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Les souverains du premier État saoudien

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Les souverains du premier État saoudien
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Les souverains du premier État saoudien étaient des imams qui avaient pris le pouvoir sur ce territoire qui s’étendait sur la majeure partie de la péninsule arabique. Ce premier État est né après les siècles de désunion politique et d’instabilité dues à l’affaiblissement et à la chute de l’État abbasside et des États qui lui ont succédé.

Ligne de succession du premier État saoudien

Quatre souverains, appelés imams, ont exercé le pouvoir dans le premier État saoudien. Le premier imam, Mohammed ben Saoud, fut remplacé par son fils aîné, l’imam Abdelaziz, suivi de son petit-fils, l’imam Saoud ben Abdelaziz, et enfin de l’imam Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud. Leur règne a duré quatre-vingt-quatorze ans, de 1727 jusqu’en 1818.

Origine des souverains du premier État saoudien

L’origine des souverains du premier état saoudien remonte aux Banu hanifa, une tribu descendante des Bakr bin wael, dont la lignée est liée à Nizar ibn ma’ad ibn adnan, le grand-père du prophète Mahomet, que la paix soit sur lui. Leur ancêtre, mani’ al-muraydi, est arrivé au quinzième siècle après J.-C. de l’est de la péninsule arabique vers le centre. Il s’est installé à Diriyah, ville où ses fils et petit-fils ont par la suite régné après lui. Ils ont étendu leur pouvoir en créant le premier État saoudien.

La création du premier État saoudien a coïncidé avec la prise de pouvoir de l’imam Mohammed ben Saoud à Dariya en 1726. Les imams ont réussi à diriger l’État ainsi qu’à unifier la plupart des régions de la péninsule arabique. Ils ont commencé par le golfe Persique à l’est, puis ont atteint l’Irak au nord et le Yémen au sud, formant ainsi le premier État arabe à s’étendre sur la plupart des territoires de la péninsule arabique. Le régime de l’État saoudien a perduré sous leur autorité pendant plus de neuf décennies. Les quatre imams ont planté la première graine du pouvoir de la famille Al-Saoud en dehors de Dariya. Ce pouvoir a persisté pendant plus de trois cents ans et reste aujourd’hui stable et prospère.

Le règne de l’imam Mohammed ben Saoud

Le règne du premier souverain de l’État saoudien, l’imam Mohammed ben Saoud, a été marqué par la consolidation de la stabilité, la formation d’alliances, ainsi que l’annexion de villes voisines. Son fils, Abdelaziz, a consacré son règne à la libération des régions de la péninsule arabique et à l’établissement du pouvoir de l’État saoudien. L’imam Saoud ben Abdelaziz a suivi les traces de son père et a étendu l’État au-delà des frontières de l’Irak pour atteindre le Levant. Enfin, l’imam Abdallah a réussi à repousser et vaincre les campagnes ottomanes à travers une série de batailles. Cependant, l’armée ottomane a assiégé Dariya pendant près de six mois, entraînant sa destruction après son bombardement à l’artillerie et à la poudre à canon en 1818. Cela a alors permis aux agresseurs ottomans d’entrer dans la ville, de la piller et de déplacer ses derniers habitants.

Mohammed ben Saoud est né en 1679 et a créé l’État après avoir pris le pouvoir en 1727. La naissance du premier État saoudien a marqué le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la péninsule arabique et du monde arabe. La politique suivie par l’imam a conduit à la fondation de l’État saoudien à un stade précoce. Son héritage politique et diplomatique a fait de lui l’un des fondateurs les plus célèbres et les plus admirés de l’histoire de la péninsule arabique et de ses environs, puisqu’il a, en effet, posé la première pierre de trois États. Chaque État constituait une extension du précédent. Le dernier État était le Royaume d’Arabie saoudite. L’imam Mohammed ben Saoud est parvenu à libérer avec succès de nombreuses villes et cités du contrôle et de l’influence des forces qui s’opposaient à la formation de l’État. Ses deux fils, Fayçal et Saoud, ont perdu la vie sur le champ de bataille. Il est décédé en 1765, après quarante ans de règne. Son fils, l’imam Abdelaziz, lui a succédé au pouvoir.

Le règne de l’imam Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud

L’imam Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud devint le deuxième souverain du premier État saoudien après le décès de l’imam Mohammed. Pendant son règne, les frontières de l’État se sont élargies du golfe Persique à la mer Rouge, après qu’il eut libéré et unifié la plupart des régions de la péninsule arabique. Depuis le début des campagnes d’unification en 1746 et pendant vingt-cinq ans, il a dirigé les armées de l’État et a pu annexer Riyad en 1773 sans rencontrer de résistance. L’imam Abdelaziz a vaincu avec succès les campagnes ottomanes, l’émirat d’Al Hamid, les sharifs du Hedjaz et les campagnes des dirigeants de Najran. Il a construit l’État et libéré toutes les régions de Najd, Al-Hassa et Al-Qatif, ainsi que de nombreuses régions de l’est de la péninsule arabique. Son pouvoir a également atteint les régions du sud, notamment Asir, Najran, Jazan et certaines parties du Hedjaz.

L’imam Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud a été assassiné en 1803, pendant qu’il priait dans la mosquée Al-Tarif à Diriyah.

Le règne de l’imam Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud

L’imam Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud fut le troisième souverain du premier État saoudien. Il a accédé au pouvoir en 1803 et était surnommé « Saoud le Grand », car c’est sous son règne que l’État a atteint son expansion et sa puissance maximale. Né à Diriyah en 1748, l’imam Saoud a dirigé les armées de son père, l’imam Abdelaziz, pendant les trente-six années de son règne. Il a par ailleurs étendu l’influence de l’État au sud-ouest de la Mésopotamie et au sud du Levant. Sous le règne de l’imam Saoud, les ressources de l’État ont prospéré. Il a drapé la Kaaba à deux reprises et a sécurisé les routes des Deux Saintes Mosquées. Il est décédé la nuit du samedi 30 avril 1814.

Le règne de l’imam Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz

L’imam Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz fut le dernier souverain du premier État saoudien. Arrivé au pouvoir en 1814, il était le petit-fils du fondateur du premier État saoudien, ainsi que son quatrième imam. Son règne a connu les répercussions nationales et vindicatives de l’Empire ottoman contre le premier État saoudien visant à mettre un terme à l’unification de la péninsule arabique voulue par les imams saoudiens. Méhémet Ali Pacha, souverain d’Égypte, avait reçu l’ordre d’attaquer l’État saoudien. L’assaut ottoman a commencé en 1811, sous le règne de l’imam Saoud le Grand, lorsque Tusun, le fils de Méhémet Ali Pacha, a été nommé commandant de la première armée partie à l’assaut de Médine. Il est parvenu à la frontière sud, mais a été vaincu lors de sa première confrontation avec les forces saoudiennes.

En 1816, des flottes menées par Ibrahim Pacha et ayant comme objectif de mettre fin à l’État saoudien sont parvenues jusqu’à Yanbu. Ces forces armées ont marché vers le centre de l’État et assiégé la ville d’Ar Rass pendant trois mois, puisque cette dernière avait été choisie comme base par l’imam Abdallah ben Saoud. Mais elles ne sont parvenues à conquérir la ville que par la réconciliation. Elles se sont alors dirigées vers Buraydah, puis vers la région de Washm et Dhurma, infligeant ainsi de lourdes pertes à l’armée ottomane.

Dariya a résisté au siège de ses agresseurs ottomans, dirigés par Ibrahim Pacha, pendant environ six mois. Pour mettre fin au siège particulièrement dur pour ses habitants, l’imam Abdallah ben Saoud a décidé de quitter la ville à condition que la sécurité de ses habitants soit assurée et que la ville soit sauvée de la destruction. Bien qu’il ait accepté ces conditions, Ibrahim Pacha a toutefois manqué à sa parole en ordonnant à son armée de détruire Dariya, qui fut pillée et brutalement bombardée par des canons, entraînant le déplacement de ses habitants. Les forces d’Ibrahim Pacha ont arrêté l’imam Abdallah et l’ont transporté à Istanbul, où il a été exécuté en guise de châtiment. C’est à la suite de cet évènement qu’il a été nommé l’Imam Martyr (Al-Imam Al-shaheed), mettant fin à l’ère du premier État saoudien en 1818. Il a pris le pouvoir après la mort de l’Imam Saoud et a régné pendant quatre ans.