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Ressources naturelles du Royaume de l'Arabie Saoudite

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Ressources naturelles du Royaume de l'Arabie Saoudite
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Les ressources naturelles d'Arabie saoudite incluent diverses matières premières, dont les ressources minérales, le pétrole brut, le gaz et l'eau. Ces matières favorisent la croissance économique du Royaume. Grâce à sa diversité géologique, le Royaume bénéficie d'une abondance de ressources, d'une valeur de 34,4 billions de dollars, et se place ainsi au deuxième rang des 10 pays disposant des plus grandes réserves de ressources naturelles. Le pays dispose de la 2 plus grande réserve de pétrole, derrière le Venezuela. Il est également le 6 plus grand marché mondial de gaz du monde.

Présentation des ressources naturelles du Royaume

Les ressources naturelles d'un écosystème correspondent à toutes les matières vivantes ou non, ainsi que leurs produits, que les hommes exploitent directement ou dans lesquelles ils investissent. Il s'agit notamment de l'air, de l'eau, de la terre, du sol, de la biodiversité et des formations géologiques ayant une valeur environnementale.

Les ressources naturelles du pays sont classifiées par la Saudi Geological Survey, qui fournit des données géologiques faciles d'utilisation. Différents groupes de la société profitent ainsi d'informations utiles et cela facilite la prise de décisions cruciales. Des entités similaires ont été créées dans d'autres pays afin de partager des connaissances et des informations avec diverses communautés, ainsi que des cartes géographiques qui ont ensuite été utilisées pour identifier les ressources naturelles souterraines disponibles et déterminer leur quantité.

Grâce à sa vaste superficie et ses divers terrains, le Royaume dispose de nombreuses ressources naturelles, situées aussi bien en surface qu'en sous-terrain. Conformément aux lois sur les zones maritimes de 2011, le pays dispose d'une souveraineté exclusive sur son plateau continental afin de rechercher et d'exploiter ses ressources naturelles, telles que les ressources minérales, les autres ressources non vivantes des fonds marins et des souterrains, ainsi que les espèces sédentaires. Ces derniers sont des organismes qui, au stade de la récolte, sont immobiles sur ou sous les fonds marins, ou bien ne peuvent se déplacer qu'en cas de contact physique continu avec le sol ou le sous-sol.

Toutes les réserves naturelles d'Arabie saoudite sont soumises à la réglementation nationale en ce qui concerne leur préservation et leur usage. De plus, conformément à la loi sur l'environnement de 2020, il est interdit d'exploiter, de transporter, de stocker, de vendre ou de promouvoir les ressources naturelles et les produits connexes qui sont situés sur le territoire du Royaume, y compris les terrains tels que les îles, l'espace aérien, les eaux intérieures, les eaux territoriales, son fond et son sous-sol. La loi inclut aussi les autres zones maritimes pour lesquelles le pays dispose d'une souveraineté ou d'une juridiction sans permis ou licence, conformément au droit international.

Distribution des ressources naturelles saoudiennes

Les ressources naturelles saoudiennes sont distribuées en fonction de leurs composants géologiques. Les mines souterraines et industrielles ainsi que les zones minières se concentrent dans la partie occidentale du pays, plus spécifiquement dans le bouclier arabo-nubien, les plaines de la mer Rouge et Harrat. Des minéraux de base et industriels sont extraits de ces mines, notamment de l'or, de l'argent, du cuivre, du zinc, ainsi que du phosphate dans le nord du Royaume. À l'est, sur le plateau continental, de nombreux gisements et raffineries de ressources énergétiques, aussi bien terrestres qu'en mer, produisent du gaz, du pétrole et des produits dérivés chimiques.

Chaque région géologique du Royaume abrite ses propres types de minéraux. Les métaux précieux, tels que l'or et les minéraux essentiels, notamment le cuivre et certains métaux industriels, se trouvent principalement dans le bouclier arabo-nubien, qui s'étend sur une superficie de 575 000 km. D'un autre côté, le bouclier arabe, qui représente deux tiers de la surface de la péninsule arabique, se caractérise par ses roches sédimentaires et contient également quelques minéraux industriels, tels que la bauxite et le phosphate. D'une superficie de 438 000 km, la mer Rouge est l'une des zones les moins explorées et n'accueille quasiment aucune activité d'exploration minière. Néanmoins, il contient généralement des minéraux de l'industrie chimique, comme le potassium.

Ressources minérales du Royaume

Les différentes régions du pays abritent un large éventail de minéraux. En Arabie saoudite, le lancement de l'industrie minière et des travaux d'exploration ont eu lieu sept ans après l'unification du pays par le Roi fondateur, Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, avec la réouverture de la mine de Mahd al-Dhahab (Berceau de l'or) en 1939, à Médine, à l'ouest du pays. Le Royaume dispose de plusieurs mines d'or, exploitées par l'Entreprise minière saoudienne (Ma'aden), dont le site d'Al-Duwayhi dans la province de La Mecque, qui est la mine la plus large et la plus moderne du pays. Cette société, dont la production commerciale a débuté en 2016, détient une réserve estimée à 53 864 kg d'or.

Le Royaume dispose d'une richesse minérale d'une valeur de plus de 1,3 billion de dollars. En effet, plus de 48 minéraux ont été découverts, dont au moins 15 sont exploitables d'un point de vue économique, tandis que la valeur inexploitée est estimée à 5 billions de SAR. Le Royaume exporte l'équivalent de sept milliards de dollars, y compris par le biais de ses activités connexes, tandis que le secteur minier offre environ 600 000 opportunités d'emploi directes à la population.

Zones minières dans le Royaume

Le Royaume abrite de nombreuses zones minières qui diffèrent en fonction de la région géologique, classée en trois catégories : le bouclier arabo-nubien, avec des roches de plus de 1 200 millions d'années ; le plateau arabe, dont l'âge est estimé à moins de 540 millions d'années ; et les régions marines (la mer Rouge et le golfe Persique), qui ont été formées au cours des dernières 30 millions d'années.

Les minerais d'uranium sont présents, à travers le Royaume, dans la pegmatite et dans les roches granitiques modernes. L'uranium et les éléments qui y sont associés, tels que le thorium, le niobium, le tantale, l'étain, l'yttrium, le zirconium et les éléments de terres rares, sont notamment présents dans les lieux suivants : Al-Ghariyah, Jabal Sayid, Jabal at Tawlah, Jabal al Hamra, Jabal Nataq, Jabal Aby Hayla, Jabal al-Zahed, et Um Alberk.

Un certain nombre de minéraux industriels sont disponibles à divers endroits du pays. Ils peuvent être extraits à l'aide de techniques d'exploitation minière à ciel ouvert, notamment le phosphate à Al Jalamid (120 km), au sud-est de la ville de Turaif ; la bauxite à Zubayrah (200 km), au sud-ouest de Haïl ; la magnésite dans le gouvernorat d'Al-Ghazalah (160 km), au sud-est de Haïl ; le sable de silice à Jabal Burm et Jabal al-Daghm (40 km), au nord-est de Riyad, ainsi que d'autres dépôts minéraux et industriels.

En raison de la diversité des activités minières du Royaume, on recensait 377 sites miniers à la fin de l'année 2022, avec une superficie totale de 44 365 km, répartis sur plus de 13 régions. La province de La Mecque arrive en tête de liste, avec 76 sites, suivie de Riyad (60), Médine (53), Asir (34), la province d'Ach-Charqiya (25), Najran (24), Al-Qassim (23), Al-Jawf (20), Al-Bahah (17), Haïl (16), Tabuk (14), Jazan (11) et Al-Houdoud ach-Chamaliya (4).

Le pays abrite également un certain nombre de ceintures minéralisées, avec 35 sites recensés fin 2022. Il s'agit de régions géologiques et de formations spécifiques qui contiennent de nombreux dépôts de minéraux, situées sur une surface de plus de 305 000 km, soit 14 % de la superficie totale du Royaume. Les ceintures minéralisées sont réparties à travers les provinces de la façon suivante : neuf à La Mecque, sept à Asir, six à Riyad, cinq à Tabuk, quatre à Médine, deux à Al-Bahah, une à Al-Qassim et une à Najran. Elles sont classées selon leur type : 16 ceintures pour l'or, 15 pour les sulfures, 3 pour le nickel et 1 pour le zinc. Les ressources minérales brutes de ces ceintures représentent environ 75 % de la réserve géologique du Royaume, soit une valeur estimée à 5 billions de SAR.

Les gisements de phosphate sont situés au nord du pays, dans les villes industrielles de ‎Waad al-Shamal et d'Hazem Al-Jalamid, qui disposent de 7 % des réserves mondiales, puisque les réserves de phosphate sont estimées à 2,7 milliards de tonnes. La mine d'Hazem Al-Jalamid produit environ 11,6 millions de tonnes de minerais de phosphate par an, qui sont transportés par voie ferroviaire à Ras Al-Khair dans la province d’Ach-Charqiya, où sont situées les usines d'engrais phosphatés et le port d'exportation de Ras al-Khair.

Mines du Royaume

Les activités de prospection et d'exploration pour trouver des minerais métalliques dans les roches du bouclier arabo-nubien ont permis d'identifier un grand nombre de sites : 980 pour l'or, 610 pour l'argent, 856 pour le cuivre, 477 pour le zinc, 282 pour le plomb, 76 pour le nickel, 117 pour le chrome et 176 pour les éléments rares.

Le Royaume dispose d'un grand nombre de mines et de gisements minéraux abritant divers minerais, y compris :

• la mine de Mahd Al-Dhahab dans la province de Médine, à l’ouest du Royaume. Elle réalise des opérations minières souterraines. La mine extrait et traite environ 185 000 tonnes de minerais par an, avec une concentration d'à peu près 10 g/t d'or ;

• la mine de Sukhaybarat, située dans la province d'Al-Qassim. Elle abrite de l'or libre dans la diorite, sur les bords et dans les fissures internes des cristaux d'arsénopyrite, et sur les filons de quartz ainsi que leurs bords. Sa capacité de production atteint environ 600 000 tonnes par an ;

• la mine de Balgha dans la province de Médine, au sud de l'usine de traitement de Sukhaybarat. Elle dispose d'une mine à ciel ouvert. Les minerais à faible concentration sont traités dans l'usine de lavage et de filtration de la mine, tandis que les minerais à forte concentration sont envoyés et traités à Sukhaybarat ;

• la mine d'Al-Amar, située au sud-ouest de la ville de Riyad. Il s'agit d'une mine souterraine, avec un taux d'extraction des minerais annuel de 200 000 tonnes pour la production d'or sous la forme de concentrés de cuivre et de zinc. C'est en 2008 que la production a débuté ;

• la mine d'Al Hajar, située près du gouvernorat d'Al-Aqiq, au sud du Royaume. Elle comprend une usine de lavage et de filtration. Elle abrite de l'or détaché, à grain fin. Ses réserves sont estimées à cinq millions de tonnes, avec six g/t d'or ;

• la mine de zinc d'Al-Hanikiyah, située à l'ouest de la ville de Riyad. Elle contient 5,1 millions de tonnes de minerais, dont 11 % de zinc et 0,88 % de cuivre. Les techniques d'extraction souterraine permettent d'extraire environ 145 000 tonnes par an ;

• le site de Jabal Sayid, situé au nord de Mahd Al-Dhahab et au nord-est de Jeddah. Il contient les plus grands gisements de métaux communs liés à des volcans du Royaume, en plus de contenir environ 20 millions de tonnes de minerais. Les techniques d'extraction souterraine permettent d'extraire un million de tonnes de minerais chaque année ;

la mine d'Al-Duwayhi est l'une des plus importantes du Royaume. Située dans la partie centrale du bouclier arabo-nubien, elle s'étend au sud-est de la ville de Zalim. Elle fait partie du terrane tectonique d'Afif, qui contient des minerais d'or similaires à ceux trouvés dans d'autres mines, comme celle de Sukhaybarat et de Balgha. Selon les estimations, les réserves de minerais de ce site représentent environ 13,5 millions de tonnes, avec une concentration d'approximativement 4,2 g/t, ce qui signifie qu'il pourrait produire un total d'environ 53 864 kg d'or.

Certaines preuves archéologiques et les ruines du village minier proche du site démontrent que de l'or était extrait sur le site d'Al-Duwayhi, il y a de cela 3 000 ans. Les activités minières traditionnelles ont été à nouveau explorées durant les années 50 par des géologues travaillant à la mine de Zalim. Au début des années 80, d'importantes activités de forage ont permis de réévaluer le site d'Al-Duwayhi. Les résultats étant prometteurs, ce dernier est devenu un site d'exploration primaire dans les années 90.

Ressources minérales dans le cadre de Saudi Vision 2030

En 1996 et 1997, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales (l'actuel ministère de l’Industrie et des Ressources minérales) a élaboré une stratégie pour développer le secteur minier et créer des opportunités. Après le lancement du programme Saudi Vision 2030, le secteur minier a profité d'investissements plus qualitatifs. Le projet vise à faire du secteur minier le troisième pilier de l’industrie nationale. Ces trois initiatives stratégiques visent à favoriser le développement du secteur, et requièrent d'effectuer des activités de prospections géologiques, d'identifier les opportunités d'investissement dans le secteur et de réfléchir aux éventuelles mesures d'incitations pour son développement.

Dans le cadre du programme Saudi Vision 2030 et du Plan de transformation nationale, d'ambitieux objectifs ont été fixés et une stratégie globale a été élaborée pour le secteur minier. L'objectif est de mettre l'accent sur le secteur minier et d'en renforcer les attentes, d'étendre les activités de recherche et de développement des ressources minérales, d'augmenter la contribution du secteur minier au PIB afin qu'elle atteigne les 97 milliards de SAR, ainsi que d'examiner les procédures d'obtention des licences. Dans le cadre du Plan de transformation nationale, la priorité a été placée sur l’adoption et la mise en œuvre de cette stratégie globale pour le secteur, ainsi que sur son développement.

Ressources énergétiques du Royaume

Les ressources naturelles du Royaume incluent les hydrocarbures, qui appartiennent tous à l'État. À travers la concession de 1933, le gouvernement a accordé des droits exclusifs à Saudi Aramco, notamment pour la recherche, le développement et la production de ressources d'hydrocarbures sur une surface limitée au sein du Royaume. À partir du 24 décembre 2017, l'accord de concession original a été annulé et remplacé par un accord de concession corrigé qui octroie à l'entreprise un droit exclusif pour forer, fouiller, et superviser, ainsi que pour développer, extraire et produire des hydrocarbures dans la zone de concession. L'entreprise a aussi obtenu le droit exclusif de commercialiser et de distribuer les hydrocarbures, les produits pétroliers et le gaz de pétrole liquéfié dans le Royaume.

L'accord de concession était au départ prévu pour une durée de 40 ans, avec une possibilité d'extension de 20 ans de la part du gouvernement, à condition que Saudi Aramco remplisse certaines conditions relatives à ses méthodes opérationnelles actuelles. Par ailleurs, l'accord de concession peut être modifié et étendu pour 40 années supplémentaires, au-delà des 60 années prévues pour Aramco, sous réserve d'approbation du gouvernement.

Réserves de ressources en hydrocarbure

Les réserves de pétrole brut et les champs gaziers du Royaume exploités par Saudi Aramco correspondaient parfaitement aux réserves détenues par l'entreprise jusqu'en décembre 2017. Cependant, à la date actuelle, l'accord de concession mentionne le droit exclusif de Saudi Aramco à mener des projets d'exploration, ainsi qu'à développer et à produire des hydrocarbures dans le Royaume, à l'exception des ressources situées dans les zones exclues.

Selon l'accord, Saudi Aramco gérera les ressources et les réserves du Royaume afin d'en améliorer la production conformément à la loi sur les hydrocarbures. Cette dernière exige de l'entreprise que ses activités dans le champ des hydrocarbures améliorent la productivité des réservoirs du Royaume sur le long terme et qu'elle gère ses ressources hydrocarbures. Par conséquent, les réserves connues estimées du Royaume au sein des plus grands gisements pétroliers gérés par Saudi Aramco ont augmenté par rapport à ce qui était disponible en début de la production.

Réserves de pétrole brut

Le pétrole qui s'écoule en quantités commerciales depuis le puits n 7 (connu sous le nom de Puits de bonté) depuis 1938 à Dammam, à l'est du Royaume, ainsi que l'augmentation de la quantité de puits et du volume de production qui a suivi a favorisé l'économie et la montée du luxe dans le Royaume. Cette augmentation a été accompagnée de la fondation de l'infrastructure et des premières institutions gouvernementales. Elles ont fait du secteur pétrolier le premier secteur de l'économie, avec une contribution de 27,4 % au produit intérieur brut (PIB) total du Royaume.

Saudi Aramco gère toutes les réserves d'hydrocarbures. Depuis le 31 décembre 2022, ces réserves, à travers différents domaines, représentent 338,4 milliards de barils d'équivalent pétrole, avec notamment 261,6 milliards de barils de pétrole brut et de condensats, 36,1 milliards de barils de gaz naturel liquéfié, 246,7 billions de pieds cubes standard de gaz naturel, avec 156,9 billions de pieds cubes standard de gaz non associé.

Sur la base des 40 années prévues initialement et de l'extension de 20 ans, les réserves de Saudi Aramco représentaient 258,8 milliards de barils d'équivalent pétrole à la date du 31 décembre 2022. Le portefeuille d'Aramco comprend 535 réservoirs, répartis sur 142 gisements au sein du Royaume et de ses eaux territoriales.

Réserves naturelles de gaz

Avec 325,1 billions de pieds cubes standard, le Royaume occupe la 5 place du classement mondial par rapport aux réserves de gaz. Il fait partie des sept pays recevant la plus grande demande de gaz naturel au monde. Le commerce de gaz dans le Royaume a commencé 37 ans après l'avènement du pétrole, marqué par l'exploitation en 1975 du premier réseau de collecte de gaz naturel du Royaume par Saudi Aramco.

Jusqu'en 2019, le pays comptait 510 réservoirs et 138 champs pour l'extraction et le traitement du gaz naturel associé et non associé, ainsi que du gaz non conventionnel, principalement dans l'est et dans le nord du Royaume. Le champ de gaz non associé de Jafurah est le plus grand, avec une surface de 17 000 km et une réserve estimée à 200 billions de pieds standard de gaz brut.

Ressources non conventionnelles

Les ressources non conventionnelles, présentes dans les réserves, sont l'une des sources d'énergie naturelles du Royaume. Les hydrocarbures, piégés dans des couches rocheuses peu perméables, sont uniquement accessibles en utilisant des méthodes spécifiques, telles que le forage horizontal et la fracturation hydraulique. Les ressources gazières non conventionnelles sont souvent appelées gaz de schiste à faible perméabilité, ou gaz de schiste.

Saudi Aramco mène des projets d'exploration pour trouver du pétrole et du gaz. Il conduit des projets pilotes et construit les infrastructures nécessaires pour accéder aux réserves non conventionnelles dans les champs tels que ceux du nord de l'Arabie, du sud de Ghawar et de Jafurah. Les ressources gazières non conventionnelles sont confinées dans des formations de schiste dense. Traditionnellement, pour extraire du gaz de schiste, il est nécessaire de pomper des fluides contenant du sable, de l'eau et des produits chimiques dans des puits afin de briser les roches, de libérer le gaz qui y est piégé et d'augmenter son flux.

Le travail de Saudi Aramco porte également sur les ressources non conventionnelles et consiste à examiner différentes zones du Royaume afin de déterminer si du gaz et des liquides associés y sont présents. À travers son programme de ressources non conventionnelles, l'entreprise répondra aux besoins énergétiques futurs du pays. Ce plan prévoit des activités d'exploration, des projets pilotes, ainsi que le développement de puits et de sites de production.

Le programme de gaz non conventionnel de Saudi Aramco fournit de l'énergie à faible coût et à faibles émissions de carbone. Il comprend divers champs, tels que :

le champ de Jafurah : avec 200 billions de pieds cubes standard de gaz, le plus grand champ de gaz naturel non conventionnel du Royaume. Le champ devrait produire 420 millions de pieds cubes d'éthane par jour, et environ 630 barils par jour de liquides de gaz et de condensats à utiliser comme matière première pour l'industrie pétrochimique ;

le champ du nord de l'Arabie : le premier projet de gaz non conventionnel de Saudi Aramco dont l'exploitation a débuté en 2018. Il fournit plus de 200 millions de pieds cubes standard par jour de gaz naturel servant à la production d'électricité à faible émission de carbone et aux projets industriels ;

le champ du sud de Ghawar : un champ de gaz non conventionnel situé au sud et à l'ouest du gisement pétrolier géant de Ghawar, qui exploite les infrastructures existantes du principal réseau de gaz.

L’énergie renouvelable dans le Royaume

Le Royaume dispose des capacités nécessaires pour produire de l'énergie renouvelable à partir de différentes sources, notamment à partir de l'énergie solaire puisqu'il est situé au milieu de la « ceinture solaire ». Par ailleurs, il exploite l'énergie éolienne, puisque la vitesse de la brise côtière est relativement élevée et nettement au-dessus de la moyenne de la plupart des pays. Actuellement, le Royaume dispose d'un potentiel en matière d'énergie solaire et d'énergie éolienne qui la place respectivement à la sixième et treizième place du classement mondial.

Les technologies d'énergie renouvelable s'étant fortement développées, le pays y a davantage recours, et à la fin de l'année 2018, sa capacité en énergies renouvelables installées atteignait les 142 MW. Par ailleurs, il a produit 3 MW grâce à l'énergie éolienne, 139 MW grâce à l'énergie solaire, dont 89 MW générés par le biais de cellules photovoltaïques (PV) et 50 MW générés via l'énergie solaire thermodynamique.

En accord avec les objectifs de la Saudi Vision 2030, et dans le cadre du Programme national d'énergie renouvelable (NREP), le Royaume a lancé deux projets d'énergie renouvelable en 2018, dans la région septentrionale. Le premier projet consiste en une centrale solaire photovoltaïque de 300 MW et le second en un projet éolien terrestre de 400 MW.

Conformément à la stratégie saoudienne en matière d'énergies renouvelables, le pays souhaite augmenter sa capacité énergétique solaire pour 2023, en passant de 5,9 GW à 20 GW, afin d'augmenter en parallèle la capacité des sources d'énergie renouvelable, en passant de 9,5 GW à 27,3 GW. Par ailleurs, le Bureau de développement des projets d'énergie renouvelable a aussi fixé comme objectif général d'atteindre les 40 GW en ce qui concerne l'énergie solaire et les 58,7 GW pour l'énergie renouvelable, d'ici à 2030.

Centrales solaires dans le Royaume

Le Royaume est l'un des pays dotés du plus grand taux de rayonnement solaire au monde et son écosystème en matière d'énergies renouvelables intègre ainsi des centrales solaires.

Pour répondre à la demande croissante en énergie et garantir un développement économique durable, tout en diversifiant les sources d'énergie locales, elle a mis en place de nouvelles technologies économiques pour répondre à cette demande élevée. À cet effet, 46 stations de mesure de l'énergie solaire ont été installées dans tout le pays.

Il a aussi lancé différents projets d'énergie solaire au sein de plusieurs régions, dont les projets suivants :

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Sudair: situé dans la province de Riyad, ce parc disposera d'une capacité totale de 1 500 MW.

Il s'agira d'une des centrales solaires les plus grandes au monde et de la plus grande en Arabie saoudite. C'est aussi le premier projet mis en œuvre dans le cadre du Plan national d'énergie renouvelable (NREP), soutenu par le Fonds public d'investissement. C'est le deuxième projet d'énergie solaire dont la production a été la moins onéreuse au monde. Le parc solaire photovoltaïque de Sudair répondra aux besoins énergétiques de 185 000 logements et réduira les émissions de carbone d'environ 2,9 tonnes par an.

La centrale solaire photovoltaïque (PV) indépendante de Sakaka: c'est l'un des projets du NREP. Située à 30 km de la ville de Sakaka dans la province d'Al-Jawf, au nord du Royaume, elle s'étend sur 6 km et son exploitation a débuté en 2020.

Le projet est affilié au ministère de l'Énergie et c'est également le premier projet du Programme d'énergie renouvelable du Gardien des Deux Saintes Mosquées. Avec 1,2 million de panneaux solaires, la capacité de production de la centrale atteint les 300 MW et elle permet de réduire les émissions de carbone d'environ 606 000 tonnes par an.

Le parc photovoltaïque (PV) d'Al Shuaibah: situé à 80 km au sud du gouvernorat de Jeddah, le parc dispose d'une capacité totale de 600 MW. Le projet détient le record mondial du coût d’achat de l’électricité produite à partir d’énergie solaire le plus bas au monde. ​

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Rabigh: situé à 25 km du gouvernorat de Rabigh, le parc dispose d’une capacité totale de 300 MW. ​

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Djeddah: situé à 50 km de La Mecque, dans la troisième ville industrielle de Djeddah, le parc dispose d’une capacité totale de 300 MW. ​​​

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Qurayat : situé à 10 km du gouvernorat d'Al-Qurayat, au nord de la province d'Al-Jawf, le parc dispose d'une capacité totale de 200 MW.

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Médine : c'est l'un des projets qui incitent les entreprises saoudiennes à contribuer au secteur des énergies renouvelables et à développer des projets d'énergie renouvelable. Situé à 26 km de Médine, le parc dispose d'une capacité totale de 50 MW.

Le parc solaire photovoltaïque (PV) de Rafha: situé à 16 km du gouvernorat de Rafha, dans la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya, le parc dispose d'une capacité totale de 20 MW.

Centrales éoliennes du Royaume

L'énergie éolienne est produite grâce aux éoliennes qui permettent de générer de l'électricité. Elle a l'avantage d'être abondante, peu onéreuse et renouvelable. Elle est également propre et ne produit aucun gaz nocif, tel que le dioxyde de carbone ou le méthane.

Le Royaume a eu recours à des dispositifs de contrôle de surveillance de l'énergie éolienne, à titre expérimental. Parmi les projets ayant recours à ce type d'énergie, le plus important est celui de Dumat Al-Jandal, dans la province d'Al-Jawf. À l'étape de la clôture financière, il a établi un record mondial avec le coût d'achat de l'électricité produite à partir d'énergie éolienne le plus bas au monde. Il peut produire 400 MW.

Le Programme national d’énergie renouvelable (NREP)

Le Programme national pour les énergies renouvelables est l'une des initiatives stratégiques lancées dans le cadre de la Saudi Vision 2030 et de la King Salman Renewable Energy Initiative (Initiative du roi Salmane pour les énergies renouvelables). Il vise à optimiser la part de la production d’énergie renouvelable dans le Royaume. En diversifiant le bouquet énergétique du Royaume, le NREP réduira la dépendance de la nation au pétrole et les émissions de gaz à effet de serre, conformément aux clauses de l'accord de Paris. Il favorisera également la création d'emploi, stimulera le développement économique à travers le Royaume et la prospérité sur le long terme, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.

Le NREP favorise la création d'une nouvelle industrie portée sur les technologies d'énergie renouvelable. Il soutient également le développement de ce secteur prometteur en exploitant les investissements du secteur privé, ainsi qu'en encourageant les partenariats entre le public et le privé. Le Bureau de développement des projets d'énergie renouvelable (REPDO) a été créé, en 2017, sous l'égide du ministère de l'Énergie, de l'Industrie et des Ressources minérales (actuel ministère de l'Énergie) afin d'atteindre les objectifs du NREP, conformément au programme de la Saudi Vision 2030.

La stratégie du bureau est de proposer une vision unifiée grâce aux capacités du Royaume en matière de recherche énergétique, de mesure, de collecte de données, d'organisation et de développement. Le bureau lance également des appels d'offres dans le domaine de l'énergie renouvelable, en coopération avec les parties prenantes du secteur de l'énergie saoudienne, notamment la Cité Roi Abdallah pour l’énergie atomique et renouvelable, l'Autorité de régulation de l'électricité et de la cogénération et la Saudi Electricity Company.

Ce programme a été lancé dans le cadre de la stratégie de développement nationale globale du Royaume visant à diversifier les sources d'énergie et à atteindre une capacité de production de 9,5 GW d'ici à 2030 et de 54 GW d'ici à 2040. Le Royaume examine le cadre juridique et réglementaire pour les investissements du secteur privé dans les sources d'énergie renouvelable. Il localise également l'industrie en encourageant les partenariats entre le secteur public et privé, et assure la compétitivité des énergies renouvelables en libéralisant progressivement le marché des carburants.

Le pays a déployé de grands efforts pour développer l'écosystème des énergies renouvelables, notamment :

en rejoignant l'Alliance solaire internationale (ASI) ;

en signant un accord avec SoftBank pour lancer une centrale solaire avec une capacité de 200 GW pour 200 milliards de dollars ;

en annonçant son programme pour 2030 visant à développer le secteur de l'énergie solaire de manière durable ;

en lançant le Bureau de développement des projets d'énergie renouvelable sous l'égide du ministère de l'Énergie ;

en attirant les capitaux étrangers pour contribuer au développement du secteur ;

en connectant les petits et moyens projets d'énergie solaire au réseau électrique saoudien ;

en trouvant des instituts pour former les jeunes saoudiens ;

en créant des emplois pour les citoyens dans le domaine de l'énergie renouvelable ;

en développant une industrie des énergies renouvelables locale ;

en soutenant les centres de recherche sur l'énergie renouvelable locale.

Le pays déploie de grands efforts pour trouver des solutions novatrices par le biais des projets du NREP afin d'augmenter sa contribution à la production d'énergie renouvelable et de diversifier les sources d'énergie locale. Le programme comporte 13 projets, avec une capacité énergétique totale de 4 870 MW. L'énergie solaire représente 91,8 %, avec une capacité totale de 4 470 MW, tandis que l'énergie éolienne représente 8,2 % avec une capacité totale de 400 MW.

Le NREP s'efforce d'atteindre un certain nombre d'objectifs d'ici à 2024. Grace au programme, le Royaume prévoit de générer 15 108 701 MWh d'électricité, afin d'alimenter 692 557 logements. Le programme vise également à fournir 7 870 opportunités d'emploi d'ici à la fin de l'année 2024 et à réduire la consommation de combustibles fossiles, ce qui permettra de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 9 828 156 tonnes par an, d'ici à 2024.

Ressources en eau du Royaume

Malgré les ressources hydriques limitées du Royaume, le pays est parvenu à trouver un certain nombre de solutions pour faire face aux défis liés à la pénurie d'eau. Il compte notamment sur l'eau de surface et les eaux souterraines, aussi bien renouvelables que non renouvelables, y compris l'eau des puits, des sources, des barrages et de pluie.

L'eau de pluie est la principale source d'alimentation des différentes ressources hydriques du Royaume, qui sont peu nombreuses, et ainsi considérées comme rares. Par ailleurs, l'eau n'est pas totalement utilisée puisqu'une partie de celle-ci est perdue à cause de l'intense évaporation, et le reste de l'eau s'écoule vers les vallées durant une période spécifique. L'eau qui s'échappe peut être conservée dans les strates rocheuses dotées de capacités de stockage adaptées. Il s'agit de couches de réservoirs et cette eau est appelée « eau souterraine ».

Le Royaume n'a pas suffisamment de sources d'eau et se retrouve limité à des sources spécifiques, y compris :

l'eau de surface : l'eau des principales vallées, les vallées avec drainage externe et les vallées intérieures ;

les eaux souterraines : les eaux souterraines à faible profondeur et les eaux souterraines profondes (transportées par les couches géologiques) ;

les sources ;

les puits (privés et publics) ;

l'eau douce dessalée (usine de désalinisation de l'eau de mer) ;

les eaux usées traitées.

Étant donné que le Royaume surplombe la mer Rouge depuis l'ouest et le golfe Arabo-Persique depuis l'est, il utilise l'eau de mer comme ressource. L'eau est dessalée dans 30 usines de désalinisation distinctes. Le bouclier arabo-nubien à l'est du Royaume abrite des eaux souterraines non renouvelables, et le plateau arabique à l'ouest abrite des sources d'eau souterraine renouvelable d'un volume d'environ 2,8 milliards de mpar an. Le Royaume exploite l'eau de surface qui résulte des torrents et de la pluie par le biais de 570 barrages, dont plus de 40 de taille importante avec, pour certaines, des réserves d'eau permanentes. Ces barrages recueillent environ 2,6 milliards de m d'eau. Ils sont connectés à des sources d'eau potable, protègent des inondations et protègent les villes ainsi que les agglomérations. Ils rechargent également les eaux souterraines pour des questions d'irrigation.

Nappes phréatiques

Les eaux souterraines sont extraites des puits. Avec leur faible salinité, elles peuvent être utilisées ou bues. Ces eaux sont également conservées sous la surface de la terre, dans les zones poreuses du sol, ou dans les fentes des formations géologiques.

De larges ressources d'eau souterraine se sont formées il y a de cela des centaines de milliers et sont ainsi étroitement liées à l'histoire géologique du Royaume. De multiples aquifères de roches sédimentaires épaisses, couvrant l'intégralité de la partie orientale du pays (le plateau continental arabe), abritent d'abondantes eaux souterraines fossiles non renouvelables. Les ressources en eau qui sont accessibles par le biais des technologies d'extraction actuelles ou modernes, et qui ne sont pas saumâtres ou salines, sont appelées « ressources en eau souterraine exploitables ».

Selon les estimations, la totalité de l'eau souterraine contenue dans l'ensemble des aquifères représente environ 2 360 milliards de m, et une partie de cette eau, qu'on estime à environ 3 milliards de m par an, est restockée. Au sein du pays, huit groupes d'aquifères principaux transportent les eaux souterraines, tandis que cinq aquifères secondaires les transportent également, mais ont acquis une certaine importance au niveau local. Les aquifères d'eau souterraine sont très denses. Certains d'entre eux se prolongent du sud de la frontière nord jusqu'au désert du Quart Vide, et à l'est du centre de la péninsule arabique jusqu'au golfe Arabo-Persique. Dans la province d'Ach-Charqiya, un certain nombre d'aquifères d'eau souterraine se trouvent les uns au-dessus des autres et sont généralement séparés par des formations géologiques moins perméables.

La majorité des eaux souterraines du Royaume se situent dans les couches aquifères du plateau arabe et sont considérées comme des eaux souterraines renouvelables et non renouvelables. L'augmentation des formations aquifères principales et secondaires n'est pas due aux faibles taux de précipitations actuels, qui sont en moyenne de 150 mm par an, mais plutôt aux périodes de précipitations abondantes que le Royaume a pu observer, également appelées « âge des pluies ». Selon les estimations, à cette époque, le niveau de précipitation était cinq fois plus élevé qu'aujourd'hui. Par conséquent, de grandes quantités d'eau souterraine sont stockées dans les couches de roches sédimentaires du plateau arabe, qui s'étend sur environ 1 600 000 km, soit 70 % de la superficie totale du Royaume.

Les mouvements qu'a subis le Royaume à la fin de la période géologique tertiaire, à l'époque du miocène et du pliocène, ont augmenté l'efficacité du stockage de l'eau souterraine à différents niveaux sur le plateau arabe. Par conséquent, certaines strates sédimentaires ont été tordues, formant ainsi des plis, concaves ou convexes. Par ailleurs, des failles et des rainures se sont également formées le long des couches sédimentaires du plateau arabe, ce qui a permis à l'eau de s'infiltrer dans les couches souterraines.

Le Royaume abrite neuf formations aquifères principales : Saq, Tabuk, Wajid, Al-Manjoor, Darma, Al-Wasi'ah, Al-Bayyad, Umm Radmah, Dammam, et la formation du Néogène. Les six premières formations, c'est-à-dire Saq, Tabuk, Wajid, Al-Manjoor, Darma, Al-Wasi'ah, et Al-Bayyad, datent des ères paléozoïque (vie ancienne) et mésozoïque (vie au milieu). Constituées de grès, elles se caractérisent par leur vaste étendue, leur forte épaisseur et leurs grandes quantités d'eau. Leur eau, généralement de bonne qualité, se situe principalement dans les couches sédimentaires. Elle remonte ainsi vers la surface lors du forage de puits dans ces formations. Les trois autres formations (Umm Radmah, Dammam, et la formation du Néogène) sont constituées de roches carbonatées datant de l'ère cénozoïque.

Les formations aquifères secondaires du Royaume sont également une importante source d'eau régionale, malgré la mauvaise qualité de l'eau, la faible productivité et le faible potentiel de développement et de croissance. Les neuf formations en question sont les suivantes : Al-Jawf, Abu Rawath, Al-Khif, Al-Jallah, Darma, les formations du jurassique supérieur et du jurassique inférieur, Sakaka et Al-Arma.

Les activités visant à accéder aux eaux souterraines profondes se sont développées au sein du Royaume. Le premier puits artésien à extraire les eaux souterraines, en 1936, était géré par les entreprises d'exploration pétrolière, près de la ville de Dhahran. Ces efforts ont conduit aux découvertes successives de grandes quantités d'eau souterraine par les sociétés pétrolières qui ont bénéficié de concessions d'exploration dans le Royaume. La plupart des formations qui ont été forées contenaient de l'eau piégée à partir de laquelle l'eau s'écoulait directement.

Eau de surface

Le Royaume dispose de nombreuses sources d'eau de surface. Elles fournissent de l'eau douce sous toutes ses formes disponibles sur la surface terrestre, notamment grâce à : l'eau des rivières, des ruisseaux, des lacs, des zones humides, des marais, des vallées et des barrages. Les eaux marines côtières sont situées dans le territoire du pays (les eaux territoriales correspondant à toutes les aires marines côtières, les zones contigües et la zone économique exclusive). L'ensemble de ces eaux sont classées librement, à moins d'être industrielle ou de grande valeur. Elles sont considérées comme des zones protégées localement et mondialement par toutes les entités compétentes.

Les zones maritimes dont dispose le pays sont déterminées par sa souveraineté sur les trois plans d'eau suivants : le golfe Arabo-Persique, la mer Rouge et le golfe d'Aqaba. Ces zones sont soumises au droit maritime et à la réglementation interne du Royaume. Les aires maritimes du pays s'étendent sur 230 900 km, dont 195 400 km dans le golfe d'Aqaba ainsi que la mer Rouge et 35 500 km dans le golfe Arabo-Persique.

Selon les estimations, les eaux continentales s'étendent sur une surface totale de 79 200 km, dont 66 200 km dans la mer Rouge ainsi que le golfe d'Aqaba et 13 000 km dans le golfe Arabo-Persique. Les eaux territoriales, quant à elles, couvrent une surface estimée de 47 000 km, dont 36 200 km dans le golfe d'Aqaba ainsi que dans la mer Rouge et 11 500 km dans le golfe Arabo-Persique. Enfin, la zone économique exclusive s'étend sur une surface estimée de 104 000 km, dont 93 000 km dans le golfe d'Aqaba ainsi que la mer Rouge et la 11 000 km dans le golfe Arabo-Persique.

Pour recueillir l'eau de pluie, de pièges à eau ont été installés dans les zones de faible altitude. Divers facteurs ont contribué à la formation de ces dernières, dont le recul des eaux de mers de certaines terres proches des côtes. Les pièges y sont ainsi formés et abondent au sein des zones côtières ou près d'elles. Ce sont également les vestiges d'anciens lacs. Par ailleurs, ces pièges sont aussi le fruit d'élements naturels, comme des corniches rocheuses, des dunes de sable et des éléments volcaniques, qui interceptent des flux d'eau de pluie.

Il existe différents noms pour ces pièges et différentes catégories. Ils varient en fonction de leur composition, du type de sol et du degré de perméabilité. Certains d'entre eux se trouvent dans des sols poreux, fertiles ou arables, notamment Al-Khabari, Al-Rawdat et Al-Fayyad. Certains de ces pièges se trouvent sur des sols non poreux et non fertiles, notamment Al-Qi'an. D'autres disposent de sols salins, comme les sebkhas et Al-Mamaleh.

La plupart des pièges à eau du Royaume se trouvent sur le plateau arabe (couverture sédimentaire), plutôt que sur le bouclier arabo-nubien. Les pièges à eau sont classés en fonction de leur composition et du type de sol, y compris Al-Khabari, Al-Rawdat, Al-Fayyad, Al-Qi'an, les sebkhas, et Al-Mamaleh. Par ailleurs, le sud-ouest du Royaume abrite six bassins principaux : Wadi Najran, Wadi Habouna, Wadi Tathleethh, Wadi Bishah, Wadi Ranyah et Wadi Taraba.

Les vallées font partie des phénomènes naturels les plus courants du Royaume et des centaines de cours d'eau saisonniers parcourent leur surface, notamment durant les épisodes pluvieux. Elles sont réparties dans les différentes régions du pays, mais sont moins nombreuses dans la partie méridionale de la région d'Ach-Charqiya et ne sont pas présentes dans le Quart Vide. Les principaux ruisseaux du pays sont appelés des vallées et des récifs. Les noms des affluents varient d'une région à l'autre et incluent : Ba'ija, Bahra, Khir, Khanqa, Khoor, Dahla, Di'ab, Duaykhla, Rijla, Sahiba, Sayila, Sir, Silil, Sahib, Shijna, Shitna, Shighya, Aa'ira, Aa'ila, Ghawya, Ghir, Faj, Nassifa, Nazim et Hithlool.

Wadi Al-Rummah – Al-Batin est l'une des vallées les plus importantes de la péninsule arabique. Elle prend naissance sur les versants orientaux des montagnes de la ville et se dirige vers l'est. Plus de 300 affluents l'alimentent, y compris de petits affluents appelés tila'a. La vallée est constituée comme suit :

Ruisseau principal : long de 600 km

Ruisseau de Wadi al-Ajardi : long de 40 km

Longueur du ruisseau caché par les sables d'Al-Thuwayrat et de Dahana : 160 km

Longueur du ruisseau d'Al-Batin (d'Al-Batin à Al-Zubair) : 425 km

Wadi Hanifah – Al-Sahba' est l’une des vallées les plus connues du Royaume. Elle fait environ 200 km de long et s'écoule du nord-ouest vers le sud-est. Elle traverse la ville de Riyad, située sur la route de Wadi al-Batha, puis, elle rejoint Wadi Hanifah à mi-parcours. Elle croise nombre de villages et de villes avant de terminer son chemin au point le plus bas d'Al-Kharj (région d'Al-Sih).

Wadi Al-Dawasir et ses anciens affluents comptent parmi les vallées les plus importantes de la péninsule arabique. Elle se dirige vers l'est en croisant le plateau de Tuwaiq avant de terminer son parcours au début du désert du Quart Vide. Il fait moins de 300 km de long. Ses affluents sont notamment : Wadi Tathleeth, Wadi Bisha, Wadi Ranyah et Wadi Taraba.

La vallée de Wadi Sirhan est située à l'extrême nord du pays. Divers affluents y convergent, notamment depuis la partie occidentale qui draine les eaux du plateau jordanien. Certains de ces affluents prennent naissance à Mafraq et d'autres à Ma'an. La vallée fait environ 480 km de long. Sa largeur varie d'un endroit à un autre et peut atteindre les 16 km. Cette vallée abrite un certain nombre de sebkhas.

Eau dessalée

Le pays est parvenu à faire face aux défis liés à la pénurie d'eau en extrayant le sel de la mer ou des eaux souterraines salées pour obtenir de l'eau dessalée.

Il est le plus grand producteur d'eau dessalée au monde, puisqu'il détient 22 % de la production mondiale totale. En raison de sa localisation stratégique surplombant le golfe Persique à l'est et la mer Rouge à l'ouest, de ses niveaux relativement faibles de précipitations et de son climat continental globalement sec, le pays dépend de la désalinisation de l'eau pour répondre à 60 % de ses besoins annuels. Par ailleurs, elle recueille les 39,5 % restants grâce à des puits d'eau souterraine et à des barrages.

Selon des données de 2022, le pays a produit plus de 2 millions de m d'eau dessalée, grâce à 30 stations distinctes réparties entre les côtes occidentales et orientales. L'eau est ensuite transportée à travers des pipelines d'une longueur totale de 10 155 km.

L'histoire du Royaume avec la désalinisation de l'eau remonte à plus de 100 ans, lorsque l'unité de condensation pour la distillation de l'eau de mer d'« Al-Kandasa » a été créée, en 1907. Elle représentait la première unité de dessalement sur terre ferme destinée à appuyer les sources d'eau douce du gouvernorat de Djeddah. Cela s'est néanmoins soldé par un échec. En 1927, le Roi fondateur Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a ordonné l'importation de deux grandes machines se servant de cette technique permettant de distiller l'eau de mer. Le but était de maintenir les sources d'eau douce du gouvernorat de Djeddah pour approvisionner les pèlerins du Hadj et de l'Oumra.

Avec l'augmentation de la consommation d'eau dans le Royaume, l'eau dessalée est devenue la première source d'eau du pays, suivie des eaux souterraines non renouvelables, des eaux souterraines renouvelables, des eaux de surface et des eaux traitées. Le pays a construit des usines de désalinisation sur ses côtes est et ouest dans le but de répondre à la demande en eau. La capacité totale de désalinisation de l'eau a atteint 6,28 millions de m par jour en 2015 et 6,6 millions de m en 2022.

Stratégie nationale de l'eau

Le Royaume a développé une stratégie nationale de l'eau afin d'atteindre ses objectifs d'approvisionnement en eau à diverses fins. Il exige une augmentation annuelle constante de 7 %. Par ailleurs, le secteur agricole est le plus grand consommateur d'eau du pays avec 84 % de la demande totale en eau. L'utilisation de l'eau dans le secteur agricole représente un défi environnemental, compte tenu de sa dépendance à des ressources non renouvelables, qui représentent 90 % de la quantité d'eau totale fournie au secteur.

Ainsi, le Royaume s'efforce de réduire les pertes d'eau (estimées à plus de 25 % dans diverses régions et bâtiments). Il se tourne désormais vers les méthodes de désalinisation de l'eau (60 % de l'approvisionnement total en eau dans le secteur civil). Ainsi, la stratégie saoudienne nationale de l'eau pour 2030 s'efforce : de faire face aux défis majeurs concernant l'eau, de mettre à profit de précédentes études et des études en cours, ainsi que de réformer le secteur de l'eau et de l'assainissement pour favoriser le développement durable des ressources hydriques du pays, tout en fournissant des services de qualité à des prix raisonnables.

La stratégie nationale de l'eau suit une vision avec des objectifs stratégiques. Elle comprend divers programmes associés et diverses initiatives. L'objectif est de développer le secteur de l'eau de façon durable et de manière à préserver les ressources en eau, de protéger l'environnement, de garantir un approvisionnement sécurisé en eau ainsi que des services de qualité efficaces qui contribueront au développement économique et social. La stratégie a pour but d'atteindre cinq objectifs cruciaux :

Garantir un accès continu à des quantités d'eau salubre suffisantes en tout temps et en situation d'urgence

Améliorer la gestion de la demande d'eau quelle que soit son utilisation

Fournir des services hydriques et d'assainissement de qualité et rentables pour garantir des prix abordables

Préserver les ressources en eau et améliorer leur utilisation tout en protégeant l'environnement local d'une manière qui profite à la société actuelle et future

Garantir la compétitivité dans le secteur de l'eau et s'assurer qu'il contribue positivement à l'économie nationale en favorisant une gestion efficace, la participation du secteur privé et en améliorant les compétences et l'innovation à l'échelle locale.

Initiatives et programmes liés à la stratégie nationale de l'eau

La stratégie nationale de l'eau met en œuvre des programmes et des initiatives liés aux cinq objectifs stratégiques du secteur. Grâce à une analyse approfondie de divers éléments et composants, 10 programmes ont vu le jour. Ils comprennent chacun plusieurs initiatives stratégiques :

Programme 1 : loi sur l'eau et réglementations sur la gestion des ressources en eau. Le programme a pour but de développer un éventail complet de politiques et de mettre en place un cadre juridique et législatif pour la gestion des ressources en eau. Il est supervisé par le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture.

Programme 2 : gestion des ressources en eau. Le programme vise à mettre en place un système de gestion et de planification intégrées dans le Royaume. Il s'efforce aussi de garantir une utilisation optimale des ressources en eau disponibles en rationalisant les ressources actuelles, telles que les eaux souterraines renouvelables, les eaux de surface et les eaux traitées. Ce programme réduit également les taux de consommation actuels dans les secteurs municipaux et agricoles. Supervisé par le ministère, il se compose de 15 initiatives.

Programme 3 : réactivité du secteur pour gérer les urgences. Ce programme a pour objectif de garantir une réactivité continue de la part des secteurs de l'eau et de l'assainissement afin de faire face à toute perturbation des activités quotidiennes. Il vise à s'assurer que le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, ainsi que les installations connexes, prennent en compte les éventuels risques qui pourraient perturber les opérations à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement de l'eau. Le programme est supervisé par le ministère et le Département de l'eau (Water Affairs Agency). Il comprend trois initiatives.

Programme 4 : recherche, développement et renforcement des capacités. Ce programme se focalise sur la recherche, le développement et la localisation. Il vise également à améliorer le leadership et les compétences de gestion de l'eau. Il sera supervisé par le Département de l'Eau (Water Affairs Agency) au sein du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture et comprend trois initiatives.

Programme 5 : efficacité de la chaîne d'approvisionnement et qualité de service. En Arabie saoudite, la chaîne d'approvisionnement de l'eau fait toujours face à des défis opérationnels et de qualité du service. Dans le cadre de cette stratégie, le programme vise à améliorer les opérations du secteur et la prestation des services. Il sera supervisé par le Département de la distribution (Distribution Affairs) au sein du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture et comprend sept initiatives.

Programme 6 : réglementations des services hydriques. Le programme vise à garantir que le régulateur, l'Autorité de régulation de l'électricité et de la cogénération (ECRA), remplit son rôle et contrôle les services de l'eau, d'électricité et de cogénération. Il est étroitement lié aux programmes axés sur les politiques, la loi et la réglementation. L'ECRA parrainera et supervisera ce programme, qui comprend quatre initiatives.

Programme 7 : Reconstruction de la Saline Water Conversion Corporation (SWCC). Ce programme fait partie la stratégie de distribution de la SWCC. Il est chargé de restructurer et de transformer le SWCC afin que ce dernier atteigne ses objectifs. Le programme est supervisé par le SWCC et comprend trois initiatives.

Programme 8 : favoriser l'engagement du secteur privé dans la production et le traitement des eaux usées. Ce programme fait partie du projet stratégique de privatisation du Saline Water Conversion Corporation (SWCC) et, dans ce cadre, vise à rassembler des actifs de production et des actifs de traitement des eaux usées Il est supervisé par la Water and Electricity Company et comprend trois initiatives.

Programme 9 : restructurer le secteur de la distribution et favoriser l'engagement du secteur privé. Le programme vise à transformer la structure du secteur de la distribution en uniformisant les centres de distribution et en s'assurant qu'ils sont prêts à prendre part au processus de privatisation. Le programme est supervisé par la National Water Company et comprend quatre initiatives.

Programme 10 : restructurer la General Irrigation Corporation et améliorer les services d'irrigation. Ce programme permet à l'Autorité saoudienne de l'irrigation, anciennement connue sous le nom d'Autorité de l'irrigation et du drainage d'Al-Ahsa, d'élargir son rôle. Il est supervisé par la Saudi Irrigation Authority et comprend trois initiatives.

Biodiversité dans le Royaume

Le Royaume profite d'une biodiversité riche grâce à sa grande superficie et la diversité de ses environnements. Cette biodiversité comprend plusieurs organismes vivants, tels que :

les oiseaux : en raison de son emplacement entre trois continents, le territoire du Royaume constitue l'une des voies migratoires ornithologiques les plus importantes, aussi bien du nord au sud que de l'est à l'ouest. Les groupes d'oiseaux présents dans le pays sont originaires de l'une des trois régions suivantes : l'Éthiopie (45 espèces), l'Arctique ancien (357 espèces) et l'Asie (30 espèces), soit un total de 499 groupes d'oiseaux ;

les mammifères terrestres : on compte 86 espèces de mammifères, dont 28 sont des chauves-souris, 22 des rongeurs, 12 des carnivores, 1 des primates (le babouin), et 4 des antilopes, y compris l'oryx d'Arabie. Les grands mammifères sont des êtres d'importants pour les écosystèmes, puisque leur état reflète la santé de l’environnement dans lequel ils évoluent. Ces dernières années, les grands mammifères du Royaume ont subi de fortes pressions. Certains ont disparu, tandis que d'autres, comme le léopard d'Arabie, dont la population ne dépasse par les 150 membres, sont en voie d'extinction. De larges groupes d'oryx arabes parcouraient la péninsule arabique. Cependant, leur population a commencé à décroître en raison du braconnage durant le XIX siècle ;

les mammifères marins : on estime qu'il en existe 16 espèces dans les eaux territoriales du Royaume telles que la mer Rouge et le golfe Arabo-Persique. Le dugong (ou vache marine), l'une des espèces de l'ordre des siréniens, est présent en grand nombre. On le retrouve notamment dans certaines zones spécifiques du golfe Arabo-Persique et de la mer Rouge. En ce qui concerne les cétacés, qui comprennent les baleines et les dauphins, on dénombre notamment six espèces de baleines dans le Royaume : le grand cachalot, l'orque, le petit rorqual, le rorqual de Bryde, le rorqual commun et la baleine à bosse. Neuf espèces de dauphins sont également recensées dans les eaux territoriales saoudiennes : le grand dauphin, le dauphin à bec étroit, le dauphin sousa, le dauphin commun, le dauphin bleu et blanc, le dauphin à long bec, le dauphin tacheté pantropical, le dauphin de Risso et le grand dauphin de l'Indo-pacifique ;

les reptiles et amphibiens : 107 espèces de reptiles et 7 espèces d'amphibiens ont été recensées dans le Royaume. Les reptiles incluent 44 espèces de lézard et 7 espèces de tortues. Cinq espèces de tortues marines ont été recensées dans les eaux territoriales du Royaume. Sept espèces d'amphibiens, appartenant au groupe des batraciens, vivent dans le Royaume. Elles doivent toutes être protégées ;

les poissons de mer : environ 1 280 espèces de poissons parcourent les eaux de la mer Rouge et environ 542 espèces parcourent celles du golfe Persique. 44 espèces de requins ont été recensées dans la mer Rouge et le golfe Arabo-Persique. 180 espèces de poissons commercialisés sont également présentes dans la mer Rouge, contre 110 dans le golfe Arabo-Persique. Sept espèces de poissons vivent dans les eaux douces intérieures, dont cinq espèces endémiques ;

les invertébrés marins : parmi la faune fongique du Royaume, les plus divers et abondants sont les invertébrés marins. Néanmoins, ils doivent encore être minutieusement étudiés, car les informations les concernant restent limitées.

La faune et la flore

L'emplacement géographique du Royaume, qui est situé entre deux régions désertiques (la région eurasienne et la région tropicale africaine), sa diversité climatique et sa composition biologique ont favorisé l'apparition d'un large éventail d'écosystèmes et d'une grande biodiversité au sein du pays.

En 1991, afin de préserver la biodiversité du Royaume, un document intitulé A national system for conserving wildlife and sustainable rural development in the Kingdom of Saudi Arabia (Un système national pour la préservation de la faune et de la flore et pour un développement rural durable dans le Royaume d'Arabie saoudite) a été établi. En Arabie saoudite, jusqu'à maintenant, le réseau des zones protégées a été établi sur la base de ce document. Conformément aux développements environnementaux, le nouvel écosystème comprend une proposition visant à protéger 75 zones (dont 62 zones terrestres et 13 zones côtières et marines).

Le programme est supervisé par le ministère et le Département de l'eau (Water Affairs Agency). Il comprend trois initiatives.

la loi globale sur l'environnement et ses textes d'applications ;

la loi sur les zones protégées pour la faune et la flore ;

la loi sur la chasse des animaux et des oiseaux ;

la loi sur la commercialisation des espèces sauvages menacées et de leurs produits ;

la Convention sur la diversité biologique des Nations unies ;

les études sur les écosystèmes marins et la pêche.

Le Royaume s'efforce de préserver toutes les espèces sauvages, y compris la vie sous-marine. La stratégie nationale pour la préservation de la biodiversité du Royaume a été adoptée en 2005 et vise à assurer la préservation et le développement de la biodiversité.

Les efforts du pays pour préserver ses ressources naturelles s'étendent aux organismes vivants et à leurs environnements, puisqu'ils contiennent nombre d'habitats spéciaux et de réserves naturelles. Le Centre national pour le développement de la faune et la flore supervise un groupe de 15 réserves dans plusieurs régions du Royaume.

Écosystèmes montagneux

Avec l'expansion de la géographie du Royaume, le pays abrite de nombreux écosystèmes et diverses ressources naturelles qui varient en fonction de sa topographique et de sa géologie. Parmi ses écosystèmes se trouvent des systèmes montagneux qui abritent de nombreuses forêts d'arbres, notamment les forêts de genévriers qui parcourent les monts Sarawat, dans la région sud-ouest du Royaume. D'autres espèces poussent également dans ces montagnes, comme les acacias, les oliviers, etc. Ces milieux profitent des taux de biodiversité les plus élevés des environnements terrestres d'Arabie saoudite. Ils produisent aussi certains éléments, tels que des herbes médicinales et aromatiques, ainsi que des ruchers.

Ces écosystèmes constituent un environnement idéal pour de nombreuses espèces d'animaux sauvages, dont les plus importantes sont le bouquetin de Nubie et la gazelle de montagne. Le pays préserve ces milieux en réhabilitant des sites forestiers dégradés, notamment dans la région sud-ouest des monts Sarawat, où l'écosystème du genévrier a été restauré.

Pâturages naturels

Les zones désertiques recouvrent une grande partie du Royaume. Cependant, de nombreuses zones accueillent des pâturages naturels, qui s'étendent sur une superficie de 171 millions d'hectares, répartis différemment à travers le Royaume. La plupart de ces pâturages sont situés dans des régions avec un taux de précipitations inférieur à 200 mm/an. La plus grande partie des pâturages saoudiens est située dans les régions du nord, de l'est, du centre et du sud. Les grandes zones de pâturage se trouvent dans diverses zones sablonneuses, dans des plaines de gravier et sur des plateaux rocheux. Plus des deux tiers de ces zones sont situés dans des lieux avec des taux de précipitations inférieurs à 100 mm/an.

Pour cette raison, la plupart des pâturages du Royaume sont constitués d'herbes et d'arbustes du désert épars et de faible densité. Par ailleurs, ils recouvrent peu de surface terrestre. Ces pâturages se caractérisent par leur faible capacité de production pastorale et par la fluctuation de la production d'une année à l'autre et d'une région à l'autre. Celle-ci dépend de la quantité de pluie et de la régularité de sa répartition. En effet, la majeure partie de la production pastorale a lieu pendant les saisons pluvieuses.

De nombreuses terres saoudiennes avec une faible densité végétale et une faible couverture se trouvent sur les grandes zones de pâturages. Néanmoins, les pâturages saoudiens se caractérisent par leur diversité à plus d'un titre. Ils ont été classés dans deux grandes catégories : les pâturages dont l'état va d'excellent (8 %) à bon (31 %), et les pâturages dont l'état va de médiocre à détérioré (61 %). Les pâturages naturels du Royaume se caractérisent par la présence de plantes annuelles disséminées sur de grandes surfaces, et la production de ces pâturages est donc saisonnière.

Le pourcentage d'excellents et de bons pâturages dans le Royaume est en baisse, ce qui est dû à deux facteurs principaux. En premier lieu, cela est causé par l'impact des conditions climatiques du pays, les précipitations étant limitées puisque le Royaume est situé dans une région tropicale sèche. En second lieu, les nombre de journées pluvieuses est également limité (entre 15 et 25 jours). En Arabie saoudite, les pluies sont irrégulières et leur quantité varie. D'un autre côté, des facteurs humains interviennent, dont le plus important est le surpâturage, surtout dans les régions du nord et de l'est.

Les pâturages du Royaume ont de nombreuses divisions géographiques, en fonction de la diversité de leur terrain. On distingue notamment les pâturages suivants :

Les pâturages de montagne : ils se trouvent dans les monts Sarawat à Asir, et forment ce qui pourrait être nommé la région pastorale du sud-ouest. Cette dernière dispose des meilleurs pâturages du pays et se caractérise par un taux de précipitation plus élevé que la moyenne (200 mm-500 mm).

Les pâturages désertiques : ils sont présents dans les régions où les précipitations annuelles ne dépassent pas les 150 mm. Cela comprend les zones désertiques du Najd et de la région du nord, ainsi que les frontières saoudiennes avec l'Irak et la Syrie. Par ailleurs, ces pâturages comprennent les plaines des vallées de la région occidentale, à l'exception des parties sud-ouest, notamment dans la plaine de Tihama. La région d'Al-Ahsa fait aussi partie de ces pâturages.

Écosystèmes montagneux

La mer Rouge abrite l'une des plus grandes biodiversités marines au monde. Le faible flux de la mer Rouge est similaire à celui du golfe Persique et il est relié à l'océan Indien par le détroit d'Ormuz. La biodiversité du golfe Persique comprend des espèces végétales et animales qui se caractérisent par leur fort niveau d'adaptation à des conditions environnementales extrêmes. Elle se distingue également grâce à sa grande diversité d'écosystèmes côtiers et marins.

Écosystèmes des récifs coralliens

Les récifs coralliens sont très répandus sur la côte saoudienne dans la mer Rouge. Ils sont présents en mer sous forme de récifs coralliens et dans les zones peu profondes, sous forme de fragments de coraux. Ils sont également entourés d'îles éparses sous forme de récifs coralliens. La mer Rouge compte environ 270 espèces de coraux durs et 40 espèces de coraux mous.

Dans le golfe Arabo-Persique, les récifs coralliens s'étendent peu en raison de l'absence de couches dures et de conditions environnementales inadaptées. La côte saoudienne comprend 60 types de récifs coralliens durs. Ces derniers sont répartis sur des îles éloignées de la côte et dans quelques zones proches de la côte.

Dans les écosystèmes marins, les herbiers marins se situent également dans des eaux peu profondes, loin des vagues. Ces paillis offrent une protection et de la nourriture à de nombreux types de vie marine, tels que les mollusques, les crustacés, les poissons, les tortues et les lamantins. 12 espèces d'algues ont été découvertes dans la mer Rouge, dont 10 dans les eaux saoudiennes. Quatre espèces d'algues ont également été recensées dans le golfe Arabo-Persique, toutes dans les eaux saoudiennes.

Quant aux récifs coralliens, leur formation résulte de l'émergence de la plupart des îles de la mer Rouge à partir des restes d'animaux coralliens. Cela confirme que la majorité des îles de la mer Rouge sont situées sur des récifs coralliens et sont entourées de récifs, de barrières et d'anneaux coralliens. Ce type de récif corallien est courant en mer Rouge. Il est submergé par les eaux de marée et la partie supérieure apparaît parfois à marée basse. Il y en a également une quantité croissante, sous la mer, vers le sud. Les récifs de la mer Rouge se distinguent par la diversité de leurs formes, de leurs motifs et de leurs couleurs.

La mer Rouge est la mer qui accueille le plus de récifs coralliens. Plus ils sont éloignés des villes et des communautés côtières, ainsi que des embouchures des vallées, plus ils sont nombreux. Environ 200 espèces de coraux se trouvent dans la mer Rouge. Le plus important est le récif frangeant, spécifiquement situé près des deux côtes, ce qui lui offre un environnement propice pour croître et se reproduire. Par ailleurs, l'absence de rivières et de pluies, ainsi que les faibles marées et les températures modérées de l'eau, favorisent sa croissance.

Dans les eaux de la mer Rouge, les récifs coralliens sont plus nombreux près de l'entrée du golfe d'Aqaba, entre les îles de Tiran, de Sanafir et de la côte, et le long de la côte saoudienne, au nord de la mer Rouge. Ils sont concentrés près de la côte et à proximité de la ville d'Al-Laith, où ils commencent à se répandre et à s'étendre. Ils s'éloignent tout au plus dans la mer, vers l'ouest, à environ 50 milles marins des villes d'Al-Laith et d'Al-Qunfudhah. Puis, ces récifs coralliens s'installent à nouveau sur la côte et autour des îles jusqu'au bout de la côte saoudienne au sud. Les récifs suivants sont parmi les plus importants dans les eaux saoudiennes de la mer Rouge : Aiptasia, Al-Bahm, Al-Balad, Abu Shosha, Al-Dark, Al-Jadeer, Mubarak, Abu Sadeen, Al-Shuaiba, Al-Sabaa, Al-Saflani, Al-Khmasa, Al-Kirsh, Nizar, Abu Madafe'a, Al-Kabir, Al-Missmari, Al-Shajaa, Janabiat, Al-Jarm et Al-Darah.

Dans le golfe Arabo-Persique, une soixantaine de types de coraux vivent sous la mer, mais ils sont moins divers et denses que ceux de la mer Rouge. Les îles coralliennes ont une grande importance environnementale, car elles comptent parmi les principales zones de reproduction des tortues de mer dans le golfe Persique. Elles sont également attrayantes pour les pêcheurs, car les poissons des récifs coralliens représentent environ 40 % des pêches totales dans le golfe.

Couverture végétale

Les différentes régions du pays abritent une grande diversité de plantes puisque leur environnement est adapté à de nombreuses espèces végétales. Le Royaume accueille près de 2 100 espèces de plantes, dont 35 % sont des espèces de plantes endémiques, soit environ 2 % du nombre total d'espèces de plantes. En termes de répartition spatiale, les plantes sont concentrées dans les zones sèches du Royaume, principalement dans les zones à faible altitude, telles que les prairies, les vallées et les cours d'eau, où l'eau s'accumule après les précipitations. Quant aux plantes vivaces, qui représentent entre 35 et 40 % des espèces du désert, elles se trouvent généralement dans des zones limitées, telles que les bords des prairies, les vallées, les zones à faible altitude, les plaines inondables et les zones avec un sol profond. Ces plantes sont aussi présentes dans les dunes de sables et les marais.

Grâce à la diversité végétale du Royaume, on trouve des savanes arborées et de l'herbe dans les hautes terres du sud et du sud-ouest de la péninsule arabique, comme celles qui se sont répandues dans le nord-est de l'Afrique. Dans les zones désertiques basses de la région, des espèces végétales semblables à celles de la savane poussent, notamment : l'acacia, l'acacia tortilis, l'acacia ehrenbergiana et d'autres arbres tropicaux ici et là.

Le groupe des plantes fongiques du Royaume, fruit de la diversité végétale du pays, comprend 2 247 espèces appartenant à 142 familles et 837 genres. En Arabie saoudite, selon les estimations, environ 600 espèces végétales rares ou menacées, sont présentes. Il s'agit d'un pourcentage élevé auquel la nation fait face en prenant les mesures nécessaires pour préserver ces espèces, en particulier en tenant compte des taux de développement économique, de l'utilisation non durable des terres et de l'augmentation du nombre d'habitants. Grâce à l'établissement de réserves existantes et proposées, incluses dans le système des zones protégées, le pays cherche à maintenir un certain nombre d'environnements et d'habitats pour les espèces sauvages.

Environnements végétaux

Le Royaume abrite de nombreux environnements végétaux qui varient selon la diversité topographique de la région. Selon les estimations, la végétation naturelle recouvre 77 % du pays, tandis que les forêts ne couvrent pas moins de trois millions d'hectares. Le Royaume accueille 2 100 espèces de plantes naturelles, d'après les estimations, dont 400 à 500 espèces de plantes vivaces.

Les environnements végétaux saoudien incluent les sites et les milieux suivants :

les vallées, cours d'eau en crue et canaux de drainage de la pluie ;

Environnements aquatiques : plantes immergées, plantes flottantes et plantes amphibies.

les zones désertiques ;

Plaines côtières.

Sebkhas côtières salines.

Sebkhas internes salines.

Forêts de mangrove.

Regs.

Désert d'Al-Hamad.

Plaines désertiques.

Plateaux désertiques.

Zones montagneuses.

En fonction de leur environnement naturel, les plantes du Royaume sont classées en plusieurs catégories, notamment :

Les plantes montagneuses : genévrier, acacia ehrenbergiana, acacia et jujubier.

les plantes des vallées : acacia, vachellia tortilis, haloxylon, haloxylon persicum et tamarix ;

Les plantes des sables : haloxylon, tamarix, absinthe et panicaut.

Les plantes des plaines côtières et côtières : acacia et salvadora persica.

les plantes des plateaux internes et septentrionaux : haloxylon persicum, haloxylon, lycium shawii, rumex obtusifolius et tamarix.

La couverture végétale du Royaume offre un environnement adapté à un certain nombre d'oiseaux migrateurs appelés oiseaux estivants. Selon les estimations, un peu plus de 260 espèces d'oiseaux migrateurs peuplent le Royaume. Ils se divisent en trois catégories : les oiseaux migrateurs nicheurs, les oiseaux migrateurs de passage et les espèces endémiques non nicheuses.

Parmi les espèces d'oiseaux migrateurs présentes dans le Royaume, la perdrix de Philby se démarque. Elle vit dans les régions montagneuses du sud-ouest, aux côtés de la perdrix à tête noire, et se trouve également à l'est du Royaume, à Tihama et dans la région centrale du pays. Parmi les autres oiseaux, on peut citer le œnanthe dans le sud de la péninsule arabique, l'astrild barbe-rousse et le serin d'Arabie qui vit dans les hauts plateaux du sud-ouest, à Tihama et dans le centre du Royaume, ainsi que l'accenteur d'Arabie dans les hauts plateaux du sud-ouest.