La littérature saoudienne se compose de textes littéraires écrits en langue arabe par des écrivains ou poètes saoudiens. Elle se divise en deux grands types : la poésie et la prose. Elle est également une extension de la littérature de la péninsule arabique, qui remonte aux époques antérieures à l’avènement de l’Islam, c’est-à-dire avant l’an 610, et qui est historiquement connue comme l’époque de la littérature préislamique.
Poésie dans la littérature saoudienne
La poésie dans la littérature saoudienne se divise en deux types : la poésie classique et la poésie Nabati qui s’inspire des dialectes locaux et est appréciée dans les milieux populaires. Le terme « diwan » désigne un recueil de poésie. Le diwan intitulé « Dreams of Spring » par Taher Zamakhshari est le premier recueil de poésie de l’histoire de la littérature saoudienne.
La poésie, tant Nabati que classique, est répandue dans la littérature saoudienne. Elle prévaut sur le roman et la prose et jouit d’une grande popularité au sein du public, contrairement à la nature littéraire d’autres cultures. La littérature russe, par exemple, est dominée par les récits et les longs romans.
Rôle de la presse dans la publication de la littérature saoudienne
Le journal d’Oumm al-Qura, dont le premier numéro a été publié en 1924, a contribué à l’activité du mouvement littéraire saoudien de l’époque, en particulier dans le domaine de la prose et de l’essai, en publiant des articles littéraires et culturels.
La revue « Al Manhal » est la première revue traitant de littérature, de culture, de science et de la société. Elle a publié des articles et des nouvelles, et son premier numéro a été publié en 1936. En 1949, « Rawdah », le premier magazine dédié aux nouvelles littéraires destinées aux enfants, a été publié.
Le premier roman de l’histoire de la littérature saoudienne
Le premier roman de l’histoire de la littérature saoudienne a été publié deux ans avant l’annonce de l’unification de Royaume, plus précisément en 1930. Ce roman d’Abd al-Quddus al-Ansari était intitulé « The Twins ». Un certain nombre de romans ont ensuite été publiés, notamment « Idea » d’Ahmed al-Siba'i en 1947, « The Price of Sacrifice » en 1959 et « The Days Have Passed » de Ḥamid Damanhuri en 1963.
Les débuts de la dramaturgie saoudienne
La dramaturgie saoudienne est apparue pour la première fois en 1932, lorsque l’écrivain Hussein Siraj a écrit une pièce de théâtre intitulée « The Oppressor Himself », qui fut la première pièce de théâtre de l’histoire de la littérature saoudienne. Le théâtre a également vu le jour en 1973 avec la pièce « Tabib Bil Mishaab ». La dramaturgie est moins répandue dans le Royaume que les autres genres.
L’émergence de la littérature de voyage dans le Royaume
La littérature de voyage est apparue et a perduré depuis la création de la littérature saoudienne. Ce genre comprend plusieurs productions littéraires, dont notamment : « Memories of Paris » en 1980 d’Abdul Karim al-Juhayman, « A Month in Damascus » en 1955 d’Abdallah ben Khamis, ainsi que « Travels in Central America » en 1985 de Mohammed al-Aboudi, qui a écrit environ 125 livres de littérature de voyage.
L’émergence des clubs littéraires saoudiens
Les clubs littéraires saoudiens sont apparus pour la première fois en 1975, lorsque 6 clubs ont été créés à Riyad, Djeddah, Taïf, La Mecque, Médine et Jizan. Par la suite, leur nombre est passé à 16 clubs dans différentes villes et différents gouvernorats du Royaume. Ces clubs cherchent à diffuser les productions littéraires et culturelles, ainsi qu’à bâtir des ponts de communication culturelle entre les écrivains, tout en soutenant et en attirant de jeunes talents saoudiens.
Rôle des écrivains et des poètes dans le développement de la littérature saoudienne
La littérature saoudienne a été enrichie par un certain nombre d’éminents auteurs, poètes et dramaturges, notamment Ahmed al-Siba'i, Hussein Arab, Mohamed Johary, Hamza Bogary, Ahmad Attar, Ghazi al-Gosaibi, Muhammad Abduh Yamani, Mlhat Abdullah, Laila al-Juhani et Hamid Damanhuri.
De nombreux poètes ont excellé dans la littérature saoudienne, comme Mohammed al-Sabban, Ahmed Qandil, le prince Abdallah Al Fayçal, Hamad al-Hajji, le prince Khaled Al Fayçal, Khalaf ben Hazal, Muhammad Thubayti, Thuraya Qabel, le prince Badr ben Abdel Mohsen et le prince Abderrahmane ben Musa'id. Un autre exemple est celui de Ghazi al-Gosaibi, qui a écrit à la fois de la poésie et de la prose.
De nombreuses œuvres littéraires saoudiennes ont été traduites en plusieurs langues, telles que l’anglais, le chinois et bien d’autres, comme c’est le cas des romans « The Price of Sacrifice », « A Hole in the Night's Gown » et « Sweat and Mud ».
Rôle des foires du livre dans la publication de la littérature saoudienne
Des foires du livre annuelles sont organisées au Royaume, notamment les foires internationales de Riyad et de Djeddah. Ces foires attirent des écrivains, mais aussi des maisons d’édition, qui présentent leurs publications littéraires et culturelles. En outre, des concours littéraires et des prix consacrés à la poésie et à l’art oratoire sont organisés dans le Royaume. On peut notamment citer les concours de poésie et d’art oratoire de Souq Okaz, le prix international du prince Abdallah Al Fayçal pour la poésie arabe, ou encore le prix du roi Abdelaziz pour la littérature populaire.
Le Royaume a documenté le mouvement littéraire du pays, notamment par la publication du « Dictionnaire de la littérature et des écrivains du Royaume » par la Fondation du Roi Abdelaziz pour la recherche et les archives, une immense encyclopédie d’environ 1 900 pages. Elle présente également une documentation et l’histoire de la scène littéraire. Par ailleurs, l’encyclopédie propose des critiques littéraires de certains textes et poèmes.
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