Saoud, Sultan, Khaled, al-Anoud, Luluah, Latifah, al-Jawhara et Abdelaziz.
Le roi Fahd était affectueux, compatissant et indulgent dans l’éducation de ses enfants. Il était très clément et se souciait des sentiments des autres. Il avait aussi à cœur de leur inculquer des valeurs islamiques et arabes authentiques, tant dans leur comportement que dans leurs actes. Ses enfants ont été témoins de son soutien envers les personnes dans le besoin et de sa volonté d’aider quiconque qui se trouvait dans cette situation, ainsi que de son amour pour son peuple. Ils ont pris exemple sur lui et l’ont considéré comme un modèle de comportement et de bonnes actions. Sur le plan éducatif, le roi Fahd était soucieux de l’éducation de ses enfants et surveillait attentivement leurs progrès. Il les guidait de sorte qu’ils adoptent un bon comportement. Il donnait également à tous ses enfants beaucoup d’attention, d’amour et d’encouragements à poursuivre leur quête de savoir.
Par ailleurs, il avait beaucoup d’intérêt pour la culture religieuse et suivait quotidiennement les résultats scolaires de ses enfants. Il s’informait sur les matières qu’ils étudiaient, s’assurait qu’ils faisaient leurs devoirs, et recueillait les remarques de leurs professeurs et de l’école au sujet de leur comportement et de leur respect des objectifs de l’école. Il suivait personnellement leurs progrès par téléphone ou envoyait quelqu’un se renseigner sur la situation de ses enfants à l’école. Selon les enfants du roi Fahd, il avait pour habitude de se réunir avec eux afin de les guider sur l’importance du savoir, de l’éthique et sur la façon d’interagir avec les autres. Il insistait sur l’importance de respecter chaque personne et de ne pas dévaloriser les autres, quel que soit leur statut. Il tenait à leur inculquer la modération et l’équilibre dans leurs interactions sociales.
Le décès du roi Fahd
L’annonce du décès du roi Fahd
Le roi Fahd ben Abdelaziz est décédé le 1août 2005. Sa prière funéraire s’est tenue à la mosquée Imam Turki à Riyad, puis il a été enterré au cimetière al-Oud à Riyad, après un règne d’un quart de siècle en tant que roi du Royaume. Le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, qui était alors prince héritier à cette époque, lui a succédé au pouvoir.
L’exposition « Al-Fahd: Spirit of Leadership »
La King Fahd Charity Foundation organise une exposition sur l’histoire du roi Fahd Ben Abdelaziz, « Al-Fahd: Spirit of Leadership », qui offre une documentation historique complète sur le parcours du roi Fahd Ben Abdelaziz et ses réalisations sur tous les fronts : local, Golfe, arabe et international, ainsi que sur sa vie personnelle. Cette documentation est présentée de manière professionnelle, assurant ainsi une cohérence entre les étapes, les dates et le contenu. En outre, des outils technologiques modernes sont utilisés afin de présenter les informations de manière attrayante pour les visiteurs. L’exposition s’adresse également aux jeunes générations actuelles, afin de les familiariser avec les biographies de leurs rois et dirigeants, les conditions dans lesquelles ils ont vécu, ainsi que les réussites qu’ils ont accomplies pour leurs peuples et leurs pays.
Entités portant le nom du roi Fahd
- Autorité de la Chaussée du Roi Fahd.
- Complexe sportif du Roi Fahd à Riyad.
- Université Roi Fahd du Pétrole et des Mines.
- Hôpital des forces armées du roi Fahd.
- Hôpital spécialisé du Roi Fahd à Damman.
- Faculté de sécurité du Roi Fahd dans la ville de Riyad.
- École navale du Roi Fahd.
- Base aérienne du Roi Fahd à Taif.
- Centre culturel du Roi Fahd à Riyad.
- Complexe du roi Fahd pour l’impression du Saint Coran.
- Complexe sportif du Roi Fahd.
- Aéroport international du Roi Fahd à Dammam
- Port industriel du Roi Fahd à Al-Jubayl.
- Bibliothèque nationale du Roi Fahd.
- Jet d’eau du roi Fahd.
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