Le gouvernorat de Taïf est le plus grand gouvernorat de la province de La Mecque, dans le Royaume d’Arabie saoudite, et le septième plus grand gouvernorat du Royaume en termes de superficie. Situé dans la partie occidentale du Royaume, le gouvernorat est une destination touristique locale et régionale en raison de son climat modéré. Il constitue également une étape majeure pour les pèlerins et les visiteurs qui se rendent à La Mecque par voie terrestre depuis l’est aussi bien en provenance du Royaume que de l’étranger. De nombreux habitants des régions intérieures se rendent à Taïf pour profiter de son climat doux en été. Les efforts déployés dans le secteur du tourisme et la disponibilité des services à Taïf ont conduit à une augmentation considérable du nombre de touristes dans la région, particulièrement au cours de la dernière décennie.
Par ailleurs, 99,5 % de ses espaces publics sont considérés comme décents et ses indicateurs de qualité de vie atteignent 80 % selon l’échelle mondiale de la prospérité urbaine. L’économie du gouvernorat de Taïf repose principalement sur le tourisme commercial. Selon l’indice international de prospérité, Taïf présente un taux de productivité de 51,2 % et une capacité d’emploi de 72 %. Les secteurs de l’armée, de la fonction publique, de l’éducation, de la santé et des services sociaux emploient 68,5 % de la population. L’indicateur de croissance économique atteint 68,9 %.
La ville de Taïf est une destination culturelle annuelle dans le Royaume, puisqu’elle abrite le Souk Okaz, l’événement historique le plus important et le plus ancien, qui perdure depuis la période préislamique. Ce marché rassemble des visiteurs de la région et au-delà. Il s’agissait de l’un des trois marchés principaux de la période préislamique où les Arabes se réunissaient traditionnellement pour le commerce et la récitation de poésie durant vingt jours à compter du premier jour du mois de Dhou al-qi’da. Autrefois, les pèlerins s’y arrêtaient avant de se rendre à La Mecque. Aujourd’hui, le Souk Okaz fait office d’exposition culturelle, accueillant des activités culturelles et de divertissement témoignant du passé.
Vue d’ensemble de l’histoire de Taïf
Nom de Taïf
La ville de Taïf était autrefois habitée par la tribu des Banu Thaqif. Ils ont bâti l’al-Tawf, un mur qui encerclait entièrement la ville. Cette fortification a été construite afin de protéger les habitants et les richesses de la ville face aux ennemis. Al-Damun Ibn Abd al-Malik al-Hadrami avait conseillé la construction du mur, redoutant une vengeance après avoir fui son peuple pour avoir tué l’un de ses cousins. Le nom « Taïf » en arabe signifie « complet ». ' La ville de Taïf a été connue sous plusieurs noms, notamment Waj, du nom de Waj Bin Abdul Hayy, un habitant des Amalécites. Parmi les autres noms de la ville de Taïf, on trouve Diyar Thaqif, Al-Qarya, Ihda Al-Makatayn et Al-Hadaba.
Importance historique de Taïf
De nos jours, le nom « Taïf » nous vient à l’esprit lorsque l’on évoque les travaux politiques visant à résoudre les conflits. C’est à Taïf que la fin de la guerre entre l’Arabie saoudite et le Yémen a été annoncée en 1934 en vertu du « traité de Taïf ». En outre, l’« accord de Taïf » de 1989, également connu sous le nom de « Document de réconciliation nationale », y a été élaboré, définissant les bases de la construction de l’État civil libanais et marquant la fin de la guerre civile libanaise.
Caractéristiques géographiques de la ville de Taïf
Localisation et frontières
Le gouvernorat de Taïf se situe dans la partie centre-est de la province de La Mecque, 11 à l’ouest du Royaume. Il se trouve entre les latitudes 19-20/0-24 au nord et les longitudes 10-50/40-42 à l’est, 12 à une altitude de 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur le flanc est des monts Sarawat. Au nord, il est bordé par le gouvernorat de Mahd adh-Dhahab, affilié administrativement à la province de Médine. Au sud, il est bordé par le gouvernorat d’Al-Lith et l’émirat d’Al-Bahah. À l’est, il est bordé par le gouvernorat d’Afif, affilié administrativement à la province de Riyad, ainsi que par les gouvernorats de Turubah et d’Al-Khurmah. Enfin, à l’ouest, il est bordé par les gouvernorats d’Al-Kamil et d’Al-Jumum, ainsi que par d’autres centres administratifs affiliés à la province de La Mecque.
Climat à Taïf
Sur le plan géographique, le gouvernorat de Taïf se situe à une altitude de 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui se traduit par un climat aux températures modérées en été et plus basses en hiver. La température minimale en hiver peut atteindre environ 3 °C, tandis que la température maximale est d’environ 18 °C. 15 En été, la température augmente légèrement, mais n’excède pas une moyenne de 30 °C. 16 Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l’année, avec une température moyenne de 27,1 °C, tandis que le mois de janvier enregistre la température moyenne la plus basse de l’année, chutant aux alentours de 13,9 °C.
Au printemps, des vents humides du sud-ouest en provenance du continent africain et traversant la mer Rouge sont à l’origine des précipitations, qui représentent 47 % des précipitations annuelles totales. Toutefois, en été, qui est généralement une période sèche dans la région, à l’exception de la ville de Taïf, les précipitations représentent 14 % du total, en raison de l’altitude élevée de la ville. Les vents du sud-ouest gagnent en influence pendant la saison estivale.
Démographie de Taïf
La population du gouvernorat de Taïf a augmenté au cours des dernières décennies, passant de 400 000 habitants en 1992 à plus d’un demi-million en 2004. En 2010, la population avait atteint 580 000 habitants. Selon le dernier recensement saoudien en date, réalisé en 2022, la population du gouvernorat est d’environ 913 374 habitants. 19 20 La population de Taïf compte une part importante de jeunes, avec environ 50 % de la population âgée de moins de trente ans. Selon les estimations, la population de la ville de Taïf devrait atteindre environ 1,5 million d’habitants d’ici à 2030.
Richesse agricole à Taïf
Culture de la rose
Taïf constitue la principale région productrice de roses du Royaume, avec une production d’environ 650 millions de roses par an. On y trouve plus de 70 distilleries, usines de production et ateliers destinés à l’industrie de la rose de Taïf. La culture des roses à Taïf commence en décembre. À la mi-janvier, les rosiers sont taillés en vue de la floraison, qui a lieu au printemps. La saison de la récolte des roses de Taïf débute à la fin du mois de mars. Taïf est célèbre pour ses deux types de roses : la première est la rose de Taïf, caractérisée par sa couleur rouge clair et son parfum intense, et la seconde est la rose rouge foncé. La culture des roses à Taïf se fait dans des zones situées en altitude dans le gouvernorat, en particulier dans les centres d’Al-Shafa, d’Al-Hada, de Wadi Al-A’amq, de Wadi Al-Bani et de Wadi Muhram, ainsi que dans les régions de Tuwairiq et d’Al-Makhadah. En 2022, le Royaume est entré dans le Guinness des records lors de la deuxième édition du festival des roses de Taïf en créant le panier de roses de Taïf, détrônant le record auparavant détenu par un panier de rose réalisé à Singapour en 2018.
La production de l’eau de rose de Taïf a lieu au moment de la récolte des roses. Environ 13 000 roses sont placées dans un pot spécial sous lequel un feu est allumé jusqu’à ce que de la vapeur commence à se former. Cette vapeur passe ensuite par un tube dans le couvercle du pot jusqu’à un récipient rempli d’eau. La vapeur se refroidit et se condense, entraînant la formation de gouttelettes dans un récipient de collecte. L’eau de rose est ensuite extraite après avoir ajouté une certaine quantité d’eau fraîche ou d’eau de rose al-Aroos.
Culture des fruits de saison
Les fruits de saison sont réputés pour leur excellente qualité et leur goût délicieux, ce qui les rend populaires auprès des locaux et des touristes. Dans la ville de Taïf, les fermes cultivant des fruits de saison sont dispersées le long des rives de la vallée, sur les hauts plateaux et sur les flancs des montagnes. Ces fermes cultivent divers fruits, tels que des fruits rouges, des abricots, des prunes, des pêches et des pommes. Parmi les fruits de saison les plus réputés à Taïf, on trouve la figue de Barbarie, particulièrement abondante sur les hauts plateaux d’Al-Shafa. Des points de vente de figues de Barbarie sont répartis tout le long des routes ainsi que dans les lieux publics. Sa production annuelle est estimée à environ 1 200 tonnes. La figue, connue localement sous le nom de « al-Hamat », est un autre fruit de saison notable cultivé dans les fermes de Taïf. La culture des figues est très répandue dans la région, où le nombre de figuiers dépasse les vingt mille. Sa production, qui commence au début du mois de juin et se termine à la fin du mois d’août, excède 500 tonnes. Afin d’augmenter la production agricole, le bureau du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Taïf propose des services destinés aux agriculteurs, notamment en les guidant et en les informant sur l’importance d’utiliser des méthodes d’irrigation modernes, 31 de lutter contre les nuisibles et de pulvériser les cultures afin de les protéger de ces nuisibles.
Monuments culturels à Taïf
Palais historiques
Palais de Mishrefah
Le palais de Mishrefah se situe au nord du Souk Okaz et date du début de l’ère islamique. Des recherches menées dans la région ont révélé l’existence de signes de peuplement à l’époque préhistorique. Deux montagnes reliées par un mur et situées à environ 5 km du Souk Okaz ont été découvertes. Le mur mesure environ 300 m de long sur 2 m de large. Le palais abrite un certain nombre de sites d’art rupestre, documentés par des études archéologiques. Ces œuvres comportent des représentations humaines et animales, telles que des scènes de chasse de chèvres de montagne à l’aide de chiens de chasse, des scènes de combat avec des arcs et des flèches, divers dessins symboliques et des illustrations de bétail dont les cornes sont tournées vers l’avant.
Palais de Shubra
Il s’agit d’un musée, mais également d’un monument historique qui se distingue par son style architectural alliant les méthodes architecturales islamiques, romaines et hijazi traditionnelles. Il doit son nom à un palais du quartier de Shubra, au Caire, dont sa conception s’est inspirée. La construction du palais, en 1905, a nécessité deux mois consécutifs. Il possède quatre façades entrecoupées de colonnes en chaux et en pierre. Les portes et les fenêtres sont en bois et ornées de détails artistiques. Il servait de résidence d’été au gouvernement sous le règne du roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud. Sous le règne du roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud, le palais est devenu le siège du ministère de la Défense et de l’Aviation, avant d’être transformé en musée des antiquités et du patrimoine en 1988.
Palais d’Al-Kaaki
Ce palais historique a été construit dans un style architectural romain en 1939 par le bâtisseur Mohammed ben Othman al-Qurashi. La construction du palais, qui s’étend sur une superficie de 1 275 m, a duré deux ans. Le palais est bordé d’un jardin dans lequel sont cultivés des fruits, des légumes et des fleurs. Il se compose de trois étages et dispose de quarante pièces et six cuisines. En outre, il abrite un puits qui alimentait autrefois le palais en eau fraîche. La famille Al-Kaaki, notamment Sadaqah al-Kaaki et Siraj al-Kaaki, a vécu dans ce palais. Plus tard, il a été loué durant les périodes estivales.
Maison d’Al-Kateb
Il s’agit de l’un des palais historiques du patrimoine de la ville de Taïf. Il est connu sous le nom de « maison d’Al-Kateb » ou « Kasr Al-Nyaba ». Le roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud s’en servait comme résidence pendant la période estivale. La construction du palais, par Mohammed Ali Abdul Wahid, a duré trois ans. En 1930, il a été habité par les enfants de Mohammed Ali Abdul Wahid après sa restauration et la réparation des dégâts. Une annexe distincte, faite de pierre et d’argile, a également été construite juste à côté, à l’est du palais. Al-Kateb's Palace consists of three stories built in the ancient Roman architectural style. Il possède également une cour spacieuse et un jardin dans lequel sont cultivés des fruits et des légumes. Le palais se distingue par la présence de nombreuses sculptures en pierre, en gypse et en plâtre de formes et de tailles diverses. Ces sculptures illustrent des représentations, des images et des formes géométriques d’animaux et de plantes, symboles de l’environnement naturel de Taïf.
Palais de Jabra
Le palais de Jabra se situe au nord-est de la ville de Taïf, près du Wadi Waj, à proximité de l’endroit où s’est déroulée la bataille de Hunayn. C’est également ici que Lady Zubaydah, l’épouse d’Harun al-Rashid, a entreprit le projet d’Ain Zubaydah, qui consistait à détourner l’eau des puits et des sources pour fournir de l’eau aux pèlerins à La Mecque. Le palais a été nommé « palais de Jabra » en l’honneur de Lady Jabrah de la tribu Makhzoum, l’épouse de l’émir de La Mecque, Mohammed ben Hisham, l’un des princes de la période omeyyade.
Le palais comprend trois étages et un vaste hall, construit par le roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud en 1943. Il dispose également de nombreuses pièces, d’un sous-sol et d’une entrée ornée de magnifiques décorations. Au centre de la cour du palais se trouve une fontaine.
Centres historiques (centre historique de Taïf)
Le centre de Taïf se compose de trois quartiers anciens, entourés de murs sur tous les côtés. Parmi ces quartiers, on trouve le quartier d’Harat Fawq, situé derrière Bab Al-Ray, et Harat Asfal, le quartier le plus vaste et le plus peuplé, situé derrière Bab Al-Hazm et habité par les princes et la noblesse. On trouve également le quartier d’Harat Al-Sulaimaniyah, situé près de Bab Ibn Abbas. Les personnes entrant par cette porte trouveront Harat Al-Sulaimaniyah sur leur droite. Il est réputé pour l’« Hamam Al-Shafa », un monument architectural du fait de ses éléments structurels. Il abritait autrefois un nombre important de maisons et de marchés historiques, qui ont été démolis lors de l’extension moderne en 1983. Quant aux quartiers de Fawq et d’Asfal, ils possèdent encore les parties gauches des bâtiments. À proximité du mur se trouvent plusieurs banlieues, dont la banlieue de Qarawi, la banlieue d’Al-Salamah, la banlieue d’Al-Mathnah, la banlieue de Maashi et la banlieue d’Al-Aziziyah, récemment établie. La municipalité de Taïf a lancé un projet de développement du centre historique de Taïf.
Mosquées historiques
Mosquée Al-Qantara
L’une des mosquées historiques de la ville de Taïf doit son nom à son emplacement en face d’un pont qui relie la rive nord du Wadi Waj à la rive sud. Elle est également connue sous le nom de mosquée Al-Madhoun, car elle a été construite sur le flanc de la montagne Madhoun. Elle a été construite en 1846 sous le règne du Sharif Abdul-Muttalib ben Ghalib, l’émir de La Mecque. Elle se situe dans le quartier d’Al-Mathnah, dans la rue principale du Wadi Waj. La mosquée mesure environ 7 m de long et 12 m de large. Elle est dotée d’un mihrab creux et rectangulaire 45 qui s’élève à environ un mètre et demi au-dessus du sol de la mosquée. La mosquée a été construite en pierre, en briques rouges et en bois. Il possède un toit en saillie qui s'incline vers l'avant, permettant à l'eau de pluie de s'écouler de sa surface. Son minaret en forme de turban, cylindrique et effilé, ressemble aux minarets que l’on trouvait à l’époque abbasside de la Grande Mosquée de Samarra et de la Mosquée Ibn Touloun en Égypte. Il est possible d’accéder au minaret grâce à un escalier en colimaçon.
Mosquée d’Abdullah ben Abbas
Elle se situe au pied du mont Al-Madhoon à Taïf. La construction de cette mosquée est attribuée à Abdullah ben Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, à son arrivée à Taïf. Toutefois, le bâtiment actuel de la mosquée date de la fin de la période ottomane. La mosquée est de forme plus ou moins carrée, avec une cour rectangulaire à l’arrière, accessible depuis l’extrémité sud du mur est. Quant à la mosquée, elle est accessible par une porte située au milieu du mur est de la mosquée. Elle est ornée de deux fenêtres rectangulaires. La mosquée est divisée en deux espaces de prière, séparés par un mur doté de trois arches entrecroisées. Le mihrab se situe au milieu du mur ouest, dans l’alignement de la porte d’entrée. Il se caractérise par une forme concave et est décoré de détails complexes. Il dépasse d’environ un mètre de l’extérieur du mur. On peut remarquer la détérioration du mur nord de la mosquée. La tombe d’Abdullah ben Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, est située dans la partie sud-ouest de la mosquée.
La région de Taïf abrite un ensemble de mosquées historiques situées le long de la route Al-Mathnah à Wadi Waj, telles que la mosquée de Masjid Adas, qui se trouve au milieu des vergers au pied d’Abu Al-Akhailah. Elle doit son nom à Addas, le chrétien, qui fut la première personne parmi la population de Taïf à croire au Prophète, que la paix soit sur lui. La mosquée a été construite à l’endroit où le Prophète, que la paix soit sur lui, se tenait lorsqu’il prêchait à la population de Taïf. La mosquée Al-Mawqif, ou la mosquée Al-Kou, a été nommée ainsi, car on pense que le Prophète, que la paix soit sur lui, s’y est tenu debout ou s’y est appuyé. Elle se situe à droite de la route menant au barrage d’Ekrima à Jabal Al-Qurayn. La mosquée mesure environ 8 m de long, 7 m de large et 3 m de haut. Derrière la mosquée se trouve une cour ouverte qui mesure environ 7 m de long et 4 m de large. La mosquée Al-Khubzah, située près de la mosquée Al-Kou, fait partie des mosquées historiques qui ont été restaurées et rénovées avec une construction renforcée. Elle est de forme carrée et mesure environ 12 m de long. En outre, on trouve plusieurs autres mosquées éparpillées dans cette zone, comme la mosquée Al-Sidrah, attribuée au Prophète Mahomet, que la paix soit sur lui, et également connue sous le nom de mosquée Al-Sadirah. On trouve également la mosquée Al-Mahjoub dans le quartier d’Al-Salamah et la mosquée Al-Hunud dans le centre.
Châteaux historiques (château de Marwan)
Le château historique de Marwan est l’un des sites archéologiques touristiques de Taïf. Il s’agit d’une ancienne forteresse en pierre située au nord-est du gouvernorat de Taïf, sur les terres historiques des Bani Adwan, dans le village d’Al-Ubaila à Al-Hawiyah. Le château a été bâti il y a plus de quatre cents ans sur un site en altitude qui surplombe le Souk Okaz et les villages environnants. Il servait de résidence à l’émir du Hedjaz, Othman al-Mudhayfi al-Adwani, l’un des princes du premier État saoudien. Il lui servait également de point de départ pour mener à bien les ordres du premier État saoudien, et il en est resté le gouverneur pendant plus de dix ans.
École Dar Al-Tawheed
Elle est le noyau des écoles du Royaume. Il s’agit de la première école officielle créée par le roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud en 1944 pour former des juges. Plus tard, en 1954, il a été décidé d’enseigner la Charia et les sciences arabes au sein de cette école. Elle a été baptisée Dar Al-Tawheed. Le roi Fayçal a été chargé de superviser l’école et de la mettre en relation avec le tribunal royal, tandis que le roi Saoud s’est vu confier la mission d’assister aux célébrations de l’école auxquelles le roi Fayçal ne pouvait se rendre.
L’école se situe dans la partie ouest de la ville centrale, dans le quartier de Qurwa de la ville de Taïf. Il s’agit d’un bâtiment d’un seul étage, construit en pierre dans le style architectural hijazi. Taïf a été choisie comme bastion de l’éducation avec la création de l’école Dar Al-Tawheed en raison de son emplacement géographique unique, qui relie le Hedjaz au Najd et de sa proximité avec La Mecque. De nombreuses personnes se rendaient à Taïf pour prier à la Grande Mosquée ou pour accomplir le pèlerinage du Hadj et de l’Oumra. En outre, son environnement naturel facilitait l’adaptation rapide des étudiants venus de diverses régions du Royaume. L’école Dar Al-Tawheed a joué un rôle majeur dans la stimulation de l’activité littéraire en créant un club de littérature.
Sites archéologiques à Taïf
Souk Okaz
Le Souk Okaz, l’un des plus grands et des plus célèbres marchés arabes de l’époque préislamique et islamique, se situe au nord de la ville de Taïf. Il constitue une étape majeure sur la route du Hadj, qui part du Yémen et passe par Najran, Asir et le Hedjaz. C’est un lieu de rassemblement pour les tribus arabes et leurs chefs, qui se réunissent une fois par mois pour le commerce, les discussions intellectuelles, la littérature, la culture diverse et les documents contractuels. Des poètes, des orateurs et des intellectuels s’y réunissent également et diverses activités sportives, telles que l’équitation, la course et le tir, y sont organisées. Parmi les érudits et les princes les plus célèbres ayant visité le Souk Okaz, on peut citer Rabi'ah ben Mughashan, Zarrara ben 'Adas, Damrah al-Tamimi, Aktham ben Saifi al-Tamimi, Saifi ben Rabah et al-Aqra' ben Habis ben 'Aqal.
Selon les sources historiques et littéraires, l’histoire du Souk Okaz remonte à l’an 501. Les Arabes s’y réunissaient au début du mois de Dhou al-qi’da pendant vingt jours ; ils récitaient de la poésie, se vantaient et faisaient du commerce avant de se rendre sur un autre marché. Cependant, les Kharijites y ont mis fin après des actes de pillage et de sabotage. En 2007, après une pause de 1 300 ans, le Royaume a relancé le Souk Okaz.
Monuments d’Al-Arfa
Le site d’Al-Arfa, situé à l’est de Taïf, est considéré comme une extension de la région géographique du Souk Okaz. Il s’agit de l’un des plus grands sites d’art rupestre dans lequel se trouvent des inscriptions thamudiques, des écritures coufiques, ainsi que des représentations d’humains et d’animaux, tels que des chèvres, des cerfs et des scènes de chasse à l’oryx à l’aide de chiens de chasse. On y trouve également des représentations de combat avec des arcs et des flèches, des illustrations de bétail qui avance ainsi que des représentations d’animaux datant de l’époque précédant le deuxième millénaire avant notre ère.
Darb Al-Jammalah
Il s’agit d’une route de montagne formant un escalier, pavée de pierres pour les piétons et les chameaux. Elle descend des sommets des montagnes de Taïf en direction de Tihama, jusqu’à Kara. La construction de cette route remonte à plus d’un millier d’années, faisant d’elle l’une des plus anciennes routes archéologiques. Traditionnellement, les piétons, les pèlerins, les voyageurs et les marchands empruntaient ce chemin pour transporter des marchandises à dos des chameaux jusqu’en 1961. Cette route a relié les voyageurs entre Taïf et La Mecque pendant de nombreuses années. En 1965, sous le règne du roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud, une troisième route dans le Darb Al-Jammalah a été construite, accessible aux voitures.
Le Darb Al-Jammalah mesure environ 6 km de long et sa largeur varie entre 2 et 3 m. Il prend sa source dans l’une des anciennes routes de pèlerinage, la « route Asba ». Les pèlerins descendent par le Darb Al-Jammalah jusqu’à Al-Kur, puis Wadi Numan, Arafat, Wadi Uranah, Muzdalifah, Mina, et enfin Hawd Al-Baqar, connu aujourd’hui sous le nom de quartier d’Al-Aziziyah à La Mecque.
Village d’Al-Waht
Il s’agit d’un peuplement situé à l’ouest de la ville de Taïf, séparé d’Al-Mathnah par la route périphérique menant à Al-Shafa et Shahar pour les personnes arrivant d’Aqabat Al-Hada. Ce village comprend deux cimetières, l’un datant de l’époque préislamique et l’autre de l’époque islamique. En outre, des fragments de verre et de poterie des époques omeyyade et abbasside ont été découverts. On y trouve également un jardin, mentionné dans les sources historiques comme appartenant à Amr ben al-As, ainsi que d’étroits puits circulaires bordés de pierres.
Installations hydrauliques
Barrages
Plus de soixante-dix barrages historiques ont été construits dans la ville de Taïf à différentes époques, depuis la période préislamique jusqu’à l’époque du Califat fatimide. Grâce à la robustesse de leur construction et à la solidité de leurs murs, plus d’une vingtaine de ces barrages sont toujours présents à Taïf. Parmi ces barrages, on trouve le barrage d’Ardah, le barrage archéologique d’Al-Samallagi, le barrage d’Ibn Salman, le barrage d’Al-Darwish, le barrage de Quraqir, le barrage de Wadeema, le barrage d’Al-Aqrab, le barrage de Thalbah, le barrage de Sa'ab, le barrage d’Al-Qusaibah, le barrage de Sadad, le barrage d’Al-Khair, le barrage d’Al-Dama, le barrage de Gharooq, le barrage d’Al-Salamah et le barrage d’Umm Al-Baqara.
Barrage de Saysad
Il s’agit de l’un des anciens barrages historiques et archéologiques de Taïf, situé à environ 12 km au sud-est de la ville. Le barrage mesure 58 m de long, 4,1 m de large et 5,8 m de haut. Il est connu sous les noms de « Sadd Al-Abad » et de « Sadd Muawiyah ». Il a été construit par Abdellah ben Sakhr sous le règne du calife omeyyade Muawiyah ben Abi Sufyan en 678. Le barrage porte des inscriptions et des écritures considérées comme la première plaque fondatrice de la péninsule arabique pour les projets de développement. Le barrage a été construit à partir de roche de granit, tandis que le mur a été construit à partir de grandes pierres rectangulaires.
Barrage d’Al-Samallagi
Le barrage d’Al-Samallagi se situe dans le Wadi Thamalah, à environ 30 km au sud-ouest de Taïf. Il se situe entre deux montagnes, dans une vallée riche en jujubiers et en talh près du front du barrage. Le barrage mesure 212 m de long, 25 m de haut et 10 m de large au sommet. Il possède une capacité de stockage estimée à environ un demi-million de m. On pense que ce barrage, connu sous les noms de « barrage de Thamalah » et de « barrage de Bani Hilal » a été construit sous le règne de Muawiyah ben Abi Sufyan. Deux inscriptions ont été découvertes près du barrage.
Barrage d’Al-Lasb
Le barrage d’Al-Lasb se situe au sud de Taïf, dans le Wadi Ardah, à gauche de la voie rapide en direction d’Al-Shafa depuis Taïf. Il était autrefois utilisé pour réguler les eaux de pluie et les eaux de crue. La partie nord du barrage, encore existante aujourd’hui, mesure environ 42 m de long, tandis que la partie sud, qui s’est effondrée, mesure 37 m. La hauteur de la partie sud au point le plus élevé atteint 5,5 m, et son épaisseur est de 2,5 m. Les découvertes archéologiques autour du barrage ont indiqué l’existence d’une population et de peuplements urbains à proximité, lesquels bénéficiaient de l’eau du barrage.
Les vallées
La ville de Taïf est célèbre pour ses nombreuses vallées, quarante au total, dont les plus importantes sont les suivantes : Wadi Waj, Wadi Al-Shafa, Wadi Al-Mathnah, Wadi Saydara, Wadi Dhi Ghazal, Wadi Muharram, Wadi Al-Qarahayn, Wadi Nakhb et Wadi Al-Waqadeen.
Wadi Liyah
Le Wadi Liyah est l’une des attractions touristiques naturelles de Taïf, s’étendant sur environ 120 km de long. Il prend sa source au nord-est et s’écoule vers le sud-ouest, traversant trois gouvernorats : Taïf, Al-Lith et Al-Qunfudhah dans la province de La Mecque. Il irrigue plus d’une centaine de fermes et son débit dépend des précipitations. Plusieurs vallées et ravins, comme Wadi Afar, Wadi Bani Umar, Wadi Dhi Ghazal et Wadi Khamas, s’y jettent.
Wadi Waj
Le Wadi Waj s’étend sur environ 230 km, du sud-ouest au nord-est. Il prend sa source dans le village d’Hudhayl, rattaché au centre d’Al-Shafa dans le gouvernorat de Taïf. Il se jette dans le Harat Rukbah, situé au nord-est de Taïf. Sa pente moyenne est de 10 m et il alimente le Wadi Al-Arj et le Wadi Sharb. Le Wadi Waj est considéré comme l’une des quinze plus longues vallées du Royaume.
Sources
Taïf a recours aux sources d’eau pour l’irrigation et l’agriculture. L’eau est acheminée par des canaux afin de faciliter son écoulement à la surface des sols. Parmi les sources de Taïf, on peut notamment citer les sources de Wadi Qarawi, Wadi Jifn, Wadi Qarn et Wadi Liyah.
Ain Al-Wuhait
Ain Al-Wuhait se situe à gauche de la vallée d’Al-Mukhadah. C’est l’une des sources historiques de la ville de Taïf. Elle a été construite au début du seizième siècle par l’émir de La Mecque, Sharif Awn Al-Rafiq. Après avoir été endommagée par les inondations et la pluie, la Taif Water Company en est devenue propriétaire au début du vingtième siècle.
Ain Shubra
Il s’agit de la plus ancienne source archéologique de Taïf, connue sous les noms de « Ain Al-Salamah » et de « Ain Al-Taïf ». À la fin du dix-neuvième siècle, l’émir de La Mecque, Sharif Abdullah ben Mohammed ben Abd al-Muin ben Awn, en est devenu le propriétaire. Elle a été nommée « Shubra », en référence au quartier de Shubra au Caire, et ses eaux étaient utilisées dans les zones agricoles près de « Bab Al-Hazm », l’une des portes de la ville de Taïf. Elle a ensuite été vendue à un habitant de Taïf, Mohammed Saleh Kashmiri, qui a réparé et rénové son canal.
Bassins
Les bassins sont considérés comme des installations hydrauliques importantes en raison de leur grande capacité à retenir les eaux de pluie et les eaux de crue, utilisées à des fins de consommation et d’agriculture.
Bassin d’Al-Kharabah
Le bassin d’Al-Kharabah se situe le long du Wadi Al-Aqiq dans la province de La Mecque, à une cinquantaine de kilomètres au nord du centre d’Ashira. Il s’agit de l’une des étapes sur le Darb Zubaydah, servant à la fois de refuge et de source d’eau le long des routes de pèlerinage de Basra. Il est connu comme l’étape « Wajra » et également appelé « bassin d’Al-Qasr ». Il a été restauré sur ordre du roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud. Al-Kharabah comprend deux bassins reliés entre eux, le premier étant attribué à Isa ben Ali al-Abbasi. La construction du second bassin, au huitième siècle, revient au Calife Harun al-Rashid.
Bassin d’Al-Buraykah
Le bassin d’Al-Buraykah est l’un des bassins creusés le long du « Darb Zubaydah ». Il se situe près du Wadi Salhah, l’un des plus grands affluents du Wadi
Culture à Taïf
Club de littérature de Taïf
Fondée en 1975, il s’agit d’une institution culturelle saoudienne axée sur la culture et la littérature. De nombreuses personnalités importantes des domaines de la littérature et de la culture du gouvernorat de Taïf à cette époque y ont pris part. Le ministère de la Culture est chargé de la supervision du club depuis 2018.
Il est reconnu comme le premier club littéraire saoudien à avoir organisé un symposium spécialisé pour discuter des succès narratifs du Royaume. Le club entreprend diverses activités, notamment la publication du périodique littéraire et culturel « Waj » et le périodique « Majaz » axé sur la création. En outre, il publie le périodique « Rasid », qui traite de l’actualité du club et des événements organisés chaque semaine et chaque mois. Parmi ses autres activités, le club a créé une salle dédiée aux femmes et a formé un comité dans le but de soutenir les activités culturelles, intellectuelles et littéraires des femmes.
Deuxième édition du Forum des auteurs
La Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction et l’Académie de poésie arabe ont organisé la deuxième édition du Forum des auteurs dans le gouvernorat de Taïf les 26 et 27 août 2022 dans le but d’enrichir le mouvement littéraire à Taïf, capitale de la poésie arabe en 2022.
Lors de la première journée du forum, une présentation de ce dernier ainsi que de ses objectifs a été proposée. Quatre sessions de dialogue ont été organisées, à savoir : « Le rôle du secteur à but non lucratif dans l’émancipation culturelle », « La littérature saoudienne et l’autre », « Une analyse de la poésie saoudienne contemporaine » et, pour terminer, une session sur « La littérature et la société ».
Les sessions de la deuxième journée se sont organisées autour du rôle des forces motrices dans la scène littéraire saoudienne. Elles ont abordé l’importance des prix qui font partie de ces forces motrices, telles que le Prix Souk Okaz, le Prix de La Mecque et le Prix Prince Abdallah Al Fayçal, reconnaissant leur rôle efficace et réel. La deuxième session, intitulée « Romans cinématographiques » a étudié la façon dont le cinéma saoudien est influencé par les romans. Une session sur « L’enrichissement du discours critique » a également eu lieu.
Forum Souk Okaz
Il s’agit d’un festival culturel et littéraire annuel qui se déroule sur le site historique du Souk Okaz, dans le gouvernorat de Taïf. Il est considéré comme un rassemblement culturel, social et artistique, mais aussi comme un point de rencontre pour les écrivains, les poètes et les intellectuels. Sa première édition, en 2007, a été organisée et supervisée par l’émirat de la province de La Mecque.
Lors de la onzième édition du forum, le ministère du Tourisme a organisé plusieurs compétitions destinées aux poètes, calligraphes, artistes visuels, photographes et innovateurs dans le domaine scientifique. Ils pouvaient se porter candidats à douze prix prestigieux dans les domaines des arts, de la littérature, des lettres et des sciences sociales et humaines. Les prix décernés étaient les suivants : le Prix international Okaz pour l’artisanat et les industries artisanales, le Prix international Okaz pour la poésie arabe classique « Poète d’Okaz », le Prix international Okaz pour la calligraphie arabe, le Prix international Okaz pour la photographie, le Prix international Okaz pour l’innovation, le Prix international Okaz pour les jeunes poètes, le Prix international Okaz pour les arts populaires pour enfants, le Prix international Okaz pour les arts visuels « Peinture et poème », le Prix international Okaz pour les arts populaires, le Prix international Okaz pour la créativité théâtrale et le Prix international Okaz pour l’entrepreneuriat.
Transports à Taïf
Transport aérien (aéroport international de Taïf)
L’aéroport international de Taïf, dont l’abréviation est TIF, est l’un des aéroports internationaux du Royaume. Il se situe dans la ville de Taïf, à environ 27 km au nord. Il est accessible directement depuis le gouvernorat par la nouvelle route « Taif Airport road ». Construit en 1976, cet aéroport du Royaume propose des vols domestiques et internationaux et est considéré comme la porte d’entrée aérienne de la ville de Taïf, une destination touristique pour de nombreux visiteurs, tant nationaux qu’étrangers. Il facilite le déplacement entre les lieux saints durant les saisons du Hadj et de l’Oumra. Il s’agit de l’un des cinq aéroports internationaux saoudiens les plus fréquentés en termes de trafic aérien. En 2019, environ 10 867 vols internationaux et domestiques ont atterri et décollé de cet aéroport.
L’aéroport de Taïf est passé d’un aéroport régional à international en 2014. Il a été développé et agrandi dans le cadre des nouveaux projets de Taïf pour la Saudi Vision 20
Transport terrestre (Aqabat Al-Kur)
Connue sous le nom de « route Al-Hada » et « Tal'at Kara », Aqabat est une route de montagne traversée par une chaussée pavée accessible aux voitures, qui relie la ville de La Mecque et le gouvernorat de Taïf depuis l’ouest. La longueur totale de la route est de 87 km. Les camions ainsi que les grands autobus sont interdits à la circulation sur cette route toute l’année.
Historiquement, la route Al-Hada était utilisée pour le transport entre La Mecque et Taïf, via le Darb Al-Jammalah. En 1958, le roi Saoud ben Abdelaziz Al Saoud a ordonné la construction d’une chaussée pavée accessible aux voitures. Sous le règne du roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud, un ordre requérant la première extension de la route Al-Hada a été émis. La deuxième extension de cette route a été réalisée sous le règne du roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, pour un coût total de plus de 198 millions de SAR. Le projet s’est achevé en 2008.
Réserves naturelles
Réserve naturelle de Saja et Umm Al-Rimth.
Réserve royale de l’Imam Saoud Ben Abdelaziz
Située dans le nord-est du gouvernorat de Taïf, à une distance de 180 km, se trouve l’une des sept réserves royales du Royaume. Elle était autrefois connue sous le nom de « réserve Mahazat Al-Sayd ». Le 1er juin 2018, un décret royal a été approuvé afin de la transformer en une réserve royale portant le nom de « réserve de l’Imam Saoud Ben Abdelaziz ». La réserve abrite de nombreux animaux, notamment des loups d’Arabie (Canis lupus arabs), des renards de Rüppell (Vulpes rueppellii), des chats des sables (Felis margarita), plusieurs espèces de rongeurs et d’oiseaux, comme des pygargues à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus), des vautours fauves (Gyps fulvus) et des vautours percnoptères (Neophron percnopterus), ainsi que plusieurs espèces de reptiles. En 1990, un programme de réintroduction a été mis en place et a permis la remise en liberté de 17 oryx d’Arabie. Entre 1990 et 1991, la gazelle des sables (Gazella marica) et l’outarde ont également été réintroduites, et l’autruche à cou rouge a été relâchée dans la réserve.
Tourisme à Taïf
Al-Ruddaf
Il s’agit d’un site archéologique et touristique du gouvernorat de Taïf, situé au sud de la ville de Taïf. Son nom serait dérivé des couches de roche répandues sur ses plateaux. Ce site se caractérise par un climat modéré en été et compte de nombreux jardins, dont une grande partie est destinée aux loisirs. À Al-Ruddaf, des inscriptions et des textes historiques ont été découverts, parmi lesquels le nom d’une personne en écriture thamudique, des noms de personnalités, des textes de propagande, des vers poétiques, des proverbes et des dictons, en plus d’une soixantaine d’inscriptions islamiques datant du début de l’ère islamique.
Al-Shafa
Al-Shafa se situe au sud-ouest de la ville de Taïf, à enviro
Quelques produits sont cultivés à Al-Shafa, comme les fruits rouges locaux, les figues d’Al-Shafa et les légumes. Les roses et les herbes aromatiques sont également cultivées dans cette région. Elle est célèbre pour sa production de miel de fleurs d’été. On y trouve des parcs, des hôtels et des espaces de détente pour les jeunes et les familles, ainsi que des restaurants et des cafés. Des infrastructures et des services publics, tels que des écoles, des cliniques et la mairie, sont également présents dans la région d’Al-Sharfa.
Al-Hada
Le centre d’Al-Hada se situe à l’ouest de la ville de Taïf, à environ 20 km. Le Wadi Muharram constitue une frontière naturelle entre la vallée et les zones résidentiell
Projets de développement à Taïf
Oasis technologique de Taïf
La création de l’oasis technologique a été annoncée le 23 mai 2011, en collaboration avec la King Abdulaziz City for Science and Technology. Il s’agit d’une cité technologique intelligente qui œuvre à l’amélioration de l’efficacité et de la performance des services urbains, à la réduction des coûts et à la diminution de la consommation de ressources. Elle a pour objectif de soutenir le développement économique et de développer l’immobilier et les infrastructures pour équiper les installations de recherche et de formation.
Les activités de l’oasis technologique de Taïf couvrent plusieurs domaines, notamment la biotechnologie et les technologies de l’information, les services médicaux et de santé, l’armée et l’aviation, l’agriculture et l’agro-industrie, la parfumerie, la création d’installations de bases de données et l’utilisation des énergies solaire et éolienne comme sources d’énergie alternatives et renouvelables aux sources d’énergies conventionnelles.
L’oasis technologique de Taïf se concentre sur l’investissement dans les infrastructures et les domaines éducatifs et sur la création de liens avec d’autres universités de la province de La Mecque, comme l’université des sciences et des technologies du roi Abdallah (KAUST), l’université du Roi Abdelaziz, l’université de Taïf et l’université d’Oumm Al-Qura. Elle entend également bénéficier de l’expertise internationale et conclure des accords avec des universités mondiales, telles que l’université Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
L’un des projets de l’oasis technologique de Taïf est axé sur la culture, la production et la récolte de fourrage à croissance rapide. Cette initiative contribue à assurer la sécurité alimentaire dans le Royaume et à réduire la dépendance à l’égard des importations. L’oasis s’emploie à établir six cents bases en vue de la construction d’une centrale solaire.
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