Le lien a été copié avec succès

Othman al-Mudaifi

saudipedia Logo
Othman al-Mudaifi
article
3 Min de lecture

Othman Ben Abderrahman al-Mudaifi al-Adwani fut le gouverneur de Taïf et du Hedjaz durant l’ère du Premier État saoudien, ainsi que l’un de ses chefs militaires les plus éminents. Il passa onze ans à diriger les armées de l’État saoudien dans l’ouest de la péninsule Arabique, réussissant à soumettre ses villes et tribus à l’autorité saoudienne.

Origines et vie d’Othman al-Mudaifi

Othman al-Mudaifi appartenait à la tribu des Adwan. Les sources historiques ne fournissent pas de détails sur son enfance ni sur sa date exacte de naissance, si ce n’est qu’il est né dans la région du Najd au XVIIIe siècle. Son père était une figure influente de la tribu, tandis que sa mère descendait de la branche Asmah de la tribu Otaibah. Il grandit dans des régions habitées par la tribu des Adwan près de Taïf, où il fit preuve d’intelligence, de bravoure et de fortes qualités de leadership, ce qui lui permit de devenir le chef de sa tribu. Al-Mudaifi travailla aux côtés du chérif Ghalib Ben Mussaed, le gouverneur de La Mecque, et reçut le titre d’al-Mudaifi car il occupait le poste de ministre des affaires privées du chérif Ghalib. Grâce à ses compétences administratives et militaires, il devint un dirigeant respecté et épousa la sœur du chérif Ghalib Ben Mussaed.

L’adhésion d’Othman al-Mudaifi au Premier État saoudien

Othman al-Mudaifi rejoignit le Premier État saoudien sous le règne de l’Imam Abderaziz Ben Mohammed Ben Saoud, après avoir été influencé par ses principes. En 1802, il se rendit à Diriyah et prêta allégeance à l’imam, qui le nomma alors gouverneur de Taïf et du Hedjaz. Il envoya des messages aux chefs de tribus pour les informer de sa nomination et leur demander de prêter allégeance aux Al Saoud, ce qu’ils acceptèrent. Après s’être aligné sur l’autorité saoudienne, al-Mudaifi s’installa dans le village d’al-‘Abayla, qu’il transforma en base militaire pour ses opérations. De nombreuses tribus du Hedjaz le rejoignirent alors et proclamèrent leur rupture avec la domination des Ashraf.

Al-Mudaifi prit le commandement de l’armée du Premier État saoudien dans le Hedjaz et réussit à s’emparer de Taïf et des villes environnantes. Il appela les tribus du Hedjaz à se rallier à sa cause, permettant ainsi l’intégration de Taïf et des tribus du Hedjaz sous le contrôle saoudien. Il poursuivit ses efforts pour faire pression sur le chérif Ghalib, gouverneur de La Mecque, avec le soutien de Abderwahab Abu Nuqta, gouverneur d’Aseer, et de Salim Ben Shakban, gouverneur de Bisha. Finalement, le chérif Ghalib fut contraint d’accepter une réconciliation et prêta allégeance au pouvoir saoudien. Cependant, le chérif Ghalib rompit plus tard son engagement et s’allia aux forces de Mohammed Ali Pacha pour tenter de renverser le Premier État saoudien. En réponse, les forces saoudiennes sous le commandement d'al-Mudaifi durent se replier au-delà de Taïf. Malgré ce revers, al-Mudaifi refusa de se rendre et continua la résistance aux abords de Taïf. Après plusieurs batailles successives, il fut finalement capturé à l’est de Taïf alors qu’il défendait les territoires saoudiens. À la suite de son arrestation, l'Imam Saoud Ben Abderaziz envoya des émissaires à Mohammed Ali Pacha à Djeddah, proposant une rançon de 100 000 riyals français en échange de sa libération. Toutefois, avant la conclusion des négociations, al-Mudaifi fut envoyé à Istanbul, où il fut exécuté en 1813.