L'art de l'opérette du Royaume d'Arabie saoudite est relativement récent dans la culture arabe. Le terme opérette est un terme arabisé pour une catégorie artistique en particulier et un genre littéraire aux caractéristiques spécifiques. D'abord populaire auprès des cultures occidentales, il migre vers la culture arabe après avoir pleinement développé son cadre artistique en Occident. Le Royaume fait partie des États arabes ayant adopté ce terme pour décrire une forme spécifique de représentation artistique. Il a aussi été témoin des débuts de cette forme d'art au Festival national du patrimoine et de la culture (al-Janadriyah) en 1990.
Le concept artistique d'opérette
L'opérette est un art moderne possédant sa propre forme d'indépendance artistique et présentant des caractéristiques uniques. Son cadre ressemble à celui de l'opéra, mais fait preuve de plus de souplesse en ce qui concerne les règles de représentation, de mélodie et de gestion des voix. Cet art a évolué en passant de courts opéras comiques à une représentation artistique sophistiquée.
La structure littéraire et théâtrale de l'opérette
L'opérette fait à la fois référence à la littérature et à l'art. Elle comprend la représentation artistique et la forme poétique. La représentation théâtrale s'inscrit dans le cadre de scénarios écrits dont la technique souligne la structure dramatique du récit (la situation initiale, l'élément déclencheur, le dénouement et la situation finale). Elle inclut également les techniques de construction dramatique du théâtre qui se reflètent dans les dialogues. La forme poétique comprend les poèmes déclamés ou interprétés à travers la musique et les danses chorégraphiées, maintenant l'expression vocale de la rythmique des vers. Cette catégorie d'art est liée aux éléments théâtraux tels que la représentation, le dialogue, la chorégraphie, la musique, l'éclairage, le décor, la perspective scénographique et d'autres arts du spectacle théâtral.
L'émergence de l'opérette au sein du royaume
L'opérette fait son entrée dans le royaume avec le Festival national du patrimoine et de la culture à al-Janadriyah, ayant débuté en 1985. La première opérette, Mawlid Ummah, est présentée lors du festival en 1990 ; écrite par Saoud ben Abdallah, composée par Mohammed Shafiq et chantée par Talal Maddah et Mohammed Abdu. Les suivantes ont été présentées en 1992, Waqfat Haq, écrite par Badr ben Abdelmohsen, et en 1993, Ard al-Risalat Wal-Botulat, écrite par Ghazi al-Gosaibi, toutes deux composées par Mohammed Shafiq et chantées par Talal Maddah et Mohammed Abdu.
Les éditions du festival ont présenté de nombreuses autres opérettes au fil des années, comme : Al-Tawhid, Dawlah wa Rijal, Ara'es Al-Mamlaka, Kifah Ajyal, Kitab Majd Biladna, Amjad al-Muwahhid, Khalij al-Khair, Unshoudat Aa-Orouba, Areen al-Asad, Wafa' wa Bay'ah, Ard al-Mahabba wal Salam, Ahd al-Khair, Wahdat Watan, Farhat Watan, Kawkab al-Ard et Tadallal Ya Watan.
La création de la Commission pour le théâtre et les arts du spectacle
Le dévouement du royaume à la protection des arts, dont l'opérette, a perduré grâce à la création du ministère de la Culture en 2018. L'objectif de ce dernier est la préservation de la culture et des arts, ainsi que la supervision du paysage culturel du royaume aux niveaux national et international. Ce ministère est engagé dans la préservation du patrimoine historique du royaume et le soutien d'un avenir culturel riche, dans lequel toutes les formes de culture et d'art prospèrent. En 2020, la Commission pour le théâtre et les arts du spectacle, affiliée au ministère de la Culture, a été établie. Elle s'est vue confier les missions suivantes : promouvoir le théâtre et les arts du spectacle, encourager l'investissement et le financement, approuver des programmes de formation professionnelle et des entités certificatrices dans le domaine.
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