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Réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz

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Réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz
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La réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz est la plus grande réserve royale du Royaume d’Arabie saoudite. Elle est située au nord, près de la frontière avec la Jordanie et elle est la quatrième plus grande réserve terrestre du monde et la plus grande du Moyen-Orient.
La réserve s’étend sur quatre provinces administratives : al-Jouf, Haïl, Tabuk et les frontières du nord. Elle comprend des monuments de la ville de Djeddah datant de plus de 800 ans avant J.-C. et qui sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Création de la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz

La réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz a été créée en vertu d’une ordonnance royale de juin 2018 qui stipule que les zones protégées d’al-Khunfah, d’at-Tubayq et de Harrat al-Harrah, ainsi que les zones situées entre elles et les zones adjacentes, sont regroupées au sein d’une réserve royale appelée la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz. Son conseil d’administration est présidé par Son Altesse Royale le Prince Abdelaziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al Saoud, et est composé de six experts spécialisés nommés par le Conseil des réserves royales.

Troupeau d’oryx algazelle dans la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz. (SPA)
Troupeau d’oryx algazelle dans la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz. (SPA)

Localisation de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz

Trois anciennes réserves entrent dans la superficie de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz, à savoir les réserves al-Khunfah, at-Tubayq et Harrat al-Harrah, avec une superficie totale de 130 700 km². La réserve se caractérise par sa nature préservée, son air pur, sa diversité géographique et patrimoniale, ses monuments rares et sa remarquable diversité géographique, puisqu’elle comprend 14 formations géographiques de montagnes, de plaines et de plateaux, entre autres, ainsi que des gisements de six minéraux précieux.

Les frontières de la réserve chevauchent plusieurs gouvernorats et villages, dont : le gouvernorat d’al-Qurayyat et Tubarjal de la province d’Al Jawf, et Turaif de la province d’Al-Houdoud ach-Chamaliya. La réserve est bordée à l’ouest par la province de Tabuk, au sud-ouest par Tayma, au sud-est par Haïl, à l’est par Sakaka et Dumat al-Jandal et au nord par la frontière jordanienne près de Wadi Rum.

La zone protégée Harrat al-Harrah, l’un des trois éléments de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz, se situe au nord-ouest du Royaume, aux frontières du Royaume hachémite de Jordanie et s’étend à l’est de Wadi Sirhan. Elle s’étend sur une surface de 13 775 km . La surface de la réserve comprend un plateau volcanique avec des roches basaltiques noires, ainsi qu’une série de montagnes volcaniques de faible altitude, s’élevant à 800 m et 1 150 m au-dessus du niveau de la mer. La réserve se distingue par sa végétation variée, composée de plantes vivaces et annuelles, qui sont principalement abondantes dans les fonds et les flancs des vallées. Parmi les animaux les plus importants de la réserve figurent la gazelle de Reem (Gazella marica), le loup d’Arabie (Canis lupus arabs), le renard roux (Vulpes vulpes), le renard de Rüppell (Vulpes rueppellii), la hyène rayée (Hyaena hyaena), le lièvre du Cap (Lepus capensis) et la gerboise (Dipodidae).

En ce qui concerne la réserve d’at-Tubayq, située au nord-ouest du Royaume, aux frontières jordaniennes, elle s’étend sur une superficie de 12 105 km². Elle se caractérise par des terrains accidentés, avec les montagnes de Tubayq situées à l’ouest et au centre de la réserve, ainsi que des vallées et des canyons. Le sable et les roches sédimentaires calcaires abondent à la surface, avec quelques zones sablonneuses sur le côté est de la réserve. La réserve est décrite comme pauvre en végétation, et le bouquetin de Nubie (Capra nubiana) est l’un des animaux les plus importants de la réserve.

La troisième composante de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz est la réserve d’al-Khunfah, située dans le nord du royaume, à la limite occidentale du grand désert de Naufd, au nord de la ville de Tayma, avec une superficie de 19 339 km². Son terrain est essentiellement constitué de grès, de montagnes, de collines, de plateaux, de canyons, de vallées et de sables. Les principales espèces d’arbres de la réserve sont les acacias (Vachellia seya), les phogs (Calligonum polygonoides), les saxauls blancs (Haloxylon persicum) et les tamaris (Tamarix). Les principales espèces animales sont les gazelles de reem, avec peu de gazelles d’Arabie (Gazella arabica).

Montagnes escarpées de la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz au nord du Royaume. (SPA)
Montagnes escarpées de la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz au nord du Royaume. (SPA)

Caractéristiques de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz

La réserve se caractérise par une grande diversité animale, dont 282 espèces animales comptant des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des amphibiens. Les animaux les plus importants de la réserve sont la gazelle de Reem, le loup d’Arabie, le renard d’Arabie, le bouquetin de Nubie, le lièvre du Cap, l’outarde houbara (Chlamydotis undulata), l’aigle royal (Aquila chrysaetos), le courlis (Numenius), le renard roux, le loup gris (Canis lupus), le chat des sables (Felis margarita), le hérisson du désert (Paraechinus aethiopicus), la roussette d’Égypte (Rousettus aegyptiacus) et le faucon sacre (Falco cherrug).

En ce qui concerne la végétation, les plantes de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz jouent un rôle essentiel dans le recyclage des nutriments et dans le maintien de l’équilibre environnemental de l’habitat. La réserve contient plus 450 variétés de différentes espèces de plantes, dont : l’acacia, le buis d’Arabie (Lycium shawii), le saxaul (Haloxylon ammodendro), le retem (Retama raetam), le Calligonum, la salicorne méditerranéenne (Caroxylon vermiculatum), le saxaul (Haloxylon), l’armoise commune (Artemisia monosperma), l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) et l’armoise (Artemisia).

Outre la richesse de sa faune et de sa flore, la réserve est chargée d’une histoire millénaire. Des traces d’anciennes civilisations humaines ont été retrouvées dans la réserve dans une chronologie allant jusqu’à douze mille ans, remontant à des périodes anciennes comme l’âge des peuples d’A’ad, de Thamud et de Madyan, en passant par les périodes préislamiques, l’ère islamique et jusqu’à l’époque moderne. Des reliques archéologiques d’anciennes civilisations ont été retrouvées dans plus de 400 sites archéologiques, notamment à Jubbah, Kalwa et à Kaf Palace. C’est également un site touristique attractif à part entière, avec plus de 14 différentes formations géographiques, dont des cratères volcaniques, des dunes de sable, des canyons, des montagnes et d’immenses hautes terres.

Un point sur la biodiversité de la réserve naturelle royale du Roi Salmane Ben Abdelaziz

Dans le cadre de l’attention portée à la biodiversité dans la réserve, l’Autorité royale de développement de la réserve du Roi Salmane Ben Abdelaziz a relâché 65 gazelles de reem dans la réserve d’al-Khunfah en 2022, afin de parvenir à une coopération et à une intégration dans la préservation de la faune et de la biodiversité, et de rétablir l’équilibre écologique dans la réserve. Cela était précédé par le relâchement de 100 gazelles de reem en 2021.

Quant à la végétation, l’Autorité de développement de la réserve du Roi Salmane Ben Abdelaziz a lancé un projet pour cultiver 500 000 plans d’arbres sur les terres de la réserve en 2022, en plantant 400 000 plants à Jubbah et 100 000 dans la réserve d’at-Tubayq. Le travail d’irrigation et d’horticulture est prévu jusqu’en 2024.