Ressources minérales du Royaume d'Arabie Saoudite
L’exploitation des ressources minérales en Arabie saoudite constitue l’un des secteurs économiques les plus importants du Royaume et le troisième pilier de son économie nationale. Grâce à sa diversité géologique, le Royaume bénéficie d’une abondance exceptionnelle de ressources naturelles qui le place au troisième rang des 10 pays disposant des plus grandes réserves au monde. Ses réserves sont évaluées à 34,4 mille milliards d’USD. En outre, ses ressources minérales sont diversifiées, avec 48 types de minéraux, dont 15 économiquement exploitables.
De récentes estimations du potentiel en minéraux inexploité du Royaume, annoncées lors de la troisième édition de la Conférence internationale de l’exploitation minière à Riyad le 10 janvier 2024, indiquent que la valeur des ressources minérales du pays est d’environ 9 375 milliards de SAR (2 500 milliards d’USD). Cela représente une augmentation de 90 % par rapport aux estimations précédentes de 2016, qui évaluaient ces ressources à 5 000 milliards de SAR (1 300 milliards d’USD).
Cette augmentation est liée notamment à de nouvelles découvertes de terres rares et de métaux de transition, ainsi qu’à des hausses significatives de minerai de phosphate et d’autres minéraux comme le cuivre, le zinc, l’or, etc. Elle tient également compte de la réévaluation des prix du marché.
Ces résultats, annoncés lors de la Conférence internationale de l’exploitation minière, ont été obtenus grâce aux opérations d’exploration et d’études géologiques minières, rendues possibles par la délivrance de licences d’exploration pour les minéraux. Le nombre de licences a quadruplé en trois ans (entre 2021 et 2023), par rapport au nombre de licences délivrées au cours des six années précédant l’introduction en 2020 de la nouvelle Loi sur les investissements miniers qui a fait progresser les dépenses d’exploration de 70 à 180 SAR par km².
Malgré ses abondantes ressources minérales, le Royaume est l’un des plus grands consommateurs de matières premières minérales au monde, dépassant les principales économies en volume de consommation. Sa demande de matériaux utilisés dans la construction comme le fer, le cuivre et l’aluminium le place parmi les quinze plus gros consommateurs de ces matières premières dans le monde. Pour ses travaux d’infrastructure et de construction, le Royaume se classe huitième pour la consommation de béton, sixième pour celle de céramique, dixième pour le verre et cinquième pour la barytine, la bentonite et le carbonate de calcium. Le pays était en outre le deuxième importateur net de métaux précieux il y a quelques années.
Histoire de l’exploitation minière dans le Royaume
L’histoire de l’exploitation minière dans le Royaume a débuté dans les années 1930. La prospection minière et minérale a débuté en 1931 lorsque le Roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a chargé le géologue américain Karl S. Twitchell de chercher du pétrole et des minéraux dans le Royaume.
Les activités d’exploration et d’excavation ont continué, entraînant la création d’un système de gestion de ces ressources. En 1933, le Bureau des mines et des travaux publics a été créé sous la tutelle du ministère des Finances pour superviser les opérations minières dans le Royaume. En 1935, un accord a été signé entre le gouvernement et des sociétés américano-britanniques, formant le Syndicat de l’exploitation minière en Arabie saoudite, afin d’exploiter les anciennes mines de Mahd Adh-Dhahab.
La mine de Mahd Adh-Dhahab est l’un des sites miniers les plus importants et les plus anciens jamais découverts et développés. Cette mine est toujours en activité aujourd’hui. Le Syndicat de l’exploitation minière en Arabie saoudite a commencé à l’exploiter en 1939 après avoir obtenu une licence. La quantité de minerai extraite jusqu’en 1954 a été estimée à environ 900 000 tonnes. Par la suite, d’autres sites ont été explorés pour trouver d’autres types de minéraux comme le phosphate, la bauxite, le fer, certaines terres rares, l’uranium, le plomb, le zinc, le tantale et le gypse.
À mesure que les travaux d’exploration ont évolué et dans le but d’inciter les sociétés étrangères à investir dans le Royaume, le gouvernement a créé le Bureau des mines pour assurer la liaison entre le ministère des Finances, le Syndicat de l’exploitation minière en Arabie saoudite et d’autres sociétés internationales détenant des concessions minières dans le pays.
En 1954, l’État a fondé la Direction des affaires pétrolières et minérales au sein du ministère des Finances afin de superviser le secteur des minéraux et les accords sur l’exploitation minière dans le Royaume. En 1960, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales a été créé pour superviser les secteurs du pétrole et des richesses minérales. Le ministère incluait la Direction des affaires pétrolières et minérales. En 1962, la Direction générale des ressources minérales a été fondée et chargée d’établir des bases solides pour appuyer les infrastructures géologiques et minérales nationales du Royaume.
En 1963, la première loi minière a été publiée dans le Royaume, stipulant que le ministère du Pétrole et des Ressources minérales (actuellement le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales) conduirait les activités d’exploration soit directement, soit par l’intermédiaire de sociétés de conseil. En 1987, la Direction générale des ressources minérales a été restructurée afin de faire progresser le secteur minier et de former un grand nombre de spécialistes saoudiens capables de gérer et d’organiser le secteur minier du Royaume et de prendre en charge diverses tâches techniques et administratives.
En 1994, le Conseil des ministres a approuvé le changement de nom de la Direction générale des ressources minérales en « Ministère adjoint des ressources minérales ». En 1997, la société d’exploitation minière saoudienne « Ma’aden » a été créée par décret royal avec pour objectif d’entreprendre diverses activités minières au sein du Royaume.
Jusqu’en 1999, le ministère adjoint des Ressources minérales (aujourd’hui ministère adjoint de l’Industrie et des Ressources minérales) a mené des études géologiques et des explorations minérales, qui ont permis de compiler des bases de données géologiques, techniques et économiques relatives aux ressources minérales du Royaume. Ces bases de données recensent plus de 5 000 sites miniers, dont 1 273 sites de métaux précieux, 1 172 sites de métaux de base et plus de 2 500 sites de minéraux non métalliques.
Exploration minérale dans le Royaume
Le Royaume a pris plusieurs mesures pour explorer ses ressources minérales, notamment : fournir en version numérique des données géoscientifiques et des informations techniques essentielles, intensifier l’exploration préliminaire et les relevés aériens, créer des incubateurs d’exploration pour aider les petites et moyennes entreprises à contribuer aux activités de prospection, lancer des opérations d’exploration minutieuses en donnant un rôle de premier plan aux secteurs privés locaux et internationaux, accélérer la recherche de minerais grâce à un programme conçu pour assister les entreprises expérimentées, attirer des experts internationaux et former des Saoudiens, en plus de mettre en place la Loi sur les investissements miniers et d’accélérer le processus d’octroi de licences.
Les activités d’exploration minérale dans le Royaume se sont déroulées en trois phases. La première phase a eu lieu de 1934 à 1963, sous le règne du Roi Abdelaziz Ben Abderrahmane Al Saoud. Durant cette phase qui a marqué le début de l’exploration minière dans le Royaume, de grandes quantités de déchets ont été découverts, ainsi que des vestiges de diverses activités minières. La deuxième phase, de 1963 à 1998, a vu l’achèvement des relevés aériens et magnétiques du Royaume et la compilation des cartes géologiques du Bouclier arabe. La troisième phase a débuté en 1999 avec la création de la Saudi Geological Survey. Cette période a été marquée par l’achèvement des travaux de cartographie géologique, couvrant toutes les régions du bouclier arabe, où sont concentrés la plupart des minerais découverts dans le Royaume.
Les activités d’exploration minérale se développent dans le Royaume et les gisements de minéraux métalliques découverts ont été classés en neuf modèles principaux. Cette classification a été établie en fonction des environnements géologiques dans lesquels ces gisements se sont formés, ainsi que des structures qui contrôlent leur formation. Cette classification comprend des gisements de sulfures massifs contenant des métaux communs et précieux, des gisements de chrome, de nickel et de cuivre, des gisements d’étain et de tungstène, des gisements de terres rares et d’uranium, des mines d’or associées à des solutions hydrothermales à basse et moyenne température, des gisements de cuivre porphyrique associés à de l’or et à du molybdène, des gisements de cuivre et de zinc, et des mines d’or, de titane et de tungstène.
Le Royaume bénéficie également d’une grande variété de minéraux non métalliques, ses roches contenant une grande diversité de ces ressources. Parmi celle-ci figurent des gisements de phosphate, de feldspath, de silice, de fluorine, de calcaire, d’argile, de gypse, d’anhydrite, de dolomite et de magnésite. De plus, plusieurs projets ont été entrepris pour trouver des pierres précieuses, à la fois dans les basaltes des champs volcaniques comme Harrat Rahat et Harrat Kishb, et dans tout le bouclier arabe.
Zones minières dans le Royaume
Les sites miniers du Royaume sont diversifiés et reflètent les caractéristiques géologiques de ses régions. On distingue trois grandes zones géologiques : le bouclier arabe, où les roches datent de plus de 1 200 millions d’années, la plaque arabique, dont l’âge des roches est estimé à moins de 540 millions d’années, et les zones marines (mer Rouge et golfe Persique), qui se sont formées durant les trente derniers millions d’années.
Chaque zone géologique abrite ses propres types de minéraux. Le bouclier arabe, d’une superficie de 700 000 km², est la principale région productrice de métaux précieux dont l’or, de métaux de base comme le cuivre et de certains minéraux industriels. La plaque arabique, qui constitue les deux tiers de la péninsule arabique, comprend des roches sédimentaires qui contiennent des minéraux industriels tels que la bauxite et le phosphate. La mer Rouge, d’une superficie de 438 000 km², est l’une des régions les moins fouillées et ne connaît pratiquement pas d’activité de prospection minérale. Pourtant, elle contient généralement des minéraux utiles à l’industrie chimique, comme le potassium.
Dans le Royaume, les minerais d’uranium se trouvent dans des roches granitiques et des pegmatites récentes. Les zones les plus importantes contenant de l’uranium et ses éléments associés (thorium, niobium, tantale, étain, yttrium, zirconium et terres rares) sont les régions d’Al-Ghurayyah, de Jabal Sayid, de Jabal Tawilah, de Jabal Hamrah, de Jabal Nataq, de Jabal Abu Hiyalah, de Jabal Az-Zuhd et d’Umm Al-Birak.
De nombreux minéraux industriels sont présents sur différents sites à travers le Royaume et peuvent être extraits par le biais de mines à ciel ouvert. Parmi eux, on peut citer le phosphate à Al Jalamid (120 km au sud-est de la ville de Turaif), la bauxite dans la région d’Az-Zabirah (200 km au sud-ouest de Haïl), la magnésite dans le gouvernorat d’Al-Ghazalah (160 km au sud-ouest de Haïl), le sable de silice à Jabal Burm et Jabal Al-Daghm (40 km au nord-est de Riyad), ainsi que d’autres minéraux et gisements industriels.
Les activités minières se sont développées et étendues dans diverses provinces du Royaume, les complexes miniers atteignant le nombre de 377 à la fin de 2022, sur une superficie totale de 44 365 km². Ces complexes sont répartis dans 13 provinces : la province de La Mecque arrive en tête de liste avec 76 sites, suivie de celle de Riyad (60 sites), Médine (53), Asir (34), la province d’Ach-Charqiya (25), celle de Najran (24), d’Al-Qassim (23), d’Al-Jawf (20), d’Al-Bahah (17), la province de Hail (16), celle de Tabuk (14), de Jizan (11) et d’Al-Houdoud ach-Chamaliya (4).
Quant aux sites des ceintures minérales du Royaume, ils ont atteint le nombre de 35 à la fin de l’année 2022. Il s’agit de régions et de formations géologiques spécifiques qui contiennent de nombreux gisements de minéraux, couvrant une superficie de plus de 305 000 km², soit 14 % de la superficie du Royaume. Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire avec 9 ceintures à La Mecque, 7 à Asir, 6 à Riyad, 5 à Tabouk, 4 à Médine, 2 à Al-Bahah et 1 à Al-Qassim et Najran. Concernant le type de minerai, on compte 16 ceintures pour l’or, 15 pour les sulfures, 3 pour le nickel et 1 pour le zinc. Les ressources minérales brutes de ces ceintures représentent environ 75 % de la valeur du stock géologique du Royaume, estimée à 9 375 milliards de SAR (2 500 milliards d’USD).
Ressources naturelles du Royaume
Les ressources naturelles constituent des matières premières économiquement avantageuses pour le Royaume. Grâce à sa diversité géologique, le Royaume bénéficie d’une abondance exceptionnelle de ressources naturelles qui le place au troisième rang des 10 pays disposant des plus grandes réserves au monde, après la Russie et les États-Unis, pour une valeur estimée à 34,4 mille milliards d’USD.
Les ressources naturelles du Royaume sont réparties en fonction de leurs composantes géologiques. C'est à l’ouest, où se situent le bouclier arabe, la plaine côtière de la mer Rouge et les champs volcaniques, que se concentrent les mines et les zones minières les plus importantes. Ces régions produisent des minéraux essentiels et industriels, parmi lesquels l’or, l’argent, le cuivre et le zinc. Dans le nord du Royaume, on trouve également des sites de phosphate. À l’est, sur le plateau continental, de nombreux gisements et raffineries de ressources énergétiques, aussi bien sur terre qu’en mer, produisent du gaz, du pétrole et des produits dérivés chimiques.
Quarante-huit minéraux ont été découverts dans le Royaume, dont au moins quinze ont un potentiel d’exploitation économique. La valeur des minéraux inexploités est estimée à 9 375 milliards de SAR. Le Royaume exporte des minéraux pour une valeur de 7 milliards d’USD, y compris par le biais d’activités connexes. Au total, le secteur minier emploie directement environ 600 000 personnes dans le Royaume.
Matières premières dans le Royaume
Les matières premières ou matériaux primaires du Royaume font partie des ressources naturelles qui enrichissent le pays. Ces matières premières sont utilisées dans les processus de production de diverses industries. Elles peuvent être renouvelables ou non.
Le Royaume gère brillamment ses ressources dans le secteur des minéraux et de l’exploitation minière, en les exploitant de manière efficace dans le cadre de divers plans de développement. Lors du huitième plan, le secteur des ressources minérales a renforcé ses capacités d’extraction et d’utilisation des matières premières. Il a également augmenté sa production de produits manufacturés et semi-manufacturés. Environ 237 millions de tonnes de matières premières ont été exploitées en 2003-2004, contre environ 325 millions de tonnes en 2007-2008, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 8,2 %.
Les gisements de minéraux ou de minerais sont classés de diverses manières et sont largement répartis sur de nombreux sites du bouclier arabe. La plupart des minerais métalliques proviennent des roches précambriennes qui constituent le bouclier arabe dans la partie occidentale du Royaume.
Mines du Royaume
La Saudi Geological Survey a entrepris la prospection de minéraux dans le Royaume. Les activités de recherche et d’exploration de minerais métalliques dans les roches du bouclier arabe ont permis d’identifier un grand nombre de sites. Parmi eux, on compte environ 980 sites contenant de l’or, 610 sites contenant de l’argent, 856 du cuivre, 477 du zinc, 282 du plomb, 76 du nickel, 117 du chrome et 176 des terres rares.
Le Royaume possède plusieurs mines et gisements de minéraux, notamment :
La mine de Mahd Adh-Dhahab, située dans la région occidentale du Royaume, dans la province de Médine. Les opérations d’extraction sont réalisées via « des mines souterraines ou des tunnels ». Environ 185 000 tonnes de minerai d’une teneur en or d’environ 10 g/t sont extraites de cette mine et traitées chaque année.
La mine de Sukhaybarat, située dans la province d’Al-Qassim, à environ 250 km au nord de Mahd Adh-Dhahab. L’or libre ou natif se trouve dans les diorites, sur les bords des cristaux d’arsénopyrite et dans leurs fissures internes, ainsi qu’à l’intérieur et sur les bords des veines de quartz. La capacité de production de la mine d’Al-Sukhaybarat est de 600 000 tonnes par an.
La mine de Bulghah, située dans la province de Médine, à 65 km au sud de l’usine de traitement de Sukhaybarat et qui comprend une exploitation minière à ciel ouvert. Le minerai à faible teneur est traité dans l’usine de lavage et de filtration de la mine, tandis que le minerai à haute teneur est envoyé à Sukhaybarat pour y être traité. Sa capacité de production annuelle est estimée à environ 1 227 kg d’or.
La mine d’Al-Amar, située dans la province de Riyad, au sud-ouest de la ville de Riyad. C’est une mine souterraine où le minerai d’or est traité à raison de 200 000 tonnes par an pour produire de l’or sous la forme d’un mélange de concentrés de cuivre et de zinc. La production a commencé au début de l’année 2008.
La mine d’Al-Hajar, située dans le sud-ouest du Royaume, près du gouvernorat d’Al-Aqiq dans la province d’Al-Bahah. Elle dispose d’une usine de lavage et de filtration. L’or s’y trouve sous forme de fines particules libres, dont on estime les réserves à environ 5 millions de tonnes, contenant 6 kg d’or par tonne.
La mine de zinc d’Al-Henakiyah, située à 170 km à l’ouest de la ville de Riyad. Elle renferme environ 5,1 millions de tonnes de minerais contenant 11 % de zinc et 0,88 % de cuivre. La méthode d’extraction souterraine permet d’en extraire environ 145 000 tonnes par an.
La mine de Jabal Sayid, située à 40 km au nord de Mahd Adh-Dhahab et à 400 km au nord-est de la ville de Djeddah. Elle possède les plus grands gisements de métaux de base associés à des roches volcaniques du Royaume, avec environ 20 millions de tonnes de minerai. Le minerai peut être extrait en utilisant la méthode d’exploitation souterraine à raison d’un million de tonnes par an.
Parmi les autres mines importantes du Royaume figure la mine d’Ad-Duwayhi, située dans la partie centrale du bouclier arabe, à environ 120 km au sud-est de la ville de Zalim. Elle fait partie de la zone tectonique d’Afif, qui contient des minéralisations aurifères similaires à celles que l’on trouve dans les mines d’Al-Sukhaybarat et de Bulghah. Selon les estimations, les réserves de minerai d’Ad-Duwayhi s’élèvent à environ 13,5 millions de tonnes avec une concentration d’environ 4,2 kg/t, ce qui signifie que la mine pourrait produire un total d’environ 51 000 kg d’or.
Le site d’Ad-Duwayhi a fait l’objet d’activités d’extraction d’or au cours des trois derniers millénaires, comme en témoignent les découvertes archéologiques et les ruines du village minier voisin de la mine. Les anciennes mines ont été réexplorées dans les années 1950 par des géologues travaillant à la mine de Zalim. Au début des années 80, d’importantes activités de forage ont permis de réévaluer le site d’Al-Duwayhi, donnant des résultats prometteurs. C’est ainsi qu’Ad-Duwayhi est devenu un site d’exploration prioritaire dans les années 90.
Ressources minérales dans le cadre de Saudi Vision 2030
En 1996-1997, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales (l’actuel ministère de l’Industrie et des Ressources minérales) a élaboré une stratégie visant à développer le secteur minier et à exploiter ses ressources potentielles. Les efforts se sont poursuivis et ont abouti à une transformation profonde du secteur minier après le lancement du plan Saudi Vision 2030. Ce plan vise à faire du secteur minier le troisième pilier de l’industrie nationale. Trois initiatives stratégiques ont été lancées pour commencer à développer le secteur : la réalisation d’études géologiques dans le Royaume, l’identification des opportunités d’investissement dans ce secteur et la recherche d’incitations potentielles pour son développement.
Dans le cadre du plan Saudi Vision 2030 et du Plan de transformation nationale, des objectifs ambitieux et une stratégie globale ont été établis pour le secteur minier. L’objectif est de mettre l’accent sur le secteur minier et d’en renforcer les attentes, d’étendre les activités de recherche et de développement des ressources minérales, d’augmenter la contribution du secteur minier au produit intérieur brut (PIB) afin qu’elle atteigne les 97 milliards de SAR, ainsi que d’examiner les procédures d’obtention des licences. Dans le cadre du Plan de transformation nationale, la priorité a été placée sur l’adoption et la mise en œuvre de cette stratégie globale pour le secteur, ainsi que sur son développement.
Volume de la production minérale dans le Royaume
Le Royaume possède plusieurs sites produisant des minéraux en quantités commercialement viables. À Hazm Al-Jalamid, au nord-est du Royaume, ont été découverts des gisements de roches phosphatées. Selon les estimations, les réserves de phosphate s’élèvent à environ 313 millions de tonnes, tandis que les gisements de bauxite de la région d’Az-Zabirah disposent de réserves d’environ 250 millions de tonnes. La bauxite est traitée et exploitée afin de produire de l’alumine (jusqu’à 2,4 millions de tonnes par an) et de l’aluminium (650 000 tonnes par an).
Le Royaume détient les plus grandes réserves de phosphate du monde, ainsi que les plus grandes réserves d’or du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Les régions du centre et du nord possèdent également de grandes quantités de bauxite, ainsi que des réserves d’argent, de zinc, de cuivre, de magnésium et de kaolin.
Selon les premières estimations du ministère de l’Industrie et des Ressources minérales pour 2020, la production d’or s’élevait à 13 222 kg et la production d’argent à 7 479 kg. La production de concentrés de cuivre a, par ailleurs, augmenté au cours de la même année pour atteindre les 92 915 tonnes. Quant à la production de zinc, elle s’est élevée à environ 54 448 tonnes.
Concernant les autres minerais, la quantité totale extraite en 2020 a été estimée à plus de 514 756 tonnes dont le calcaire, le sable de silice, le sel, l’argile, le feldspath, le marbre pour l’industrie, le sable de fer, le kaolin, le gypse, les blocs de marbre, le granite, le calcaire, le phosphate, la bauxite, les matériaux de concassage et le sable ordinaire utilisé dans le bâtiment.
Données sur les ressources minérales du Royaume
Le Royaume a mis en place des bases de données minières couvrant l’ensemble de la carte géologique du pays et travaille actuellement à leur mise à jour pour contrôler les quantités de minerais présentes dans les différents sites.
Base de données sur les sites miniers
Les informations sur les mines du Royaume sont stockées dans la base de données des occurrences minérales, qui sert de base de renseignements fondamentale sur les ressources minérales du pays. Cette base contient des données détaillées sur les ressources minérales ainsi que des informations complètes sur les études géologiques et les projets d’exploration. Elle comprend notamment des études géochimiques et géophysiques, une cartographie géologique et des données sur les activités de forage associées à l’exploration géologique des sites de minéralisation.
La base de données géologiques nationale pour les occurrences minérales comprend :
- les données primaires du site de minéralisation, dont sa position géographique, le bloc géologique dans lequel il se trouve, le type de minéralisation dont il fait l’objet, l’état d’avancement de son exploration et son importance ;
- des données sur les structures géologiques régionales et la zone géologique structurelle dans laquelle se trouve le site de minéralisation ;
- des données sur les structures géologiques locales du site de minéralisation ;
- des données sur la séquence stratigraphique de ce site ;
- des données sur sa composition lithologique ;
- des données sur le type de gisement minéral qu’il renferme ;
- des données sur les types de minéralisation découverts et sur les minéraux présents dans la zone de minéralisation du site ;
- des données sur l’altération et les types d’altération des roches du site de minéralisation et des données sur les minéraux résultant de ces altérations ;
- des données économiques sur le site de minéralisation métallique et des données descriptives sur les caractéristiques du site de minéralisation non métallique ;
- des données sur les types de relevés géologiques et d’activités d’exploration mis en œuvre pour la prospection du site de minéralisation ;
- des données sur les anciennes activités minières découvertes sur ce site ;
- la liste des rapports techniques publiés concernant le site de minéralisation ;
- la liste des géologues ayant participé aux activités d’exploration et de collecte de données sur ce site.
Les opérations de collecte de données minières comprennent également le projet d’élaboration de la carte métallogénique numérique du Royaume, qui a débuté en 2008 et qui est toujours en cours. Ce projet vise à établir la relation entre les gisements minéraux découverts dans le Royaume et les formations lithologiques, stratigraphiques et structurelles. Il consiste à compiler, corréler et interpréter les informations techniques relatives à ces gisements minéraux découverts afin de déterminer avec précision le cadre géologique, la nature des environnements géologiques sédimentaires et les processus géologiques qui ont conduit au dépôt et à la formation de ces minerais. Le projet a également pour objectif d’estimer l’âge géologique des minéralisations et de déterminer leurs caractéristiques spécifiques, ainsi que leurs signatures géochimiques et géophysiques.
Base de données géologique nationale
Le système de données minières du Royaume comprend la base de données géologiques nationale, qui sert de pierre angulaire au système de gestion des ressources minérales et de l’information minière. Cette base d’informations contribue à valoriser le secteur minier, qui est l’un des piliers fondamentaux de l’économie nationale et du plan Saudi Vision 2030. Elle permet également aux investisseurs et aux chercheurs en sciences de la terre et en exploitation minière d’accéder en ligne aux informations de la base de données géologiques nationale. Les bases de données comprennent des études géologiques détaillées et des informations sur les activités d’exploration, sur les ressources minérales du Royaume, sur les explorations entreprises pour évaluer les ressources, sur les activités de prospection géologique et de forage, ainsi que sur les données de forage nécessaires aux projets de l’État.
La base de données géologiques nationale poursuit plusieurs objectifs, notamment :
- unifier les données et les informations sur les ressources minérales et l’exploitation minière dans le Royaume ;
- développer et gérer la structure de la base de données géologiques nationale ;
- développer le secteur minier et contribuer à l’augmentation du PIB du pays grâce à ses rendements ;
- attirer les investissements et maximiser leur rendement dans le secteur minier du Royaume en associant la base de données géologiques nationale et les organismes publics compétents ;
- fournir des informations documentées et précises au gouvernement et aux entités privées par le biais d’un portail électronique unifié qui facilite les prises de décision.
La base de données nationale sur les sciences de la Terre remplit plusieurs missions liées aux activités minières, notamment :
- extraire des données pour divers projets d’étude et d’exploration géologiques dans l’État à partir de rapports géotechniques et de cartes géologiques publiés antérieurement ;
- développer des outils d’analyse dans les systèmes d’information géographique (SIG) et des solutions d’information numériques pour permettre aux décideurs de gérer et d’utiliser les ressources minérales du Royaume ;
- fournir des cartes de base, des cartes géologiques et d’autres données utiles aux entités scientifiques et aux institutions intéressées par l’exploitation minière dans le Royaume ;
- accorder des autorisations d’accès à la base de données nationale sur les sciences de la Terre aux personnes et aux institutions liées à ces sciences à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume ;
- fournir des services en ligne et des données spatiales et numériques en arabe et en anglais, et créer des dictionnaires numériques pour les termes scientifiques et techniques utilisés dans l’exploitation minière, la cartographie et les diverses applications relatives aux sciences de la terre ;
- créer et gérer le portail électronique de la bibliothèque numérique d’informations nationales sur les forages ;
- attirer et former des Saoudiens dans le domaine des systèmes d’information géographique (SIG) et de leurs applications en sciences de la terre ;
- échanger des informations et des données scientifiques relatives aux systèmes d’information géographique (SIG) et à la télédétection avec des agences gouvernementales, des entreprises, des centres de recherche géologique et minière et des institutions actives dans diverses sciences de la terre, tant au niveau local qu’international.
Stratégie de développement du secteur minier
Le Royaume souhaite développer le secteur des mines et de l’exploitation minière et accroître les investissements dans ce domaine. C’est la raison pour laquelle il a créé en 1997 la Société minière saoudienne « Ma’aden », une société anonyme saoudienne dotée d’une personnalité juridique et d’une responsabilité financière indépendante et dont le capital s’élève à 4 milliards de SAR. Cette société se consacre à l’exploitation de cinq mines d’or, à savoir Mahd Adh-Dhahab, Al-Amar, Al-Sukhaybarat, Bulghah et Al-Hajar. Elle étend également ses activités au développement de projets liés au phosphate, à l’aluminium, aux métaux de base et aux métaux précieux.
Par la suite, d’autres décisions sont venues appuyer le développement du secteur. La Loi sur les investissements miniers a été promulguée par décret royal en 2004, le Service géologique saoudien a été créé à la suite d’une décision du Conseil des ministres en 1999 et la privatisation de Ma’aden a été ordonnée par décision du Conseil des ministres en 2004. La Loi sur les investissements étrangers a également été promulguée par décret royal en 2000.
D’autre part, le département d’ingénierie minière a été créé à l’Université du Roi Abdelaziz en 1975 afin de gérer plus efficacement les ressources minérales en s’appuyant sur les ressources humaines nationales. C’est le seul département d’ingénierie minière de toutes les universités du Royaume. Ce département vise à former des ingénieurs miniers capables de planifier et de gérer des projets liés aux industries minières et métallurgiques. Le programme d’ingénierie minière comprend trois filières principales : l’ingénierie minière, le traitement des minéraux et la gestion et les aspects économiques des projets miniers. De nombreux diplômés de ce département travaillent dans les grandes exploitations minières du Royaume.
Impact environnemental de l’exploitation minière dans le Royaume
Parmi les mesures de réglementation des activités minières dans le Royaume, la loi générale sur l’environnement de 2001 stipule que les autorités compétentes en matière d’octroi de licences doivent veiller à ce que des études d’impact environnemental soient menées au cours de la phase d’étude de faisabilité de tout projet susceptible d’avoir des incidences négatives sur l’environnement. La Loi générale sur l’environnement du Royaume insiste sur la nécessité d’une évaluation périodique des impacts environnementaux que peuvent avoir les activités des sociétés d’exploration et d’exploitation minière. Cette exigence est renforcée par la Loi sur les investissements miniers, qui stipule que tous les détenteurs d’un permis d’exploitation minière, d’un permis d’exploitation de carrière de matières premières ou d’un permis d’exploitation d’une petite mine doivent effectuer les démarches suivantes :
- présenter une étude environnementale approuvée par l’Autorité générale de la météorologie et de la protection de l’environnement dans les trente jours suivant la réception de l’étude, conformément à la réglementation. Cette étude doit démontrer que le titulaire du permis prend à tout moment toutes les mesures et précautions nécessaires pour préserver les sources d’eau, l’environnement et la faune, en les protégeant notamment de tout déchet dangereux ou de toute autre atteinte.
- réhabiliter la zone autorisée, l’entretenir et la laisser dans des conditions saines et satisfaisantes ;
- préserver tout site archéologique dans la région concernée par la licence, qu’il s’agisse de bâtiments, d’inscriptions, d’écrits, de dessins ou autres, et les signaler au ministère.
Réglementation relative aux ressources minérales dans le Royaume
Le Royaume a organisé l’exploitation de ses ressources minérales en publiant plusieurs règlements et directives pour le secteur minier, notamment la Loi sur les investissements miniers, le Guide de l’investisseur minier et les règlements d’applications de la Loi sur les investissements miniers.
Loi sur les investissements miniers
La Loi sur les investissements miniers a été publiée en 2020 et comprend 63 articles. Elle définit l’exploitation minière comme le processus d’extraction de minerais ou de formations minérales de valeur de la terre ou de la mer, ou d’autres matériaux provenant de l’évaporation de l’eau de mer ou de réserves d’eau naturelles. Elle inclut toute activité minière directe ou indirecte nécessaire à cet objectif. Elle définit les gisements comme des minéraux ou des minerais naturels qui existent en quantités économiquement viables.
La loi définit les minéraux comme des composés inorganiques, aussi bien métalliques que non métalliques, ayant des compositions chimiques et des propriétés physiques distinctes. Les minéraux sont classés selon les catégories suivantes :
- Classe (A) : minéraux métalliques, pierres précieuses, pierres semi-précieuses et minerais nécessitant un traitement et une concentration avancés, conformément à la réglementation ;
- Classe (B) : minéraux non métalliques, minéraux industriels et matières premières tels que classés dans la réglementation ;
- Classe (C) : matériaux utilisés à des fins de construction, tels que classés dans la réglementation.
L’article 2 de la loi stipule que tous les gisements sont la propriété de l’État et ne peuvent être réclamés par un tiers en raison de leur ancienneté. Ces gisements concernent tous types de minerais, indifféremment de leurs formes ou de leurs compositions, qu’ils se trouvent à la surface de la terre ou à l’intérieur de celle-ci ou encore dans les territoires terrestres ou maritimes.
La loi prévoit également la création d’un fonds minier au sein du ministère de l’Industrie et des Ressources minérales afin de soutenir les activités minières et les investissements dans les minerais. Ce fonds vise à fournir des sources de financement durables pour développer et soutenir les activités minières et le secteur. Ses sources de financement sont multiples : redevances pour les licences et les services fournis par le ministère, amendes infligées conformément à la loi, loyers de surface, retours financiers sur les appels d’offres, dons, subventions et dotations.
Règlements d’applications de la Loi sur les investissements miniers
Les règlements d’application de la Loi sur les investissements miniers ont été publiés par décret royal en 2020 et se composent de 166 articles. Ils visent à :
- renforcer les principes de gouvernance dans les investissements miniers ;
- définir des mécanismes qui renforcent la responsabilité, l’efficience, l’efficacité et la réactivité dans l’application de la loi ;
- établir des procédures claires pour l’octroi de licences, fondées sur l’équité et la transparence, afin d’instaurer la confiance dans le processus décisionnel ;
- renforcer la stabilité nécessaire à l’exploitation des gisements de minéraux pour en tirer des avantages ;
- assurer l’efficience des opérations menées dans le cadre des activités minières ;
- mettre en place des mécanismes efficaces de résolution des litiges.
Les règlements comprennent sept chapitres détaillés. Le premier chapitre précise les dispositions préliminaires en définissant notamment les activités minières. Le deuxième chapitre traite des dispositions relatives à l’octroi de licences. Le troisième porte sur le développement durable. Le quatrième porte sur les dispositions financières. Le cinquième concerne les contrôles et les inspections. Le sixième est consacré aux infractions, aux sanctions et à la résolution des litiges. Enfin, le septième chapitre comprend des dispositions diverses.
Guide de l’investisseur minier
Il s’agit d’un guide publié en anglais en 2022 par le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales. Il est consacré à l’exploration minérale et à l’exploitation minière dans le Royaume.
Le guide fait le point sur l’état actuel et l’évolution du secteur minier dans le Royaume, sur la vision saoudienne de l’exploitation minière et sur les chaînes de valeur du secteur minéral, qui se classe au troisième rang après le pétrole et les produits pétrochimiques. Il explique également comment mettre à profit les ressources minérales, les marchés et la croissance de l’emploi au Royaume.
Le guide présente aussi une vue d’ensemble des meilleurs minéraux disponibles dans le pays et un résumé de la législation, des réglementations et des licences. Il indique les types de licences d’exploitation minière et leurs exigences, ainsi que la manière d’obtenir une licence et de fonder une société dans le Royaume. De plus, il explique comment soumettre des demandes sur la plateforme Ta’adeen et comment accéder à la base de données nationale.
Stratégie globale pour le secteur des mines et des industries minérales
Publiée en 2018, la stratégie globale pour le secteur des mines et des industries minérales du Royaume, a pour objectif de tirer parti de l’exploitation minière et des industries qui lui sont liées, afin de créer une chaîne de valeur ajoutée autour des opérations minières. Cette stratégie vise à faire du secteur minier le troisième pilier de l’industrie du Royaume, pour le mettre à un niveau comparable à celui des industries pétrolières, gazières et pétrochimiques. Ce secteur apportera des avantages significatifs au pays, à la société et au secteur privé, assurant ainsi leur développement durable.
Respectant les meilleures pratiques, la stratégie fixe des normes de référence mondiales pour protéger l’environnement, notamment de la pollution, et préserver la santé des travailleurs ainsi que des habitants des villes et des villages situés à proximité des exploitations minières. L’entité compétente introduira de nouvelles technologies pour améliorer la surveillance de la situation environnementale et garantir un développement durable. La stratégie vise à atteindre plusieurs objectifs, notamment :
- diversifier l’économie en augmentant la contribution des secteurs hors hydrocarbures grâce à l’accélération du développement de la chaîne de valeur des minéraux ;
- réduire le déficit commercial net des produits minéraux, dont la croissance devrait suivre celle du PIB, grâce aux plans de développement industriel du Royaume ;
- augmenter les recettes de l’État en renforçant les activités du secteur et en améliorant la législation financière relative à l’exploitation minière dans le Royaume ;
- créer des perspectives d’emploi pour les citoyens à tous les niveaux de qualification ;
- développer les régions les plus en retard, grâce à l’opportunité unique qu’offre le secteur minier par rapport à d’autres secteurs qui se sont principalement développés dans les zones urbaines du Royaume.
Les résultats attendus de cette stratégie sont :
- une contribution du secteur minier au PIB qui passe de 64 milliards de SAR à 188 milliards de SAR d’ici à 2030 ;
- une réduction de la valeur nette des importations de 19 milliards de SAR d’ici à 2030 ;
- une augmentation des recettes publiques annuelles de 11 milliards de SAR d’ici à 2030 ;
- la création de 160 000 nouveaux emplois d’ici à 2030 ;
- la création de 20 000 emplois dans les provinces les moins développées.
Pour renforcer l’efficacité de cette stratégie, des mécanismes ont été mis en place pour donner au secteur minier les moyens de se développer, grâce à cinq leviers principaux :
- accélérer les activités d’exploration et de prospection ;
- accroître la faisabilité économique des projets ;
- encourager les investissements et mieux structurer le secteur ;
- renforcer les avantages sociaux générés par la chaîne de valeur ;
- augmenter la contribution du secteur aux recettes de l’État.
Pour activer ces cinq leviers, la stratégie prévoit 42 mesures, ainsi qu’un plan de mise en œuvre et un calendrier pour le déploiement de chacune d’entre elles.
Mesures de développement du secteur minier
Le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales a lancé un certain nombre de mesures visant à améliorer et à développer le secteur minier dans le Royaume, dont les plus remarquables sont : la publication de la nouvelle Loi sur les investissements, la création de sociétés de services miniers, la signature de contrats en faveur du programme général d’étude géologique et le lancement de la base de données géologiques nationale, qui contient des informations sur plus de 5 500 sites miniers, des données d'étude géologique et d'exploration collectées sur 80 ans, ainsi que 10 000 rapports techniques. En outre, 54 sites ont été désignés comme réserves minières.
Le ministère a également lancé la plateforme « Ta’adeen » en 2019, visant à fournir des services d’octroi de licences aux investisseurs. Plus de 150 licences ont été délivrées et plus de 550 investisseurs ont été enregistrés. Le délai de renouvellement des licences a été ramené de 60 à 7 jours, avec la possibilité de réduire encore ce délai à un jour après l’intégration des banques dans le processus.
Afin de développer le secteur minier dans le Royaume et d’en maximiser les retombées, le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales a mis en place l’Incubateur d’exploration minière (Nuthree). Cet incubateur a pour but d’augmenter les dépenses consacrées aux activités d’exploration, d’alimenter la base de données géologiques saoudienne en informations plus précises, d’augmenter le nombre de petites entreprises nationales et de mieux satisfaire les clients. Parmi les autres mesures ayant eu un impact sur le secteur minier, on peut citer :
- le lancement de directives techniques et financières pour l’obtention de licences d’exploitation minière ;
- la gouvernance et la numérisation des terres publiques ;
- l’émission de directives techniques pour les industries minières ;
- le développement du secteur de l’octroi de licences pour les matériaux de construction ;
- la promotion du développement durable dans le secteur minier ;
- la conception de modèles de gouvernance et d’entreprise pour le secteur minier avec la mise en place des moyens nécessaires ;
- la création de la Saudi Mining Services Company ;
- l’approbation et la mise en œuvre complète de la stratégie pour le secteur minier ;
- la modification de la Loi sur les investissements miniers et des réglementations associées ;
- le développement de la plateforme Ta’adeen. ;
- l’amélioration des conditions pour les bénéficiaires et une plus grande transparence dans le secteur minier ;
- la promotion de l’investissement dans le secteur minier ;
- des études d’impact de l’énergie et de l’eau sur le secteur minier ;
- la création d’une autorité professionnelle saoudienne pour l’exploitation minière ;
- la préparation et la gestion d’une équipe de soutien technique pour la mise en œuvre de la stratégie ;
- la mise en place d’un fonds de soutien au secteur minier ;
- la formation de cadres et de forces nationales spécialisés dans le secteur minier ;
- la publication de directives techniques favorisant une utilisation optimale des ressources minérales dans le cadre du nouveau projet ;
- la prise en charge des besoins du secteur minier en matière d’infrastructures et de réglementation commerciale ;
- la création d’un incubateur d’exploration.
Ministère de l’Industrie et des Ressources minérales
L’entité responsable de l’exploitation minière et des minéraux dans le Royaume est le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales. Le ministère adjoint des ressources minérales supervise les activités minières dans le pays. Il a pour mission d’encourager les investissements dans le secteur minier, de fournir des services et des conseils pour soutenir cette activité et de délivrer des licences et des permis d’exploitation minière dans le respect des réglementations et des lois en vigueur.
Le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales gère la découverte et l’exploitation des ressources minérales du Royaume. Il est chargé, par exemple, de délivrer les licences d’exploitation minière et d’en percevoir les redevances. Les secteurs de l’industrie et de l’exploitation minière sont des piliers fondamentaux de l’économie du Royaume. La stratégie du ministère pour développer ces secteurs comprend 42 mesures réglementaires et habilitantes, couvrant les étapes initiales de l’exploitation minière, les étapes intermédiaires comme le traitement et la fusion, et enfin la fabrication de produits semi-finis et finis.
En vertu de l’article 3 de la Loi sur les investissements miniers, le ministère est l’entité responsable de la mise en œuvre des dispositions de la loi et du contrôle de son application. À ce titre, le ministère est habilité à :
- émettre les règlements, les formulaires, les modalités et les directives nécessaires à la mise en œuvre des dispositions de la loi ;
- élaborer des politiques pour le secteur minier et superviser leur mise en œuvre ;
- identifier les zones terrestres et marines où des licences peuvent être accordées en vertu des dispositions de la loi et en coordination avec le ministère de l’Énergie, le cas échéant ;
- déterminer les redevances superficiaires et les compensations financières applicables aux licences et aux services fournis par le ministère, conformément aux dispositions de la loi et à ce que prévoient les règlements ;
- examiner les demandes de droits attribuables en vertu des dispositions de la loi et délivrer des licences accordant ces droits en application de ces dispositions ;
- percevoir les redevances, les compensations financières, les retours financiers sur les appels d’offres, les redevances superficiaires et les amendes prévues par la loi ;
- encourager la recherche, le développement, la planification et l’investissement dans le domaine des activités minières ;
- œuvrer afin de parvenir à une expansion organisée des infrastructures minières et des services associés d’une manière durable, fiable et efficace ;
- coordonner avec l’autorité la réalisation des objectifs suivants :
a- déterminer les zones de réserves minières,
b- développer et mettre à jour la base de données géologiques nationale,
c- fournir diverses cartes, données d’enquête, études et recherches nécessaires aux investissements miniers.
- fournir les infrastructures nécessaires aux zones minières en coordination avec les entités concernées, notamment les routes, les voies ferrées, les ports, les centrales électriques et les réseaux d’approvisionnement en eau et en énergie ;
- intégrer les entités compétentes et coopérer avec elles pour surveiller les sites d’activité minière ;
- contrôler l’application des mesures de santé et de sécurité au travail que le titulaire de la licence doit prendre ;
- coordonner avec le ministère de l’Intérieur la mise en œuvre des consignes de sécurité et des réglementations en matière de protection contre les incendies qu’il a édictées concernant les activités minières ;
- superviser et contrôler tous les aspects en lien avec les activités du titulaire de la licence ;
- définir le fond et la forme de toute étude, de tout rapport ou de toute recommandation demandés en vertu de la loi ou de la réglementation ;
- élaborer, mettre à jour et suivre les plans et programmes de développement du secteur minier ;
- identifier les minerais, les minéraux et les éléments qui ne doivent pas être exploités, qui sont réservés à une découverte ou à une exploitation future, ou qui sont soumis à des réglementations spéciales ;
- désigner des entreprises ou des bureaux spécialisés chargés d’effectuer des tâches de contrôle et de détecter les infractions, conformément aux réglementations.
Fonds de développement industriel saoudien
Le Fonds de développement industriel saoudien contribue à soutenir le développement du financement du secteur minier, qu’il considère comme l’un des principaux piliers d’investissement ciblés par le plan Saudi Vision 2030. Le Royaume dispose en effet d’une abondance de ressources minérales inexploitées et d’une situation géographique stratégique reliant les trois continents (Asie, Afrique et Europe).
Le fonds a pour vocation de financer le secteur minier afin de développer l’industrie, d’accroître sa contribution au PIB non pétrolier et de créer davantage d’emplois. Il cherche par ailleurs à stimuler les flux d’investissements locaux et étrangers dans le Royaume.
Saudi Geological Survey
La Saudi Geological Survey a été créé en 1999 par la résolution n° 115 du Conseil des ministres. Elle est directement liée au ministère de l’Industrie et des Ressources minérales. Elle est dotée d’une personnalité juridique et d’une capacité totale afin d’atteindre ses objectifs organisationnels spécifiques.
La Saudi Geological Survey joue un rôle important dans l’étude, l’exploration et la prospection des minéraux et des roches industrielles. Elle élabore des cartes et des rapports, mène des études géologiques et hydrologiques et œuvre à la création et à la promotion d’opportunités d’investissement dans le secteur des mines et des ressources naturelles dans le but de créer des avantages économiques et des emplois.
La Saudi Geological Survey fait partie intégrante de l’écosystème de l’industrie et des ressources minérales du Royaume. Si le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales est la principale autorité chargée de créer et de tenir à jour les données géologiques du Royaume et d’en faciliter l’accès, la Saudi Geological Survey est la principale entité responsable de la gestion du portail de la base de données géologiques. Ce portail regroupe des informations géophysiques et les bases de données géologiques et géochimiques nationales du Royaume. Il comprend diverses informations géologiques liées à l’exploitation minière et aux minéraux, notamment :
Des informations géophysiques : le Royaume dispose de données géophysiques concernant la plupart des régions du bouclier arabe, mais seule une partie de ces données est intégrée dans le portail.
Des informations géochimiques : le Royaume dispose de données géochimiques, telles que des analyses chimiques d’échantillons par la spectrométrie de fluorescence des rayons X et par la spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif. Ces données sont disponibles pour l’ensemble du bouclier arabe, mais seule une partie est intégrée au portail.
Des cartes géologiques : des cartes à l’échelle 1:250 000 sont fournies pour la plupart des régions du Royaume.
Une carothèque nationale : le Royaume dispose d’un répertoire national de données sur les sites de forage et de copies physiques d’échantillons de forage. La Saudi Geological Survey est chargée de numériser ces données et de les intégrer au portail.
Investissements dans les ressources minérales du Royaume
Le Royaume bénéficie de plusieurs atouts dans le secteur minier. Il est le plus grand pays du Moyen-Orient avec une superficie d’environ deux millions de km² et se classe au treizième rang des plus grands pays du monde. Il représente une source importante de minéraux précieux et majeurs.
Le Royaume dispose d’investissements miniers inexploités dniers inexploités d’une valeur d’environ’une valeur d’environ 2,5 mille milliards d’USD, avec plus de 15 types de minéraux commercialement viables. D’après les estimations, la valeur totale des ressources minérales du Royaume se décompose comme suit : silice, calcaire et autres minéraux pour 140 milliards d’USD, cuivre pour 222 milliards d’USD, phosphate pour 321 milliards d’USD, uranium pour 70 milliards d’USD, minerai de fer pour 70 milliards d’USD, zinc pour 138 milliards d’USD, or pour 229 milliards d’USD, argent pour 37 milliards d’USD et niobium pour 41 milliards d’USD.
Industrie minière et investissements miniers
Les activités d’exploration et d’exploitation minière dans le Royaume ont commencé sept ans après son unification par le Roi fondateur, Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud. Le pays a entrepris d’investir dans les minéraux non métalliques afin d’en tirer des bénéfices et notamment dans :
Le phosphate : des gisements de phosphate ont été découverts dans le nord du Royaume en 1960. Les réserves présumées de minerai de phosphate sont estimées à plus de trois milliards de tonnes. La production de phosphate diammonique devrait atteindre près de trois millions de tonnes par an.
La bauxite : les réserves de bauxite se concentrent dans la mine d’Az-Zabirah, entre les provinces de Hail et d’Al-Qassim et sont estimées à plus de 252 millions de tonnes.
Le calcaire et la dolomite : les roches calcaires et dolomitiques sont utilisées dans de nombreuses industries, notamment pour fabriquer du ciment. Elles sont extraites de carrières dans diverses régions où ces roches sont apparentes.
Le Royaume a intensifié ses activités de prospection minérale en raison de leurs retombées économiques conséquentes. Au début du XXIe siècle, de grandes quantités de phosphate ont été découvertes dans la province septentrionale de Hazm Al-Jalamid. Selon les projections concernant le site de Hazm Al-Jalamid, cette découverte permet au Royaume de devenir potentiellement l’un des premiers producteurs mondiaux de matériaux phosphatés à partir de 2020. Le Royaume a investi 8 milliards de dollars pour développer ce projet et pour utiliser et produire du phosphate.
Pour développer ses activités d’exploration et de production, la Ma’aden Phosphate Company intervient sur deux sites principaux : Hazm Al-Jalamid, dans le nord du Royaume, où se trouvent la mine de phosphate et une usine d’enrichissement, et Ras Al-Khair, dans la province d’Ach-Charqiya, qui abrite une usine intégrée de production d’engrais et de produits chimiques. La société a investi dans les infrastructures du site minier d’Al-Jalamid en y créant une centrale électrique, des équipements de production et de traitement de l’eau potable, un réseau de communication et un réseau de transport pour faciliter les opérations d’exploration et de production.
Le site de Hazm Al-Jalamid renferme 7 % des réserves mondiales de phosphate, pour une quantité estimée à 2,7 milliards de tonnes. La mine d’Hazem Al-Jalamid produit environ 11,6 millions de tonnes de minerais de phosphate par an, qui sont transportés par voie ferroviaire jusqu’à Ras Al-Khair dans la province d’Ach-Charqiya. Ras Al-Khair abrite des usines d’engrais phosphatés et un port dédié aux exportations.
La société d’exploitation minière saoudienne « Ma’aden » occupe une place prépondérante parmi les sociétés minières mondiales et se consacre à l’exploitation des ressources minérales du Royaume. Ses activités portent essentiellement sur l’extraction de l’or, pour lesquelles elle exploite cinq mines : Mahd Adh-Dhahab, Al-Hajar, Al-Sukhaybarat, Bulghah et Al-Amar.
La société étend ses activités au-delà des mines d’or et travaille au développement de projets relatifs au phosphate et à l’aluminium, ainsi qu’à des opérations de concentration de cuivre. En outre, depuis sa création, Ma’aden collabore avec le gouvernement et les autorités administratives locales afin d’établir un cadre réglementaire pour l’organisation et la gestion de l’industrie minière dans le Royaume.
En 2012, le Conseil des ministres a approuvé la création d’une ville industrielle dans la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya, appelée ville industrielle de Wa’ad Al-Shamal pour les industries minières, dans le but d’obtenir des rendements satisfaisants et d’augmenter les revenus du Royaume provenant de l’exploitation minière. Une zone adjacente de 150 km² a été allouée aux industries de phosphate de Ma’aden et à d’autres projets associés. En outre, la ville industrielle de Wa’ad Al-Shamal pour les industries minières a été reliée à la voie ferrée Nord-Sud et équipée de wagons adaptés au transport de l’acide phosphorique, du soufre brut et d’autres produits relatifs au projet, au départ et à destination de Wa’ad Al-Shamal.
Le secteur minier joue un rôle important dans le développement économique du Royaume. D’après les chiffres du ministère de l’Industrie et des Ressources minérales, les revenus miniers du Royaume ont atteint environ 4,9 milliards de SAR, comme indiqué dans le 57ᵉ rapport annuel de la Banque centrale saoudienne pour l’année 2021.
Le Royaume cherche à élever la contribution de l’exploitation minière au PIB à 240 milliards de SAR et à augmenter ses recettes dans le secteur de plus de 8,9 milliards de SAR. Les usines de transformation de produits minéraux non métalliques regroupent les activités industrielles les plus importantes du Royaume en nombre total d’usines existantes (soit environ 1 984). Les emplois directs et indirects dans ce secteur s’élèvent à environ 150 000, la plupart dans les industries intermédiaires et manufacturières.
Les activités minières se sont développées dans diverses régions du Royaume, avec un certain nombre de projets modernes récemment mis en œuvre et exploités. Ces projets comprennent :
- la mine d’Az-Zabirah destinée à la production de minerai de bauxite, utilisé dans les usines de ciment et de céramique et mise en service en 2008 ;
- le projet sur le phosphate, signé entre Ma’aden et SABIC, dont la valeur des investissements est estimée à 5,5 milliards d’USD et qui est entré en phase de production effective en 2011 ;
- le complexe intégré d’aluminium, premier et plus grand complexe de fabrication d’aluminium entièrement intégré et à haut rendement au monde, situé dans la ville industrielle de Ras Al-Khair, pour un investissement de 41 milliards de SAR ;
- la raffinerie d’alumine qui a ouvert ses portes en 2014.
En 2014, Barrick Gold Corporation a acquis une participation de 50 % dans la mine de cuivre et de platine Jabal Sayid, située à 120 km au sud-est de Médine. Les 50 % restants sont détenus par Ma’aden. La mine produit entre 45 000 et 59 000 tonnes de concentré de cuivre par an. En 2019, la part de la production de la Barrick Gold Corporation provenant de ses opérations minières dans le Royaume s’est élevée à 83 millions d’USD pour l’extraction de cuivre.
En 2019, Tronox, une entreprise internationale d’exploitation minière et de produits chimiques inorganiques, a acheté une participation de 90 % dans la branche dioxyde de titane de la National Titanium Dioxide Company Limited (Cristal). La National Industrialization Company (Tasnee), une société anonyme saoudienne cotée en bourse, détient 79 % des parts de Cristal, les 20 % restants étant détenus par la Gulf Investment Corporation. Cristal exploite une fonderie dans le sud-ouest de la ville de Jizan, capable de produire jusqu’à 500 kt de dioxyde de titane et 220 kt de fonte.
En 2018, les rendements de l’exploitation minière ont augmenté concernant la production d’or, d’argent et de leurs métaux associés sur les sites autorisés de Mahd Adh-Dhahab, Al-Sukhaybarat, Al-Hajar, Bulghah et Al-Amar. La production d’or a, en effet, atteint 12 905 kg, et celle d’argent s’est élevée à 5 760 kg. En outre, la production de concentrés de cuivre a progressé de 250,9 % et celle de zinc de 92,6 % en 2018.
Cette évolution et cette croissance ont également concerné d’autres minerais. En 2018, la quantité totale de minerais extraits a dépassé les 516 millions de tonnes. Parmi ces minerais, on peut citer le calcaire, le sable de silice, le sel, l’argile, le feldspath, le marbre industriel, le sable de fer, le kaolin, le gypse, les blocs de marbre, le granit, le calcaire, le phosphate, la bauxite, les matériaux de concassage ou encore le sable ordinaire utilisé dans les travaux de construction.
Financement du secteur minier
Le Royaume propose diverses incitations pour encourager l’investissement dans les matières premières, qui ont attiré une attention économique et un investissement important de la part de ses agences, qui les considèrent comme des ressources naturelles contribuant à la croissance économique. En conséquence, le plan Saudi Vision 2030 a ciblé de nombreux secteurs vitaux et de premier plan afin de les doter de plusieurs programmes spéciaux et de multiples stratégies de développement. Il en résulte une diversité substantielle de secteurs présentant des avantages concurrentiels attrayants et des opportunités d’investissement significatives. L’abondance de matières premières sur le sol saoudien est l’un des aspects les plus remarquables.
Le Fonds de développement industriel saoudien a élargi les financements qu’il accorde au secteur minier en subventionnant des projets d’exploitation de tous les types de minerais, à hauteur de 75 % des coûts éligibles du projet. Il finance également la phase finale des activités d’exploration, notamment le forage et la préparation des mines, et soutient les sociétés de services auxiliaires qui contribuent à accroître la valeur ajoutée et la durabilité du secteur minier dans le Royaume.
Licences d’exploitation minière dans le Royaume
Le secteur minier a connu une forte croissance avec le développement des activités minières et de l’économie nationale. Fin 2018, le nombre total de licences d’exploitation minière atteignait les 2 045, avec 69 licences accordées pour de petites mines produisant divers minerais industriels comme le sable de silice, le gypse, le sel, le calcaire, l’argile, le basalte pouzzolanique, le marbre industriel, le fer à faible teneur (pour la fabrication de ciment), la dolomite, le feldspath, la barytine, le grès, la perlite et la pyrophyllite.
Les activités minières se sont développées à mesure que les rendements ont augmenté, favorisant fortement la consommation de matières premières dans le Royaume. En 2018, on dénombrait 94 licences d’exploitation de mines et de carrières de matières premières pour divers minerais métalliques tels que l’or, le cuivre, le zinc, le fer, le phosphate, les minéraux associés et les pierres précieuses dont le péridot. De plus, 1 342 licences ont été délivrées pour des carrières de matériaux de construction, exploitant par exemple du sable, des matériaux de concassage et des pierres ornementales.
Fin 2020, on comptait environ 2 062 permis d’exploitation minière. Parmi ces permis, 69 concernaient de petites mines fournissant divers minerais industriels comme le sable de silice, le gypse, le sel, le calcaire, l’argile, le basalte pouzzolanique, le marbre industriel, le fer à faible teneur (pour la fabrication du ciment), la dolomite, le feldspath, la barytine, le grès, la perlite et la pyrophyllite. On comptait également 33 licences d’exploitation minière et 70 licences d’exploitation de carrières de matières premières, produisant divers minerais métalliques tels que l’or, le cuivre, le zinc, le fer, le phosphate, les minéraux associés et les pierres précieuses dont le péridot.
À la fin du mois de janvier 2024, le nombre total de licences actives dans le secteur minier s’élevait à 2 383. Elles comprenaient 1 513 licences pour les carrières de matériaux de construction, 613 licences d’exploration, 195 licences d’exploitation de mines et de petites mines, 37 licences de reconnaissance et 25 licences pour les minerais excédentaires.
Plateforme Ta’adeen
Il s’agit d’une plateforme électronique conçue pour accélérer et faciliter les démarches des investisseurs. Cette plateforme unifiée de services et d’informations en ligne accompagne le parcours des investisseurs en simplifiant les processus et en fournissant des données et des renseignements sur l’exploitation minière.
La plateforme se distingue par sa rapidité de fonctionnement, la grande fiabilité des informations qu’elle contient et le temps réduit qu’elle nécessite pour fournir des services d’investissement minier. Elle simplifie et rationalise les procédures, accroît la transparence et protège les droits des investisseurs. Son abondance d’informations et sa facilité d’accès attirent les investisseurs et favorisent la croissance du secteur minier.
La plateforme a pour objectif stratégique de maximiser la valeur dérivée du secteur minier et de l’exploiter avec efficacité. Son but premier est de devenir une plateforme électronique fournissant des informations et des services complets.
Les statistiques de la plateforme pour janvier 2024 mettent en lumière les principales réalisations du secteur industriel et minier dans le Royaume. Le nombre total d’établissements industriels a atteint 11 672, la plateforme ayant délivré 152 nouvelles licences, pour une valeur investie de 6,2 milliards de SAR. En outre, 599 licences d’exploration, 1 496 licences d’exploitation de carrières de matériaux de construction et 2 335 licences d’exploitation minière ont été octroyées.
Exportation des minéraux
Les activités de production ont eu un impact significatif sur les revenus d’exportation du Royaume en 2018. Les exportations de matières premières se sont classées au premier rang pour se chiffrer à 722,1 milliards de SAR (371,8 millions de tonnes), représentant 65,4 % des exportations totales. Ce chiffre est en hausse de 36,7 % par rapport à 2017. Les exportations de produits manufacturés se sont classées en deuxième position pour atteindre 198,7 milliards de SAR (75 millions de tonnes), soit 18 % des exportations totales et une augmentation de 21,3 % par rapport à 2017.
Le Royaume a structuré ses ressources en matières premières et les a encadrées par diverses réglementations relatives à leur production et à leur transformation. L’article 5 de la Loi sur la protection et l’encouragement en faveur des industries nationales, promulguée par décret royal et résolution du Conseil des ministres en 1961, stipule : les matières premières, les matériaux semi-finis et les sacs, boîtes et cylindres d’emballage nécessaires aux établissements industriels sont exonérés de droits de douane, à condition qu’il n’y ait pas d’équivalent en quantité suffisante dans le Royaume.
La réglementation de la Banque saoudienne d’import-export soutient également les activités d’investissement dans les matières premières. L’article 4 du règlement, publié par une résolution du Conseil des ministres en 2020, stipule : Sans préjudice des pouvoirs et responsabilités d’autres entités gouvernementales, la banque, pour atteindre ses objectifs, peut accomplir les tâches et exercer les responsabilités nécessaires pour servir ses ambitions fixées, y compris en apportant des moyens financiers aux importateurs de matières premières afin de créer de la valeur ajoutée et de procéder à des réexportations.
L’intérêt porté aux matières premières a également consisté à créer des canaux de transport vers les marchés internationaux. À cette fin, plusieurs infrastructures spécialisées ont été mises en place, notamment le port industriel King Fahd à Al-Jubail, qui a été inauguré au début de l’année 1982. Ce port a été conçu pour importer les matières premières nécessaires aux industries locales et exporter des produits industriels, comme des produits pétrochimiques, des produits pétroliers raffinés, des engrais chimiques et du soufre.
Les sites de ressources tels que les champs et les mines sont reliés aux principales villes environnantes par des réseaux d’autoroutes et de voies ferrées jusqu’à la capitale Riyad ou la ville de Dammam, et jusqu’aux ports maritimes ou ports secs d’exportation. Parmi ces derniers, on peut citer le port du Roi Abdelaziz, le port de Ras Al-Khair sur la côte du golfe Persique, le port sec de Riyad, le port industriel King Fahd de Yanbu et le port industriel King Fahd d’Al-Jubail sur la côte de la mer Rouge.
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