La stratégie de développement du secteur cinématographique est une stratégie qui comprend un ensemble d’initiatives et de programmes dans le but de développer le secteur cinématographique dans le Royaume d’Arabie saoudite. Elle a été mise en place par la Commission du film, affiliée au ministère saoudien de la Culture, le 28 novembre 2021. Cette stratégie vise à consolider la position du Royaume à l’échelle mondiale dans le domaine du cinéma, à mettre en œuvre des projets et des initiatives qui profitent au secteur et à ses partenaires, et à favoriser la croissance du secteur de la production cinématographique saoudienne, pour en faire à terme une industrie productive et compétitive.
Étapes de la préparation de la stratégie de développement du secteur cinématographique
La Commission du film a élaboré sa stratégie à la suite d’une analyse comparative entre vingt pays leaders dans l’industrie cinématographique. Cela a conduit à définir le secteur cinématographique, à déterminer le rôle et les compétences de la commission, ainsi qu’à élaborer des projets, des initiatives et des programmes visant à développer le secteur.
La Commission du film entend, à travers sa stratégie, atteindre les objectifs nationaux fixés par le ministère de la Culture d’ici à 2030. Pour ce faire, il est nécessaire de se concentrer sur l’augmentation du nombre d’offres d’emploi dans le secteur cinématographique, de contribuer directement à la croissance du produit intérieur brut total et de promouvoir la production de longs métrages. La commission s’efforce de concrétiser sa stratégie en gérant et en réglementant le secteur cinématographique, en encourageant le développement de la production et en soutenant les réalisateurs et les sociétés dans la création et la commercialisation de leurs œuvres, tant à l’échelle locale qu’internationale.
Piliers de la stratégie de développement du secteur cinématographique
La stratégie de développement du secteur cinématographique saoudien repose sur six piliers, à savoir : le soutien à la production cinématographique locale, l’augmentation de la demande nationale et internationale pour les films saoudiens, l’attraction de la production mondiale pour les films saoudiens, la création d’un environnement réglementé pour favoriser le développement du secteur, la garantie de l’accès aux talents, ainsi que la mise à disposition des installations et services nécessaires au secteur cinématographique à des prix compétitifs.
Objectifs de la stratégie de développement du secteur cinématographique
La Commission du film entend, à travers sa stratégie, cultiver un mouvement artistique au sein de l’industrie cinématographique saoudienne. Cela implique de lancer dix-neuf initiatives, suivies de quarante-six projets, mis en œuvre selon des périodes spécifiques. Ces initiatives visent à attirer les talents et à renforcer les compétences des personnes déjà impliquées dans les activités cinématographiques. La priorité est donnée à la préparation des infrastructures de production, à la mise en œuvre de programmes et d’ateliers de formation et d’éducation, à la simplification des services au moyen d’une plateforme électronique, à l’adhésion aux lignes directrices internationales du secteur cinématographique, ainsi qu’à la réglementation des procédures d’octroi de licences. Mais ces initiatives visent également à mettre en place un réseau de studios de production régionaux ainsi qu’un programme d’incitation pour les films locaux, à encourager les coproductions, à créer des archives de production nationales, à organiser des expositions et événements cinématographiques, à soutenir les systèmes de production et de projection et à promouvoir les partenariats et les adhésions.
Critères de progression de la stratégie de développement du secteur cinématographique
La Commission du film a défini sept critères permettant de mesurer le niveau de réussite et de performance. Ces critères sont les suivants : les recettes générées par la projection de séries et de films saoudiens, tant à l’échelle nationale qu’internationale, sur les plateformes de diffusion électroniques et traditionnelles, le nombre de films réalisés dans le Royaume, le nombre d’écrans de cinéma, le taux d’étudiants inscrits dans les programmes cinématographiques des universités saoudiennes, les espaces de tournage dans les studios de production locaux, ainsi que le taux de satisfaction relatif à la simplification des affaires au sein du secteur.