Trésors archéologiques saoudiens à travers les âges

L’exposition « Routes commerciales en Arabie saoudite - Trésors archéologiques saoudiens à travers les âges » est une exposition saoudienne présentée à l’international qui met en avant les objets anciens de l’Arabie saoudite ainsi que son histoire culturelle, en remontant jusqu’à plusieurs milliers d’années. Elle a été organisée par l’Autorité générale du tourisme et du patrimoine national (l’actuel ministère du Tourisme) avec la participation de plusieurs entités régionales et mondiales. L’exposition a été présentée dans 17 emplacements régionaux et internationaux, y compris dans différentes villes et capitales d’Europe, d’Asie et des États-Unis, en commençant par le Musée du Louvre à Paris, en 2010.

Elle se focalise sur les ruines du Royaume et les civilisations de la péninsule arabique. C’est la plus grande exposition de ce type. Elle a accueilli plus de cinq millions de visiteurs à travers le monde. Les objets anciens qui y sont présentés incarnent la civilisation et la culture du Royaume. C’est pourquoi l’exposition a été fortement médiatisée par la presse internationale

L’exposition présente divers objets anciens retrouvés dans les différentes provinces du Royaume lors de fouilles nationales et internationales menées par des archéologues saoudiens. Environ 460 objets anciens ont été dénombrés. Ils sont l’héritage des différentes civilisations qui se sont installées dans la péninsule arabique à travers les âges.

Les antiquités exposées datent de différentes périodes. Les plus anciennes sont datées du Paléolithique et remontent jusqu’à un million d'années avant J.-C. D’autres datent de la période d’Obeïd (cinquième millénaire avant J.-C.), de la civilisation de Dilmun, de la période des premiers royaumes arabes, ainsi que des royaumes arabes préislamiques et récents, mais également de l’ère de l’État saoudien (il y a de cela trois siècles) et de la période de l’unification du Royaume. L’exposition a été divisée en trois sections et les objets ainsi séparés en fonction de leur période historique.

Parmi les pièces notables de l’exposition « Trésors archéologiques saoudiens à travers les âges » se trouve la statue de L’homme souffrant, réalisée en grès, il y a de cela 6 000 ans. Le « Monument avec les yeux », une pierre commémorative du cinquième siècle av. J.-C., sur laquelle est gravé un visage humain, est également l’une des pièces phares. La « Dame d’al-Faw », une statue de bronze représentant le visage d’une femme (premier siècle avant J.-C), fait également partie de la collection. À celle-ci vient s’ajouter deux statues de bronze. La première, représentant l'empereur byzantin Héraclius, est la seule pièce au monde qui dépeint l'empereur après l’âge de 40 ans. La deuxième représente Harpocrates portant le pschent (un type de couronne) des pharaons. Les deux statues ont été réalisées entre le troisième siècle avant et après Jésus-Christ.

L’exposition met en valeur des pièces issues de l’héritage de l’État saoudien, notamment de la vie sociale et culturelle du pays. C’est notamment le cas des œuvres appartenant au Roi fondateur, Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, qui datent du début du 20e siècle. Cela comprend le drapeau du Royaume, la Mishlah (un manteau traditionnel masculin) et un Coran offert au Roi Abdelaziz. Parmi les autres objets anciens se trouvent, entre autres : des outils de chasse à l’aigle du Roi, tels qu’un gant et une casquette de fauconnerie, en plus de plusieurs œuvres de folklore datant de la période de l’unification du Royaume.

Le Gardien des deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, a inauguré la toute première exposition régionale au Centre du Roi Abdelaziz pour la Connaissance et la Culture (Ithra), à Dhahran, le 1er décembre 2016.

Du 7 au 9 novembre 2017, le musée national de Riyad a également accueilli l’exposition, parmi d’autres, dans le cadre du Forum des antiquités du Royaume, organisé par la Commission générale pour le tourisme et le patrimoine national (ancien nom) sous le patronage du Gardien des deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Durant ce Forum, les expositions, présentes pendant 50 jours, ont accueilli 200 000 visiteurs.

À l’international, l’exposition a d’abord été présentée au Musée du Louvre, à Paris, en 2010. Environ 300 pièces, de matériaux divers et de périodes diverses, ont été présentées. Il s’agissait de pièces originales, issues des différentes provinces du Royaume, classées en trois groupes en fonction de leur période historique : les pièces datant de la préhistoire, de la période préislamique et de la période islamique. L’exposition a ensuite été présentée, la même année, à la fondation espagnole, La Caixa, située à Barcelone.

Puis, c’est la Russie qui l’a accueillie, en 2011, au musée de l’Ermitage, suivi, en 2012, du musée de Pergame à Berlin. Ces musées ont alors présenté environ 400 objets anciens. L’exposition a ensuite fait escale aux États-Unis et en Asie avant de retourner en Europe en faisant un premier arrêt, en 2019, au musée Benaki, à Athènes.

Cette même année, elle a également été présentée au musée national romain, en Italie. Cela a été rendu possible grâce au travail de la Commission générale pour le tourisme et le patrimoine national (ancien nom), avec la participation du ministère saoudien de la Culture et en collaboration avec le ministère des Activités et du patrimoine culturels et du Tourisme de la République italienne. Ce 17e arrêt a duré trois mois.

Les États-Unis d’Amérique ont accueilli l’exposition « Trésors archéologiques saoudiens à travers les âges » pendant deux ans, dans cinq musées situés dans différents États. L’exposition a d’abord été présentée à la galerie Arthur M. Sackler, à Washington, en novembre 2012. Elle a ensuite poursuivi son chemin jusqu’au Carnegie Museum de Pittsburgh (en Pennsylvanie), en juin 2013.

En décembre 2013, elle est arrivée au Musée des Beaux-Arts, à Houston (au Texas). Puis, en avril 2014, lors du quatrième arrêt, c’est le Nelson-Atkins Museum of Art, au Kansas, qui l’a accueillie. Pour finir, elle a été présentée, en octobre 2014, au Musée d’Art asiatique de San Francisco (en Californie).

En Asie, la première exposition s’est déroulée à Beijing, la capitale de la République populaire de Chine. Elle a débuté le 20 décembre 2016 et a duré trois mois. La cérémonie de fermeture s’est déroulée le 16 mars 2017 en présence du président chinois, Xi Jinping. Le Gardien des deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, était également présent dans le cadre des différentes activités qu’il effectuait lors de sa visite historique de la République de Chine.

L’exposition a ensuite pris place à Séoul, la capitale de Corée du Sud, en 2017, et a duré trois mois. 466 objets anciens ont alors été exposés. En 2018, c’est la ville de Tokyo qui l’a accueillie, en collaboration avec le musée national japonais et l’ambassade saoudienne à Tokyo.

L’exposition a pris place au Louvre Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, lors de son quinzième arrêt en 2018. Diverses antiquités supplémentaires ont alors été présentées afin de montrer les différentes habitudes de vie des civilisations communes de la péninsule arabique, notamment en ce qui concerne le désert, l’équitation, les chameaux et la fauconnerie. L’exposition incluait également le pavillon relatif à la civilisation et à l’héritage commun au Royaume et aux Émirats arabes unis.