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Moucharabiehs

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Moucharabiehs
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Les « moucharabiehs » constituent les principales caractéristiques des «rawashins », largement répandus dans les anciennes maisons hijazies. Les moucharabiehs servaient à refroidir la pièce. Leur nom provient des petites jarres d’eau potable ou des récipients en terre cuite qui étaient placés à cet endroit, soit pour refroidir l’eau, soit pour refroidir la pièce par évaporation, dans la mesure où l’air sec et les toxines pénètrent par les ouvertures de la façade des rawashins, traversant l’eau placée devant et entraînant ainsi l’évaporation. Ainsi, un vent chaud se transformait en brise plus douce à l’intérieur de la maison. Cet élément est issu de l’architecture islamique.

Les étapes de l’évolution des moucharabiehs

En fonction de l’aspect extérieur des anciennes maisons hijazies, on distingue plusieurs catégories : les maisons à une seule façade, les maisons à deux façades et les maisons à plusieurs façades ornées de « rawashins ». Parmi ces rawashins, on retrouve des moucharabiehs qui ressemblent à des tours soutenues par des câbles de velours composés de petites articulations en bois fabriquées avec minutie. Cette structure assure une protection optimale contre les rayons du soleil et la chaleur tout en permettant d’aérer.

Les façades en bois de ces moucharabiehs étaient décorées de formes géométriques, qui, par le passé, étaient toutes façonnées à la main. Ce style architectural particulier a évolué au fil du temps et les moucharabiehs se sont développés pour devenir des créations esthétiques en soi, au-delà de leur fonction initiale mentionnée plus haut. Le premier développement dans l’évolution des moucharabiehs a été la construction de balcons conçus soit pour être semi-ouverts, soit en avancée comme un espace qui ressort de la maison. Ils sont couverts de bois ou de verre coloré, et comprennent également des éléments en fer dans leur conception. Ils sont construits pour préserver l’intimité des occupants de la maison tout en apportant un aspect esthétique.

Les efforts de l’Arabie saoudite pour préserver le patrimoine architectural

Le gouvernement saoudien s’est engagé à préserver son patrimoine urbain, en coordonnant ses efforts dans différents secteurs. Outre la sauvegarde des sites historiques et du patrimoine architectural, l’accent est mis sur l’arrêt des démolitions non planifiées et le lancement de projets impliquant les émirats, les provinces, les municipalités et les autorités locales. En outre, certains aspects du patrimoine urbain tels que les « moucharabiehs » et les « rawashins » se sont transformés en artisanat saoudien pratiqué depuis plus de 70 ans.

L’un des éléments de l’intérêt de l’État pour les biens culturels et historiques est la directive du prince héritier et président du Conseil des ministres, Son Altesse Royale le prince Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, en juin 2019, visant à apporter un soutien financier de 50 millions de SAR pour préserver et restaurer les bâtiments et les monuments du patrimoine en péril. Ce projet a profité à plus de 56 bâtiments dans la ville de Djeddah.

L’influence du patrimoine architectural en pleine expansion

Les moucharabiehs occupent une place primordiale dans l’image culturelle des villes de la région du Hedjaz, telles que Djeddah, Taïf, Médine et d’autres. Les arts, les festivals et les œuvres d’art locales ont été imprégnés d’éléments de l’architecture islamique, qui ont trouvé leur place dans les dernières expositions et conceptions architecturales jusqu’à aujourd’hui. On peut notamment admirer l’une de ces œuvres à l’aéroport international Roi-Abdelaziz, où les moucharabiehs témoignent, en tant qu’œuvre d’art, de l’identité saoudienne et recouvrent une partie des murs de l’aéroport.